Breuil-le-Sec

Breuil-le-Sec est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Breuil.

Breuil-le-Sec

Vue générale du bourg
depuis les étangs de promenade.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Clermont
Intercommunalité CC du Clermontois
Maire
Mandat
Denis Dupuis
2020-2026
Code postal 60840
Code commune 60106
Démographie
Gentilé Breuil-le-Secquois, Breuil-le-Secquoises
Population
municipale
2 663 hab. (2018 )
Densité 300 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 15″ nord, 2° 27′ 11″ est
Altitude Min. 46 m
Max. 152 m
Superficie 8,89 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Clermont
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clermont
Législatives 7e circonscription de l'Oise
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Breuil-le-Sec
Géolocalisation sur la carte : Oise
Breuil-le-Sec
Géolocalisation sur la carte : France
Breuil-le-Sec
Géolocalisation sur la carte : France
Breuil-le-Sec
Liens
Site web http://mairiebreuillesec.fr/

    Ses habitants sont appelés les Breuil-le-Secquois et les Breuil-le-Secquoises.

    Elle est composée du village de Breuil-le-Sec et des hameaux d'Autreville, Bailly-le-Bel et Crapin, et fait partie de l'aire urbaine de Clermont.

    Géographie

    Localisation

    Communes limitrophes

    Le village de Breuil-le-Sec est situé à égale distance de Beauvais et de Compiègne (27 km), à 57 km au nord de Paris et à 59 km au sud d'Amiens[Note 1].

    Communes limitrophes

    Topographie et géologie

    Breuil-le-Sec est située à la limite de la Picardie et du Bassin parisien. On pourrait dire que la route nationale 31 de Beauvais à Compiègne fait cette séparation. Au sud de cette route, le village est dans la vallée de la Brêche. Au nord, il s'agit du plateau picard[a 1]. Le territoire, limité à l'ouest par la vallée de la Brêche, s'étend au nord jusqu'aux pentes du plateau crayeux de Picardie, et s'élève à l'est sur la montagne de Liancourt qui s'avance en promontoire sur le chef-lieu. Celui-ci est compris dans la vallée[1]. Le point le plus bas du territoire est à 48 mètres, il se trouve sur la Brêche à la limite de Breuil-le-Vert. Le point le plus haut : 146 mètres, se trouve dans le bois des Côtes près des Trois Bornes, à la limite des communes de Bailleval, Nointel et Breui-le-Sec. On peut noter aussi : 51 mètres au cimetière, 56 mètres à Autreville, 58 mètres à l'ancienne gare, 84 mètres à Crapin, 84 mètres à la ferme des Sables, 136 mètres au calvaire de la Montagne, 140 mètres au castellum des Gouvieux[a 1].

    Le sable forme tous les talus des coteaux depuis la forêt de Hez-Froidmont, jusqu'à la pointe de Breuil-le-Sec. Il existe un lambeau de sable tertiaire rubané dans le bois des Côtes. Le sable est jaune et le terrain de transport comprend des bois pétrifiés et grès très ferrugineux, dont quelques fragments empâtent sur des galets[2]. La craie noduleuse apparaît à Autreville. Le sable de Bracheux fait son apparition à l'est de la commune. De larges bandes de terrains argileux font apparaître des limons anciens entre Fitz-James et le territoire communal. Des alluvions modernes tapissent le fond de la vallée de la Brêche. Sur la rive gauche de cette rivière, l'argile plastique apparaît. Sur la partie inférieure du massif montagneux de la commune, la disposition des couches de calcaire grossier et leur nature paraît indiquer un rivage du bassin dans lequel ce calcaire s'est formé. Des fossiles (coquilles brisées) abondent sur les pentes du bourg et de Crapin[b 1]. La commune se trouve en zone de sismicité 1[3].

    Hydrographie et eau potable

    La Brêche aux marais du Grand-Pré.
    La Béronnelle depuis la rue Guy-Boulet.

    La commune est traversée par la Brêche, rivière qui prend sa source à Reuil-sur-Brêche et qui se jette dans l'Oise à Villers-Saint-Paul. Breuil-le-Sec, contrairement à Clermont, est située sur la rive gauche de la Brêche. Celle-ci sort du faubourg du Pont-de-Pierre de Clermont pour rejoindre la commune de Breuil-le-Sec. Avant de passer sous la D 1016, elle se divise en deux bras[4] : un principal part vers l'ouest et un secondaire se dirige vers le moulin à eau de Bailly-le-Bel, ancienne usine, vers l'est). Les deux bras se rejoignent peu après le passage d'un troisième bras au moulin. Elle traverse les marais du Grand-Pré et de Giencourt où elle quitte la commune pour rejoindre Breuil-le-Vert et se jeter dans l'Oise à Creil. La Béronnelle, affluent de la rive gauche de la Brêche, passe également sur le territoire de la commune : elle y pénètre par le Centre hospitalier Interdépartemental (CHI). Passant sous la route nationale 31 et à proximité du moulin de Bailly-le-Bel, elle traverse le bois du Bosquet, frôle la propriété du château des Étournelles, l'ancien cimetière et des cressonnières du Grand-Pré. On compte également un fossé de drainage appelé fossé des Cressonnières, affluent de la Béronnelle et long de 876 mètres[5]. Breuil-le-Sec possède une station d'épuration localisée au sud du village, un château d'eau situé à la limite nord du territoire, des réservoirs à eau se trouvent proches de la limite communale avec Fitz-James et une pompe à eau se localise proche du village de Nointel[6]. Les zones les moins élevées du territoire sont situées au-dessus de plusieurs nappes phréatiques[7].

