Château de Cinq-Mars

Le château de Cinq-Mars-la-Pile est situé sur la commune de Cinq-Mars-la-Pile, dans le département d'Indre-et-Loire.

Château de Cinq-Mars-la-Pile

Vue des tours du château
Fin construction XIIe siècle
Propriétaire initial XVIe siècle
Protection  Classé MH (1976)
 Inscrit MH (1976)
Coordonnées 47° 20′ 56″ nord, 0° 27′ 48″ est
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Localité Cinq-Mars-la-Pile
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

Des seigneurs de Cinq-Mars (alias Saint-Médard)[1],[2],[3],[4] sont signalés depuis le XIe siècle au moins (certains auteurs[5],[6] remontent même au Xe siècle pour l'origine de cette première maison des sires de St-Médard, mais il semble que ce soit une mauvaise lecture, une confusion), assez mal connus : - Geoffroy Ier, fl. vers 1050 et † vers 1070 ; père d'Eudes/Othon Ier, fl. 1070 ; apparaissent alors : - Hardouin Ier (fl. en 1092, frère d'un Geoffroi et père d'Hardouin II), et - Eudes (II) (fils d'un Geoffroi - serait-ce Geoffroy Ier ou Geoffroi frère d'Hardouin Ier ? à moins que ces deux Geoffroy n'en fassent qu'un, si Hardouin Ier est le frère de Geoffroy Ier ? — moine à St-Julien, il serait † croisé en 1102). - Hardouin II, fl. 1109 et 1127, était un fidèle du comte Geoffroy Plantagenêt (1113-1151), il marie Adélaïde et est le père d'André Ier, fl. en 1140, père de - Barthélemi Ier, fl. 1178, père lui-même de Pierre, Guillaume et André II de Saint-Médard. - André II, fl. en 1202 et 1206, † en Terre sainte en 1210, époux de Marguerite, est le père de - Barthélemi II, encore un enfant sous tutelle en 1210-1218. Seraient ensuite sires de St-Médard un certain - Raoul du Verger en 1232, puis - Raoul de Saint-Alemand, † avant 1272, et sa fille Eustachie de St-Alemand.

Par son mariage semble-t-il, une certaine Eustach(i)e, héritière des sires de St-Médard/Cinq-Mars, transmet ensuite ladite seigneurie à la maison de L'Isle-Bouchard fin XIIIe (vers 1285 ?)-début XIVe siècle. En effet, deviennent seigneurs de St-Médard : - Barthélemi III de L'Isle-Bouchard, † vers 1288, puis son fils cadet - Jean Ier de L'Isle, frère de Bouchard VIII († vers 1290/1300), et mari en 1327 d'Agnès/Isabeau de Montbazon, fille de Barthélemi Ier Savary de Montbazon et de Marie de Dreux-Beu. On remarque que la femme de Barthélemy III de L'Isle-Bouchard, donc la mère de Jean de L'Isle, était Eustach(i)e de Doué[7], † vers 1322, fille de Gédoin/Jodon/Gelduin de Doué (lui-même fils d'une Eustach(i)e), dame de Gençay, Thouarcé et probablement de Gonnor ; la maison de Doué posséda aussi dans les parages Gizeux ; serait-ce cette Eustach(i)e de Doué qui transmet Cinq-Mars aux L'Isle-Bouchard ? ; on peut aussi remarquer que les Savary de Montbazon étaient bien proches, étant les maîtres de Savonnières et Co(u)lombiers/Villandry juste à l'est de Cinq-Mars.

Toujours est-il que - Jean Ier de L'Isle, fl. 1336-1345, souche d'une courte branche cadette des L'Isle-Bouchard, est seigneur de Cinq-Mars (mais sans doute pas de Bueil comme la tradition le soutenait : voir l'article Bueil), et après lui ses enfants : (Jean II de L'Isle de St-Médard, † vers 1366, ∞ Isabelle fille de Geoffroi de Pal(l)uau de Montrésor) ?, puis sa sœur - Jeanne de L'Isle dame de Cinq-Mars/St-Médard, épouse de Bonabès IV (1328-1377) sire de Rougé, Derval et vicomte de La Guerche (Jeanne avait pour sœur Isabeau de L'Isle, x Jean de Maillé de Clervaux). Puis succession à leurs fils - Jean Ier de Rougé († sans postérité vers 1380) et - Guillaume II/Galiot/Galhot de Rougé, père entre autres enfants de - Jean II de Rougé († 1415, sans postérité de son mariage avec Béatrix fille de Jean II de Rieux), et - Jeanne de Rougé († 1413), dame de Derval, épouse d'Armel II de Châteaugiron († 1414) : d'où - Patry II de Châteaugiron († 1427 ; sans postérité de son union avec Louise de Rohan, fille d'Edouard et petite-fille de Jean Ier de Rohan), et sa sœur - Valence de Châteaugiron († 1435), qui marie son lointain cousin Geoffroi de Châteaugiron dit de Malestroit († 1440 ou 1463) seigneur de Combourg. Leur fils - Jean de Châteaugiron-Malestroit, † 1482, héritier de Derval, Combourg et Cinq-Mars, échange cette dernière seigneurie en 1474 avec - Louis Ier de La Trémoïlle vicomte de Thouars (1429-1483), contre Fougerai.

