Conséquences sanitaires et sociales de la catastrophe de Fukushima

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 déclenche un tsunami qui dévaste la côte Pacifique du Tōhoku au Japon et provoque la catastrophe nucléaire de Fukushima : la centrale nucléaire est endommagée, provoquant un défaut de refroidissement, des fusions de cœur dans plusieurs réacteurs puis des ruptures de confinement et d'importants rejets radioactifs dans l'atmosphère mais également dans tout l'environnement. Cet événement entraîne des conséquences sanitaires et sociales importantes au Japon. Par ailleurs tant le panache radioactif que les rejets dans l'océan suscitent des inquiétudes dans le monde.

Pour un article plus général, voir Catastrophe nucléaire de Fukushima.

Selon les estimations publiées par l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, l'accident a dispersé l'équivalent de 10 % de l'accident de Tchernobyl : entre 1,3 et 1,5 × 1017 becquerels d'iode 131 (contre 1,8 × 1018 pour Tchernobyl), et entre 6,1 et 12 × 1015 becquerels de césium 137 (contre 8,5 × 1016 pour Tchernobyl)[1]. Environ 110 000 personnes sont évacuées dans un rayon de 20 km.

Importance des rejets

L'accident nucléaire de Fukushima est considéré par les médias comme le pire accident nucléaire au monde depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986[2],[3],[4].

Selon les estimations publiées par l'Agence Japonaise de Sûreté Nucléaire, l'accident a dispersé l'équivalent de 10 % de l'accident de Tchernobyl : entre 1,3 et 1,5 × 1017 becquerels d'iode 131 (contre 1,8 × 1018 pour Tchernobyl), et entre 6,1 et 12 × 1015 becquerels de césium 137 (contre 8,5 × 1016 pour Tchernobyl)[1].

  • La CRIIRAD qui cite ces mêmes chiffres estime que, indépendamment de ceux de Tchernobyl et quels que soient les chiffres exacts des rejets à Fukushima, ceux-ci étaient suffisamment importants pour que les estimations soient faites plus tôt et immédiatement mises au service de la protection des populations concernées[5]
  • Le Docteur Michel Fernex affirme que « Les études scientifiques en cours montrent qu’il y a autant de dommages génétiques dans les secteurs contaminés de Fukushima que de Tchernobyl. »[6]
  • Le président du Comité scientifique des Nations Unies pour l'Étude des Effets des Rayonnements relativise les conséquences sanitaires, arguant de faibles quantités de produits radioactifs disséminés, sans rapport avec le cas de Tchernobyl[7] et cela d'autant plus que le régime des vents avait au départ dirigé le panache majoritairement vers l'océan.

Cependant, plusieurs scientifiques ne partagent pas les estimations officielles des rejets ni l'avis du président du Comité. Ainsi, l'Austria's Central Institute for Meteorology and Geodynamics (Zentralanstalt für Meteorologie und Geodynamik) estime que lors des dix premiers jours de l'accident, les rejets sur Fukushima représentaient environ 73 % en Iode131 et environ 60 % en Césium137 des rejets de Tchernobyl pour la même periode[8],[9],[10]. De même, l'Union of Concerned Scientists (UCS) qui cite aussi le rapport autrichien, considère que les conséquences déjà apparentes de ce qu'elle appelle un désastre sont sévères et inacceptables sur la santé, l'environnement et l'économie et qu'il est désormais acquis que des rejets significatifs de radioactivité peuvent se produire sans qu'il y ait destruction de l'enceinte de confinement[11].

De plus, le 1er juin 2011, des mesures révèlent que les environs du réacteur no 1 ont atteint des niveaux de pollution similaires à ceux de la zone morte de Tchernobyl[12].

Début avril, les impacts socio-économiques sont plus douloureux[13]. D'une part, les habitants de la Zone d'exclusion nucléaire d'environ 20 km autour de la centrale ont été évacués et la consigne aux habitants de la zone des 20-30 km est de rester chez eux ou de procéder à leur « évacuation volontaire » par leurs propres moyens[14]. D'autre part, la contamination environnementale a nécessité l'interdiction à la vente du lait et de différents produits agricoles dans plusieurs préfectures (notamment au nord-ouest de la centrale) et des produits marins. Effrayés, les grossistes et consommateurs évitent désormais tous les produits alimentaires venant de ces régions, ce qui prive de toutes ressources les exploitants[15]. Dans les communes les plus touchées (notamment Iitate), les habitants ont vécu pendant plusieurs semaines dans l'attente d'aides de l'État, ou d'un éventuel ordre d'évacuation[16],[17]. L'évacuation a enfin été ordonnée en fin de journée le 11 avril et ces habitants ont alors rejoint les rangs des « exilés » de Fukushima[18].

Vies atteintes en zone évacuée

Événements humains recensés (chronologie)

Le 12 mars, l’exploitant signale que deux employés semblent manquer à l'appel à la Centrale nucléaire de Fukushima Daiichi[19] : ils sont partis inspecter le bâtiment des turbines du réacteur no 4 juste après le séisme. Leurs corps seront retrouvés le 3 avril[20],[21]. Dans cette centrale, quatre travailleurs ont également été blessés lors du séisme[22]. À Fukushima Daini, le bilan du 12 mars était de un travailleur tué dans un accident de fonctionnement d’une grue portique, et un autre légèrement blessé[23].

Dès le , les municipalités les plus exposées sont évacuées.

À Fukushima Daiichi, le 12 mars, un employé affecté au réacteur no 1 (où Tepco essaie de faire baisser la pression) est exposé à une dose de 106 mSv[24]. Dans l'après-midi, deux employés et deux sous-traitants sont blessés lors de l’explosion sur le réacteur de l’unité 1[25].

Le lundi 14 mars, l'opérateur Tokyo Electric Power (TEPCO) annonce que deux explosions en fin de matinée au réacteur 3 ont fait sept disparus, dont six soldats, et trois blessés[26]. Les disparus sont ensuite retrouvés, et le bilan final est de 11 blessés, dont 4 employés, 3 sous-traitants et 4 soldats[22].

Dès le 12 mars au matin, le gouvernement a mis en place dans les zones à risque des mesures de dépistage d'éventuelles contaminations radioactives : les habitants sont contrôlés avec un compteur Geiger, et peuvent si nécessaire être décontaminés. Le , l'AIEA rapporte que sur 150 personnes déjà soumises à ces tests, 23 ont dû être décontaminées[27]. Les contaminations relevées sont de l'ordre de 30 000 à 100 000 coups par minute (cpm)[28].

Ces chiffres doivent néanmoins être pris avec beaucoup de prudence car les autorités sont rapidement contraintes de jongler avec les seuils de décontamination. Ainsi, au centre de dépistage de la ville d'Okuma, le seuil de contamination était initialement fixé à 6 000 cpm : sur 162 personnes testées, 41 dépassaient ce seuil et devaient théoriquement être décontaminés. Le seuil de décontamination utilisé a alors été plus que doublé à 13 000 cpm, ce qui a permis de réduire à 5 (au lieu de 41) le nombre d'habitants à décontaminer[29]. Dès le 20 mars, le gouvernement fait officiellement passer le seuil de contamination à 100 000 cpm, donc 16 fois sa valeur initiale. Sur la base de ce seuil remonté à 100 000 cpm, le 8 juin, sur 198 676 habitants de la Préfecture de Fukushima testés, seuls 102 étaient au-dessus du seuil avec leurs chaussures aux pieds, et plus aucun habitant ne dépassait le seuil de contamination une fois ses chaussures ôtées[30].

Dans l'intervalle, le 17 mars, à la suite d'une conférence de presse du Secrétaire général du Cabinet, l'AIEA est en mesure d'établir une première liste de personnes contaminées[31] : on compte 17 travailleurs, 2 pompiers et 2 policiers faiblement contaminés, et surtout un employé ayant reçu une exposition significative (il s'agit de l'employé exposé à 106 mSv lors de la dépressurisation du 12 mars). Le 22 puis le 23 mars, deux techniciens qui travaillaient dans la piscine de désactivation commune pour tenter de rétablir l'électricité sont blessés successivement[32]. Le jeudi 24 mars se produit une nouvelle contamination sérieuse : trois employés sous-traitants travaillant dans la salle des turbines du réacteur 3 ignorent les alarmes de leurs dosimètres électroniques et reçoivent des doses comprises entre 170 et 180 mSv (mesures corps-entier données par leurs dosimètres de poitrine). Deux d'entre eux souffrent en particulier de brûlures aux pieds: ils ont travaillé dans 17 cm d'eau fortement contaminée (3,9 × 106 Bq/cm3, pour une activité de 400 mSv/h en surface), et l'eau s'est insinué dans leurs chaussures[33],[34],[35]. Les doses reçues aux jambes sont ultérieurement réévaluées à 2-Sv[36],[37]. Ils sont suivis à l'Institut national des sciences radiologiques de Chiba, dont ils sortiront le 28 mars[38].