    Climat

    Le site Météo-Oise donne les valeurs suivantes :

    • Température minimum : −6,8 °C à 08:33 le 25/01/2006 et maximum 36,1 °C à 16:02 le 19/07/2006
    • Point de rosée : −10,6 °C à 18:12 le 12/03/2006 et maximum 22,0 °C à 17:58 le 13/06/2006
    • Température au vent : −16,9 °C à 13:53 le 30/12/2005 et maximum 34,7 °C à 17:52 le 31/08/2005
    • Humidité minimum : 22 % à 14:59 le 14/07/2005
    • Baromètre minimum : 987,2 hPa à 14:45 le 02/12/2005 et maximum 1 040,7 hPa à 11:15 le 10/12/2005
    • Vitesse du vent moyenne : 54,7 km/h à 02:06 27/07/2006
    • Rafales maximum : 70,8 km/h 13:42 20/05/2006
    • Direction du vent : rafales SO 13:42 20/05/2006
    • Précipitations en une heure maximum : 11,938 l/m2 à 01:16 le 15/09/2006
    • Précipitations en une journée maximum : 30,2 l/m2 à 09:38 le 25/06/2006
    • Il pleut en moyenne 137 jours soit 352 mm par an
    • Distribution de la force du vent : 5 Bft : 0,02 % ; 4 Bft : 0,87 % ; 3 Bft : 9,76 % ; 2 Bft : 32,00 % ; 1 Bft : 32,97 % ; 0 Bft : 24,37 %
    • La direction du vent calme : N-NE : 4,6 % ; NE : 3,9 % ; E-NE : 7,4 % ; E : 3,1 % ; E-SE : 1,8 % ; SE : 2,2 % ; S-SE : 2,6 % ; S : 4,2 % ; S-SO : 7,3 % ; SO : 9,0 % ; O-SO : 10,8 % ; O : 5,0 % ; O-NO : 5,6 % ; NO : 2,6 % ; N-NO : 1,7 % ; N : 28,1 %

    Réseau routier

    Tronçon de la voie express de la route nationale 31 inauguré en 2012 depuis le pont de l'échangeur de Breuil-le-Sec.

    Breuil-le-Sec est desservie par la route nationale 31 E46, ancienne route royale de Rouen à Reims remplacée aujourd'hui par une voie express entre Beauvais et Catenoy. Le village était situé au kilomètre 108 du tracé originel. Le premier tronçon en deux fois deux voies, ouvert en 1987, se terminait autrefois au rond-point de la Croix-Fouarche. La seconde phase de travaux, inaugurée en juin 2012, permit de dévier le nord de Breuil-le-Sec ainsi que les communes de Nointel et de Catenoy. Un prolongement devrait relier Compiègne à terme. Un échangeur ouvert à cette dernière date permet de rejoindre la D 37, route de Breuil-le-Sec à Gournay-sur-Aronde, au nord-est du département. Breuil-le-Sec est également relié par plusieurs départementales : La D 37, débutant à l'échangeur de la route nationale 31, se dirige vers Erquery, Saint-Aubin-sous-Erquery jusqu'à Gournay-sur-Aronde par le nord du territoire. La D 62, débutant à Monchy-Saint-Éloi, traverse le village. Elle pénètre dans l'agglomération depuis le sud par la rue de Liancourt. Elle se divise ensuite en deux parties à sens unique (rue de la Messe, vers Bailleval et la rue Eugène-Leclerc, vers Clermont), puis par la place de Verdun, rue de la Mairie, la place de la République et la rue de la Gare avant de rencontrer D 931. La D 62E débute également depuis la D 931, en passant toutefois par la rue de Clermont et se termine sur la place de Verdun, en centre-ville. La D 931,ancienne route nationale 31, la rue Guy-Boulet puis se dirige vers Nointel. Une route communale relie le village à Nointel par le hameau d'Autreville. Le hameau de Crapin est également accessible par une voie intégrée à l'agglomération actuelle[6].

    Voies ferrées et transports en commun

    L'ancienne gare.

    Breuil-le-Sec était desservie par la ligne de Rochy-Condé à Soissons par laquelle le village avait une gare au PK 30,626. La ligne, ouverte dans les années 1870, reliait plus largement les villes de Beauvais à Soissons par Clermont et Compiègne. La ligne a cessé son trafic voyageur en 1939[8], puis a été déclassée entre Froyères et Estrées-Saint-Denis en 1964[9]. Elle est aujourd'hui réservée au trafic de marchandises entre Clermont et le silo d'Avrigny. L'ancienne halte communale est aujourd'hui transformée en habitations.

    La gare ferroviaire la plus proche se trouve à Clermont, située sur la ligne Paris - Lille, à trois kilomètres de la commune[10].

    Le réseau des cars interurbains de l'Oise, exploité par Kéolis Oise, dessert la commune par les lignes LR33B Renf et LR33B reliant distinctement Clermont à Compiègne et Clermont à Catenoy par Breuil-le-Vert. Ces lignes ne fonctionnent que du lundi au vendredi, un service limité étant en plus proposé le samedi en période scolaire. Breuil-le-Sec est également desservie une ligne de transports scolaires rejoignant les établissements secondaires de Clermont[11]

    Les communes Agnetz, Breuil-le-Sec, Breuil-le-Vert, Clermont, Fitz-James et Neuilly-sous-Clermont, se dotent, le 15 décembre 2014, d'un réseau de transport urbain dénommé Lebus. Celui-ci est constitué de deux lignes d'autobus régulières reliant :

    1. Agnetz et Breuil-le-Sec, via notamment la gare de Clermont-de-l'Oise  ;
    2. Fitz-James à Neuilly-sous-Clermont, en desservant également la gare de Clermont ;

    ainsi que deux lignes de transport à la demande[12].

