Commandant Charcot (navire)

Le Commandant Charcot est un navire de croisière de haute exploration polaire long de 150 mètres, naviguant sous pavillon français. Il peut accueillir jusqu'à 245 passagers qui navigueront en arctique en été et en antarctique en hiver.

Le Commandant-Charcot
Type Navire d'exploration polaire - Navire de croisière
Histoire
Chantier naval Vard, Tulcea (Roumanie) puis Søviknes (Norvège)
Lancement 2021
Statut En service
Équipage
Équipage 215
Caractéristiques techniques
Longueur 150 m
Maître-bau 28 m
Tirant d'eau 10 m
Tonnage 30 000 GT
Propulsion GNL & Hybride électrique
Puissance 42 MW
Vitesse 15 nœuds
Caractéristiques commerciales
Pont 9
Passagers 245
Carrière
Armateur Ponant
Pavillon France
Port d'attache MATA UTU
Coût 270 millions d'euros

Ingénierie

En 2018, la construction du navire a été confiée par la compagnie Ponant[1] au chantier naval roumain Vard (filiale du groupe italien Fincantieri) de Tulcea. Après sa fabrication en Roumanie, la coque sera remorquée jusqu'en Norvège pour recevoir sa motorisation et ses équipements pour une livraison en 2021[2].

Outre la construction sur les chantiers de Vard, ce sont les cabinets d’architecture de Jean-Michel Wilmotte et de Jean-Philippe Nuel qui se chargent du design intérieur, le bureau nantais Stirling Design International ayant quant à lui imaginé celui de l'extérieur.

Coque

Conçue par le bureau d'étude finlandais Aker Arctic, elle sera conforme à la norme Polar Code 2[3]. Le Commandant Charcot pourra briser avec sa proue une épaisseur de glace allant jusqu’à 2,5 m et des crêtes de compression (amoncellement au fil du temps de blocs de glace sous et au-dessus de la banquise) de plus de 10 m. Ses capacités de franchissement seront assurées aussi bien en marche avant qu'en marche arrière grâce à une poupe mettant en œuvre le principe du "Double Acting Ship"[4].

Motorisation

La propulsion électrique principale est assurée par deux propulseurs azimutaux Azipod VI2300 orientables sur 360°, et de 2 propulseurs d'étrave, gage d'une grande manœuvrabilité indispensable parmi les growlers et la banquise.

L'usine électrique est hybride, pouvant être alimentée par les diesel-générateurs ou par un puissant parc de batteries embarquées. Les moteurs diesel des générateurs sont des Wärtsilä W31 dual-fuel qui fonctionnent aussi bien avec un carburant classique (diesel) qu’avec le gaz naturel liquéfié (GNL) stocké dans une cuve de 4 500 m3[4]. L'installation globale est performante en terme d'émissions polluantes.

Armement

Les équipements à bord sont adaptés à une exploitation dans le rude environnement climatique polaire.

L'armement pour la navigation dans les régions australes et boréales comprend notamment un radar optimisé pour la détection des glaces, des caméras infrarouges, de puissants projecteurs pour la navigation nocturne parmi les glaces, une station météorologique et océanographique embarquée, 16 embarcations gonflables, ainsi que quatre grands tenders.

Le navire embarque deux hélicoptères H145 d’Airbus Helicopters pour la reconnaissance de l'état des glaces, qui seront mis en œuvre depuis une plateforme sur la plage avant.

En outre le paquebot pourra mettre en œuvre des robots télé-opérés pour diffuser des images prises sous la surface de l'eau et aura la possibilité de déployer un mini sous-marin[4].

Un nouveau type de navire

Le Commandant Charcot est, lors de son lancement, avec le patrouilleur L'Astrolabe, l'un des 2 seuls brise-glace français et le premier paquebot brise-glace lancé sur le marché.

Le premier Commandant Charcot[5]

En 1947, l'État français achète le navire américain USS Lancewood (en) et le rebaptise Commandant Charcot. En 1950[6] et 1951[7], il débarque hommes, matériel et nourriture en Terre Adélie pour l'installation de la station de Port-Martin.

Le navire fera 3 campagnes en Antarctique avant d'être désarmé à Brest en 1951.

Références

  1. « Le Commandant Charcot », sur www.ponant.com (consulté le )
  2. « Brise glace : Commandant Charcot », sur CentralCruise, (consulté le )
  3. Hervé Baudu, « LA FLOTTE MONDIALE DE NAVIRES BRISE-GLACES », sur Conseil québécois d'études géopolitiques, (consulté le )
  4. Vincent Groizeleau, « Ponant Icebreaker : Précisions techniques et opérationnelles », sur Mer et Marine, (consulté le )
  5. « The ships of French Southern and Antarctic Territories », sur www.philateliemarine.fr (consulté le )
  6. Du 18 janvier au 8 février 1950
  7. Du 9 janvier au 5 février 1951

Lien externe

Voir aussi

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