Armand Jammot

Armand Jammot, né le à Alfortville et mort le à Châtenay-Malabry, est un journaliste, scénariste, producteur et dialoguiste français.

Ne doit pas être confondu avec Christophe Jammot.

Biographie

Fils unique d'un imprimeur-typographe, sa famille s'installe à Antibes en 1932[1]. Il perd son père à l'âge de 12 ans. Sa mère, Henriette, se remarie et tient avec son conjoint un magasin de photo à Antibes[2]. À 15 ans, il devient rédacteur en chef du journal de son lycée intitulé "Le Cancre". Il obtient le baccalauréat à l'âge de 17 ans. Puis à cause de la déclaration de guerre de 1939, il doit interrompre ses études et part vivre chez ses grands-parents maternels qu'il définit comme étant de « petits commerçants, grands socialistes, libres penseurs, qui ont eu une forte influence sur moi[3]. »

D'origine juive[4], Armand Jammot lit énormément pendant la guerre[5] prend le maquis[6] et s'engage, en 1941, dans la Résistance[7]. Il débute en 1944 à la Libération dans le journalisme à Orléans, puis, l'année suivante, monte à Paris. En 1949 et 1950, il couvre le Tour de France pour un hebdomadaire. En 1951, il entre au journal L'Aurore puis, en 1954, à Europe 1. En 1955, il produit sa première émission sur les ondes : « Vous êtes formidables » et, l'année suivante, fonde et dirige le journal de Radio-Luxembourg.

Il débute à la télévision en 1960 avec l'émission « Avis aux amateurs », présentée par Pierre Sabbagh, une émission au cours de laquelle une personne présente sa collection d'objets pendant que les téléspectateurs sont invités à l'aider à la compléter en téléphonant.

En 1961, il coproduit avec Pierre Sabbagh une deuxième émission appelée « L'Homme du XXe siècle ».

Puis il produit « La Bourse aux idées », Le mot le plus long (1965), ancêtre de Des chiffres et des lettres (1972), Les Dossiers de l'écran diffusés sur Antenne 2 pendant 24 ans, de 1967 à 1991, présentés par Joseph Pasteur de 1967 à 1980, et par Alain Jérôme, Aujourd'hui Madame de 1970 à 1982, Y a un truc, etc.

En 1975, il dispose de vingt-trois heures d'émissions par semaine, soit 35 % du volume global d'Antenne 2, de soixante-trois collaborateurs exclusifs et sept réalisateurs, occupant tout le troisième étage du 158, rue de l'Université. Il est alors le mieux rémunéré des 15 000 agents de l'ex-ORTF.[8].

Mariée avec Josette, il est le père de trois enfants : Maurice (1949), Florence (1951) et Sylvie (1953).

Notes et références

  1. Télé 7 Jours n°1314, semaine du 3 au 9 août 1985, p.6, portrait-interview d'Armand Jammot par Christine Descateaux : "Je suis né à Alfortville mais je suis arrivé à Antibes en 1932, j'avais dix ans, et puis je suis entré en sixième au collèges d'Antibes et j'y ai vécu jusqu'à la guerre."
  2. Télé 7 Jours n°1314, semaine du 3 au 9 août 1985, p.6, portrait-interview d'Armand Jammot par Christine Descateaux : "Elle tenait, avec mon beau-père, qui était photographe, un magasin de photo"
  3. Télé 7 Jours n°816, semaine du 3 au 9 janvier 1976, page 99, article intitulé "Armand Jammot fait son examen de conscience".
  4. « Un jour, une histoire du 10 décembre sur France 2 - Lire la page 28 (TeleScoop) », sur Telescoop (consulté le ).
  5. Il dévore tous les livres qui lui tombent sous la main. « La guerre a été mon université. Grâce à elle, j'ai appris les hommes et leurs problèmes mieux que sur les bancs d'une faculté. », tiré de Franklin Didi, « Armand Jammot fait son examen de conscience », Télé 7 Jours, no 816, semaine du 3 au 9 janvier 1976, p. 100.
  6. Télé 7 Jours n°1314,semaine du 3 au 9 août 1985,p.6, portrait-interview de Christine Descateaux : "Après, j'ai pris le maquis. En 1945, je suis "monté" à Paris"
  7. Télé 7 Jours no 838, 5 juin 1976, page 116, déclaration d'Armand Jammot : « J'ai été moi-même résistant, et cela dès 1941... »
  8. Télé 7 Jours no 816, semaine du 3 au 9 janvier 1976, pages 98 et 100, article intitulé "Armand Jammot fait son examen de conscience".

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