Bertrand Renard

Bertrand Renard, né le à Paris[2], est un animateur de télévision et écrivain français.

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Il est notamment connu pour être un ancien candidat, devenu par la suite l'un des animateurs, du jeu télévisé Des chiffres et des lettres[3].

Biographie

Jeunesse et formation

Bertrand Renard fait des études de lettres classiques (français-latin-grec) à la Sorbonne[2] et passe sans succès l'agrégation de lettres classiques[réf. souhaitée]. Pris par la télévision, il ne retente pas sa chance[4].

C'est un bon élève mais, comme il le dit lui-même, « près du radiateur », affirmant son peu de goût pour les « voies tracées » des cursus scolaires. Passionné par la littérature et l'histoire[2], cette histoire de toutes les périodes que lui racontait sa grand-mère, et que cet hypermnésique mémorise sans le moindre effort[5], il affirme que « tout ce qui était maths et sciences ne [l]'intéressait absolument pas »[5].

Des chiffres et des lettres

En [5], après avoir suivi un ami un peu par hasard[2], Bertrand Renard participe à l'âge de 19 ans en tant que candidat au jeu télévisé Des chiffres et des lettres, diffusé sur la deuxième chaîne de l'ORTF depuis 1972[5]. Il se fait remarquer par sa capacité au calcul mental impressionnante[2] et par son attitude, timide, se cachant presque derrière ses longs cheveux et sa fine moustache[5] qui ne le quittera plus (sauf pendant quelques mois dans les années 1980), ainsi que par son caractère anxieux, ne cessant de gigoter sur sa chaise[5],[2]. Après une série de douze victoires consécutives, il empoche la somme de 6 000 francs de l'époque[5],[alpha 1].

En [3], le producteur de l'émission, Armand Jammot, le recrute pour rejoindre l'équipe du jeu en remplacement de Fabien Buhler, alias « M. Calcul »[5]. Bertrand Renard explique son recrutement par le fait que « le jeu à l'époque était présenté par Patrice Laffont, qui avait 35 ans. Le “monsieur dictionnaire” était Max Favalelli, qui était dans la tranche d'âge supérieure, 70 ans. Et moi j'étais le petit jeune. Donc ça faisait comme un équilibre »[2].

Étant chargé de vérifier les résultats de la partie « Le Compte est bon », il officie à partir de 1975 aux côtés de Max Favalelli (qui s'occupe de la partie « Le Mot le plus long »), remplacé en 1986 par Arielle Boulin-Prat[1], et en compagnie des présentateurs successifs du jeu : Patrice Laffont dans un premier temps, puis Laurent Cabrol, Max Meynier et, depuis 1992, Laurent Romejko. Par la suite, il assiste également Arielle Boulin-Prat pour vérifier « Le Mot le plus long ».

Depuis mars 1975, date à laquelle il participe à l'émission au quotidien et sans interruption[3],[2], il n'a jamais pris de congé, « de peur d'être remplacé par meilleur que moi », avoue-t-il[3]. Il est d'ailleurs le plus ancien animateur du plus vieux programme de la télévision française, « Hors Jour du Seigneur et journal télévisé », précise-t-il[5], présent depuis moins longtemps que Michel Drucker, mais plus souvent à l'antenne[2] car apparaissant de façon quotidienne. « Je n'aurais absolument jamais imaginé me retrouver dans Des chiffres et des lettres encore aujourd'hui. Ce n'était absolument pas dans l'idée », affirme-t-il en 2012[2].

Lucide sur son rôle à la télévision, il indique : « On distrait le public, on l'amuse, mais c'est complètement éphémère », affirme celui qui se considère comme « un amuseur, un divertisseur »[2].

Autres activités

Parallèlement à sa participation aux Chiffres et aux lettres, Bertrand Renard est écrivain ; il a notamment publié un recueil de nouvelles : Le gardien du clocher et deux romans : Les Étangs (qui a obtenu en 1995 le grand prix SGDL du roman)[2] et Le Double Secret.