Des cancérologues japonais ont demandé un stockage de cellules souches du sang des ouvriers de la centrale de Fukushima, en précaution contre d'éventuelles suites des radiations[39]. Du 11 au 25 mars, TEPCO dénombre 25 blessés[40]. Le 12 avril 2011, l'Agence Japonaise de Sûreté Nucléaire a fait état de 21 travailleurs ayant reçu des doses supérieures à 100 mSv[41].

Le 24 mars, Hisashi Tarukawa, fermier à Sukagawa, se suicide à l'âge de 64 ans[42]. TEPCO aurait accepté, pour la première fois dans le cadre d'un suicide, de verser une compensation à la famille du défunt en mai 2013, mais aurait refusé de s'excuser publiquement pour sa mort[42]. Le 12 avril, apprenant qu'il allait devoir quitter son village, dont l'évacuation avait été décidée la veille, le doyen d'Iitate s'est donné la mort à l'âge de 102 ans[43],[44]. D'autres suicides ont été reliés à l'accident nucléaire; deux agriculteurs, dont l'un a écrit dans sa lettre d'adieu : « J'aimerais tant qu'il n'y ait pas de centrale nucléaire, je suis à bout »[45]; une femme évacuée de Kawamata qui ne supportait plus la vie de réfugiée[46]. Plus généralement, le Japon a immédiatement redouté une forte augmentation des suicides, que ce soit du fait de l'accident nucléaire ou du tsunami[47], une crainte qui s'est malheureusement réalisée[48].

Le 28 avril 2011, TEPCO annonce qu'une employée a été exposée à 17,55 mSv (pour une limite maximale admise de mSv en 3 mois pour les femmes)[49].

Fin mai, deux ouvriers présentaient des concentrations particulièrement élevées en iode 131, affectant leur glande thyroïdienne : 9 760 becquerels pour l’un des travailleurs et 7 690 pour l’autre.

Le 13 décembre 2011, la préfecture de Fukushima révèle les premiers résultats d'une étude en cours sur l'irradiation externe des habitants durant les quatre mois ayant suivi l'accident. Ces résultats préliminaires portent sur 1 727 habitants de Namie, d'Iitate et d'un district de Kawamata, situées de dix à cinquante kilomètres de la centrale[50]. 1 675 personnes, soit 97 % des habitants, ont été exposés à une dose inférieure à mSv ; parmi eux, 1 084 soit 63 % des habitants ont été exposés à moins d'un millisievert — la limite gouvernementale pour une année[50]. Neuf personnes, dont cinq travaillant à la centrale, ont été exposées à plus de dix millisieverts (37 millisieverts maximum)[50]. Selon Shunichi Yamashita, vice-président de l'université de médecine de Fukushima, la plupart des habitants de ces localités ont donc été exposés à un taux de radiation ayant extrêmement peu d'impacts sur leur santé, et ne nécessitant pas une évacuation[50]. Il ajoute qu'ils n'ont pas de certitudes concernant les effets de l'iode, et qu'il faudra surveiller à long terme la santé des habitants, y compris par des examens de la thyroïde[51]. De plus, la préfecture de Fukushima révèle ses estimations des doses externes aux habitants, fondées sur les conditions météorologiques et les dates d'évacuation, pour 12 localités à proximité de la centrale: en fonction du lieu les estimations varient entre 0,84 et 19 mSv, maximum atteint à Iitate. Le Japan Times en conclut que l'évacuation de ce village, longtemps après le début de la crise, a été trop tardive[52].

Bilan humain synthétique et chiffré

À mars 2013, pour les 25 000 travailleurs sur le site, 7 décès sont survenus, aucun attribuable à une exposition à des rayons ionisants[53].

Une soixantaine de personnes alitées, sont décédées lors de l'évacuation de la zone des 20 km[54].

Une étude publiée en août 2012 indique que le stress consécutif à l'évacuation forcée a été la cause principale de 34 morts, principalement des personnes âgées troublées par la perturbation apportée à leur condition de vie. Pour Malcolm Grimston, chercheur de l'Imperial College, ces constatations sont cohérentes avec ce qui avait été relevé lors de l'accident nucléaire de Three Mile Island et de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl : en dehors des cas bien documentés de cancer de la thyroïde et de la sur-mortalité constatée chez les liquidateurs, plus difficile à analyser, l'effet sur la population n'est pas tellement le risque de cancer, impossible à mettre en évidence, mais bien la perturbation psychologique entraînée par les circonstances de l'accident. Pour lui, « si l'approche à retenir est d'abord de ne pas nuire, il vaudrait peut-être mieux ne pas faire du tout d'évacuation obligatoire, surtout quand des tablettes d'iode sont disponibles »[55].

Une autre source de stress tient à l'absence de préparation à l'éventualité d'un accident nucléaire dans le contexte japonais où prévalait le mythe de la sûreté, la rupture de ce mythe lors de l'accident constitua un bouleversement psychologique et social supplémentaire[56]

En octobre 2015, le gouvernement japonais reconnait un premier cas de cancer (une leucémie) d’un des ouvriers du chantier comme lié aux radiations. Trois dossiers sont alors encore en cours d'examen, alors que plusieurs autres dossiers ont été écartés. L’ex-ouvrier en question a travaillé d’octobre 2012 à décembre 2013 à la centrale Fukushima Daiichi, après avoir passé plusieurs mois auparavant sur un autre site nucléaire[57]. Finalement, le ministère de la santé, du travail et de la sécurité sociale reconnaît que l’exposition aux radiations est responsable de la maladie de quatre employés de Fukushima[58]. En 2018, les autorités japonaises reconnaissent pour la première fois qu’un employé de la centrale nucléaire de Fukushima est mort des suites d’une exposition aux radiations (d’un cancer du poumon, diagnostiqué en février 2016)[58]. En 2019, concernant les travailleurs de la centrale, on compte ainsi un mort et cinq malades associés aux rayonnements, contre 10 morts n'étant pas associées aux rayonnements et 16 blessés en raison des explosions, selon les données officielles[59].

Des soldats américains déployés sur le site dans le cadre de l'opération dite Tomodachi d'aide aux populations japonaise, mise en place par l'armée américaine sur zone au moment de la catastrophe, ont porté plainte contre Tepco pour obtenir des compensations financières au regard de leurs maladies, mais n'ont pas eu gain de cause à ce jour[59].

Dans la population générale, Dominique Laurier, chef du service de recherche sur les effets biologiques et sanitaires des rayonnements ionisants de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, indique en 2019 qu'« il n’y a pas de décès attribué à l’exposition aux rayonnements ionisants »[59]. Selon les résultats publiés par les autorités en avril 2019, le nombre de cancers suspectés est de 212[59].

Sur les trois premières années, un article de recherche estime à environ 1600 le nombre de décès attribuables à l’évacuation[59]. En 2018, la chercheuse Cécile Asanuma-Brice évoque 2 211 décès « en raison de la mauvaise gestion du refuge »[59]. L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest, qui suit les conséquences de la catastrophe, évoque en 2019 un bilan de « 2 267 décès indirects dus à des suicides ou à une dégradation des conditions de santé suite à l’évacuation »[59].

Bilan animal

L'évacuation de la zone des 20 km fut accompagnée de l'abandon de milliers d'animaux, surtout des bovins ainsi que d'autres animaux de bétail (tels porcs et poulets), laissés sans eau ni nourriture : environ 30 000 porcs, 600 000 poulets, plus de 10 000 vaches auraient été abandonnés.

Jeudi 12 mai 2011, le gouvernement demande, avec le consentement des propriétaires et contre indemnisation, l'abattage des animaux laissés sur place dans les secteurs évacués[60].

Le 19 mai, des équipes de secours sont autorisées à entrer dans la zone évacuée pour secourir exclusivement chiens et chats de compagnie.

Niveau de radioactivité

En échelle logarithmique, les niveaux de rayonnement mesurés en plusieurs points au voisinage du site nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011, mis en relation avec les principaux événements
Évolution des débits de dose à Fukushima du 11 au 30 mars, et comparaison à d'autres incidents et aux normes réglementaires.
Zone rouge : plus de 100 mSv/h

Radioactivité dans le site

Le lendemain du séisme, la radioactivité relevée par Tepco reste normale à 0h00[19], mais elle augmente dès 4h40[61],[62]. À 15 h 29, à la suite de plusieurs relâchements de vapeur sur le réacteur no 1, la radioactivité atteint un pic à 1 015 μSv/h à la limite nord-ouest du site[63],[64]. Les deux jours suivants, la radioactivité aux points de contrôle reste généralement de l'ordre de quelques dizaines de microsieverts par heure, avec de brusques sursauts occasionnels[65],[66].

