Cairanne

Cairanne est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour le vin, voir cairanne (AOC).

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Queyranne.

Cairanne

Vue du vieux village.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté de communes Vaison Ventoux
Maire
Mandat
Roger Rossin
2020-2026
Code postal 84290
Code commune 84028
Démographie
Gentilé Cairannais, Cairannaises
Population
municipale
1 078 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 14′ 02″ nord, 4° 56′ 03″ est
Altitude Min. 98 m
Max. 339 m
Superficie 22,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaison-la-Romaine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Cairanne
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Cairanne
Géolocalisation sur la carte : France
Cairanne
Géolocalisation sur la carte : France
Cairanne
Liens
Site web cairanne.fr

    Géographie

    Cairanne est l'une des 18 communes à avoir le droit d'accoler son nom à l'AOC Côtes du Rhône Villages. La commune s'étend entre le talweg de l'Eygues, rivière torrentueuse et ses dépôts alluvionnaires. Son terroir s'abaisse graduellement de la colline de Ventabren[1].

    Accès et transports

    Les routes départementales 51, 69, 93 et 157 passent toutes sur la commune et rejoignent la route départementale 8 qui traverse le bourg.

    L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7.

    Relief

    Le vieux village est perché au sommet du piton rocheux d'une colline dominant les terrasses de l'Aigues. Le point culminant de cette commune, baptisée le Belvédère des côtes-du-rhône, est situé à 320 mètres d'altitude[2].

    Sismicité

    Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[3].

    Hydrographie

    La rivière torrentueuse de l'Aygues sépare la commune de sa voisine Sainte-Cécile-les-Vignes.

    Climat

    La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[4]. Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :

    • le mistral assainit le vignoble ;
    • la saisonnalité des pluies est très marquée ;
    • les températures sont très chaudes pendant l'été.
    Relevé météorologique de Cairanne
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 6 7,5 11 13 17,5 21 23 23 19,5 15,5 9 6,5 14,3
    Température moyenne (°C) 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 3 9,7
    Température maximale moyenne (°C) 10 12 16 18 23 27 30 30 25 20 13 10 19,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −13,4
    1985
    −14,5
    1956
    −9,7
    2005
    −2,9
    1970
    1,3
    1979
    5,7
    1984
    9
    1953
    8,3
    1974
    3,1
    1974
    −1,1
    1973
    −5,4
    1952
    −14,4
    1962
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    20,3
    2002
    23
    1960
    27,2
    1990
    30,7
    2005
    34,5
    2001
    38,1
    2003
    40,7
    1983
    42,6
    2003
    35,1
    1966
    29,6
    1985
    24,6
    1970
    20,2
    1983
    Précipitations (mm) 36,5 23,3 24,9 42,7 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,8 52,8 34 460,6
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    10
    6
    36,5
     
     
     
    12
    7,5
    23,3
     
     
     
    16
    11
    24,9
     
     
     
    18
    13
    42,7
     
     
     
    23
    17,5
    45,6
     
     
     
    27
    21
    25,4
     
     
     
    30
    23
    20,9
     
     
     
    30
    23
    29,1
     
     
     
    25
    19,5
    65,8
     
     
     
    20
    15,5
    59,8
     
     
     
    13
    9
    52,8
     
     
     
    10
    6,5
    34
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Selon Météo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à 2,5 litres par mètre carré est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de 660 litres par mètre carré. Les températures moyennes oscillent entre 0 et 30° selon la saison. Le record de température depuis l'existence de la station de l'INRA est de 40,5 °C lors de la canicule européenne de 2003 le 5 août (et 39,8 °C le 18 août 2009) et −12,8 °C le . Les relevés météorologiques ont lieu à l'Agroparc d'Avignon.

    Le mistral

    Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des 110 km/h. Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de 90 km/h par rafale en moyenne[5]. Le tableau suivant indique les différentes vitesses du mistral enregistrées par les stations d'Orange et Carpentras-Serres dans le sud de la vallée du Rhône et à sa fréquence au cours de l'année 2006. La normale correspond à la moyenne des 53 dernières années pour les relevés météorologiques d'Orange et à celle des 42 dernières pour Carpentras[6].

    Légende : « = » : idem à la normale ; « + » : supérieur à la normale ; « - » : inférieur à la normale.