Il a aussi mené des activités journalistiques, en tant que chroniqueur télévisé : en 1987, il participe à l'émission L'Assiette anglaise de Bernard Rapp, avec Philippe Aubert, Christine Bravo et Jean Teulé, en tant que chroniqueur littéraire[2] ; en 1991, il participe à l'émission My télé is rich[6]. En 1993, il participe à Télématin et à Jamais sans mon livre[réf. souhaitée].

Vie personnelle

Bertrand Renard a une prédisposition au calcul mental[2],[3] et peut faire ou corriger de tête des séries d'opérations de plusieurs chiffres en quelques secondes[2]. Il explique : « Ça aide à la marge pour l'émission. C'est vrai que quand je vois certains chiffres, je me souviens des comptes, ça revient vite, ça me fait gagner du temps. On gagne deux ou cinq secondes, mais sur une recherche de 45 secondes, c'est utile[2]. » Il ajoute : « C'est une gymnastique de rapidité, et c'est en cela que ça m'amuse. Ce sont vraiment des neurones qui se connectent et qui vont vite », assurant n'avoir « “aucune méthode” de calcul, contrairement à certains champions des Chiffres et des lettres »[2].

Il dit avoir « le sens » du calcul mental, mais sans plus, s'y étant remis pour les besoins d'un rôle qui l'a vite dépassé : « Je me suis retrouvé sans m'en rendre compte avec une image de matheux. On me parlait de maths, les gens me demandaient de donner des cours à leurs enfants… Je me suis rendu compte que ça me collait aux fesses ! »[5]. Il ajoute qu’il se souvient qu'« avec Favalelli, on parlait cinéma, théâtre et littérature », sans que personne, ou presque, n'en sache rien[5].

Lors d'une interview en 2010 pour le magazine Télé Loisirs, il affirme que ses médecins lui ont diagnostiqué une hypermnésie[3]. Il a d'ailleurs pour loisir de mémoriser les dates de naissance et de mort de nombreuses personnalités célèbres, qu'il connait par cœur et qu'il peut réciter à volonté[2],[3],[7].

Publications

Romans et nouvelles

Recueils de jeux de lettres

Théâtre

Il a joué à plusieurs reprises avec Arielle Boulin-Prat, coanimatrice avec lui de Des chiffres et des lettres[1] :

  • 2008 : Orphée aux enfers
  • 2009 : La fille du tambour major d'Offenbach, Théâtre Saint-Léon de Paris et espace Saint Pierre de Neuilly sur Seine
  • 2012 : Hop la!, interprétation de trois courtes pièces de Sacha Guitry (Une lettre bien tapée, Un homme d’hier et une femme d’aujourd’hui et Un type dans le genre de Napoléon) et trois duos d'Offenbach, mise en scène de Frédérique d'Elia, Théâtre du marais à Paris

Notes et références

Notes

  1. Soit, en tenant compte de l'inflation, l'équivalent de 4 756 euros en 2016.

Références

  1. « Des Chiffres et des lettres : Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat ensemble au théâtre », Première.fr, 12 mars 2012.
  2. « Bertrand Renard, 37 ans de chiffres au milieu des lettres », Direct Matin.fr avec AFP, 6 mars 2012.
  3. « Bertrand Renard : “On n'est pas des potiches !” », Virginie Sellier, programme-tv.net, 26 septembre 2010.
  4. Entretien sur Radio Courtoisie, le 6 août 2014.
  5. Portrait de Bertrand Renard, Jean-Baptiste de Montvalon, Le Monde.fr, 25 mai 2012.
  6. Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « Les débuts de My télé is rich », sur Ina.fr (consulté le )
  7. Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « 1989 : l'incroyable démonstration d'hypermnésie de Bertrand Renard - Archives vidéo et radio Ina.fr », sur Ina.fr (consulté le )
  8. Fiche du livre sur le site agglo-moulins.fr
  9. Fiche du livre sur le site www.galaxidion.com
  10. « Bertrand Renard, 300 mots croisés, fléchés et cachés », sur le site des éditions l'Archipel au www.editionsarchipel.com.
  11. « Bertrand Renard, Le plaisir des mots croisés », sur le site des éditions l'Archipel au www.editionsarchipel.com.

Voir aussi

Article connexe

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