    Ce réseau est géré par le Syndicat intercommunal des transports collectifs de l’agglomération clermontoise (SITAC), créé à titre transitoire et qui pourrait être intégré à terme dans la communauté de communes du Pays du Clermontois de manière à étendre le réseau à l'ensemble des communes concernées[13].

    Accès aux aéroports

    Breuil-le-Sec est situé à 41 km au nord de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle[14] et à 26,3 km à l'est de l'aéroport de Beauvais-Tillé[15]. Il n'existe aucune liaison directe avec ces aéroports par des transports en communs.

    Liaisons douces

    La commune est traversée par un variante de l'avenue verte Londres-Paris. Cette variante, partant de Conflans-Sainte-Honorine, passe par Chantilly, Senlis, Pont-Sainte-Maxence, Clermont et Beauvais. Elle rejoint le tracé principal à Saint-Germer-de-Fly. Sur le territoire communal, l'itinéraire arrive de Nointel passe par la rue du même nom et celle de Liancourt pour ensuite se diriger vers Breuil-le-Vert[16].

    Milieux naturels

    Chemin dans le bois des Côtes au sud du hameau de Crapin.

    Hormis le tissu urbain, qui compose 20,7 % de la superficie de la commune, les cultures représentent près de 39 % du territoire (346 hectares) tandis que les espaces boisés rassemblent 290 hectares, soit 32,6 % de la surface communale parmi lesquels le bois des Côtes, le plus étendu, au sud-est de la commune. Au nord, les bois de Breuil-le-Sec, de la Sablonnière et Colette complètent ce milieu. Les délaissés urbains et agricoles réunissent 22 hectares (2,5 %) et les vergers et prairies 21 hectares, soit 2,1 % de la superficie communale. Les marais, mares et étangs, présents autour du village et dans la vallée de la Brêche et de la Béronnelle rassemblent près de 2 % des milieux naturels de la commune, pour une surface de 16 hectares. Les rochers, éboulis et terrains nus réunissent 7.7 hectares, soit moins de 1 % de la superficie du territoire[17],[6]. Autrefois, la surface boisée était très importante et couvrait presque 70 % de la superficie totale de la commune[a 2]. Le bois des Côtes est inscrit en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1 [18]. Les zones boisées et marécageuses se situent sur plusieurs corridors écologiques potentiels[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Breuil-le-Sec est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Clermont, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[23] et 21 447 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (33,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,5 %), terres arables (32,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,6 %), zones urbanisées (12 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat est réparti en plusieurs hameaux et lieux-dits[6].

    • Le chef-lieu de Breuil-le-Sec
    • Autreville, à l'ouest du village
    • Crapin, au sud-ouest du chef-lieu, au pied du bois des Côtes
    • Bailly-le-Bel, au nord-est du village
    • La ferme des Sables, au centre de la commune, au nord du chef-lieu

    Sur le territoire se trouvait également la ferme de Cercamp, au sud.

    Les lieux-dits sont les suivants : Grimauderie, Coulombiers, la Cavée Lambert, le Champ des Côtes et le Grand Pré au sud ; le Calvaire, le Bois de Vignemont, le Champ Bouffaut, la Montagne Foireuse, les Vingt Mines et le Poirier Baras au nord ; le Grand Pré à l'ouest ; et les Trois Tournants et l'Aubier à l'est[6].

    Morphologie urbaine

    À la fin du XIXe siècle, le village de Breuil-le-Sec comprenait 115 maisons, réparties en une douzaine de rues tortueuses construites autour de l'église[c 1]. En 1838, Autreville est un hameau qui comprend vingt feux[a 3]. En 1890, le hameau se composait de 12 maisons, à l'est du village[c 2]. En 1889, l'écart de Bailly-le-Bel se compose de trois maisons. Le hameau actuel de Bailly-le-Bel n'était qu'un moulin sous l'Ancien Régime. Le hameau de Crapin se composait de 11 maisons formant une rue ombragée sur les pentes de la montagne de Liancourt. La ferme des Sables ne comprenait qu'une maison[a 3].

    De nos jours, le chef-lieu forme une même agglomération avec les hameaux de Crapin, d'Autreville et de Bailly-le-Bel. La ferme des Sables est le seul écart qui n'est pas rattaché au village. La commune fait partie de l'aire urbaine et de l'unité urbaine de Clermont totalisant 20979 habitants en 2009[30].

    Toponymie

    Les différents noms de la commune sont les suivants[a 1].

    • 1090 : « Bruolium Alternum »
    • 1100 : « Bruolium »
    • 1240 : « Bruolium Siccum »
    • 1373 : « 'Brueulg le Sec »
    • 1497 : « Breul le Seq »
    • 1683 : « Brulesec », qui est encore son nom en picard.
    • dec 1800 à nos jours : « Brulesecq », « Breuil Sec », « Bruolium Alternum », « Brueul le Sec », « Breuillesecq » et « Breuil-le-Sec ».

    Broïlo est un mot celtique qui signifie bois humide. Le qualificatif « sec » a été rajouté pour le distinguer du village de Breuil-le-Vert. Le mot « Breuil » provient également du mot gaulois « Brogelu » au sens probable de bois marécageux, bois humide, bois taillé en buissons, bois clos affecté à la chasse[a 1].

    Le hameau d'Autreville s'est appelé Austra-villa[a 3]. puis Alteravilla en 1161[c 2].

