Province de Brabant

La province de Brabant ou Brabant est l'une des neuf provinces belges définies au début du XIXe siècle, centrée autour de sa capitale Bruxelles et scindée en 1995.

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Province de Brabant
Province de Brabant-Méridional

1815–1995

Carte de la province de Brabant en 1995, avant sa scission.
Informations générales
Statut Province du Royaume des Pays-Bas, puis de Belgique
Chef-lieu Bruxelles
Langue(s) Néerlandais et français
Superficie
Superficie 3 357,38 km²
Histoire et événements
1815 Création
1995 Scission

Entités précédentes :

Histoire

Son origine remonte à l'annexion par la France révolutionnaire des Pays-Bas autrichiens en 1795, lorsque ce qui restait de l'ancien duché de Brabant fut séparé en deux départements français : le département de la Dyle autour de Bruxelles et le département des Deux-Nèthes autour d'Anvers.

Après la chute de Napoléon en 1815, ces départements français seront transposés tels quels en provinces du royaume des Pays-Bas. La Dyle devient la province du Brabant-Méridional (par opposition à la province de Brabant-Septentrional, partie nord de l'ancien duché) et les Deux-Nèthes deviennent la province d'Anvers. Un arrêté royal de 1819, appliqué à partir de 1823, impose le néerlandais comme langue officielle dans l'ensemble de cette province (comme dans les autres provinces flamandes), à l'exception de Nivelles. Cette réforme suscita de vives oppositions et le roi des Pays-Bas rétablit la liberté linguistique le . Lors de l'indépendance de la Belgique en 1830, la province du Brabant méridional devient la province de Brabant.

Part de francophone dans l'ancienne province du Brabant.
  • > 80% de francophone
  • 50 à 80% de francophone
  • 20 à 50% de francophone
  • 5 à 20% de francophone
Sources[1],[2],[3].

En 1962, lors de l'établissement de la frontière linguistique séparant la région de langue néerlandaise et la région de langue française, le Brabant était la seule province traversée par celle-ci, à la suite du transfert de Mouscron et de Comines-Warneton de la Flandre-Occidentale au Hainaut et des Fourons de Liège au Limbourg. Le canton de Landen passa également à cette époque de la province de Liège à la province de Brabant. Dix-neuf communes autour de Bruxelles ont par contre un statut bilingue. Cette situation a conduit à la division du Brabant en territoires plus petits lorsque la tutelle des provinces est passée de l'État fédéral aux Régions.

En 1995, en faisant dépendre les provinces des régions et non plus du pouvoir fédéral, la quatrième réforme de la Constitution belge vient entériner la division de la province de Brabant en Brabant wallon au sud et Brabant flamand au nord, qui dépendront dorénavant respectivement de la Région wallonne et de la Région flamande créés lors de la première réforme de la Constitution, en 1970, par la fixation de la frontière linguistique. La région Bruxelles-capitale, enclavée dans le Brabant flamand, ne relève d'aucune province mais a toutefois gardé quelques éléments du niveau provincial (principalement un gouverneur et un vice-gouverneur). Les compétences provinciales sont intégralement reprises par les institutions régionales.

Entités issues de la scission de la Province de Brabant

Province de Brabant wallon

Son chef-lieu, capitale administrative est Wavre.

Le Brabant wallon regroupe les 27 communes francophones unilingues de l'arrondissement de Nivelles (n'ayant donc aucune facilités linguistiques pour les néerlandophones) et faisant partie de la Région wallonne.

Région de Bruxelles-Capitale

Comporte 19 communes, toutes officiellement bilingues, mais majoritairement francophones, de par la situation linguistique actuelle.

Province de Brabant flamand

Son chef-lieu est Louvain, Leuven en néerlandais.

Le Brabant flamand est officiellement néerlandophone et comporte 65 communes, 35 dans l'arrondissement administratif de Hal-Vilvorde et 30 dans l'arrondissement de Louvain (Leuven). Elle fait partie de la Région flamande. En 2012, selon le journal La Libre Belgique, 15,7% de la population était francophone (le plus fort taux en Région flamande)[4], soit 172 000 francophones. La province est officiellement unilingue mais propose des facilités linguistiques pour les francophones dans six communes à facilités de la périphérie bruxelloise : Kraainem, Drogenbos, Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembeek-Oppem, ainsi que dans la commune de Biévène limitrophe de la Région wallonne.

Hommages

En 1897-1899, durant l'exploration Belgica, une des iles observée durant le voyage fut nommé l'île Brabant en l'honneur de cette province.

Notes et références

  1. « Belgique: données démolinguistiques », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
  2. Clotilde Bonfiglioli, « Maintenir une homogénéité culturelle et linguistique : mise en perspective diachronique des stratégies de découpages territoriaux de la périphérie flamande de Bruxelles-Capitale », L’Espace Politique. Revue en ligne de géographie politique et de géopolitique, no 39, (ISSN 1958-5500, DOI 10.4000/espacepolitique.7138, lire en ligne, consulté le )
  3. Hayt, Atlas d'histoire, Bruxelles, De Boeck, , 30e éd., 176 p. (ISBN 978-2-8041-4390-9), Belgique régionalisée
  4. « Il y a aujourd’hui 367 000 francophones en Flandre », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (fr) Legrand R. (1968), Le massif de Brabant. Mémoire pour servir à l’explication des cartes géologiques et minières de la Belgique. Mém.Serv.Géol.Bel., 9, 148 pages

Bibliographie

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