Chapelle Saint-Yves (Vannes)

La chapelle Saint-Yves, désaffectée, anciennement vouée au culte catholique romain, est située dans la ville de Vannes dans le Morbihan. Elle est placée sous le vocable de saint Yves Hélory de Kermartin.

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La chapelle

Contexte actuel

La chapelle Saint-Yves, fermée au public en attente d'une restauration complète, est située sur la place Maurice-Marchais. Elle est accolée au collège Jules-Simon, ancien collège jésuite, à proximité de l'hôtel de ville.

Histoire

Le premier collège de Vannes dont dépendait la première chapelle Saint-Yves fut édifié en 1577. En 1629-1630, le collège et sa chapelle sont confiés aux jésuites. La chapelle est restaurée en 1616 avant d'être reconstruite de 1661 à 1685 sur les plans du frère Charles Turmel, architecte de la Compagnie de Jésus et grâce à l'aide financière de Catherine de Francheville. La première pierre est posée le par Guillaume Bigarré, sieur de Cano. Le voûtement de la chapelle est entrepris par l'architecte nantais Mathurin Bussonière en 1661. La façade de la chapelle est achevée par l'architecte vannetais Jean Caillot en 1678. La chapelle Saint-Yves, construite dans un esprit d'austérité, est inspirée des modèles baroques italiens et représentative du style jésuite de l'époque. Elle est construite alors que la ville connaît un important essor religieux avec l'installation de nombreuses communautés et la construction de couvents, maisons de retraite ou chapelles.

La chapelle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Campagne de restauration

En 1991, la chapelle doit être fermée au public pour des raisons de sécurité. Inoccupée, son état général se détériore au fil des décennies. Une première campagne de réhabilitation est menée en 2018-2019[2]. Entre 2020 et 2021, la chapelle bénéficie d'une grande campagne de restauration [3].

Architecture

Élevée en pierre blanche, la chapelle Saint-Yves est édifiée sur un soubassement en granit. Les deux niveaux de l'édifice sont coiffés d'un haut fronton, dans lequel est gravé le monogramme des Jésuites IHS (Jesus Hominum Salvator). Les volumes de cette chapelle sont simples, une nef unique, un chœur réduit. Catherine de Francheville, mécène, fait inscrire sur le linteau du portail Fundavit eam Altissimus (C'est le Très Haut qui a construit cette chapelle). Le gouverneur de Vannes, Claude de Lannion, fait don de 3 000 livres pour la confection en 1684 d'un retable réalisé par le retablier nantais Jean Boffrand. Ce retable aux colonnes de marbre noir à chapiteaux corinthiens est doté d'ailes dont les niches sont meublées de deux statues. Le tableau au cœur du retable est consacré au triomphe de saint Ignace de Loyola.

Notes et références

Références

  1. Notice no PA00091778, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Augustin Bordet, « Vannes. La rénovation de la Chapelle Saint-Yves se poursuit », Ouest-France, (lire en ligne)
  3. « Patrimoine : résurrection de la chapelle Saint-Yves à Vannes », sur France 3 Bretagne (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Lebrun François, Antebu Élisabeth. Les Jésuites ou la gloire de Dieu. Stock-Antébi. 1990.
  • Herbaut Claudie. La chapelle Saint-Yves. Dans : Vannes, ville d'art et d'histoire. Le tour de la ville en 24 fiches. Vannes, le centre historique, fiche 10.

Liens externes

Articles connexes

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