Arbois
Arbois est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Arbois.
Arbois | |||||
Hôtel de ville d'Arbois, partiellement classé au titre des Monuments historiques[2]. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Dole | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura | ||||
Maire Mandat |
Valérie Depierre 2020-2026 |
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Code postal | 39600 | ||||
Code commune | 39013 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arboisiens-Arboisiennes | ||||
Population municipale |
3 314 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 73 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 54′ 13″ nord, 5° 46′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 246 m Max. 613 m |
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Superficie | 45,42 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Arbois (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Arbois (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Arbois (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | arbois.fr | ||||
Les habitants se nomment les Arboisiens et Arboisiennes.
Géographie
Arbois possède un paysage typique de la région naturelle du Revermont. La plaine est plutôt occupée par une agriculture de type céréalière avec des parcelles de taille moyenne. Les bas du coteau sont principalement cultivés en prairies entourées de petites haies pour l'élevage laitier. Certaines vignes sont cultivées dans la même zone. Le reste des coteaux est occupé par de petites parcelles de vigne avec quelques prés disséminés suivant les zones. Le haut des coteaux et le plateau sont recouverts de bois.
- Panorama sur Arbois.
- La Cuisance à Arbois.
- Arbois depuis l'Ermitage
Hydrographie
Arbois est traversée par la rivière Cuisance, et fait partie du Revermont puisqu'elle se trouve au pied du premier plateau du Jura, à la sortie de la reculée des Planches dans laquelle la Cuisance prend sa source.
Associée à Salins-les-Bains et Poligny, elle formait le « Pays du Revermont ».
Les premières pentes du plateau du Jura sont consacrées aux vignobles, et la forêt couvre le dessus du plateau et les pentes en ubac.
Voies de communication et transports
La ville est à 40 minutes environ en voiture de Dole (35 km), Besançon (48 km) et Lons-le-Saunier (38 km). À 10 minutes, on trouve la gare de Mouchard qui est desservie par des TGV (ligne Paris / la Suisse). Il faut compter 1 h 30 min environ pour Genève et 1 h 45 min pour Lyon.
Tous les TER Franche-Comté (Besançon - Lyon ou autre) desservent cette gare.
Climat
Arbois bénéficie d'un climat continental caractérisé par des hivers marqués mais sans excès et des étés tempérés à chaud. Les précipitations sont relativement importantes (1 350 mm par an contre une moyenne nationale de 900 mm, 640 mm à Paris et 1 210 mm à Brest). La présence des vignes en témoigne et les rivières de la Loue et du Doubs sont assez éloignées pour limiter les nappes de brouillard en hiver, l'influence de la petite rivière la Cuisance étant faible.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Arbois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arbois, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 3 919 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arbois, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,3 %), cultures permanentes (17,7 %), terres arables (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), prairies (9 %), zones urbanisées (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Le mot « arbois » désigne dans les Vosges le cytise. Selon le lexique de André Pégorier, il a en Suisse le sens de « terre riche ». Enfin, le mot peut désigner « un bosquet, un lieu planté d'arbres » (variante de l'ancien français arbroi).
Histoire
L'origine de la ville d'Arbois remonte à des temps déjà reculés où il est difficile d'en préciser l’époque. On assure cependant que ses vins étaient déjà connus des Romains.
- Jusqu'en 1260, Arbois ne fut qu’une villa, ou bourg sans défense ; elle s'entoura de remparts percés de 5 portes durant les dix années suivantes.
- La ville eut, durant son histoire, à subir 7 sièges, le premier en 1364 lorsque des routiers tentèrent en vain de pénétrer dans la ville.
- Un château est construit entre 1205 et 1212 par les comtes de Bourgogne sur le mont de la Châtelaine à 4,5 kilomètres au sud-est d'Arbois[Note 3] ; il est ruiné en 1479 par les troupes de Louis XI qui assiègent le bourg castral, mais ni le roi ni Charles d'Amboise, appelé à la rescousse, ne peuvent faire fléchir les défenseurs de la ville.