La situation s'aggrave brusquement le 15 mars, après deux explosions successives, d'abord à 6 h au bâtiment no 4 puis à 6h14 dans l'enceinte du bâtiment no 2. À l'entrée principale, le débit de dose grimpe de 73 μSv/h à 6 h à 965 μSv/h à 7 h, et atteint un pic de 11 900 μSv/h à 9 h. À l'intérieur du site, les débits de dose à 10h22 atteignent 30 mSv/h entre les réacteurs 2 et 3, 100 mSv/h au voisinage du réacteur 4 et 400 mSv/h au voisinage du réacteur 3[67]. Tout le personnel est évacué, seuls restant sur place un petit nombre d'employés, qui seront surnommés les cinquante de Fukushima[68].

Au Japon, la limite de dose pour un travailleur du nucléaire dans des situations d'urgence est normalement de 100 millisieverts[69]. Le 15 mars, pour permettre aux « liquidateurs » de la centrale de continuer à intervenir sur le site, cette limite est relevée à titre exceptionnel à 250 millisieverts par le gouvernement japonais[70],[71]. Le 21 mars, la Commission Internationale de Protection Radiologique rappellera ses recommandations pour les situations d'urgence nucléaire: les niveaux de référence peuvent être relevés jusqu'à 500 ou 1 000 millisieverts; pas de limite d'exposition pour des volontaires informés lorsqu'il s'agit de sauver des vies[72].

Le 15 mars a radicalement changé la situation concernant la radioactivité sur site: aux points de contrôle, les ordres de grandeurs des mesures viennent de passer des dizaines aux centaines de microsieverts dans les périodes de « calme », avec de brusques sursauts occasionnels atteignant 6 960 μSv/h le 15 mars à 23 h 10 (porte principale) puis 10 800 μSv/h le 16 mars à 12 h 30[73]. Après plusieurs jours critiques, la situation reviendra progressivement sous contrôle, et les sursauts de radioactivité se feront alors de plus en plus rares, mais la radioactivité s'est maintenant installée de manière permanente.

Un point de contrôle est mis en place à 500 mètres au nord-ouest de l'unité 2: les mesures y décroissent lentement de 3 500−4 200 μSv/h à 2 000 μSv/h entre le 17 et le 21 mars[74]. Après quelques jours d'interruption, les mesures à cet emplacement reprennent (le point de mesure est légèrement décalé) : le débit de dose est de 1 400 μSv/h le 26 mars[75], passe sous les 1 000 μSv/h le 31 mars[76], et oscillait légèrement au-dessus des 500 μSv/h le 17 avril[77]. Les mesures aux points de contrôle en bordure de site décroissent également, avec des valeurs au 9 avril allant de 13 μSv/h au point nord à 252 μSv/h au point sud-ouest[78]. Depuis le 25 avril, Tepco a mis en ligne des cartes de radioactivité sur le site[79]. Une analyse rapide montre des débits de dose supérieurs au mSv/h presque partout autour des réacteurs, et pouvant atteindre 300 mSv/h dans les zones de gravats.

Dans l'intervalle, Tepco entame le 19 mars les travaux pour rétablir l'électricité à Fukushima[80], et les travailleurs reviennent progressivement. Le 24 mars, trois employés d'un sous-traitant posent des câbles dans la salle des turbines du réacteur 3, les pieds dans 15 cm d'eau. Ignorant que cette eau est fortement contaminée, ils ne tiennent pas compte des alarmes de leurs dosimètres électroniques. Ils reçoivent ainsi des doses comprises entre 170 et 180 mSv (valeurs données par leurs dosimètres de poitrine), et deux d'entre eux sont victimes de brûlures aux pieds, l'eau s'étant insinué dans leurs chaussures faute d'équipement adapté (pas de bottes montantes)[33],[34],[35]. Les doses reçues aux jambes sont ultérieurement évaluées entre 2 et Sv[36],[37].

À la suite de cet accident, Tepco décide d'analyser l'eau de cette salle et des autres bâtiments inondés. Le 25 mars, ils publient pour l'eau présente dans le bâtiment des turbines du réacteur 3 une analyse à 3,9 millions de Bq/cc[81]. Le 27 mars, ils font de même pour le réacteur 2, mais se trompent dans leurs analyses et publient un chiffre de 2,9 milliards de Bq/cc d'iode 134, pour une activité en surface de 1 000 mSv/h (ce dernier chiffre étant correct)[82]. Se basant sur ces résultats, Tepco déclare que cela représente « 10 millions de fois la radioactivité de l'eau qui circule en temps normal dans un réacteur »[83],[84]. Cette annonce fait immédiatement le tour du monde, et les journaux titrent « Hausse de la radioactivité et évacuation a Fukushima »[85],[86]. Plus tard dans la journée, Tepco se rétracte et annonce que leurs mesures de concentration en iode 134 étaient 1000 fois trop élevées[87]. Le porte-parole du gouvernement parlera le lendemain de « faute impardonnable » à propos de cette erreur qui a paniqué l'opinion publique[88].

Au-delà de son côté anecdotique et sur-médiatisé, cet épisode est surtout l'occasion pour Tepco de prendre conscience du degré de contamination de l'eau et du sol, ignoré jusque-là. Débute alors une importante campagne visant à prendre la mesure du problème[89].

Le 27 mars, Tepco mesure les débits de dose à la surface de l'eau dans les sous-sols inondés des bâtiments des turbines: ils trouvent 60 mSv/h pour le bâtiment du réacteur 1, 750 mSv/h pour celui du réacteur 3, et au moins 1 000 mSv/h pour celui du réacteur 2[90]. Dans ce dernier cas, la valeur exacte n'est en fait pas connue : leur compteur ayant saturé à pleine échelle, les employés de Tepco sont immédiatement partis sans refaire la mesure avec un calibre différent[91].

Le même jour vers 15 h 30, les employés de Tepco tentent de mesurer la radioactivité à la surface de l'eau dans les tranchées enterrées —destinées aux passages des câbles et tuyauteries— qui sont situées à l'extérieur des réacteurs et sont également inondées. Près de l'unité 1, l'opérateur trouve un débit de dose de 0,4 mSv/h. Le débit de dose est 2 500 fois plus élevé (1 000 mSv/h) dans la galerie de l'unité 2. À cause des gravats (fortement radioactifs) qui en bloquent l'accès, la radioactivité ne peut être mesurée pour l'unité 3[92],[93].

Ces résultats vont avoir un impact majeur sur la suite de la crise, car drainer l'eau contaminée et empêcher qu'elle n'atteigne la mer sont devenus des enjeux majeurs : le 29 mars, NHK rapporte qu'il reste encore 10 cm pour la tranchée du réacteur no 1 et m pour celles des réacteurs 2 et 3 avant que l'eau ne déborde[94]. Le 19 avril, Tepco estimait qu'il allait falloir enlever du site environ 67 500 tonnes d'eau contaminée[95].

Parallèlement, des échantillons de sol avaient été prélevés par TEPCO en 5 endroits différents dès les 21 et 22 mars 2011, et envoyés à des laboratoires pour analyse[96]. Les résultats des analyses sont révélées le 28 mars et montrent la présence de plutonium 238, 239 et 240. Ce ne sont que des traces très faibles (<Bq/kg), du même ordre de grandeur que le plutonium que l'on trouve ailleurs au Japon — ce plutonium s'est déposé à la suite des essais nucléaires à ciel ouvert entre 1945 et 1964 — et sans danger pour la santé[97].

Par contre, Tepco note que le rapport isotopique ne correspond pas à celui observé pour les retombées des essais nucléaires : la proportion de plutonium 238 par rapport au plutonium 239 et 240 est trop élevée. Tepco en déduit que le plutonium détecté provient probablement des accidents de Fukushima[98]. D'autres analyses ultérieures donnent des résultats similaires[99],[100]. Le 22 avril, le Secrétaire général du Cabinet, Yukio Edano, déclare que la composition isotopique du plutonium semble correspondre à celle du MOX utilisé par le réacteur no 3[101], ce qui est confirmé par les analyses publiées le 27 avril, lesquelles prennent en compte non seulement le plutonium mais également des isotopes rares d'américium et de curium[102].

À partir du 18 avril, Tepco peut enfin mesurer le niveau de radioactivité à l'intérieur des réacteurs, grâce à des robots prêtés par une firme américaine[103]. Les débits de dose mesurés vont de 10 à 49 mSv/h dans le bâtiment du réacteur no 1, et de 28 à 57 mSv/h dans celui du no 3[104],[105]. De telles valeurs sont passablement élevées dans la perspective où des travaux seront nécessaires à l'intérieur des centrales : exposé à 25 mSv/h, un travailleur atteindrait en seulement 10 h la limite d'exposition de 250 mSv fixée par les autorités japonaises, et en 40 h l'extrême limite (1 000 mSv) admise par la Commission Internationale de Protection Radiologique.