On trouve ensuite ses enfants : - Louis II de La Trémoïlle († 1525 à Pavie), puis sa sœur - Antoinette de La Trémoille († après 1507, x 1473 Charles de Husson, comte de Tonnerre, † 1492) et ses fils et petit-fils - Louis III († 1508) et Louis IV de Husson († 1537), comtes de Tonnerre ; puis, par des ventes : - François Dufor/du Fou (achète Cinq-Mars vers 1530 ; fl. 1559), - Mathurin de Broc (achète en 1573 contre 70 000 livres ; capitaine-gouverneur de Carentan et Pont-Audemer) puis son fils François de Broc, père de Jacques de Broc, enfin - Martin Ruzé (achète vers 1630 ; † 1613, Grand-maître des mines de France), qui, sans postérité, lègue à son petit-neveu - Antoine Coëffier de Ruzé, marquis d'Effiat, surintendant des Finances, Maréchal de France, père du malheureux Henri Coëffier, marquis de Cinq-Mars, exécuté en 1642 à Lyon, beau-père du maréchal Charles de La Porte, 1er duc de la Meilleraye, et grand-père du 2e duc Armand-Charles de La Porte (mari d'Hortense Mancini, nièce de Mazarin ; les La Porte de La Meilleraye conservent une part de la seigneurie, allée ensuite à Marie-Olympe de La Porte de La Meilleraye, 1665-1754, x Louis-Christophe Gigault marquis de Bellefonds (-en-Berry), † 1692, fils du maréchal). Deux fils du maréchal d'Effiat se succèdent ensuite à Cinq-Mars dans la seigneurie principale : Martin de Ruzé, et son frère puîné Jean de Ruzé (1622-1698, abbé de Saint-Cernin et de Trois-Fontaines). Puis Antoine de Ruzé, † 1719, gouverneur de Montargis, fils de Martin et d'Elisabeth/Isabelle d'Escoubleau, fille de Charles, marquis d'Alluye en Perche-Gouët ; ses fils Gabriel-Martin et Louis-Auguste de Ruzé (leur mère était Marie-Anne Olivier de Leuville), et Benoît-Gabriel-Armand de Ruzé marquis d'Effiat, sans doute fils de Louis-Auguste, en tout cas le dernier de la famille à posséder Cinq-Mars.

En effet, le 10 novembre 1768 Armand de Ruzé d'Effiat cède Cinq-Mars contre 306 000 livres à - Choiseul (1719-1785), sire de Chanteloup et duc d'Amboise, qui l'échange le 16 novembre 1768 avec - Marie-Charles-Louis d'Albert duc de Luynes et de Chevreuse (1717-1771), contre La Bourdaisière. Depuis les d'Albert de Luynes, cinq familles ont acquis le Château/domaine de Cinq-Mars : François Charles Moisant puis sa fille Boisseau de Beaulieu, en 1797 ; M. et Mme Mathieu Maucler en 1845 ; M. et Mme Louis Bussienne en 1856 ; Théobald-Arthur Genty en 1877 ; M. et Mme Nicolas Untersteller depuis 1957[8].

Depuis le , les deux tours subsistantes et les douves avec leur pont font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques, tandis que les façades et toitures des anciens communs ainsi que les restes de l’enceinte font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques[9].

Notes et références

  1. « Cinq-Mars, p. 93-96 », sur Histoire de Touraine, t. III, par Jean-Louis Chalmel, chez Armand Mame à Tours, 1828
  2. « Cinq-Mars, p. 316-319 », sur La Loire historique, t. IV, par Georges Touchard-Lafosse, chez Lecesne à Tours, 1851
  3. « Seigneurie de St-Médard puis de Cinq-Mars », sur France Balade : Touraine
  4. « Saint-Mars, p. 197-202 », sur Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de Touraine, t. IV, par Jacques-Xavier Carré de Busserolle, chez Rouillé-Ladevèze à Tours, 1882
  5. « Château de Cinq-Mars », sur Château de Cinq-Mars : Journées européennes du Patrimoine
  6. « Patrimoine : le château médiéval de Cinq-Mars », sur site de la Ville de Cinq-Mars-la-Pile
  7. « Eustachie de Doué », sur GeneanetPierfit
  8. « Château de Cinq-Mars », sur Journées européennes du Patrimoine : Château de Cinq-Mars
  9. Notice no PA00097698, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Liens internes

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