Boulevard de Bonrepos

Le boulevard de Bonrepos (en occitan : baloard de Bonrepaus) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il borde à l'est le quartier Matabiau, dans le secteur 1 - Centre.

Boulevard de Bonrepos
(oc) Baloard de Bonrepaus
Situation
Coordonnées 43° 36′ 38″ nord, 1° 27′ 10″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Matabiau (Secteur 1)
Début no 81 allées Jean-Jaurès et pont Riquet
Fin no 82 rue Matabiau et pont Matabiau
Morphologie
Type Boulevard
Longueur 580 m
Largeur 20 m
Histoire
Création 1865-1886
Anciens noms Boulevard de Bonrepos (1865)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Situation et accès

Voies rencontrées

Le boulevard de Bonrepos rencontre les voies suivantes, d'ouest en est (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Allées Jean-Jaurès (g)
  2. Pont Riquet (d)
  3. Rue du Moulin-Bayard (g)
  4. Rue Bertrand-de-Born (g)
  5. Rue de Bayard (g)
  6. Pont du 19-Mars-1962 (d)
  7. Rue Raymond-IV (g)
  8. Rue Matabiau (g)
  9. Pont Matabiau (d)

Transports

Le boulevard de Bonrepos est parcouru et desservi sur toute sa longueur par la ligne de bus 27. Au carrefour des allées Jean-Jaurès se trouvent également les arrêts desservis par le Linéo L8 et les bus 1423, tandis qu'au carrefour de la rue et du pont Matabiau se trouvent les arrêts desservis par le Linéo L9 et le bus 39. La station de métro la plus proche est la station Marengo – SNCF, sur la ligne .

Plusieurs stations de vélo en libre service VélôToulouse se trouvent à proximité du boulevard de Bonrepos : les stations no 61 (8 ter boulevard de Bonrepos), no 94 (73 boulevard Pierre-Semard), no 96 (50 rue du Général-Compans) et no 97 (rue Raymond-IV).

Odonymie

Le château de Bonrepos-Riquet.

Le nom du boulevard de Bonrepos rappelle la seigneurie de Bonrepos – aujourd'hui Bonrepos-Riquet –, achetée en 1651 par Pierre-Paul Riquet, grâce aux bénéfices qu'il avait fait sur les fournitures pour l'armée de Cerdagne et du Roussillon lors de la guerre contre l'Espagne. Le nom en avait été suggéré par Alphonse Brémond[1]. Le nom de Riquet se retrouve dans plusieurs odonymes proches du canal du Midi, particulièrement pour le boulevard, le pont et la rue Pierre-Paul-Riquet[2].

Patrimoine

Canal du Midi

 Patrimoine mondial (1996).

Le boulevard de Bonrepos longe le canal du Midi. La première partie du canal, entre la Garonne, à Toulouse, et le seuil de Naurouze, est creusée entre 1667 et 1671.

L'écluse Bayard.

L'écluse Bayard est construite une première fois dans les années 1667, mais elle est reconstruite en 1670, à la suite de l'accident de l'écluse des Minimes, sur un modèle d'écluse double. La forte dénivellation de l'écluse double permet dans le même temps l'installation d'un moulin, le moulin Bayard, disparu en 1902. Entre 1978 et 1979, de nouveaux travaux ont permis la mise au gabarit Freycinet de l'écluse, autorisant la circulation des péniches de plus de 30 mètres, mais ils ont aussi entraîné la destruction de la vieille écluse double, remplacée par une écluse simple en béton. L'espace correspondant à l'ancien bassin est quant à lui couvert de poutres en béton[3].

La maison éclusière Bayard est aménagée en 1856 dans une maison (actuel no 12) achetée par la compagnie des chemins de fer du Midi[4].

