Auguste Orts

Auguste Orts, né à Bruxelles le et mort en sa ville natale le , est un avocat, jurisconsulte, historien, et un homme d'État bruxellois. Il fut également professeur à l'Université libre de Bruxelles et avocat à la Cour de cassation.

Statue Auguste Orts située au coin de la Rue Auguste Orts et du Bld Anspach à Bruxelles
Détails de l'inscription en bas de la statue Auguste Orts

Biographie

Appartenant à une vieille famille bruxelloise issue des Lignages de Bruxelles, il était de ce fait prédestiné à jouer un rôle dirigeant dans la vieille cité brabançonne. Il était en effet le fils de l'échevin de Bruxelles Louis-Joseph Orts (1786-1856), membre de la Chambre des représentants et bâtonnier de l'Ordre des avocats et petit-fils du conseiller au Conseil Souverain du Brabant et au Grand Conseil de Malines, Engelbert-Pierre Orts (1743-1831), ce dernier lui-même fils d'un conseiller (Pierre Orts, 1696-1768). Tous ces Orts étaient diplômés en droit.

Carrière

Après de brillantes études de droit à Liège, il devient échevin de Bruxelles, lorsque son ami Anspach est bourgmestre. À sa mort (à 66 ans), écrit sa descendante et généalogiste Marie-Anne Dolez-Orts, il était ministre d'État, membre de la Chambre des représentants, ancien président de cette assemblée, bâtonnier de l'Ordre des Avocats à la Cour de cassation, professeur à l'Université libre de Bruxelles.

Il comptait avec Hubert Dolez et Auguste van Dievoet parmi les plus brillants avocats en Cassation de son temps.

Franc-maçon, il fut membre de la loge bruxelloise Les Amis philanthropes.

Ce fut Jules van Dievoet qui, après avoir accompli son stage chez Louis Leclercq, fut nommé en 1880 avocat à la Cour de cassation, en remplacement d'Auguste Orts, décédé.

Œuvres

Il mit son talent d'écrivain pour célébrer l'héroïsme des Belges lors de la guerre des paysans, et son livre La Guerre des paysans (1798-1799) , Épisode de l'histoire belge (Bruxelles, 1863) garde tout son intérêt ainsi qu'un ouvrage consacré au château de Beersel.

Ardent homme politique libéral, défenseur de la cause d'un enseignement public, indépendant et laïc, et adversaire de l'ingérence omnipotente de l'Église dans le pouvoir civil, il écrivit aussi De l'incapacité civile des congrégations religieuses non autorisées (Bruxelles, 1867). Au même titre, il participa activement au développement de l'Université libre de Bruxelles (fondée en 1834) aux enseignements fondamentalement basés sur les méthodes de libre examen.

Il publia également un ouvrage juridique, Practyke criminele van Philips Wielant (Gand, 1872) et collabora à de nombreux journaux et périodiques tant politiques que juridiques (l’Observateur Belge, la Belgique judiciaire, la Gazette des Tribunaux belges et étrangers, la Libre Recherche…).

Postérité

Auguste Orts était membre de la Société des douze[1].

Il figure dans la liste des fondateurs de l'Université libre de Bruxelles[2].

La ville de Bruxelles pour l'honorer donna son nom à une rue située au cœur de la cité et qui, hasard ou non, donne sur le boulevard Anspach! Autre clin d'œil du destin : un siècle après qu'il eut acquis, très jeune, son diplôme en droit, un de ses arrière-petits-fils (Frédéric Orts, 1907-1983) épousera en 1937 l'arrière-petite-fille du bourgmestre Jules Anspach (Marguerite Anspach, 1908-2005).

Auguste Orts fut le grand-père de l'éminent diplomate Pierre Orts (1872-1958).

Il est inhumé au Cimetière de Bruxelles à Evere.

Bibliographie

  • Désiré van der Meulen, Liste des personnes et des familles inscrites aux Lignages de Bruxelles, Anvers, 1869
  • Léon Vanderkindere, L'Université de Bruxelles (1834-1884), p. 183-184
  • Marie-Anne Dolez, Orts - Une famille bruxelloise de gens de robe, Tablettes du Brabant, tome I, 1956, p. 34-36
  • Mesdach de ter Kiele, Biographie nationale de Belgique, tome 16, p. 334-342

Notes

  1. Jules Garsou, Jules Anspach. Bourgmestre et transformateur de Bruxelles (1829-1879), Bruxelles, 1942, p. 99 : « Depuis l'an de grâce 1835, la Société des Douze réunissait des Bruxellois de distinction et se renouvelait par cooptation à chaque décès. On y banquetait plusieurs fois par an ; aux charmes de la table s'associait les joies de l'esprit. En vertu d'une décision prise le 16 décembre 1876, chaque membre, sous peine d'amende, devait y aller, aux prochaines agapes, tout au moins d'un quatrain. Au 248e banquet, donné le 20 janvier 1877, huit s'exécutèrent : Faider, Pardon, Lavallée, Auguste Orts, Eugène Anspach, Albert Picard, Émile De Mot, Jules Anspach ».
  2. Léon Vanderkindere, " Liste des Fondateurs", dans : L'université de Bruxelles 1834-1884 . Notice historique, Bruxelles (P. Weissenbruch), 1884.

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