    Crapin a probablement un nom d'origine gallo-romain : peut-être « Villa de Crispinium »[a 3].

    Histoire

    Antiquité : le castellum des Gouvieux

    Le bois des Côtes à l'est de la commune : on y voit le camp de César et les ponts de fascines, à gauche, dans les marais.

    Jules César, n'ayant pas pu livrer bataille aux Bellovaques dans la plaine de Catenoy-Nointel, n'a pu traverser les marais qui s'étendaient entre Clermont et le bois des Côtes. Il fit installer son camp au nord du plateau. C'est le champ de Courcelles. Il y resta de février à août 51 av. J.-C.[a 1]. C'est Achille Peigné-Delacourt qui en 1868 publiera les premiers travaux[31] sur cette hypothèse. Des campagnes de fouilles de ce camp ont été menés de 1934 à 1939 par Georges Matherat, ils ont permis de valider l'historique des faits. « César, étant au courant des préparatifs de départ des Bellovaques, précipite son offensive. Il fait installer deux ponts de fascines qui doivent permettre à ses éléments lourds (cavalerie et machines) de traverser le marais ». Ce sont ces ponts de fascines, qui, au cours des travaux d'extraction de la tourbe, furent découverts en 1864, par Jules Poiret[a 1]. Les Bellovaques pris entre les Romains et les marais, usent d'un stratagème. Entassant devant leurs lignes bottes de paille et fagots, ils se couvrent d'un vaste réseau de feu à la faveur duquel ils s'enfuient. La cavalerie lancée à leur poursuite, est arrêtée par une barrière d'incendies. Pour faciliter leur fuite, les Bellovaques ont mis le feu à la forêt. Le castellum du bois de Gouvieux fut le poste de commandement de César. Il est situé à cheval sur le chemin montant de la cavée d'Autreville. Ce poste de commandement occupait une partie de la hauteur où a été installé le calvaire de la montagne. C'est un superbe poste d'observation. Le lieu-dit porte le nom de Gouvieux[a 4].

    Du Moyen Âge à la Renaissance

    Au Moyen Âge, Breuil-le-Sec n'appartenait pas à un seigneur, comme la plupart des localités de la région. À côté des comtes de Clermont, qui y possédaient des bois, une prévôté, comprenant un droit de travers, des cens, terres, prés, aulnois et champarts, plusieurs petits seigneurs tenaient des fiefs relevant du comté de Clermont. Il faut citer, parmi eux, le maire de Breuil-le-Sec, qui avait en fief la mairie du lieu, et, au XIVe siècle, les possesseurs des fiefs de Harpin du Quesnel, Jean de Vaux, Harpin d'Erquery et Bernard d'Argenlieu. L'un de ces fiefs, sans doute celui de Jean de Vaux, dont le manoir principal était le château des Tournelles, fut légué en 1465 au chapitre de Clermont par la dame de Vaux et vendu, le , par Édouard Ollier, conseiller au Parlement[Lequel ?], qui l'incorpora au marquisat de Nointel. Depuis cette époque, les marquis de Nointel s'intitulèrent seigneurs de Breuil-le-Sec[c 3]. La cure se confondit sans doute primitivement avec le prieuré, et l'église paroissiale ne fut autre que l'église du prieuré. Elle appartenait aussi à l'abbaye Saint-Germer-de-Fly, qui la possédait déjà en 1178[c 3].

    Autreville formait au Moyen Âge une seigneurie particulière qui relevait de la seigneurie de Nointel. Elle était, au XIVe siècle, aux Lancry, seigneurs de Bains et de Boulogne-la-Grasse. Au siècle suivant elle appartenait aux Delaporte, et, après la mort de Diane Delaporte en 1622, elle fut acquise par François Ollier, écuyer, qui la réunit à sa seigneurie de Nointel. Il y avait aussi à Autreville une chapelle Saint-Éloi qui fut détruite très anciennement[c 2].

    Au Moyen Âge, le hameau de Bailly-le-Bel se trouvait un château fort, construit à l'emplacement d'une fortification romaine[a 3]. La chapelle Saint-Arnoult de Crapin, seul vestige d'un antique prieuré, appelé le prieuré de Saint-Arnoult-de-Crapin, de Saint-Arnoult-la-Fontaine ou de Saint-Arnoult près Clermont, dépendait de l'abbaye Saint-Germer[c 4].

    Époque moderne

    Breuil-le-Sec et ses environs, carte de Cassini.

    L'ancienne ferme de Cercamp, qui n'existe plus, était une ancienne possession de l'abbaye de Cercamps du au diocèse d'Amiens. En 1789, elle appartenait au duc de Bourbon[c 2]. À la même période, on comptait à Breuil-le-Sec 88 vignerons et 10 à Autreville. La vigne a complètement disparu de nos jours[c 5]. Dans le cahier de doléances de 1789, les habitants demandèrent : la conversion de tous les impôts en un, la liberté du sel, la suppression des capitaineries et des chasses, la conservation aux seigneurs du droit de chasse, l'interdiction de la chasse sur les terres chargées de récoltes, la suppression ou la diminution des droits de cens; la fixation de la dîme à un taux uniforme, que l'élection de Clermont soit mise en pays d'états, que la corvée soit supprimée et remplacée par des barrières de péage établies sur les routes, que la justice soit rendue plus promptement et d'une manière moins dispendieuse ; que sur le produit de l'impôt, il soit prélevé un fonds ; qu'avec les revenus des bénéfices écclésiastiques simples on établisse, pour les curés âgés ou malades, des hospices ou des pensionnats et la suppression du {{C'est à dire<|tirage de la malice}}[c 5]. Lors de la campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte, Jumel, né à Breuil en 1778 partit comme soldat, y resta, fit souche et donna son nom au coton Jumel[a 5].