- En août 1595, après un siège de quelques jours, la ville est prise par les troupes françaises (5000 hommes et de l'artillerie) du maréchal de Biron (Charles de Gontaut). La population arboisienne qui refusait les appels à la reddition et n'était protégée par aucune garnison n'a pu résister face aux canons. Le capitaine Morel, dit le Prince, défenseur de la cité, est pendu et des exactions sont commises par les français. Henri IV arrivé sur place le 9 août, ne fait rien pour y mettre un terme. Il exige même le versement d'une rançon.
- Sous le règne de Louis XIII, lors de la Guerre de Dix Ans, Arbois soutient un nouveau siège en 1638 : le duc de Longueville prend la ville, la pille et l'incendie.
- Après le siège victorieux de 1668 (guerre de Dévolution), la ville est encore prise par Louis XIV lors la seconde conquête : après l'échec de François de La Mothe-Villebert en mars 1674, les Français l'emportent le 10 juin de la même année[Note 4]. Les fortifications sont démantelées.
- Par le traité de Nimègue de 1678, la Franche-Comté devient française.
- Durant la Révolution, le curé d'Arbois François-Ignace Xavier Bruet participe aux États généraux de 1789.
- Jean-Charles Pichegru originaire de la cité se fait remarquer durant les guerres de la Révolution. Accusé de trahison et emprisonné, il est retrouvé mort dans sa cellule : suicide ou exécution ?
- En 1834, une insurrection éclate en soutien à la révolte des Canuts[13]; les vignerons proclament, le 13 avril, la République d'Arbois avec cette formule devenue célèbre: "À Arbois, on est tous chefs ! ". L'ordre est rétabli quelques jours après.
- Au XIXe siècle, la vigne et l'artisanat sont d'importantes activités.
- Au XXe siècle la ville voit s'implanter de nouvelles industries, et de nouveaux quartiers se font jour.
- Durant la Seconde Guerre mondiale, le canton d'Arbois, foyer de résistance, est à cheval sur la ligne de démarcation qui passe à quelques kilomètres au sud de la commune située en zone occupée.
Politique et administration
Liste des maires d'Arbois
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Marcel Poux | RPF puis UNR | Négociant
Conseiller général (1945-1965) | ||
Marcelle Bocat | ||||
Constant Chauvin | PS | |||
Jean-Pierre Bocat | RPR | |||
Constant Chauvin | PS | Conseiller général (1979-1985) | ||
Jean-Pierre Bocat | RPR | |||
Raymond Page | RPR puis UMP | |||
Bernard Amiens | UDI | Retraité | ||
en cours | Valérie Depierre | G.s | Vice-présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (2016 → ) |
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2018, la commune comptait 3 314 habitants[Note 5], en diminution de 6,09 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Petite ville rurale, au riche patrimoine historique, Arbois bénéficie d'atouts importants avec une activité agricole portée par la viticulture, une entreprise industrielle parmi les 10 plus importantes du département et une activité touristique basée sur le patrimoine et la gastronomie.
Cela ne saurait masquer cependant une fragilité économique certaine avec un vieillissement de la population qui s'amplifie, des industries sensibles au risque de délocalisation, une dégradation de la diversité de l'offre commerciale et une surestimation de la valeur de l'immobilier dissuasive pour les jeunes ménages.
Agriculture
L'économie agricole de la commune est orientée vers la production viticole avec une répartition dominante de la SAU en viticulture. La surface moyenne des exploitations est de 7 ha. Le nombre d'exploitations est passé de 140 en 1988 à 108 en 2010 et la surface agricole a presque été divisée par deux sur la même période[18]. Le terroir arboisien produit quelques-uns des meilleurs vins jurassiens, dont le vin jaune et le vin de paille. C'est l'activité dominante. Arbois compte de nombreux vignerons comme Henri Maire, Rolet, Tissot, Clairet, Gahier ou Fumey-Chatelain.
