Classe Normandie

La classe Normandie a été la dernière classe de cuirassés de 1re classe de type dreadnought commandée pour la Marine française avant la Première Guerre mondiale. Chaque unité porte le nom d'une province française.

Classe Normandie

Diagramme classe Normandie
Caractéristiques techniques
Type cuirassé
Longueur 170,6 m
Maître-bau 27 m
Tirant d'eau 8,65 m
Déplacement 25.230 tjb
Propulsion 4 machines à vapeur à triple expansion et turbine
Puissance 40 000 cv
Vitesse 21,5 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture = 300 mm
pont = 50 mm
barbette = 284 mm
tourelle = 250-300 mm
casemate = 160-180 mm
Kiosque =
Armement Principal :
3X4 canons de 340 mm/45 Modèle 1912
Secondaire :
21 canons de 138 mm
6 canons de 47 mm (anti-aérien)
6 Tubes Lance-torpille(450 mm)
Aéronefs non
Rayon d’action 6 500 miles à 12 nœuds( tonnes de charbon)
Autres caractéristiques
Équipage 1 200 hommes
Histoire
Commanditaire  Marine nationale
Période de service 1878-1910
Navires construits 1
Navires prévus 5
Navires annulés 4
Navires démolis 5

Ces navires n'ont jamais été terminés comme cuirassés parce que leur construction fut arrêtée durant la guerre. Après la guerre la reprise de leur construction a été examinée, mais finalement ils ont été mis au rebut selon les termes du Traité de Washington de 1922. Un seul, le Béarn a été achevé par sa transformation en porte-avions[1].

Conception

La classe Normandie comportait à l'origine quatre unités dans la commande de 1912-13. Un cinquième navire, le Béarn, fut autorisé le , pour disposer d'une escadre de quatre bâtiments opérationnels.

L'atout majeur de cette conception de cuirassé rapide était de gagner en poids par l'adoption de trois tourelles à quatre canons de 340 mm pour son armement principal. Le blindage à 300 mm était globalement comparable aux autres navires étrangers de même génération.

Lignes du projet de cuirassé classe Normandie.

Histoire

Les travaux ont été suspendus au début de la guerre, mais ils étaient presque achevés. Certaines pièces de gros calibres furent débarquées pour servir dans l'infanterie, d'autres pour remplacer les tubes des canons usés de 340 mm des cuirassés de la Classe Bretagne.

Le Béarn fut équipé de nouvelles turbines à vapeur chauffant au mazout, lui permettant de filer 25 nœuds.

Immobilisé aux Antilles pendant la Seconde Guerre mondiale, le Béarn a rejoint la marine de la France combattante en 1943 où a joué un rôle important dans l'effort de guerre allié comme transport d'aviation.

Les unités de la classe Normandie

Classe Normandie
NomChantier navalMise en chantierLancementArmementFinPhoto
NormandieA & CH Saint-Nazaire
non terminédétruit en 1924
FlandreArsenal
Brest
non terminédétruit en 1924
GascogneArsenal de Lorientnon terminédétruit en 1924
LanguedocForges et Chantiers de la Gironde
Bordeaux
non terminédétruit en 1929
BéarnForges et Chantiers de la Méditerranée
La Seyne-sur-Mer
converti en porte-avions
en 1927
démoli en 1967

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)

Liens internes

Liens externes

Sources

  • Portail de la Marine française
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