    Durant la guerre franco-allemande de 1870, la commune fut occupée par les Prussiens. Des demandes d'impôts formulées par le préfet prussien ne furent qu'en partie versées pour soustraire la commune aux voies de fait dont elle était menacée par les décrets prussiens. En 1872, une somme de 860 francs fut allouée par le département à titre de dédommagement de guerre. Une somme de 1318 francs provenant d'un escadron de l'intendance générale allemande de l'armée d'occupation pour les dépenses de logement d'un escadron de cuirassiers blancs les 14 et ref group="a" name="p155"/>. Le chef manoir du fief d'Autreville et sa tour ne furent démolis qu'en 1820[c 2].

    En 1890, la population était essentiellement agricole. Le chemin de fer de Beauvais à Clermont et Compiègne, établi en 1870, traverse le territoire communal. Une gare était établie à l'intersection de la ligne et de la route nationale de Rouen à Reims (route nationale 31 déclassée actuelle)[c 2]. En 1890, la population du chef-lieu était de 348 habitants, 35 à Crapin, 46 à Autreville, 10 à Bailly-le-Bel et 4 habitants à la ferme des Sables[c 5].

    Époque contemporaine

    Le moulin à eau de Bailly-le-Bel en 1910.
    Georges Guynemer.

    Pendant la Première Guerre mondiale, l'escadrille no 3 qui vient de Vauciennes s'installe sur le terrain situé le long de la nationale, derrière l'actuelle stèle commémorative. La future « Escadrille des Cigognes » est commandée par la capitaine Antonin Brocard et compte dans ses rangs des pilotes aviateurs qui deviendront célèbres tels Georges Guynemer dont la famille habite Compiègne ou Jules Védrines. Une manche à air indique la direction du vent et deux rectangles de toile blanche posés sur le sol indiquent le sens d'atterrissage. Des hangars Bessonneau abritent les avions et des baraques Adrian accueillent les bureaux et la popote. Certains pilotes habitent chez l'habitant, d'autres dans les baraques. Le personnel vit sous tentes. Fin [915, l'escadrille comporte de 10 Nieuport 11 « Bébé », 4 Morane-Saulnier Type L de chasse, et 3 Caudron G.4 de bombardement. Le personnel est composé de douze pilotes[32] ; de vingt officiers, sous-officiers, soldats observateurs, de mécaniciens.

    • 16 août 1915 : L'escadrille MS 3 (pour Morane-Saulnier) s'installe à Breuil-le-Sec.
    • 28 août 1915 : Le capitaine Brocard abat le fils du général allemand Van Bailer à Fleurines.
    • 2 octobre 1915 : Le sergent Guynemer bombarde Noyon.
    • Fin octobre 1915 : Les Morane-Saulnier sont remplacés par des Nieuport. L'escadrille MS 3 devient l'escadrille N 3.
    • 3 novembre 1915 : Le sous-lieutenant Louis Bucquet remplace Bonnard qui part en Serbie. Ce dernier laisse son avion Le vieux Charles à Georges Guynemer qui conservera ce nom pour tous ses avions.
    • 20 novembre 1915 : Arrivée du sergent Grivotte.
    • 7, 8, 15 décembre 1915 : Victoires de Georges Guynemer.
    • 2 février 1916 : Le sergent pilote Grivotte et le lieutenant observateur Grassal sont descendus. Arrivée du lieutenant Peretti, puis de Chainat.
    • 3 et 5 février 1916 : Trois victoires de Georges Guynemer.
    • 4 mars 1916 : Georges Guynemer est nommé sous-lieutenant.
    • 10 février 1916 : Arrivée du lieutenant Colcomb.
    • 12 mars 1916 : Brocard, Bucquet, Chainat, Deullin, Guynemer, Houssemand et Peretti partent à Vadelaincourt près de Verdun. Le lieutenant Colcomb prend le commandement de la base.
    • Avril 1916 : La base de Breuil-le-Sec est désaffectée. L'escadrille N 3 est réunie à Cachy (Somme) et devient l'« Escadrille des Cigognes ».

    En 1940, la région a échappé aux violents combats. La 4e division d'infanterie coloniale, en résistant héroïquement, put atteindre la grande artère Beauvais-Compiègne. Plusieurs communes de la région, dont Breuil-le-Sec, ont enterré des soldats de cette division[a 6]. Les troupes allemandes arrivèrent dans la commune le [a 6]. Le village eut à souffrir de deux bombardements aériens importants qui firent de sérieux dégâts. Le premier eut lieu le où un train de munitions a explosé en gare de Breuil-le-Sec. La toiture de l'église fut aussi endommagée. Le second, encore plus important, eut lieu le . Une dizaine de bombardiers quadrimoteurs, de nationalité inconnue, volant à haute altitude, ont lâché une cinquantaine de bombes d'assez gros calibre aux alentours de la gare et de la ferme des Sables, occasionnant des dégâts matériels importants, des blessés, mais surtout des morts. Six personnes furent tuées dont deux de Breuil-le-Sec[a 6]. Le ravitaillement en vivres étant difficile, un comité est constitué pour la sauvegarde de la population et l'organisation du ravitaillement. Il s'occupa, entre autres, d'organiser la distribution du pain[a 6].

    En 1987, le premier tronçon de déviation de la route nationale 31 consistant à contourner Clermont et une partie de la commune a été inaugurée. Le second tronçon, entre Breuil-le-Sec et Catenoy, fut ouvert à la circulation en juin 2012.