En août 2011, Tepco détecte sur le site différents points chauds où le débit de dose horaire dépasse 10 sieverts, soit la dose létale en cas d'irradiation[106],[107].

Radioactivité en limite extérieure de site

Zone jaune : de 0,025 à mSv/h

Le , le ministre japonais des Sciences déclare qu'un débit de dose radioactive de 0,17 mSv/h a été mesuré à 30 km au nord-ouest de l'accident (soit 20 mSv reçus en 5 jours de 24 heures, ce qui correspond à la dose autorisée en un an pour un travailleur du nucléaire en France)[108].

Le , TEPCO annonce un niveau de radiation de plus de microsieverts par heure[109].

Dans son 22e communiqué[110] sur la situation, le 14 mars (7 h 30 heure locale), l’agence NISA confirme une augmentation de radioactivité par rapport à celle mesurée le 13 mars à 19 h (selon les mesures faites par un véhicule en bordure du site[110]).

Pour la centrale de Fukushima Daini, la NISA cite une mesure approximative de 5 400 nGy/h (soit 5,4 microsieverts) en limite extérieure nord du site, le 15 mars à 19 h, en diminution par rapport aux 6 500 nGy/h (6,5 microsieverts) mesurés à 19 h la veille (le 14 mars) au même point.

Sur un des points de mesure extérieurs (MP3, au Nord-Ouest du site en limite de l'unité 2 de Fukishima Daiichi) la radioactivité atteignait 231,1 µSv/h (le 14 mars à 14 h 30 locale)[111].

Le , à km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité ambiante a été mesurée à 0,1 mSv/h[112],[113], soit un taux environ 800 fois supérieur à la radioactivité ambiante moyenne par heure : cela signifie qu'à quelques kilomètres de la centrale, on se trouve déjà en zone jaune.

Selon le Réseau Sortir du nucléaire[114], des mesures effectuées à km de la centrale de Fukushima Daiichi par six journalistes de l’association Japan Visual Journalist Association ont permis de constater un débit de dose s'élevant à 10 voire 100 milliröntgens par heure (soit 0,1 voire millisievert par heure), débit selon eux « dramatiquement élevé ».

Des mesures indépendantes relevées dans la journée du 12 mars indiquent des niveaux de radioactivité très élevés sur toute la zone : jusqu'à mSv à deux kilomètres de la centrale[115].

L’IRSN craint que « des rejets très importants se soient produits simultanément à l’explosion qui a affecté le bâtiment du réacteur samedi . Lors de l’explosion, le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 mSv/h[Note 1] ; 12 heures plus tard, le débit de dose aurait encore été de 0,040 mSv/h ».

Après que les réacteurs ont été déclarés en arrêt à froid, Tepco vise de pouvoir maintenir l'irradiation ajoutée à l'extérieur du site à moins de mSv/an à partir d'avril 2012[116].

Niveau de radioactivité extérieure

Débits de dose relevés autour de Fukushima (mR/h = 10 µSv/h). Les zones cartographiées en orange et en rouge ont le niveau d'irradiation d'une « zone jaune » de protection radiologique : de 0.025 à mSv/h.
Zone verte : de 7,5 µSv/h à 25 µSv/h

Le 13 mars à 21 h 45, CET l’AIEA indique[117] que, selon les autorités japonaises, des retombées en provenance de l’usine de Fukushima Daiichi aurait conduit aux mesures de radioactivité excédant les niveaux autorisés autour de la centrale nucléaire d'Onagawa qui avaient été confirmées à 13 h 55 CET[118]. Ce qui pourrait fournir les premières indications quant à la propagation radioactive en provenance de Daiichi pour ce qui est de l'orientation et de la vitesse : le site d'Onagawa se trouve au nord/nord-est de celui de Daiichi.

Selon le Premier ministre japonais Naoto Kan : « Des radiations ont été libérées dans l’air, mais rien n’indique qu’il s’agisse d’une grande quantité. C’est fondamentalement différent de l’accident de Tchernobyl »[119].

D'après le site anglais de la NHK, le ministre japonais des Sciences a déclaré qu'un débit de dose de 0,17 mSv/h a été mesuré ponctuellement à 30 km au nord-ouest de l'accident ; les autres mesures se situent entre 0,0183 et 0,001 1 mSv/h (environ 1 à 18 µSv/h)[120].

Le 15 mars, la station de Takasaki/Gunma, située à quelque 250 km au sud-ouest de la centrale de Fukushima, délivre un « rapport non publié sur les radionucléides qui indique la détection de plusieurs radionucléides, parmi lesquels l’iode 131, dont l'activité donne une mesure de 15 Bq/m3 (à comparer aux 0,6 à 4,2 Bq/m3 mesurés en France du 1er au 3 mai 1986 lors de l'arrivée du nuage de Tchernobyl).

À 13 h 40, le 15 mars, Tokyo est atteinte par une hausse du niveau de radioactivité : on relève 0,809 µSv/h (cela correspond à des rejets supérieurs à 100 Bq/m3[121]) puis, à 17 h 40 0,075 µSv/h[122], cette dernière valeur étant proche de la radioactivité naturelle dans l'air ambiant mesurée en région parisienne[123].

Dans la préfecture de Kanagawa, au sud-ouest de la capitale, on mesure brièvement neuf fois le niveau habituel[124].

À 18 h 11, le 15 mars, le niveau de radioactivité mesuré à Chiba atteint dix fois la normale[122]. Jusqu'au soir, un faible flux de Nord à Nord-Ouest, propice à une aggravation, a repoussé les polluants radioactifs sur Tokyo et sa région[125].

Le niveau de radioactivité à Tokyo augmente jusqu'à dix fois le taux normal[126], soit autour de 0,3 µSv/h.

La radioactivité ambiante dans les environs de Tokyo reste à des niveaux non significatifs sur le plan de l'impact radiologique.

Les autorités de Tokyo ont annoncé un niveau de radioactivité de 0,809 microsievert par heure lors d'un pic de radioactivité le 15 mars, alors que la norme est de 0,035 ou 0,036. « Nous ne considérons pas qu'il s'agisse d'un niveau suffisant pour affecter le corps humain », a assuré un responsable municipal[127],[128].

Le , les équipes de l'AIEA ont enregistré des taux de 161 microsieverts par heure dans la ville de Namie (Préfecture de Fukushima), à 30 km au nord-ouest de la centrale[129]. Une population exposée à ce taux pendant 5 jours accumule 20 mSv, ce qui correspond à la dose autorisée en un an pour un travailleur du nucléaire en France. En 25 jours soumis à ce taux, la population exposée atteindrait la limite de 100 mSv, seuil qui correspond, selon les études épidémiologiques[130] à une augmentation de 0,5 point du risque de décéder d'un cancer. D'après l'article sur les Faibles doses d'irradiation, ce niveau (140 µSv/h) est comparable à celui mesuré dans les habitations des quartiers à fortes radioactivité naturelle de Ramsar en Iran, une des régions les plus exposées à la radioactivité naturelle au monde.

Pourtant, le 30 mars, la CRIIRAD lance une alerte pour la protection sanitaire de la population soumise à la radioactivité, et demande aux autorités d'évacuer la population sur une zone « bien au-delà du rayon de 20 km »[131], estimant que les débits doses sont dépassés à bien plus de 100 km de la centrale si on considère une exposition de quelques semaines. L'association estime inutilisables les chiffres fournis pour établir les débits de doses reçus réellement. La contamination est externe via la peau et les cheveux, interne par inhalation de l'air et par ingestion. Les rayonnements de gaz radioactifs sont transportés par les vents « bien au-delà de la ville de Sendaï » et « bien au-delà de Tokyo ».

Le 6 avril, l'UCS affirme, lors d'une allocution devant le Sénat des États-Unis, que l'Institut Central Autrichien de Météorologie et de Géodynamique estime qu'environ 80 % de l'équivalent en Césium 137 à longue vie relâché après l'accident de Tchernobyl, l'a été sur le site de Fukushima au cours de la première semaine suivant l'accident. Cela représente le dixième du Césium 137 contenu dans les cœurs des trois réacteurs endommagés. Dans sa conclusion, l'UCS affirme que des niveaux de contamination suffisamment importants pour mériter préoccupation ont été mesurés bien en delà de la zone des vingt kilomètres fixée par le Japon ; en outre, les habitants de ces zones reçoivent en une semaine la dose limite annuelle de radiation recommandée par la Commission Internationale de Protection Radiologique[11].

