Denis Héroux

Denis Héroux (Montréal, - Montréal, [1]) est un producteur, réalisateur, scénariste et monteur québécois, récipiendaire de l'Ordre du Mérite et de l'Ordre du Canada[2].

Les films qu'il a produits ont régulièrement été nommés à l'occasion de festivals prestigieux et ont remporté un très grand nombre de prix (Oscars, Golden Globes, Saturn Awards, César...)[2].

Biographie

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Denis Héroux est devenu cinéaste alors qu'il était encore étudiant en histoire et en littérature à l'Université de Montréal : il avait convaincu l'association étudiante de lui confier la réalisation d'un film qui remplacerait la traditionnelle revue humoristique de fin d'année, et qui brosserait un tableau ironique de la vie étudiante. Avec ses camarades Stéphane Venne et Denys Arcand, il se lance dans la réalisation du long métrage Seul ou avec d'autres (1962), entraînant dans l'aventure trois étoiles montantes de l'Office national du film : Michel Brault, Gilles Groulx et Marcel Carrière. L'année suivante, dans des circonstances similaires, il scénarise, avec l'aide d'Arcand, de Groulx et d'autres amis, le long métrage Jusqu'au cou qu'il réalise seul, cette fois, avec le concours des techniciens de l'ONF.

Le réalisateur

En attendant de pouvoir gagner sa vie comme cinéaste, privilège rare à l'époque, Denis Héroux enseigne l'histoire au collège Sainte-Marie à Montréal, poste qu'il conservera jusqu'en 1969 tout en collaborant comme producteur chez Onyx Films. En 1965, il réalise, en coscénarisation avec Noël Vallerand, Pas de vacances pour les idoles, une comédie grand public produite par Joseph-Alexandre DeSève, patron tout-puissant de Télé-Métropole et de France-Film. Après quelques documentaires, il réalise en 1969 un film à scandale qui met en scène les tribulations érotiques d'une orpheline élevée par des religieuses et qui devient prostituée à la ville : c'est Valérie, interprétée par une inconnue, Danielle Ouimet. Ce film, d'une licence jamais offerte au grand public de l'époque, donne le ton à ses films suivants : L'initiation (1970), L'amour humain (1970) et 7 fois… (par jour) (1971), longs métrages où la nouvelle liberté héritée de la Révolution tranquille sert de prétexte à l'exploitation de l'érotisme. Avec son frère Claude Héroux, qui produit la majorité de ses films, Denis Héroux est lancé.

Un cinéaste aux ambitions internationales

Aspirant à une carrière internationale, Denis Héroux entraîne le cinéma québécois hors de ses frontières, un pas qu'il a déjà franchi avec 7 fois… (par jour), coproduction tournée en Israël. À la fin de 1970, Héroux fonde l'International Cinema Corporation avec John Kemeny, qui se spécialise dans le financement international du cinéma. Héroux et Kemeny seront nommés les "héros du cinéma canadien" par le célèbre magazine Variety. Il coproduit des films de Claude Chabrol (Violette Nozière, 1978, The Blood of Others, 1984), de Louis Malle (Atlantic City, 1980), de Jean-Jacques Annaud (La guerre du feu, 1981). En 1981, avec sa femme Justine Héroux, il crée la plus grande production québécoise de l'époque : Les Plouffe, produit avec un budget de plus de cinq millions de dollars, et qui sera distribué dans plus de 35 pays. La même année, Denis Héroux sera membre du jury au Festival international du film de Berlin.

Héroux, partout

Très impliqué dans l'industrie cinématographique canadienne, Denis Héroux est membre du conseil d'administration du Festival des films du monde de Montréal (FFM) et du Comité d'étude de la politique culturelle fédérale à l'origine du rapport Applebaum-Hébert. En 1985, il crée Alliance Entertainement Corporation, aujourd'hui Alliance-Vivafilm, en association avec le Torontois Robert Lantos. Cinq ans plus tard, il s'associe avec la société Astral Bellevue Pathé et développe de nouvelles coproductions avec l'Europe. Enfin, Denis Héroux devient professeur invité à l'Université de Montréal entre 2007 et 2013, où il enseigna, entre autres, les différentes facettes du métier de producteur ainsi que la production au Québec de manière plus générale. En 2007 toujours, il fonde, avec André Gaudreault, l'Observatoire du cinéma au Québec, un carrefour universitaire qui vise à encourager les échanges et les partenariats entre les intervenants issus de la pratique du cinéma au Québec et ceux qui se consacrent à l'étude du cinéma, tout en favorisant l'avenir de la relève.

Filmographie

comme producteur

comme réalisateur

comme scénariste

comme monteur

  • 1995 : Eye of the Wolf

Récompenses et distinctions

Récompenses

Distinctions

  • 1981 - Membre de l'Ordre du Mérite
  • 1982 - Lauréat du Prix du mérite de l'Université de Montréal
  • 1984 - Récipiendaire de l'Ordre du Canada
  • 2011 - Lauréat du prix Hall of Fame de la revue Playback
  • 2012 - Hommage au Festival du Film de l'Outaouais pour l'ensemble de sa carrière, lauréat du Totem d'or.

Références

Liens externes

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