Le canal est par ailleurs franchi par plusieurs ponts :

  • pont Pierre-Paul-Riquet.
    C'est en 1845 qu'est prise la décision de construire un nouveau pont sur le canal dans l'axe des allées Lafayette (actuelles allées Jean-Jaurès). Les travaux sont dirigés par l'architecte de la ville, Urbain Maguès. Le pont est construit en brique. Il est large de 14 mètres et d'une seule travée. Les bandeaux des arcs segmentaires sont en pierre de taille.
    Face à l'augmentation du trafic automobile, le pont est agrandi entre 1950 et 1951 sur les plans de l'ingénieur de la ville Félix Prat. Le nouveau tablier, qui englobe le pont ancien, a permis d'en doubler la largeur, à 28 mètres. Il est en béton précontraint, supporté par des poutres et reposant sur des culées en béton, recouvertes d'un plaquis de brique rouge[5].
  • pont du 19-Mars-1962.
    Le pont de Bayard est construit en 1860 par la compagnie des chemins de fer du Midi, également concessionnaire du canal du Midi depuis 1858. Elle souhaite en effet développer le trafic autour de la gare Matabiau, ouverte en 1856, et créer un accès direct au centre-ville par la rue de Bayard, dont le réaménagement doit être réalisé par le conseil municipal. Le directeur des canaux du Midi, Urbain Maguès, dessine les plans de l'ouvrage. Il se compose d'une arche en brique claire, longue de 31,60 mètres et large de 28 mètres, dont le bandeau est en pierre de taille. Une balustrade moulée en béton sert de garde-corps. En avril 2013, le pont est rebaptisé pont du 19-Mars-1962, date du cessez-le-feu d'Algérie[6].
  • pont Matabiau.
    Le pont Matabiau est construit, en 1683, lors du creusement du canal du Midi. Il est reconstruit, en brique, vers 1830. Il compte une travée et présente un arc segmentaire, dont le bandeau est en pierre de taille. Du côté est du pont, le trottoir en encorbellement repose sur des corbeaux de pierre. En 1963, le pont est élargi par de nouveaux travaux du côté ouest, où des tréteaux en béton supportent une dalle en béton précontraint[7],[8].

Hôtels de voyageurs

  • no  13 : hôtel Chaubard, puis Terminus (1886)[9].
  • no  15 : hôtel Regina (début du XXe siècle, Georges Masquet)[11].

Immeubles et maisons

  • no  1 : immeuble Riquet.
    L'immeuble Riquet est élevé entre 1951 et 1955, sur les plans de l'architecte Robert-Louis Valle. L'édifice, à l'angle des allées Jean-Jaurès, bénéficie d'un emplacement privilégié. L'immeuble s'élève sur onze étages et est considéré comme le premier « gratte-ciel » de la ville : il annonce en tout cas le nouveau plan des allées Jean-Jaurès conçu par Germain Tarrius, responsable de l'atelier municipal d'urbanisme, qui utilise l'immeuble Riquet comme modèle.
    L'immeuble Riquet adopte une architecture et un vocabulaire résolument modernes, brutalistes même, caractéristiques des constructions toulousaines jusqu'au milieu des années 1970 : l'ossature en béton armé est apparente, tandis que les façades sont couvertes de plaques de gravier – plutôt que de marbre, comme il avait été d'abord prévu. Le rez-de-chaussée et l'entresol sont occupés par des boutiques. Le 1er étage est dévolu aux bureaux. Les dix étages supérieurs sont occupés par les logements. Chaque étage alterne des bandeaux de fenêtres, encadrées par une moulure saillante en béton, avec des loggias fermées par des garde-corps en métal[12],[13].
  • no  2 : immeuble.
    L'immeuble, de style Art déco, est construit en 1940 par l'architecte Pierre Thuriès. Il s'élève sur six niveaux : rez-de-chaussée et entresol, surmontés de quatre étages. L'édifice, en béton, est couvert d'un plaquis de brique claire. Au rez-de-chaussée, les deux portes latérales, surmontées de fenêtres carrées, ont conservé leur numéro de rue en métal et, pour celle de droite, son huisserie de métal. Elles encadrent trois grandes ouvertures de boutiques ménagées dans un renfoncement, ménageant un abri, souligné par l'enduit blanc du béton. Du 1er au 3e étage, les travées latérales sont agrémentées de balcons dotés de garde-corps en fer forgé, tandis que les travées centrales donnent sur des loggias séparées par des colonnes. Le dernier étage est simplement percé de fenêtres[14].
  • no  18-24 : Résidence la Comtale (1974-1978, Paul Gardia et Maurice Zavagno)[15].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
  • Rémi Papillault (dir.), Laura Girard et Jean-Loup Marfaing, Guide d'architecture du XXe siècle en Midi toulousain, coll. « Architectures », Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 2016 (ISBN 978-2-8107-0469-9).

Articles connexes

Liens externes

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