    Vitesse des vents du mistral
    Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
    Vitesse maximale relevée sur le mois 96 km/h 97 km/h 112 km/h 97 km/h 94 km/h 100 km/h 90 km/h 90 km/h 90 km/h 87 km/h 91 km/h 118 km/h
    Tendance : jours avec une
    vitesse > 16 m/s (58 km/h)
    -- +++ --- ++++ ++++ = = ++++ + --- = ++

    Urbanisme

    Typologie

    Cairanne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (75,6 %), forêts (10,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), zones urbanisées (2,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    La forme la plus ancienne est Castri Cairane, attestée en 1123. Elle dérive ensuite en Cairania (1150) puis Cayranna (1317)[14]. Ces toponymes suggèrent le nom d'un homme gaulois, Carius, auquel a été ajouté le suffixe -ana[15].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Au quartier des Échaffins, un ossuaire néolithique a livré un important mobilier funéraire (vases, poteries, pointes de flèche, etc.)[14].

    Des fouilles au quartier Saint-Martin, au lieu-dit des Plantades, ont mis au jour les futs et les bases de colonnes d'un temple, ainsi que des débris d'amphores, du numéraire, des ustensiles domestiques et une statuette de bronze de Jupiter Dispater provenant d'une villa gallo-romaine[14]. Un monument élevé à son fils Infantus par Cassius Severianus, intendant de la Narbonnaise pour l'empereur Probus, est la preuve de son passage ou de sa résidence en ce lieu. En 280, l’empereur Probus avait annulé le décret de Domitien sur les vignes, mettant fin à la pénurie créée par l’édit de Dèce, trente ans plus tôt. Le gouverneur de la Narbonnaise Cassius Severianus ordonna de replanter massivement le vignoble en Narbonnaise et en Aquitaine[16].

    Une tradition veut que le site de Cairanne, sur un oppidum, ait été celui de la mythique Aeria de Strabon. La présence de cette cité est revendiquée par 120 autres communes de la Drôme et de Vaucluse[14].

    Moyen Âge

    Une autre légende tenace fait de Cairanne le siège d'une commanderie du Temple. Cette supercherie a été dénoncée par Robert Bailly qui a découvert que les archives municipales ont été falsifiées et truquées par des ajouts récents ayant trait à cet Ordre afin d'asseoir cette croyance[14].

    Le village fut un fief des comtes de Toulouse qui, au cours du XIIe siècle, l'attribuèrent en coseigneurie aux Fouras, Mormoiron, Mondragon et Mornas[14]. Ce fut Raymond de Mornas qui le premier, en 1177, céda ses parts à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[17].

    Au cours du siècle suivant, Raymond Gaufridi de Castellane reçut en dot une partie de Cairanne lors de son mariage avec Randonne de Mondragon. En cette même année 1283, les deux époux cédèrent leurs droits, au cours du mois de septembre, au Grand Prieur de Saint-Gilles. Celui-ci se déplaça personnellement en octobre de cette année pour venir en prendre possession en faisant « hisser l'oriflamme de l'Ordre en signe de haute seigneurie »[17].

    Les hospitaliers durent rétrocéder Cairanne au pape Jean XXII en 1320[18]. La Révérende Chambre Apostolique - le ministère des finances pontificales - en devint Dame Foncière[17] et le souverain pontife se réserva la dîme annuelle qui s'élevait à douze tonneaux de vin du cru[16].

    Renaissance

    Les guerres de religion n'épargnèrent point le village. En 1563, il est attaqué et pris par les religionnaires venus de Sainte-Cécile proche. Il reste quelques mois sous leur coupe puisque la même année Fabrice Serbelloni l'investit avec ses troupes pontificales. Il est à nouveau repris par l'armée de Lesdiguières en 1588[18].

    En 1593, Antoine de Simiane acheta la seigneurie avec tous ses droits de paréage. Deux ans plus tard, une transaction eut lieu entre lui et la Révérende Chambre. Celle-ci recevait ses directes sur Valréas et lui cédait en contrepartie ses droits sur Cairanne[17].

    Puis, en 1623, Antoine et son fils Louis de Simiane vendirent leur fief de Cairanne à Paul de Cambis[17].

    Période moderne

    En 1765, le village se voit doter d'un Hôpital à la suite d'un don fait par le sieur Besson, prêtre[18].

    En 1766, une délibération du Conseil de Ville ordonna que désormais : « Les aubergistes et cabaretiers ne pourront vendre aux particuliers que du vin du lieu et en bouteilles cachetées. Les messieurs de la police sont chargés de mettre le sceau aux dites bouteilles et les vendeurs devront justifier l'origine de leur vin »[16].

    Le , Marie Joosèphe Sophie De Cambis apporta Cairanne en dot à Jean-Jacques Vidaud de La Tour. Les exigences féodales du nouveau seigneur lui furent fatales lors de la Révolution et il fut condamné à mort par la Commission populaire d'Orange le (7 messidor an II)[17].

    Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

    Période contemporaine

    Au XIXe siècle, la commune est surtout renommée par la qualité des fruits de ses vergers et « ses lièvres sont fort estimés »[18]. Mais ses vins sont déjà estimés, en effet vers 1850, il y eut une forte demande de vin blanc. Celui-ci était consommé « bourru » sur les places de Saint-Étienne et Lyon où il était acheminé par chemin de fer[16]. Ce fut au cours de ce siècle que le village médiéval fut, peu à peu, délaissé et que l'habitat descendit au pied de la colline[2].

    Les vignerons de la commune obtinrent la dénomination côtes-du-rhône cairanne en 1953, puis leur vin fut classé en AOC côtes-du-rhône villages cairanne en 1967.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 2001 Gérard Pierrefeu DVD  
    2001 2014 Vincent Sève DVD  
    2014 En cours Roger Rossin DVD  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes Pays Vaison Ventoux, qui fait elle-même partie du syndicat mixte d'aménagement de l'Aygues et du syndicat mixte d'aménagement du bassin de l'Ouvèze (SIABO).

    Fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Cairanne en 2009[19]
    TaxePart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)9,65 %0,00 %7,55 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)7,96 %0,00 %10,20 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)37,98 %0,00 %28,96 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)00,00 %17,84 %13,00 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    Jumelages

    Démographie

    Les habitants de Cairanne sont appelés les Cairannais et Cairannaises.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 1 078 habitants[Note 2], en augmentation de 4,76 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +1,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    900718839894850933923955983
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0301 1201 1651 0741 007946861809804
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    815815779695698756771782814
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    8898718098408638508479831 062
    2018 - - - - - - - -
    1 078--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Agriculture

    Les vignerons de la commune ont obtenu la dénomination Côtes-du-Rhône Cairanne en 1953, puis ce terroir fut classé en AOC « Côtes-du-Rhône Villages Cairanne » en 1967. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays de la Principauté d'Orange. Les vignerons de la commune sont représentés au sein de la commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin.

    Le 10 février 2016, Cairanne a reçu provisoirement la désignation Cru[24] et le 25 juin 2018, la désignation a été définitivement accordée[25]. Sur les 1 350 ha « Côtes-du-Rhône Villages Cairanne », 1 088 ha sont désormais classés Cru. Les volumes fixés de productions annuels sont en moyenne de 32 000 hectolitres pour le rouge et de 2 000 hectolitres pour le blanc.

    Vignoble de Cairanne.

    Tourisme

    Gamme AOC Cairanne.
    Haies de cyprès protégeant le vignoble de Cairanne contre le mistral.

    L'œnotourisme recouvre de nombreuses activités de découverte : dégustation des vins, visite de caves, rencontre avec les propriétaires, découverte des métiers et techniques de la vigne, connaissance des cépages, des terroirs, des appellations, de la gastronomie locale. À cet aspect festif s'ajoutent les activités sportives et de loisirs : promenades et randonnées dans les vignobles.

    Pour les touristes, une charte de qualité des caveaux de dégustation a été mise en place dans la vallée du Rhône pour l'ensemble des vignobles par Inter Rhône[26].

    Dans le village, le Caveau du Belvédère a été le premier caveau créé dans les Côtes du Rhône en 1959, il regroupe actuellement[Quand ?] vingt vignerons et commercialise une soixantaine de vins différents.

    Artisanat et industrie

    On trouve sur la commune plusieurs artisans ainsi que la Société générale des eaux de source, filiale du Groupe Castel, qui a réalisé des forages en nappe profonde pour exploiter l'eau qui en jaillit sous le nom de Sainte-Cécile et la commercialise sous la marque Cristaline. Depuis 2008, le groupe Alma, qui exploite ce site, a été cédé, au groupe Roxane, dirigé par Pierre Papillaud, et à Otsuka, groupe pharmaceutique japonais[27].

    Équipements ou Services

    Enseignement

    La commune dispose d'une école primaire publique[28]; l'école Yann Arthus-Bertrand[29], ensuite les élèves sont affectés au collège Victor-Schœlcher à Sainte-Cécile-les-Vignes[30], puis vers le lycée Jean-Henri-Fabre à Carpentras.

    Sports

    On trouve sur la commune plusieurs associations à but sportif (gymnastique, club de karaté contact, zumba...)[31].

    Santé

    On trouve sur la commune un médecin, un kinésithérapeute et deux infirmières[32].

    Vie locale

    Gille avec sa tenue molletonnée, ceinturée de grelots, son bonnet blanc, ses sabots et son panier d'oranges.

