Attentat de Via Rasella

L’attentat de Via Rasella en italien Attentato di Via Rasella (parfois défini Attacco di Via Rasella (« attaque de Via Rasella »[1],[2],[3],[4],[5]) est une action menée à Rome le par la Résistance italienne contre les forces d'occupation allemandes.

Via Rasella en avril 2007.

Situation

La via Rasella se trouve au centre historique de Rome, au rione Trevi; elle relie via delle Quattro Fontane (à côté du palais Barberini) avec via del Traforo, et prend le nom « de la propriété de la famille Raselli qui se trouvait à cet endroit »[6]

Histoire

Cette action est menée par les Groupes d'action patriotique (GAP) contre un corps armé des troupes d'occupation allemandes le Polizei-Regiment Bozen (régiment de police Bolzano). Au moment de l'attaque, le régiment était à disposition du commandement militaire allemand de la ville de Rome. Le régiment a pris le préfixe « SS » donc le nom « SS-Polizei-Regiment Bozen » seulement le 16 avril 1944 [7], [8].

Les faits

Carte de l'attentat partisane.

Le 23 mars 1944 a eu lieu la plus importante attaque partisane contre les troupes allemandes :

Les Groupes d'action patriotique sous les ordres de Carlo Salinari (Spartacus) et Franco Calamandrei (Cola) étaient Via Rasella, pendant le passage d'une compagnie du bataillon Polizeiregiment Bozen des SS, composé de 156 unités[9].

L'action débuta par l'explosion d'une bombe déposée par Rosario Bentivegna. Onze autres partisans participèrent :

  • via del Boccaccio : Franco Calamandrei, placé à l'angle de la rue, Carlo Salira près du tunnel et Silvio Serra ;
  • via Rasella : Carla Capponi, Raul Falcioni, Fernando Vitagliano, Pasquale Balsamo, Francesco Curreli, Guglielmo Blasi, Mario Fiorentini et Marisa Musu qui effectuèrent aussi un feu de couverture à l'aide d'obus de mortier[10].

Les autres composants du groupe étaient absents pour diverses raisons : Lucia Ottobrini, malade, et Maria Teresa Regard, opposée au choix du lieu de l'attentat.

L’attaque vit l'anéantissement de la compagnie allemande et provoqua la mort de 32 SS et environ 110 blessés ainsi que deux civils, les partisans ne subissant aucune perte.

Fosses ardéatines

En représailles, les troupes allemandes tuèrent 335 personnes, prisonniers et personnes raflés, pratiquement toutes civiles dans le massacre des Fosses ardéatines.

Rafle du ghetto de Rome

Rafle de 1 023 juifs déportés au camp de concentration d'Auschwitz.

Autres représailles

Rome compta pendant l'occupation nazie :

  • 947 déportés provenant de la rafle du Quadraro,
  • 66 patriotes fusillés à Forte Bravetta,
  • dix fusillés à Pietralata,
  • dix femmes fusillées au pont de l'Industrie
  • quatorze ex-détenus à Via Tasso (it), massacrés à La Storta, le jour même de la libération (4 juin 1944)[11].

Articles connexes

Bibliographie

  • (de) Michael Wedekind, Nationalsozialistische Besatzungs- und Annexionspolitik in Norditalien 1943 bis 1945.: Die Operationszonen Alpenvorland und Adriatisches Küstenland., Oldenbourg Verlag, , 523 p. (ISBN 978-3-486-56650-5 et 9783486566505, lire en ligne)
  • (de) Joachim Staron, Fosse Ardeatine und Marzabotto : Deutsche Kriegsverbrechen und Resistenza, Paderborn, Verlag Ferdinand Schöning, , 392 p. (ISBN 978-3-506-77522-1, notice BnF no FRBNF38902271)

Notes et références

  1. (it) Giorgio Candeloro, Storia dell'Italia moderna, vol. X, Feltrinelli,
  2. (it) Robert Katz, Roma città aperta, il Saggiatore,
  3. (it) Alessandro Portelli, L'ordine è già stato eseguito, Donzelli,
  4. (it) Enzo Erra et Francesco Caroleo Grimaldi, La Repubblica di Via Rasella, Settimo Sigillo,
  5. (it) Carla Capponi, Con cuore di donna, il Saggiatore,
  6. (it) « Via Rasella », sur Dipartimento Cultura - Servizio Commissione Consultiva di Toponomastica, Comune di Roma (consulté le )
  7. Staron 2002, p. 38
  8. Wedekind 2003, p. 329
  9. (it) « Les modalités de l'attaque Via Rasella », sur Controappuntoblog.org
  10. (it) « Parla Mario Fiorentini », sur Il messaggero.it
  11. (it) Alessandro Portelli, L'ordine è già stato eseguito, Rome, Donzelli editore, , p. 13
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