    Politique et administration

    La mairie, place de la République.

    Liste des maires

    Liste des maires[33]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Claude Lievois    
    1791 1793 François Plessier    
    1793 An V Jacques Delbremel    
    An V An VI Pierre Davennes    
    An VI An VIII Martin Lotte    
    An VIII 1806 Antoine Boucher, dit le jeune    
    1806 1815 Denis Peillot    
    1815 1824 Antoine Beauvais    
    1824 1831 François Plessier (réélu)    
    [1831 1834 Denis Peillot (réélu)    
    1834 1840 Pierre Pelletier    
    1840 1848 Denis Peillot (3e mandat)    
    1848 1860 Louis Watou    
    1860 1888 Eugène Leclerc    
    1888 1896 Louis Recullez    
    1896 1908 Eugène Leclerc    
    1908 1923 Eugène Lievois    
    1923 1928 Léon Vasseur    
    1928 1929 Alfred Rochatte    
    1929 1937 Eugène Trouvain    
    1937 1940 André Pommery    
    1940 septembre 1940 Alfred Debrie[34]   nommé par le Kommandantur
    septembre 1940 mars 1971 André Pommery    
    mars 1971 mars 2008 Amand Lefeuvre DVG  
    mars 2008 mars 2014 Jean-Marc Delafraye DVG  
    mars 2014[35],[36] En cours
    (au 26 mai 2020)
    Denis Dupuis PCF[37] Géomètre
    Vice-président de la CC du Clermontois (2014 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[38],[39],[40]

    Jumelages

    À ce jour, Breuil-le-Sec est jumelée avec deux communes[41].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].

    En 2018, la commune comptait 2 663 habitants[Note 4], en augmentation de 7,42 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    620595588572599566532506478
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    502507510503471457443425443
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4904364804804925405886361 390
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 1682 2002 3212 4212 4162 0552 3032 3302 463
    2017 2018 - - - - - - -
    2 6482 663-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,1 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 51,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,4 %, 15 à 29 ans = 14,1 %, 30 à 44 ans = 24,1 %, 45 à 59 ans = 28 %, plus de 60 ans = 14,4 %) ;
    • 48,9 % de femmes (0 à 14 ans = 18,4 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 21,2 %, 45 à 59 ans = 25,3 %, plus de 60 ans = 18,8 %).
    Pyramide des âges à Breuil-le-Sec en 2007 en pourcentage[46]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90  ans ou +
    0,4 
    3,5 
    75 à 89 ans
    6,8 
    10,8 
    60 à 74 ans
    11,6 
    28,0 
    45 à 59 ans
    25,3 
    24,1 
    30 à 44 ans
    21,2 
    14,1 
    15 à 29 ans
    16,2 
    19,4 
    0 à 14 ans
    18,4 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[47]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Enseignement

    Breuil-le-Sec possède une école élémentaire (regroupant maternelle et primaire), rue de Clermont.

    Cultes

    L'église Saint-Martin est le seul lieu de culte de la commune. Il s'agit du culte catholique romain : une messe y est organisée une fois par mois. L'église dépend de la paroisse du Cœur du Christ dont l'église mère est celle de Clermont.

    Sports

    Le village possède une équipe de football[48] et un club de tennis communal[49]. Les équipements sportifs sont les suivants :

    • Le stade Jean-Corroyer
    • Un terrain multisports
    • Terrains de tennis

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le château ou ferme des Étournelles.
    Le château et la grange.

    Breuil-le-Sec compte deux monuments historiques sur son territoire :

    • Ferme et château des Étournelles : La demeure actuelle de la ferme des Étournelles (ou des Tournelles) repose sur les bases d'un ancien manoir fortifié dont il reste seulement une tourelle. Celui-ci a été transformé vers 1671 par Louis de Béchameil (1630-1707), surintendant de Monsieur, frère de Louis XIV, pour devenir une importante exploitation agricole. L'habitation a été remaniée au XIXe siècle, mais l'imposante grange à récolte, construite vers 1680 est demeurée intacte.
      En 1851, les ancêtres des propriétaires actuels confièrent la création d'un parc à l'anglaise à Louis-Sulpice Varé (1803-1864), architecte paysagiste[50]. Le parc n'a subi que de minimes modifications dues pour la plupart au vieillissement des arbres.
      Le parc est complété par un potager, clos de murs qui n'a jamais cessé d'être exploité depuis sa création. Cette continuité explique que certaines espèces de plantes sont très anciennes et ont un intérêt botanique reconnu. Le potager a conservé son agencement d'origine. Deux allées principales en croix et des allées secondaires déterminent huit carrés bordés de buis taillés totalisant un kilomètre de bordures. Les contre-bordures sont délimitées par des lignes de vivaces (iris, campanules, primevères…) et rythmées par des arbres fruitiers taillés en quenouille ou en cordon (pommiers, poiriers). Deux lignes de châssis abritent les semis et les repiquages de légumes, de fleurs annuelles, selon les mêmes méthode qu'au XVIIe siècle. Ces plantes sont ensuite mises en place à l'intérieur des carrés, en observant un principe de rotation et en recherchant un équilibre de couleurs et de dimensions. Entre les arbres fruitiers, des plantes vivaces (pivoines, rosiers, pavots…) alternent avec des dahlias dont la disposition varie chaque année.
      La grange fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [51]. Le jardin potager fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [52]. Le jardin d'agrément est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[53].
    • Les ponts de Fascines : Dans les cressonières du Grand Pré, deux ponts de fascines attribués aux Romains ont été recouverts par la tourbe. Découverts en 1864 par des ouvriers extrayant la tourbe, ces ponts étaient constitués de troncs d'arbres recouverts de clayonnages et de sable, et reposaient sur un lit de fascines (fagots) qui permettait à l'eau de s'écouler sans faire barrage. Les Romains utilisaient ce genre d'ouvrage dans les marais car le terrain se prêtait mal à l'établissement de ces ponts en maçonnerie. Ces chaussées de bois mesuraient entre 600 et 700 mètres de longueur[54]. L'ensemble de ponts de fascines fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [55]. Les ponts sont situés sur deux communes à la fois, Breuil-le-Vert et Breuil-le-Sec.