    Cultes

    Catholique célébré en été en l'église paroissiale Saint-André dont la construction date de 1857 sur l'emplacement d'une église plus petite au vieux village. En hiver les célébrations se déroulent en la chapelle Notre-Dame-de-la-Vigne-du-Rosaire, construction moderne dans le bas du village, dont les travaux commencés en 1961 furent achevés en 1968[17]. Son chevet est occupé par un immense vitrail moderne dû au talent de l'abbé Roy[33]. La paroisse catholique fait partie du diocèse d'Avignon, doyenné d'Orange Bollène[34].

    Écologie et recyclage

    La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes Pays Vaison Ventoux.

    Il existe une déchèterie à l'entrée de Vaison-la-Romaine et une décharge à gravats à Villedieu[35].

    Fête des Vins

    Depuis 1974, le syndicat des vignerons de Cairanne organise une fête des Vins, le quatrième dimanche de juillet. Cette fête est animée par des fanfares (halte devant chaque stand vigneron) un défilé historique, des danses provençales et comtadines. Le grand moment reste l'arrivée des Gilles de Flobecq, ville jumelle, arborant leur bonnet blanc orné de plumes d'autruche, scandant en sabots et aux grelots le rythme de leur défilé et jetant dans la foule des oranges issues de leurs paniers.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Fontaine des Mourgues (escargots) près d'un ancien monastère[18].
    • Donjon des Hospitaliers, faussement appelé des Templiers. Il est daté du XIe siècle[17], servit de mairie et il est toujours sommé de son campanile municipal. Il abrite actuellement un musée du Vin. C'est le monument le plus ancien du village. Véritable retranchement, sa porte d'accès située en hauteur n'était accessible que par une échelle. Une tradition veut que cette tour ait été trois fois plus élevée qu'actuellement[2].
    • Chapelle Notre-Dame-des-Excès. Elle fut église paroissiale[2]. Édifiée en 1631 contre les remparts, restaurée en 1979, elle est entourée de vignes[33].
    • Chapelle Saint-Roch. Elle devint, au cours du XVIIIe siècle, église paroissiale du village[2]. Sa construction, faite, elle aussi, contre le rempart date de 1726[33].
    • Chapelle Saint-Geniest, au cimetière, cet édifice roman (XIe siècle), entra dans la manse du chapitre canonial de la basilique Saint-Pierre d'Avignon, au cours du XVIIe siècle[33].
    • Remparts. Les premières fortifications datent de 1123. Puis les remparts furent remaniés à différentes époques[17]. Ils sont encore intacts par tronçons. Deux tours circulaires les épaulent toujours et de leur sommet on jouit d'une vue splendide sur le vignoble[2]. Leurs deux portes (porte Saint-Roch et porte Notre-Dame) sont toujours intactes[17].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    De gueules au château masuré de deux tours d'or, ouvert et ajouré du champ, maçonné de sable, accompagné en chef d'une étoile et en pointe d'une clef posée en fasce, le panneton en bas, le tout aussi d'or[36].
    Détails
    Adopté en 1980.
    Alias
    Alias du blason de Cairanne
    De gueules au château de deux tours d'or, ouvert et ajouré du champ, maçonné de sable, accompagné en chef d'une étoile et en pointe d'une clef posée en fasce, le panneton en bas, le tout aussi d'or.
    Version utilisée par la mairie.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Notes

      Références

      1. D'après le toponymiste Charles Rostaing, Ventabren trouve ses racines dans un nom pré-celtique VIN-T, signifiant hauteur et que l'on retrouve dans Ventoux, et un suffixe celte BREN désignant une colline par terrasses et coteaux jusqu'à la plaine caillouteuse du Plan-de-Dieu.
      2. Patrick Saletta, op. cit., p. 206.
      3. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
      4. La climatologie du Vaucluse.
      5. Jean Vialar, Les vents régionaux et locaux, 1948 ; réédité par Météo-France en 2003.
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      Bibliographie

      • Gérard Pierrefeu et Pierre Le Roy de Boiseaumarié, Circuit touristique Côtes-du-Rhône, Drôme-Vaucluse. Vin, tourisme, soleil, Éd. Havas, Avignon, 1956.
      • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, , 475 p. (ISBN 978-2-903044-27-5)
      • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, (1re éd. 1857), 400 p. (lire en ligne)
      • Patrick Saletta (sous la direction de), Haute Provence et Vaucluse : Les Carnets du Patrimoine, Paris, Les Guides Masson, Paris, 2000, (ISBN 978-2-7072-0408-0)

      Pour approfondir

      Articles connexes

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