Aurore (mythologie)

Dans la mythologie romaine, Aurore (ou Aurora) est la déesse de l’Aurore, équivalente de la grecque Éos, fille des Titans Hypérion et Théia, et sœur de Sol (le Soleil) et de Luna (la Lune).

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1671 Gérard de Lairesse- Apollon et Aurore

Étymologie

Aurōra provient du proto-italique *ausōs, et originellement de l'indo-européen *hₐéusōs, « l'aube » conçue comme entité divine. Importante déesse indo-européenne, elle a des apparentés dans d'autres mythologies indo-européennes avec les déesses Éos, Ushas, Aušrinė, le dieu letton Auseklis et Éostre[1],[2].

Ses multiples amours

Un jour pourtant, elle a une coupable aventure avec Mars. Cela rend jalouse la belle Vénus ce qui déchaîne son courroux. Aurore se voit donc condamnée à aimer perpétuellement les mortels et à avoir de multiples enfants de ces fugitives liaisons…

Éos tomba également amoureuse d’un mortel nommé Tithon dont elle eut deux fils : Memnon, roi d'Éthiopie et Émathion dont la mort lui fut si difficile à supporter que ses larmes abondantes produisirent la rosée du matin. Mais tandis qu’Aurore voyait sa jeunesse préservée, Tithon, lui, se mit à vieillir. C’est alors qu’Aurore demanda à Jupiter d’accorder l’immortalité à son amant. Malheureusement elle oublie de lui demander son éternelle jeunesse. Il avança en âge, devenant de plus en plus vieux et raide, sans pour autant pouvoir franchir les portes de la Mort, condamné malgré ses supplications à vivre cet éternel supplice. Selon une variante de la légende, Aurore finit par le transformer en sauterelle.

Depuis elle enleva Orion et beaucoup d’autres.

Elle a également une très nombreuse descendance : son union avec Astraeos, le Vent du crépuscule, dont naquirent l’Étoile du matin (Eosphoros), les Vents du Nord, de l’Ouest et du Sud, et les Astres.

Son arrivée le matin

Charles Le Brun, Le Char de l’Aurore, vers 1672.

Chaque matin cette déesse ouvrait les portes du jour. Après avoir attelé les chevaux au char du soleil, Hélios, elle montait sur son char tiré par des chevaux ailés : Phaéton et Lampos puis elle accompagnait le soleil sous le nom d’Héméra jusqu’au soir pour ensuite prendre le nom d’Hespéra. Elle terminait sa course dans l’Océan occidental. Homère lui donne deux chevaux appelés Lampos et Phaéton, et la dépeint avec un grand voile sombre jeté en arrière, ouvrant de ses doigts de rose la barrière du jour.

Elle tire le jour avec un char tiré par Pégase, elle a la figure d'une jeune nymphe couronnée de fleurs et elle tient un flambeau dans sa main gauche et elle lance des roses avec sa main droite[5].

Voir aussi

Références

  1. (en) Michiel de Vaan, « Etymological Dictionary of Latin and the other Italic Languages », Leiden · Boston, 2008, (ISBN 9789004167971), p. 63
  2. (en) J. P. Mallory et D. Q. Adams, « The Oxford Introduction to Proto-Indo-European and the Proto-Indo-European World », OUP Oxford, (ISBN 9780199287918), p. 409
  3. Musée de Buenos Aires
  4. Notice du Metropolitan
  5. "Mythologie grecque et romaine" de Pierre Commelin page 101.
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