    On peut également signaler :

    • Église Saint-Aubin ou Saint-Martin : À l'origine, l'église de Breuil-le-Sec, dédiée à saint Martin, était orientée à l'est (le chœur est à l'est selon la tradition liturgique). La nef datait de l'époque romane (XIe siècle-XIIe siècle). Au nord, il y avait la chapelle de la Sainte-Vierge et au sud celle de saint Éloi (patron d'Autreville). Le clocher au centre, à peu près carré, était à bâtière comme celui de Breuil-le-Vert. La nef, incendiée en 1798, est demeurée en ruines jusqu'en 1850. À partir de cette date, l'église a été reconstruite, et modifiée. Elle fut consacrée en 1856. L'orientation de l'église a été changée : un portail (pseudo-roman) a été percé dans le mur droit de l'ancien chœur, le chœur actuel est sur l'ancienne nef détruite. Plusieurs fenêtres primitives sont du XIIe siècle. Sur le pilier nord une inscription funéraire et une tête de mort indiquent la sépulture d'Étienne Goullet, magister de la paroisse, inhumé le . Sur le pilier sud, une fresque renaissance représente la conversion de saint Hubert. Sur l'autre face du pilier on ne peut identifier les dessins de deux fresques superposées. Le clocher, maintenant, se termine par un toit en pyramide. Les vitraux ont été refaits (de 1981 à 1983) d'après les plans des anciens retrouvés par un maître verrier d'Amiens, Claude Barre[a 7],[56].
    • La chapelle Saint-Arnoult : Située proche du hameau de Crapin, cette chapelle porte le nom de Arnoult en hommage à l'évêque du même nom qui vivait sous le règne de Clovis. Saint Arnoult fut un évêque missionnaire qui réalisa de nombreux pèlerinages, depuis Tours puis Poitiers et Reims. Il fut massacré en forêt d'Yvelines et inhumé à Saint-Arnoult-en-Yvelines au Xe siècle. La chapelle appartenait en 1686 à l'hôpital de Clermont, elle fut détruite en 1783. Une autre fut élevée la même année un peu au-dessus de l'ancienne. Celle-ci fut consacrée le . Le , Breuil-le-Sec en fit l'acquisition. Restaurée depuis, les alentours ont été aménagés.
    • La mairie, avec son horloge, place de la République.
    • Le château d'eau, sur celui-ci est représenté un portrait de Georges Guynemer et avec des cigognes, symbole de son escadrille. Cette fresque a été réalisée par l'artiste Thierry Baratoux en 2002.
    • Stèles et monuments :
      • Monument aux morts, place de Verdun
      • Stèle Georges-Guynemer
      • Calvaire de la montagne : érigé en 1900. Il fut détruit en 1916 parce qu'il servit de point de remère. Une deuxième inauguration a eu lieu en 1923, mais quelques années plus tard, la croix tomba et une jambe du Christ se cassa. Une troisième inauguration eut lieu en 1946[a 8].
      • Calvaire de la Croix Fouarche
      • Calvaire de la Croix Blanche : Sur la route de Nointel, avant Autreville, actuellement dans une propriété privée[a 8].
      • Croix, à proximité de la chapelle Saint-Arnoult à Crapin
    • Sites naturels
      • Les Étangs de promenade de Breuil-le-Sec, à l'ouest du village
      • Le bois des Côtes

    Personnalités liées à la commune

    • Georges Guynemer : Affecté à l'escadrille no 3 « Les Cigognes », basée au nord de la commune, il partait pour ses missions sur son avion Le Vieux Charles. C'est à partir de cette base que de décembre 1915 à mars 1916, il remporte ses sept premières victoires. Une stèle érigée le 23 août 1966, le long de la route nationale 31, lui rend hommage. Une fresque à son effigie couvre l'intégralité du château d'eau implanté entre les communes de Breuil-le-Sec et Erquery.
    • Pierre Longchamp : Il vécut de 1969 à 1975 à Breuil où il est enterré. « Au bord de l'étang] communal » est le nom du tableau qu'il a peint pour décorer la scène de la salle des fêtes du village. Une rue de Crapin porte son nom.
    • Jules Elie Plessier : Il étudia et fit connaître le premier pont de fascines romain. Au début du siècle dernier, il réalisa l'adduction d'eau de Saint-Arnoult pour alimenter la commune. Une rue de la commune en garde la mémoire.
    • Amédée Baudry fut curé de la paroisse de 1896 à 1919. Il sera secrétaire de la Société archéologique et historique de Clermont.