Stocks d'eau radioactive

En un mois, environ 60 000 m3 d'eau très radioactive issue du refroidissement des réacteurs ont été récupérés et la place manque pour les stocker, en attente de pouvoir les traiter. Certains craignent que l'iode ou le tritium de cette eau ne contamine l'environnement en cas de stockage en plein air[132]. Les médias évoquaient dès le 7 avril le recours possible à un tankers ou à une plate forme russe de traitement des radiations nommée Suzuran (construite au Japon à la fin des années 1990) pour démanteler les sous-marins nucléaires stockés à Vladivostok[132].

Contamination radioactive de l'atmosphère

Les zones affectées dépendent de l'intensité des émissions radioactives, de la force et de la direction des vents, ainsi que de la nature et de l'activité (exprimée en Bq/m3) des éléments radioactifs.

Les mesures effectuées par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute sur les poussières atmosphériques prélevées à Tokyo ont montré la présence d'iode 131, iode 132, césium 134 et césium 137. Or le seul radionucléide auparavant présent dans l’atmosphère était le césium 137, en raison de la catastrophe de Tchernobyl et des essais nucléaires militaires[133].

Alors que les niveaux ont tendance à décroître, lundi 21 mars, de 8 h et 10 h, heure locale, on relève à Tokyo des niveaux de contamination de l'air en iode 131 (15,6 Bq/m3) et en césium 137 (6,6 Bq/m3) supérieurs à ceux relevés mercredi 16 mars à 18 h. Mais le pic de contamination le plus élevé a été relevé dans la journée du mardi 15 mars : 241 Bq/m3 pour l'iode 131, 64 Bq/m3 pour le césium 134[134].

Dans la journée du 21 mars, des vents faibles d'orientation Sud-Ouest dirigeaient les émissions radioactives de la région de Fukushima sur le secteur de Tokyo, Kanagawa et Chiba, via le littoral[135].

Les retombées radioactives issues des émanations à l'international sont estimées à des niveaux très faibles (sans aucun danger) au survol des États-Unis et de l'Europe (atteinte à partir du 24 mars)[136].

La directrice scientifique de la CRIIRAD, organisme indépendant, estime pourtant que « les résultats communiqués par l’IRSN sous-évaluent très probablement le niveau réel de cette contamination » pour la France[137]. En effet selon elle, les techniques de détection employées par l'IRSN « ne permettent pas de détecter l’iode gazeux », qui représenterait « une part importante de l’iode radioactif présent dans les masses d’air contaminées par les rejets de la centrale de Fukushima ».

Le 29 mars à 20h, l'IRSN publie une synthèse de mesures de radioactivité en France qui montre une persistance des radionucléides issus de Fukushima et une augmentation de la présence d'Iode-131 manifestement liée aux précipitations[138]. Les niveaux les plus élevés sont relevés au Vésinet, à 19 km de Paris : au 27 mars, on y détecte de l'Iode-131 sous forme gazeuse à un niveau de concentration de 0,51 mBq/m3, de l'Iode 131 dans l'eau de pluie à 1,73 Bq/L, ainsi que dans des échantillons de végétaux à 2,17 Bq/kg (légumes verts à larges feuilles), à raison d'un dépôt au sol de 4 Bq/m3. Ces niveaux ne présentent pas de danger sanitaire.

Le Césium-137 n'a pas encore été détecté ; par contre des traces de césium 134 ont été relevées le 26 mars par l’Institut Laue-Langevin de Grenoble sur un filtre aérosol (0,05 mBq/m3).

Cependant, la CRIIRAD estime que les analyses sur filtres à aérosols minimisent l'activité radioactive réelle de l'air, et avertit que les niveaux vont rapidement augmenter dans les légumes à large surface de captage, de type salades, épinards… D'après un communiqué[139], les retombées d'Iode 131 en quantité cumulée pendant deux semaines « pourraient atteindre plusieurs centaines de Bq/m2 (de sol), voire quelques milliers de Bq/m2 en cas de conditions météorologiques très défavorables ou d’augmentation plus importante que prévu de l’activité de l’air ». Disposant d'analyses de l'iode 131 à la fois sous forme particulaire et sous forme gazeuse, l'association observe que l'iode gazeux est 3 à 14 fois plus concentré avec, pour les États-Unis, des niveaux maximaux atteints en Californie et en Alaska dans la période du 20 au 22 mars.

Selon les analyses produites par TEPCO de la radioactivité de l'air et des poussières en suspension, on observe une tendance à la diminution régulière de la radioactivité de ces aérosols pour la période du 6 au [140]. Cependant, des traces d'iode 131 sont toujours détectées dans plusieurs préfectures japonaises aux mois de novembre[141] et de décembre 2011[142]. La présence de cet isotope radioactif issue de la fission de l'uranium pourrait indiquer que des épisodes de criticité ont toujours lieu au sein des coriums de la centrale de Fukushima Daiichi, car l'iode 131 se désintègre très rapidement (demi-vie d'un peu plus de 8 jours).

Contamination radioactive du sous-sol

Le , la commission japonaise de sûreté nucléaire a demandé à TEPCO d'effectuer des mesures de radioactivité de l'eau accumulée dans les caves des bâtiments des turbines, mais aussi d'effectuer des sondages dans le sous-sol à proximité des bâtiments, afin de pouvoir détecter une éventuelle contamination souterraine d'eaux de nappe. TEPCO a mis en place (à partir du ), parallèlement aux mesures de contamination marine, un suivi des eaux souterraines (trois radionucléides dosés trois fois par semaine), conformément aux instructions de la NISA (du )[143]

Les prélèvements faits en avril 2011 dans le sous-sol près des six bâtiments des turbines contenaient tous de l'Iode 131, du césium 134 et du césium 137[144], avec une tendance à la hausse pour le césium[145] et un plateau après une hausse jusqu'à 103 Bq/cm3 (le 13 avril) pour l'iode[145].

Contamination radioactive de l'océan

Une partie de l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs est rejetée dans la mer[146], ce qui suscite des inquiétudes quant aux conséquences sanitaires.

Le 21 mars, des niveaux anormalement élevés de substances radioactives ont été détectés dans l’eau de mer près de la centrale de Fukushima, selon l’exploitant Tepco les taux d’iode 131 et de césium 134 étaient respectivement 126,7 fois et 24,8 fois plus élevés que les normes fixées par Tokyo. De plus, le taux de césium 137 était également 16,5 fois plus élevé que la normale. Selon Naoki Tsunoda (responsable de Tepco), ces niveaux de radioactivité ne menacent pas la santé humaine[147], mais pourraient affecter les milieux et la vie sous-marine.

Le , la compagnie Tokyo Electric Power annonce que des prélèvements d’eau de mer, réalisés à 100 m de la berge, au large de la centrale de Fukushima Daiichi, révèlent que le taux de iode 131 est 126,7 fois supérieurs aux normes fixées (à 0,04 Bq/cm3) par le gouvernement japonais[148],[149].

Des relevés sur l'eau de mer au large de la centrale de Fukushima Daiichi sont annoncés par TEPCO le mardi 22 mars : l'iode 131 est d'un niveau 126,7 fois plus élevé que la norme et le césium 134 affiche 24,8 fois le niveau normal[150]. Des tests en mer sont menés le 23 mars en huit points différents à 30 km des côtes par le Ministère de la Science. Les pêcheurs ne pourront pas reprendre leur activité avec des niveaux excessifs de radioactivité dans les produits de la mer. Mercredi 23 mars, à 100 m en mer au large de Fukushima, des prélèvements d’eau de mer révèlent des niveaux en iode 131 de l’ordre Bq/cm3 (100 fois supérieurs à la norme japonaise)[151].

Le vers midi, l'Agence japonaise de sûreté nucléaire publie le taux d'iode 131 relevé la veille par la compagnie Tokyo Electric Power en aval de l'« émissaire-sud » en mer de la centrale : 50 000 Bq/litre, soit 1 250 fois la norme légale en mer (40 Bq/litre). Le porte-parole de l'Agence précise que « si vous buvez 50 centilitres d'eau courante avec cette concentration d'iode, vous atteignez d'un coup la limite annuelle que vous pouvez absorber ; c'est un niveau relativement élevé ». La concentration de césium 137, (dont la demi-vie ou période radioactive est de 30 ans) dépassait de 80 fois la limite légale selon Le Point[152] et le césium 134 la dépassait de 117 fois[153]. Le baryum 140 dépassait de 3,9 fois la norme.

Devant l'émissaire-nord, de l'iode 131 a aussi été trouvé à raison de 283 fois la norme, ainsi que du césium 134 (28 fois la norme), du césium 137 (18,5 fois la norme). L'iode radioactif est susceptible d'être rapidement bioconcentré par les algues et organismes marins filtreurs (coquillages tels que moules et huîtres en particulier).