Certaines bouteilles portent sur leur étiquette le dicton : « le vin d'Arbois, plus on en boit, plus on va droit ! ». Et une vieille chanson bien connue, le Tourdion, chante les vins d'Anjou ou Arbois. Il est aussi évoqué par Jacques Brel dans la chanson Pour mon dernier repas, ainsi que par Hubert-Félix Thiéfaine dans La cancoillotte, et dès 1285 : le comte de Chiny en offre à ses invités lors du tournoi de Chauvency, selon le trouvère Jacques Bretel qui en a bu en compagnie d'Henri de Briey.
Arbois possède aussi des élevages de vaches laitières de race montbéliarde, car elle se trouve dans la zone d'appellation comté et morbier. Mais le nombre de têtes de bétail a chuté de 652 à 84 sur les 20 dernières années C'est pour cela que la fromagerie est aujourd'hui regroupée avec les fruitières de Chilly-sur-Salins et Ivory formant la Fruitière du plateau arboisien[19].
Culture et patrimoine
La richesse patrimoniale et culturelle d'Arbois lui permet de bénéficier du label de Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
Lieux et monuments
Voir aussi : catégorie « Monument historique à Arbois »
- Église Saint-Just (XIIe-XVIe-XVIIIe), rue du Souvenir, classée au titre des monuments historiques depuis 1913[20].
- Maison des consorts Brand (XIIIe), rue de Bourgogne, dont la cave est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1941[21].
- Ancienne collégiale Notre-Dame (XIVe-XVIIIe), rue Notre-Dame, transformée en halle à blé en 1802, puis de nos jours en centre culturel.
- Château Bontemps (XVe), rue du Vieux-Château, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1989[22].
- Château Pécauld (XVIe), actuel musée du Vin, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1988[23].
- Tour Gloriette (XVIe), rue de la Tour, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1927[24].
- L'église Saint-Just.
- L'église Saint-Just (abside).
- Ancienne collégiale Notre-Dame.
- Le château de Bontemps.
- La tour Gloriette
- Chapelle Notre-Dame Libératrice (XVIIe), à l'Ermitage (avenue Louis-Pasteur).
- Hôtel d'Achey (XVIIe s), puis Sarret de Grozon (XIXe), Grande Rue, actuel musée d'art exposant, entre autres, des tableaux de Gustave Courbet.
- Couvent des Ursulines (XVIIIe), actuel hôtel de ville, rue de l'Hôtel-de-ville, classé au titre des monuments historiques depuis 1995[25].
- Maison du général et baron d'Empire Delort (XVIIIe), rue de la Faïencerie, inscrite au titre des monuments historiques depuis 2006[26].
- Moulins Béchet (XVIIIe), avenue Louis-Pasteur, inscrits à l'IGPC depuis 1996[27].
- Demeure dite "Château" (XVIIIe), rue de Verreux, partiellement inscrite au titre des monuments historiques depuis 1997[28].
- Maison de Louis Pasteur (XVIIIe), rue de Courcelles, classée au titre des monuments historiques depuis 1937[29] ;
- Fontaine aux Lions (XIXe), place de la Liberté.
- Fontaine (XIXe), rue de Courcelles.
- Fruitière vinicole (XIXe), rue Jean-Jaurès, inscrite à l'IGPC depuis 1996[30].
- Hôtel de Broissia (XIXe), Grande-Rue, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1941[31].
- Centrale hydroélectrique (début XXe), rue des Familiers, inscrite à l'IGPC depuis 1996[32].
- Saut de la Cuisance, depuis le pont de la rue de l'Hôtel-de-ville.
- Vignoble arboisien (partiellement replanté au XIXe s).
- Belvédère de l'Ermitage (XXe).