    Héraldique

    Les armes de Breuil-le-Sec se blasonnent ainsi :

    Le blason, de création récente, évoque l'histoire et l'activité économique de la commune. Les cigognes rappellent la présence de l'Escadrille des Cigognes pendant la Première Guerre mondiale. En bas, nous retrouvons l'industrie (engrenage), la sylviculture (arbre) et l'agriculture (épi).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • M. Beaudry (l'abbé), « Breuil-le-Sec », Procès-verbaux et communications diverses / Société archéologique et historique de Clermont, Clermont (Oise), Imprimerie du Journal de Clermont, , p. 146-152 (ISSN 1160-3828, lire en ligne)
    • Lucien Charton, Liancourt et sa région, Paris/Autremencourt, Office d'édition du livre d'histoire, 1995 (1re édition 1968), 557 p. (ISBN 978-2-84178-053-2 et 2-84178-053-8)
    • A. Debauve et E. Roussel, Clermont et ses environs, Res Universalis, , 160 p.
    • Breuil-le-Sec autrefois et aujourd’hui, Breuil-le-Sec,
    • Claude Teillet, Histoire de Clermont-en-Beauvaisis : des origines à nos jours, Office d'édition du livre d'histoire,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. « orthodromie : distance à vol d'oiseau », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Ouvrages

    • Breuil-le-Sec autrefois et aujourd’hui, Breuil-le-Sec,
    1. p. 7.
    2. p. 49
    3. p. 8
    4. p. 7,8
    5. p. 155.
    6. p. 158.
    7. p. 101
    8. p. 105.
    • Claude Teillet, Histoire de Clermont-en-Beauvaisis : des origines à nos jours, Office d'édition du livre d'histoire,
    1. p. 13,14,15
    • A. Debauve et E. Roussel, Clermont et ses environs, Res Universalis, , 160 p.
    1. p. 37
    2. p. 40
    3. p. 38
    4. p. 38/39
    5. p. 41

    Autres sources

    1. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, page 58
    2. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, page 14 à 16
    3. « Breuil-le-Sec : risques majeurs », sur macommune.prim.net (consulté le ).
    4. « Bras de la Brêche », sur services-sandre.fr (consulté le ).
    5. « Fossé des cressonnières », sur breche.fr (consulté le ).
    6. « Carte 1/15 000e » sur Géoportail..
    7. « Carte de remontée des nappes », sur www.innondationsnappes.fr (consulté le ).
    8. Marc Gayda, André Jacquot, Patricia Laederich et Pierre Laederich, Histoire du réseau ferroviaire français, op. cit., p. 154-156 et 188.
    9. Journal Officiel de la République Française du 22 février 1964, page 1 828.
    10. « orthodromie : distance à vol d'oiseau de Breuil-le-Sec à Clermont (Oise) », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    11. « Transports en commun à Breuil-le-Sec (carte, arrêt et lignes) », sur Oise mobilité (consulté le ).
    12. C. S., « Le transport collectif arrive lundi 15 décembre ! : C’est fait ! Lebus, réseau de transport du pays clermontois, sera mis en service lundi prochain. Jusqu’au 4 janvier, vous pourrez tester les bus gratuitement ! », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3319, , p. 4.
    13. « Procès-verbal du conseil municipal de Fitz-James du 10 avril 2013 » [PDF], sur http://www.commune-fitz-james.fr (consulté le ).
    14. « orthodromie : distance à vol d'oiseau de Breuil-le-Sec à Clermont (Oise) », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    15. « orthodromie : distance à vol d'oiseau de Breuil-le-Sec à Clermont (Oise) », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    16. « Le tracé entre Pont-Sainte-Maxence et Clermont de l'avenue verte London-Paris », sur www.avenuevertenlondonparis.com (consulté en ).
    17. « Synthèse des zonages du patrimoine naturel et paysager, de la faune, de la flore et des habitats naturels sur la commune de Breuil-le-Sec », sur www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Bois des Côtes, fiche znieff détaillée », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
    19. « Corridors écologiques potentiels à Breuil-le-Sec », sur www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    22. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Unité urbaine 2020 de Clermont », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    24. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    25. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    26. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    27. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    28. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    29. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    30. « Communes de l'unité urbaine de Clermont », sur www.insee.fr (consulté le ).
    31. « Étude nouvelle sur la Campagne de J. César contre les Bellovaques / Peigné-Delacourt, Achille - 1868 », sur reader.digitale-sammlungen.de (consulté le ).
    32. Capitaine Brocard ; lieutenants Deullin, Fremont, Guilbert, Richard, Venson ; adjudants Louis Bucquet, Houssemand, Jules Védrines ; sergents Grivotte, Georges Guynemer ; caporal Richard.
    33. Archives Départementales et http://marquedorre.free.fr/leclermontois/breuillesec/10breuillesec.htm#Les Maires de la Commune Les maires de la commune sur marquedorre.free.fr
    34. En 1940, lors de l'occupation allemande, Alfred Debbrie a été délégué-maire par le Kommandantur. Le maire de l'époque, M. Pommery étant mobilisé n'a pu pendant ce temps s'occuper des affaires de la commune jusqu'en septembre 1940 (date de sa démobilisation). La salle des fêtes de Clermont de l'Oise porte en mémoire son nom
    35. « Denis Dupuis veut succéder au maire de Breuil-le-Sec », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « Adjoint au maire chargé de l'urbanisme, Denis Dupuis (SE), un géomètre de 52 ans (...) se propose de prendre la suite de Jean-Marc Delafraye (SE). Élu maire de Breuil-le-Sec en mars 2008, ce dernier a en effet décidé de ne pas briguer un nouveau mandat. Il a demandé à son adjoint de poursuivre l'œuvre engagée voici plus de cinq ans ».
    36. « Voici le visage de vos nouveaux élus », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3283, , p. 8.
    37. « Denis Dupuis : Denis Dupuis est le candidat suppléant sur la 7e circonscription de l'Oise pour les élections législatives des 11 et 18 juin 2017 soutenu par le PCF-Front de gauche », sur http://oise.pcf.fr, (consulté le ).
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