Le , le niveau de radioactivité relevé dans l'eau de mer à 300 mètres au large du réacteur 1 augmente encore, atteignant une valeur 1 850 fois supérieure à la normale[154], soit une teneur multipliée par plus de dix en l'espace de cinq jours, et plus au large.

Une très faible augmentation de la radioactivité de l'eau prélevée le 25 mars devant les émissaires de la centrale de Fukushima Daini, était constatée hormis pour l'iode qui dépassait le seuil de 10 fois[155]. Un expert de l'IRSN affirme que « l'eau contaminée va être très difficile à traiter, car on ne peut pas la mettre dans des camions-citernes et tant qu'elle est là, le travail ne peut pas reprendre » et que cette eau a déjà « commencé à s'échapper »[156]. Le 28 mars, l'ASN relève une eau chargée en iode 131 à un niveau 1 150 fois supérieur à la norme légale, à 30 mètres des réacteurs 5 et 6, situés au nord du complexe Fukushima Daiichi[157].

Une eau contaminée à plus de Sv/h a été trouvée « dans des puits de regard d'une tranchée souterraine débouchant à l'extérieur du bâtiment » du réacteur 2. De l'eau fortement radioactive aurait pu selon Tepco avoir ruisselé jusqu'à la mer, situé à 60 m du bâtiment. Mais le 30 mars, le même niveau à 300 m des réacteurs plus au sud atteint 3 355 fois la norme.

Le 31 mars, le taux de radioactivité de l'océan devient alarmant, croissant à grande vitesse : on mesure un taux 4 385 fois supérieur à la norme légale[158] pour l'iode radioactif à 300 mètres au Sud de la centrale nucléaire Daiichi.

Le 2 avril, le ministère de la Science relève pour l'eau de mer à proximité immédiate de la centrale, 300 GBq/m3 pour l'iode-131 soit 7,5 millions de fois la norme maximale[159]. Le , l'opérateur TEPCO annonce mesurer 1 000 mSv/h dans l'eau de mer près du rivage, avec d'importants taux d'iode radioactifs (iode 131), alors qu'il a commencé à rejeter dans le Pacifique, pour environ cinq jours, quelque 11 500 tonnes d'eau « faiblement radioactive » (plus de 100 fois la normale) issues des réservoirs, afin de les libérer et accueillir l'eau beaucoup plus contaminée. Le 4 avril, l'IRSN publie une note d'information sur les conséquences des retombées radioactives dans le milieu marin. Alors qu'une partie des radionucléides est soluble, une autre partie de l'est pas, ce qui entraîne une fixation de la radioactivité sur les particules solides en suspension dans l'eau selon affinité et, par la suite, au niveau de la sédimentation des fonds océaniques atteints[160]. L'IRSN appelle à une surveillance des sédiments du littoral japonais, contaminés pour plusieurs années au ruthénium 106 (106Ru) et au césium 134 (134Cs) (voire au plutonium, dont la présence n'était toutefois pas établie au ) et par conséquent à une surveillance radiologique des produits de la mer, eux aussi contaminés, en particulier au niveau des installations aquacoles du littoral Est. En effet, la concentration en radionucléides s'avère plus importante pour les espèces vivantes, en fonction de chaque espèce (par exemple, les algues stockent 10 000 fois plus), que dans l'eau de mer.

À moyen terme, tout le littoral oriental situé entre les latitudes 35°30'N et 38°30'N est concerné par la dispersion des radionucléides, davantage contenus au Nord par le courant Kuroshio. À long terme, les radionucléides à période plus longue sont appelés à gagner le centre du Pacifique et même l'Ouest du Pacifique Sud, où ils peuvent subsister pendant 10 à 20 ans maximum en prenant en compte le temps de transport ; le Sud de l'Atlantique serait épargné[161].

Le , l'Agence japonaise de l'énergie atomique a annoncé que la pollution du pacifique en mars-avril avait été sous-estimée d'un facteur 3. Ce sont 15 térabecquerels de césium 137 et d'iode 131 qui auraient ainsi pollué le Pacifique du 21 mars au 30 avril 2011[162] avec une dilution dans le Pacifique qui devrait être terminée vers 2018 selon une modélisation[163].

Contamination des aliments et de l'eau potable

Dépôts radioactifs

Cependant, dans un rayon de 30 km et au-delà, la région se retrouve contaminée par les particules radioactives transportées par les vents et retombant au sol sous l'effet de la pluie. En raison des décompressions volontaires et de fuites d'origine imprécise, les dépôts radioactifs sont importants. D'après une simulation réalisée par un laboratoire autrichien, le dimanche 20 mars se caractérise par un transport réel de la radioactivité sur Tokyo et sur Sendaï[164], en raison d'un changement des masses d'air soufflant cette fois du Nord et accompagné de précipitations.

L'ASN estime que le secteur contaminé peut s'étendre au-delà de la zone des 20 km et que le gouvernement japonais devra gérer cette contamination locale pendant des dizaines et des dizaines d'années. Au vu des conditions météorologiques, la zone de contamination pourrait sans doute s'étendre jusqu'à une centaine de kilomètres, indique Jean-Claude Godet de l'ASN[165].

L'iode 131 radioactif n'a qu'une demi-vie de huit jours, la contamination correspondante disparaît au bout de quelques mois. En revanche, le césium 137 a une demi-vie de trente ans : bien qu'il soit nettement moins irradiant, les contaminations qu'il entraîne restent sensibles deux ou trois siècles.

Les autorités japonaises annoncent le 23 mars qu'un prélèvement de sol à 40 km au Nord-Ouest du site montre une très forte contamination au césium 137, soit 163 000 Bq/kg, ce qui est extrêmement élevé[166]. Ceci démontre que la zone jaune peut s'étendre bien au-delà du rayon d'évacuation des 30 km.

Restrictions sur les denrées alimentaires

Les normes de la radioactivité des aliments sont fixées à 500 Bq/litre pour le césium et 2 000 Bq/litre pour l'iode, à l'exception du lait et des produits laitiers : 200 Bq/litre pour le césium et 300 Bq/litre pour l'iode[167].

Le samedi au matin, on relève des taux très élevés de contamination radioactive dans un échantillon de lait issu de la préfecture de Fukushima et sur six échantillons d'épinards produits dans la préfecture d'Ibaraki[168].

À la suite de l'information du gouvernement de la détection de niveaux de radionucléides supérieurs à la normale dans les produits frais du secteur de Fukushima, les médias informent la population[169] entre 17 h 40 et 22 h pour la mettre en garde et lui demander de faire attention avec la nourriture telle que le lait, les épinards et les légumes frais, en respectant certaines doses maximales et en lavant les légumes.

Le gouverneur de la préfecture d'Ibaraki a demandé, dès le 19 mars sur son territoire, situé entre 80 et 120 km au Sud de la centrale, l'arrêt des récoltes d'épinards et de leur livraison[170].

À Izumi, situé à une soixantaine de kilomètres de la centrale nucléaire, la laiterie Minami Dairy cesse complètement ses livraisons de lait[171].

Les contaminations signalées restent cependant de l'ordre des limites réglementaires, qui ne présentent pas un danger immédiat pour la santé.

Ainsi, dimanche 20 mars, la CRIIRAD fait état d'une contamination de 15 000 Bq/kg en iode 131 sur les épinards, soit plus de sept fois la limite de contamination (2 000 Bq/kg). Mais le 18 mars à Hitachi (préfecture d’Ibaraki), le niveau relevé atteint 54 100 Bq/kg, soit 27 fois plus que la limite japonaise officielle[172]. À ces niveaux de doses, il suffit de quelques repas à base d'épinards, spécialement pour les enfants et en particulier ceux en bas âge, pour dépasser la limite réglementaire de mSv/an ; mais il faut une dose cent fois plus forte pour atteindre sur la santé un effet statistiquement observable[173].

Lundi 21 mars, le gouvernement japonais interdit la vente de lait cru et d'épinards cultivés dans les environs de la préfecture de Fukushima[174], tout en minimisant la dangerosité des niveaux de contamination. Sont interdits également certains autres légumes à feuilles vertes dont, le 22 mars, les brocolis.

À 18 h 40, un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Peter Cordingley, estime que la découverte de traces radioactives dans des produits alimentaires samedi au Japon représente un problème « bien plus grave » que prévu, ce problème n'étant pas limité à un rayon de 20 à 30 kilomètres comme on pouvait le penser d'abord[175]. « On peut raisonnablement supposer que des produits contaminés sont sortis de la zone de contamination ».

