Beaulieu-les-Fontaines
Beaulieu-les-Fontaines est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Beaulieu-les-Fontaines | |||||
Mairie de Beaulieu-les-Fontaines. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays des Sources | ||||
Maire Mandat |
Robert Piechon 2020-2026 |
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Code postal | 60310 | ||||
Code commune | 60053 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bellifontains, Bellifontaines | ||||
Population municipale |
602 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 39′ 39″ nord, 2° 54′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 67 m Max. 106 m |
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Superficie | 12,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Noyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Thourotte | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ribecourt », sur la commune de Ribécourt-Dreslincourt, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 738,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 28 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Beaulieu-les-Fontaines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Noyon dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73 %), forêts (17,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (3,4 %), prairies (0,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Beaulieu-les-Fontaines est anciennement attesté sous les formes Beaulieu-le-Comte[Quand ?] et Beaulieu-en-Vermandois[réf. nécessaire], probablement en raison de son appartenance au territoire historique du Vermandois, qui était très vaste à l'époque du Haut Moyen Âge.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de signification apparente « beau lieu » qui peut aussi avoir le sens d’« endroit agréable à habiter ». Albert Dauzat ne cite aucune forme ancienne, ce qui signifie qu'il n'en connait pas. En revanche, les autres Beaulieu sont souvent attestés au Moyen Âge sous la forme latinisée Bellus Locus[21], dont les éléments latins bellus et locus ont donné l'ancien français bel > beau et lieu. On note en gallo-roman BELLU et LOCU.
De nombreuses communes portent ce nom unique[22]. Pour éviter les confusions , on indique le département entre parenthèses: ce sont Beaulieu (Ardèche), Beaulieu (Cantal), Beaulieu (Côte-d'Or), Beaulieu (Hérault), Beaulieu (Indre), Beaulieu (Isère), Beaulieu (Haute-Loire), Beaulieu (Nièvre), Beaulieu (Orne), Beaulieu (Puy-de-Dôme). Certaines communes ont adjoint, pour se différencier, un mot indiquant leur situation: Beaulieu-les-Fontaines, Beaulieu-sur-Mer, Beaulieu-sur-Loire, Beaulieu-sur-Layon, Beaulieu-sous-la-Roche, Beaulieu-sur-Dordogne, Beaulieu-sur-Sonnette, Beaulieu-sur-Oudon, Beaulieu-en-Argonne, Beaulieu-lès-Loches, Beaulieu-sous-Parthenay.
Le gentilé des habitants de Beaulieu est très varié : Beaulieusard, Beaulieurois, Bellilocien, Bellieurain, Bellilocois, Belliloquois, Belliloqueteux, Belliquière, Berlugan, Beloudonien.
Histoire
Moyen Âge
Un gisement mésolithique est identifié sur le territoire [réf. nécessaire].
Lieu assez considérable au Moyen Âge, Beaulieu portait le titre de bourg ou de ville [réf. nécessaire]. Il y avait trois forteresses dont les traces sont encore visibles : un donjon octogonal (au centre du village), une autre près de la forêt de Bouvresse, au lieu-dit le Bouquet, qui portait le nom de fort de Namur [réf. nécessaire], la troisième au lieu-dit le Vieux-Montel [réf. nécessaire].
Il existait un prieuré fondé au XIIe siècle, dépendant de l'abbaye Saint-Crépin-le-Grand de Soissons, Auguste Lognon le fait dépendre de Saint-Barthélemy de Noyon[23], et un couvent dépendant des religieuses de Sainte Catherine de Sienne [réf. nécessaire].
En 1430, après sa capture, Jeanne d'Arc est enfermée dans le château de Beaulieu. Elle y fut bien traitée et il lui fut laissé son propre intendant, Jean d'Aulon. Elle pouvait quitter sa geôle pour aller prier dans la chapelle du château. Elle est incarcérée au premier étage d'une tour d'enceinte. Fin mai, elle réussit à déplacer deux solives du plancher et se laisse glisser jusqu'au rez-de-chaussée, probablement à l'aide d'une corde. Elle parvint jusqu'à l'entrée du château mais une ronde la surprit. Ce fut la première des deux tentatives de fuite de Jeanne.
Le gouverneur de Beaulieu, Jacob Estobert renforce la garde, interdit les sorties et retient Jeanne dans un sombre réduit, avant son transfert pour le château de Beaurevoir.
En 1465 et 1476, Beaulieu fut deux fois assiégé, pris et détruit par les Bourguignons [réf. nécessaire]. La seigneurie appartenait à la maison de Nesle et fit partie du marquisat de ce nom, érigé au XVIe siècle [réf. nécessaire]. La cure avait été constituée en paroisse au XIIIe siècle [réf. nécessaire].
Les Hospitaliers
Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédaient des terres du membre de Beaulieu qu'ils avait obtenu de Germain-Louis Chauvelin, le , en échange de la commanderie de Santeny[24],[25]. Le membre relevait de la commanderie du Plessis.
Le XXe siècle
En 1917, les Allemands dynamitent l'église lors de leur retraite, afin de faire tomber le clocher pour barrer la route. Mais celui-ci s'affaissa sur lui-même.
Héraldique
Blason | D'azur à l'épée haute d'argent, garnie d'or, enfilée en chef d'une couronne du même et accostée de deux fleurs de lis d'or[26]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2018, la commune comptait 602 habitants[Note 7], en diminution de 0,99 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,5 %, 15 à 29 ans = 19,2 %, 30 à 44 ans = 21,3 %, 45 à 59 ans = 15,7 %, plus de 60 ans = 24,3 %) ;
- 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 18,5 %, 30 à 44 ans = 18,5 %, 45 à 59 ans = 14,1 %, plus de 60 ans = 28,5 %).
Vie associative
- Association des chasseurs de Beaulieu-les-Fontaines
- Association pour la valorisation des races d'animaux d'ornement
- Lors de certaines fêtes, l'eau de la fontaine de la place est remplacée par du vin.
Lieux et monuments
- Deux fontaines : la fontaine Saint-Jean-Baptiste (ou fontaine Cayeux) sur la rue du parc Saint-Jean, la fontaine de la Grand'place, l'abreuvoir (située dans la ruelle du prieuré), et une dernière au sein du parc Saint-Jean.
- Vestiges du château féodal (une tour, restaurée au XVIIe siècle), située dans l'enceinte de la Maison Familiale Rurale).
- Église paroissiale Notre-Dame du XXe siècle.
- Ancien pigeonnier de trois étages.
- Ancienne gendarmerie (actuellement résidence privée).
- Statue de Jeanne d'Arc.
- Fontaine de la Grand-Place.
- L'église Notre-Dame.
- Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Jeanne d'Arc fut enfermée un mois au donjon (juin 1430) par les Bourguignons après sa capture à Margny-lès-Compiègne le 23 mai 1430 [réf. nécessaire]. Son cachot aurait été, soi-disant, l'oratoire souterrain de la chapelle du château [réf. nécessaire].
- Raymond Moritz, peintre.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Ribecourt - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Beaulieu-les-Fontaines et Ribécourt-Dreslincourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ribecourt - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beaulieu-les-Fontaines et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Noyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 62b et 63a.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- Revue Mabillon, janvier 1989 sur Gallica.
- Archives nationales S 5092
- Mannier (1872) p. 26-27
- http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=12714
- « Beaulieu-les-Fontaines », Cartes de France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Beaulieu-les-Fontaines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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