Charge de Montecieco

La Charge de Montecieco (en italien : Carica di Montecieco) est une péripétie de la phase offensive pendant la campagne d'Italie lancée par l'armée alliée afin de percer la ligne Gothique sur l'Adriatique afin de libérer la ville de Rimini.

Charge de Montecieco
Nord de l'Italie en 1944 et progression des Alliés.
Informations générales
Date
Lieu Montecieco, au nord de l'Italie
Issue Victoire allemande
Belligérants
 Reich allemand Royaume-Uni
Commandants
Colonel StollbrokRichard Aymatt Hull
Forces en présence
2 battaillons d'infanterie mécanisée
corps d'artillerie
corps Stug IV
Une division cuirassée
Pertes
46 hommes :Rapport allemand à 15 heures[1]
3 véhicules cuirassés
42 chars d'assaut avec la perte d'une grande partie des équipages

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Un char 6 RTR Sherman en Italie (1944)

La bataille

La charge de Montecieco (indiquée parfois sous l'appellation de balaclava corazzata est un épisode de la bataille de la « Ligne Jaune  » pour la percée de la ligne Gothique.

La 1re Division cuirassée anglaise attaque la hauteur de Montecieco, situé à environ km au sud de Rimini, sur laquelle est implantée la défense des forces de la Kampfgruppe Stollbrock (90e Panzergrenadier Division), subissant de telles pertes que le jour suivant la division est dissoute.

La charge

À 10,50 heures 27 chars Sherman se mettent en route afin d'attaquer un objectif rendu peu visible par la configuration du terrain.

Le feu des PanzerabwehrKanone 40 de 75 et de 88 commencent aussitôt à tirer avec 6 canons[2] postés à gauche et légèrement en retrait de façon à toucher les chars Sherman sur le côté et sur l'arrière où la cuirasse était la plus faible[3].

« Quand les chars commencèrent à apparaître sur la crête, les canonniers, éberlués, n'en croyaient pas leurs yeux. En consultant les instructions de tir de leurs 88, ils se trouvaient dans la position de tireurs d'élite tirant avec des fusils de précision sur des troupes d'infanterie avançant lentement en ligne droite complètement à découvert »

 D. Orgill, The Gotic Line, Heinemann, Londres, 1967, cité par Montemaggi, op. cit. page 152

À 11,30 heures seuls trois chars de l'escadron B rentrent, l'escadron C est anhéanti[4]. Des 52 chars Sherman de Queen's Bays il n'en reste que 18 utilisables[5] et 64 hommes d'équipages sont morts[6]

À ce point, Goodbody, sans consulter le commandement donne l'ordre d'arrêter l'attaque et de consolider les positions.

Conséquences

Malgré les pertes subies, les troupes alliées indiennes enfoncent les lignes allemandes à San Marino et simultanément les canadiens franchissent le col de Covignano et le fleuve Marecchia, près de San Martino in Riparotta, obligeant les Allemands à se retirer.

À ce point, la position de Montecieco n'était plus stratégique et au cours de la nuit, la Kampfgruppe Stollbrok se retire en bon ordre pour rejoindre les zones au Nord.

Goodbody communique à tous les officiers la dissolution de la 1re Division Cuirassée et la transformation de la 2e brigade cuirassée en brigade autonome sous le commandement du général Combe.

Le 21 septembre 1944 les divisions grecques, appuyées par les chars armés néo-zélandais, entrent dans la ville de Rimini, déjà détruite par les bombardements alliés[7].

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. (it) Montemaggi, Storia Militare, note 8
  2. Montemaggi, op. cit. pag 152
  3. S. Zaloga, P. Sarson, Sherman Medium tank 1942-45, Osprey, 1993, (ISBN 185532 296 X)
  4. Storia Militare, pag 19
  5. Montemaggi, op. cit. pag 154
  6. Storia Militare, pag 20
  7. (it) « La Linea Gotica », sur La Città Invisibile

Bibliographie

  • (it) Amedeo Montemaggi, Clausewitz sulla linea gotica, Angelini editore, , 207 p. (ISBN 978-88-87930-37-5)
  • (it) Amedeo Montenmaggi, La carica di Montecieco, in Storia Militare- N° 21, , p. 14-21
  • (it) Amedeo Montemaggi, Rimini S. Marino '44 : la battaglia della linea gialla, San Marino, Arti grafiche Della Balda,
  • (it) Amedeo Montemaggi, San Marino nella bufera : 1943-44 : gli anni terribili, San Marino, Arti grafiche Della Balda,
  • (it) Amedeo Montemaggi, Linea Gotica 1944. La battaglia di Rimini e lo sbarco in Grecia decisivi per l'Europa sud-orientale e il Mediterraneo, Rimini, Museo dell'Aviazione,
  • (en) Gregory Blaxland, Alexander's Generals (the Italian Campaign 1944-1945), Londres, William Kimber & Co, , 320 p. (ISBN 0-7183-0386-5)
  • (en) anonyme, The Tiger triumphs : the story of three great divisions in Italy, Londres, H.M.S.O., , 212 p.
  • (fr) Wladyslaw Anders (général), Mémoires, 1939-1946, La Jeune Parque, Paris, 1948
  • (it) Gerhard Muhm, La tattica tedesca nella campagna d'Italia, Linea gotica avamposto dei Balcani, a cura di Amedeo Montemaggi - Edizioni Civitas, Roma 1993,

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