Le Premier ministre japonais ordonne le 23 mars l'interdiction de consommer et de vendre des produits frais issus de quatre préfectures autour de la centrale de Fukushima, parmi lesquels les épinards, les brocolis, les choux et les choux-fleurs[176]. En outre, les tests sur les produits alimentaires sont étendus à dix autres préfectures autour de la centrale, dont certaines bordant Tokyo ; des relevés sur les poissons et mollusques sont annoncés.

Le 13 avril, Naoto Kan interdit le commerce des champignons shiitaké cultivés en extérieur dans l'Est de la province de Fukushima[177].

Le 26 juillet, le gouvernement annonce un plan visant à racheter et brûler la viande de 3 000 bœufs soupçonnés d'avoir été alimentés avec du foin ou de la paille de riz radioactifs[178]. Ces mesures de deux milliards de yens (17 millions d'euros) devraient être payées par TEPCO[178].

Des plants de komasuna (moutarde-épinard) récoltés à Tokyo même (Edogawa) mercredi 23 mars sont contaminés par le césium au-delà de la limite légale (890 Bq/kg au lieu de 500 Bq/kg)[179].

Le 22 décembre 2011, du riz contenant 1 540 Bq/kg de césium est trouvé par un récoltant dans la municipalité de Fukushima. C'est d'après les autorités la concentration la plus élevée mesurée à ce jour dans cet aliment, bien au-dessus de la limite sanitaire de 500 Bq/kg[180]. Cette découverte intervient alors même que le gouvernement dévoile son plan de réduction des limites sanitaires concernant les aliments contaminés, et que la limite pour le riz doit être ramenée à 100 Bq/kg[181]. Quelques jours plus tard, le Ministre de l'Agriculture Michihiko Kano interdit la vente du riz récolté depuis 8 districts de la Préfecture de Fukushima, ainsi que tout riz dépassant le nouveau plafond de contamination : le ministère s'engage à racheter ce riz aux agriculteurs, soit une production estimée de 4 000 tonnes, et va demander à Tepco de financer, au moins en partie, ces rachats[182].

En décembre 2011, le Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales décide de mettre en place des normes de radioactivité pour le césium beaucoup plus restrictives à partir d'avril 2012 : 50 Bq/litre pour la nourriture pour bébés et le lait, 100 Bq/litre pour les autres aliments[183]. Ces nouvelles normes, dix à vingt fois plus strictes que les normes internationales, impliquent l'achat d'instruments de mesures plus précis par les administrations locales[183].

Restrictions sur l'eau courante

Les normes de la radioactivité de l’eau potable sont fixées à 200 Bq/litre pour le césium et 300 Bq/litre pour l'iode[167]. Ces limites sont cohérentes avec les recommandations et pratiques internationales en cas d'urgence nucléaire (pour une durée maximale d'un an)[184].

Des traces de substances radioactives sont décelées dans l'eau du robinet de Tokyo dès le samedi 19 mars 2011.

Le Ministère de la Santé invite les habitants proches du secteur à ne pas boire l'eau du robinet, contaminée par l'iode radioactif. L'eau courante de Tokyo présente aussi un faible niveau d'iode radioactif[185].

Le 23 mars 2011, Le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, recommande de ne plus utiliser l'eau du robinet pour les enfants de moins de un an à Tokyo. Selon des responsables de l'Office de l'eau de Tokyo, un taux d'iode 131 de 210 Bq par kg a été relevé sur des échantillons d'eau courante dans le centre de la ville, alors que la limite fixée par les autorités japonaises est de 100 Bq pour les bébés[186].

Le 28 mars, le Ministère de la Santé demande aux usines et distributeurs fournissant en eau potable le Japon tout entier de ne plus recueillir l'eau de pluie[187] et de stopper le puisement des rivières à la suite d'éventuelles précipitations. Depuis le 27 mars, les réservoirs à l'air libre doivent en outre être recouverts d'une bâche.

En décembre 2011, le Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales décide de mettre en place une norme de radioactivité pour le césium beaucoup plus restrictive à partir d'avril 2012 : 10 Bq/litre, environ dix fois plus stricte que les normes internationales[183].

Mesures de protection pour la population

Carte des zones d'évacuation des centrales nucléaires Fukushima I et II (en anglais)

Sauf indication contraire, les événements sont indiqués en heure locale.

Évacuations successives de périmètres de 3, 10 et 20 km

TEPCO ayant avisé le gouvernement d’une « urgence technique », ce dernier déclenche l'évacuation d'un premier périmètre autour de la centrale[188] dans la journée du 11 mars : la population est évacuée dans un rayon de km.

La zone d'évacuation est portée à 10 km le 12 mars au matin[189],[190]. Dès 8 h 30 ce samedi[191], le Premier ministre Naoto Kan demande lui-même aux 45 000 riverains de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi no 1 de s’éloigner rapidement de la centrale.

Le rayon d'évacuation est porté à 20 kilomètres le 12 mars au soir[192],[193].

Selon l'AIEA, le 13 mars à 5 h 10, plus de 30 000 personnes ont été évacuées de leur domicile au nord du Japon dans un rayon de 10 km[194],[195] et environ 110 000 personnes sont évacuées dans un rayon de 20 km[195],[196].

Après l'évacuation du périmètre restreint, le 15 mars à 16 h[197],après une nouvelle explosion et un incendie sur la tranche 1 de Fukushima, Naoto Kan, via la chaîne NHK, recommande aux habitants du secteur de Fukushima de rester chez eux, de calfeutrer les portes et les fenêtres, de couper les circuits de climatisation et de se couvrir les voies respiratoires avec des masques, des serviettes légèrement humides ou des mouchoirs ainsi que de ne pas boire l’eau du robinet[198].

Le à 22 h, l'IRSN invite entre autres les ressortissants français, à titre préventif, à s'éloigner de Tokyo en direction du Sud[199].

Le 17 mars, Marie-Pierre Comets de l'ASN, affirme que le rayon d'évacuation pourrait être porté à un maximum de 70 kilomètres en cas d'aggravation des radiations[200].

Le , le gouvernement japonais incite (sans obligation) la population à évacuer la zone dans un rayon de 30 km : la zone de confinement officielle couvre donc ces 30 km. Or cette approche géométrique du risque ne correspond pas à la réalité géographique des retombées.

Localités au nord-ouest de Fukushima-Daiichi dont l'évacuation (totale ou seulement partielle) a été ordonnée le 11 avril 2011

Extension de la zone d'évacuation au-delà des 20 km

Le 11 avril, le périmètre d'évacuation est étendu à plusieurs zones situées à plus de 20 km de la centrale[201].

À la suite de la parution de taux cumulés de radioactivité alarmants à Iitate, l'État japonais ordonne[202] d'ajouter Iitate et d'autres municipalités situées au Nord-Ouest de la zone interdite à l'ordre d'évacuation initial. Pour établir la zone à évacuer, le gouvernement japonais retient le dépassement des 20 mSv, sachant que la limite annuelle de précaution est de mSv.

L'évacuation affecte cinq localités situées sur l'axe nord-ouest (fortement contaminé) de la centrale : Namie, Katsurao, Minamisōma, Iitate et Kawamata[203]. En raison de l'étendue de ces localités, certains quartiers, inclus dans la zone des 20 km, avaient déjà été évacués dès la mi-mars (à titre d'illustration, la distance à la centrale pour Namie varie entre ~4 km sur la côte et ~35 km au nord-ouest)[204].

Malgré cette mesure d'évacuation, l'IRSN déclare[205] qu'en se référant à la limite des 10 mSv/an (préconisée en place des 20 mSv), il reste, au 24 mai, encore environ 70 000 personnes à évacuer[205].

Le 22 avril, le premier ministre confirme l'évacuation[206] de ces municipalités entre le 15 et le 31 mai[207], avec une priorité pour les femmes enceintes, les enfants et les personnes faibles. Quelque 6 000 personnes sur les 10 000 à évacuer avaient déjà quitté les lieux. En outre, les populations de Hirono, Naraha, Kawauchi, de parties de Tamura et de Minamisoma, situées dans un rayon de 20 à 30 km de la centrale, sont appelées à se tenir prêtes à évacuer. Fin mars, le gouvernement conseillait déjà aux habitants, sans obligation, de rester cloîtrés chez eux ou de partir. Le NISA conseille depuis avril à tous ceux vivant dans des zones soumises à des taux cumulés de 10 à 20 mSv de rester confinés ou de fuir.

À partir du 22 avril, la zone d'évacuation de 20 km est déclarée zone interdite[208]. Jusqu'à cette date, les habitants avaient encore l'autorisation de retourner occasionnellement dans ces zones, ce qui permettait notamment aux agriculteurs de s'occuper de leur bétail. Retourner est désormais interdit, sous peine d'amende. Les familles évacuées sont ponctuellement autorisées à retourner chercher leurs affaires mais dans des conditions très strictes : une personne par famille pendant deux heures au maximum et sous la surveillance d'un policier. Ce droit ne s'applique pas aux familles vivant à moins de km de la centrale. Préalablement à l'instauration de cette interdiction, la police a inspecté la zone et a fait évacuer soixante familles qui y vivaient encore[209].

Le 24 avril, le gouvernement décide d'évacuer d'ici fin mai les populations des secteurs Nord-Ouest les plus touchés par les retombées radioactives, au-delà de la zone interdite et de la zone de confinement ; cette évacuation touche principalement la petite ville d'Iitate, située à 40 km de la centrale[210].

Une étude du ministère de l’éducation faite en juin et juillet dans un rayon de 100 km autour de la centrale a démontré que plus de 30 emplacements étaient contaminés au césium à un niveau supérieur à 1,48 million de becquerels par mètre carré, seuil à partir duquel habiter la zone n'était plus permis à Tchernobyl. De plus, 132 emplacements supplémentaires étaient contaminés au césium à plus de 550 000 becquerels par mètre carré, le seuil d'évacuation volontaire et d'interdiction agricole pour Tchernobyl. Toutefois, les autorités affirment que ce rapport n'apporte pas d'éléments nouveaux concernant les zones à évacuer, et que les zones devant être évacuées l'ont été[211].

Décontamination

Le 30 septembre, les trois réacteurs se rapprochent de l'arrêt à froid, envisagé pour la fin 2011[212],[213]. En conséquence, le gouvernement lève l'ordre d'évacuation sur 5 localités situées entre 20 et 30 km[214]. Parallèlement, la zone de contamination n'étant pas circulaire, deux villes et un village situés au-delà de la zone des 30 km sont classées en zone d'évacuation à fin décembre 2011.

Par ailleurs, les résidents auront l'autorisation de se rendre dans la zone interdite, jusqu'à trois kilomètres de la centrale, mais pas encore d'y séjourner[215].

À plus long terme, le METI planifie des mesures de décontamination qui permettrait de diminuer l'exposition additionnelle des résidents sous la limite réglementaire de un millisievert par an (à comparer aux 2,4 mSv/an que la population mondiale reçoit en moyenne des sources naturelles)[215]. L’efficacité des méthodes mises en œuvre ou proposées pour un objectif de réduction de la contamination de 50 à 60 % en deux ans (alors que 40 % des radiations devraient décroître naturellement) est cependant mise en doute par certains experts[216], relayés par le Japan Times[217], qui critiquent un objectif de réduction correspondant à la demi-vie du césium 134.

Ils estiment que dans les points chauds tels que Setagaya, il faudrait entièrement décaper et exporter la couche de terre contaminée, et changer les toitures. Le nettoyage au karcher du césium radioactif ne peut pas complètement décontaminer les zones de corrosion métallique, les peintures écaillées ou les fissures dans certains matériaux absorbants[217]. De plus, une partie du césium nettoyé repart dans l'air (aérosol) ou contamine le sol ou les égouts. Il faudrait aussi enlever et remplacer le macadam des routes, trottoirs, etc. pour réellement abaisser le niveau de rayonnement, ce qui implique la création d'énormes sites de stockage de terre contaminée[217]. Enfin, il faudrait dans les zones touchées diminuer le niveau de radioactivité de 90 % et non pas de 10 à 20 %[218] comme le permettent les méthodes utilisées, car faire vivre les gens dans des zones de rayonnement à niveau faible mais constant est politiquement inacceptable[217]. Même si l'effet linéaire sans seuil n'a jamais été prouvé en dessous de 100 mSv en exposition rapide, il reste la référence en matière de gestion de la radioprotection. Tanaka, ancien président de l'Atomic Energy Society of Japan[219], l'une des principales organisations japonaises relative à l'énergie nucléaire, académique, compétente pour toutes les formes de l'énergie nucléaire, éditrice du Journal (universitaire) des Sciences et Techniques Nucléaires qui publie en anglais et en japonais. en novembre 2011 reproche également au gouvernement de ne pas encore avoir de plan pour décontaminer les zones interdites (où le rayonnement dépasse 20 millisieverts/an et où il n'y a pas encore de calendrier prévu pour le retour des habitants)[217].

L'exposition maximale réglementaire des travailleurs intervenant à la décontamination est de 20 mSv/an, la même que celle des travailleurs de l'industrie nucléaire[220].

Le premier ministre japonais a estimé qu'il faudrait « trois, cinq, voire dix ans pour parvenir à en reprendre le contrôle, et même plusieurs décennies pour remédier aux conséquences de l'accident »[221].

Autres mesures

  • Distribution d'iode stable : l’AIEA signale, dans un communiqué publié le 12 mars 2011 à 12 h 40 UTC, que les autorités japonaises l'ont informée de l’incident et que la distribution de capsules d’iode aux résidents en vue de prévenir des cancers de la thyroïde est en cours[222]. Des préparatifs de distribution d’iode stable aux populations sont annoncés[196], à la suite de la confirmation de la présence de césium 137 et d’iode 131 radioactifs aux alentours du réacteur 1[195]. Le 16 mars, une directive pour l'administration d'iode stable durant l'évacuation est édictée par le « Local Emergency Response Headquarter » pour les personnes de la zone d'évacuation de 20 km (de rayon), sous l'autorité des gouverneurs de préfecture et les maires des villes et villages concernés (Tomioka, Hutaba, Okuma, Namie, Kawauchi, Naraha, Minamisouma, Tamura, Kazurao, Hirono, Iwaki et Iidate).
  • Selon la BBC et NHK, le 12 mars à 13 h 49 GMT, par mesure de précaution, une équipe de l’Institut national des sciences radiologiques est envoyée à Fukushima par hélicoptère vers une base située à km de la centrale nucléaire. Elle est composée de médecins, infirmières et experts en radioprotection[194].
  • Une décontamination est d'abord opérée sur les individus sur lesquels on relève une dose radioactive supérieure ou égale à 6 000 coups par minute (cpm). Sur les conseils d'experts nucléaires japonais et de l'AIEA, le seuil à partir duquel est opérée une décontamination est relevé lundi 21 mars, passant de 6 000 cpm à 100 000 cpm[224].
  • Évacuation des ressortissants étrangers : dès le 16 mars, de nombreuses ambassades (européennes, des États-Unis, de Russie) conseillent et organisent l'évacuation de leurs ressortissants, accentuant la crainte de voir éclater une panique, alors que le pays n'offre aucun plan d'évacuation pour les Japonais de Tokyo[225].
  • Le 30 mars 2011, des Japonais désemparés se réfugient à l'intérieur des bâtiments de la centrale d'Onagawa[226].

Indemnisations

Le traitement de l'affaire est difficile en raison notamment des intérêts divergents des uns et des autres.

Le programme de décontamination des territoires lancé à l'été 2011 par le gouvernement, a coûté (en date de 2013) à l'État et aux collectivités 1 800 milliards de yens (soit 12,6 milliards d'euros). La société Tepco est censée pouvoir rembourser cette somme.

Dans un même village, le montant des compensations versées par l'opérateur varie en fonction de la zone vert/jaune/rouge, ce qui fait que deux voisins sur la frontière de changement de couleur de zone peuvent toucher des indemnisations différentes, d'une manière ressentie comme inégalitaire[227].

Certaines personnes (les plus âgées) sont intéressées pour revenir sur le site au plus tôt et donc décontaminer, alors que d'autres ne souhaitent pas de retour.

Pour convaincre des municipalités réticentes à accepter d'héberger pour trente années (en principe) un premier site d'entreposage géants qui devrait ouvrir en 2015 dans le but de regrouper des millions de stères contaminées entreposés provisoirement dans des sites éparses de chaque villages, le gouvernement local va débloquer un crédit de 100 milliards de yens (près d'un milliard d'euros)[227].

En Europe

Des messages électroniques échangés au sein du gouvernement britannique rendus publics début juillet 2011 montrent sa volonté délibérée de minimiser l'impact de Fukushima dans l'opinion, avec l'aide d'EDF Energy, d'AREVA et de Westinghouse alors qu'il se prépare à signer un accord portant sur la construction de huit nouvelles centrales nucléaires[228]. Andy Myles demande la démission de Chris Huhne, alors secrétaire du Département de l'Énergie et du Changement climatique[229].

Notes et références

Notes

  1. Un débit de dose de 1 mSv/h permet réglementairement la présence d’opérateurs mais pour des durées strictement contrôlées (de l’ordre de l’heure) : les effets sur la santé de ces débits de doses ne sont pas statistiquement connus, mais la limite annuelle d’exposition du public acceptée par la norme internationale, qui est de un millisievert par an, est atteinte en une heure d’exposition. La limite annuelle d’exposition pour les travailleurs est quant à elle de 20 mSv par an dans les réglementations internationales.

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