- Pont, barrage et moulin Béchet sur la Cuisance.
- Hôtel de Broissia.
- Saut de la Cuisance au barrage de la centrale électrique.
- La tour Canoz au milieu des vignes.
- La place de la Liberté.
- La Reculée d'Arbois avec sa cascade des Tufs et son belvédère.
- La cascade des Tufs.
- Cascades des Tufs.
- Le cirque du Fer à Cheval depuis le belvédère de La Châtelaine.
- Cirque du Fer à Cheval (Belvédère).
Personnalités liées à la commune
Personnalités nées à Arbois
- Jean Vuillemin, médecin et poète du XVIe siècle ;
- Joseph Morel (?-1595), capitaine comtois, défenseur de la place d'Arbois lors du siège de la ville par les troupes du Maréchal français Charles de Gontaut;
- Jean Étienne Joseph Baud (1734-1803), sous-préfet de Saint-Claude ;
- Jean Étienne Baron (1736-1803), sous-préfet de Saint-Claude ;
- Pierre Bouvenot (1748-1833), magistrat, président du tribunal d'Arbois ;
- Jean-Baptiste Courvoisier (1749-1803), avocat au Parlement de Franche-Comté ;
- Pierre Claude Bousson (1752-1845), capitaine du 3e régiment de dragons et chevalier de Saint-Louis ;
- Ignace François Bousson (1759-1825), général et baron d'Empire, chevalier de la Légion d'honneur ;
- Jean-Charles Pichegru (1761-1804), général, commandant en chef de l'Armée du Rhin, député du Jura ;
- François Guinchard (1764-?), capitaine d'armée ;
- Jean-Antoine David (1767-1799), général de brigade ;
- Jacques-Antoine-Adrien Delort (1773-1848), général et baron d'Empire ;
- Charles Anne Joseph Domet de Mont (1777-1848), militaire, géologue, conseiller du Jura, et chevalier de la Légion d'Honneur ;
- Charles Victor Barbier (1787-1860), capitaine d'armée ;
- Claude Charles Joseph Gabriel Jolliton (1774-1836), capitaine, chevalier de la Légion d'Honneur ;
- Jean-Pierre Jarre (1775-1856), capitaine, chevalier de la Légion d'Honneur ;
- Claude François Boisson (1784-1836), adjudant au 4e régiment de hussards, médaillé de Sainte-Hélène ;
- Jean-François Saillard (1785-1839), capitaine, chevalier de la Légion d'Honneur et de Saint-Louis ;
- François-Joseph Noir (1787-?), sergent de la Vieille Garde, médaillé de Saint-Hélène ;
- Anne Claude Belon d'Aligny (?-1834), baron d'Empire ;
- Auguste Napoléon Parandier (1804-1905), ingénieur, inspecteur général des Ponts et Chaussées ;
- Alphonse Joseph Charles de Moréal Brevans (1823-?), artiste-peintre et dessinateur ;
- Auguste Pointelin (1839-1933), peintre-paysagiste ;
- Jules Viennet, sculpteur du XIXe siècle ;
- Ernest Caroillon (1861-?), religieux et historien ;
- Emmanuel Templeux (1871-1957), artiste-peintre ;
- Joseph Sylvestre Sauget (1871-1955), botaniste ;
- André Baud (1879-1950), homme politique ;
- Charles Brune (1891-1956), homme politique ;
- Jean Badré (1913-2001), officier de l'armée française puis prêtre et évêque, décoré de la Croix de guerre, de la médaille de la Résistance et de la Légion d'honneur ;
- Gabriel Girard (1920-1944), maquisard ayant participé à un attentat contre des policiers allemands, le 14 mars 1944, arrêté le 26 mars, condamné à mort le 30 mai et exécuté le 1er juin, à la Citadelle de Besançon ;
- François Chambelland (1923-1941), résistant arrêté le 1er mars 1941 et fusillé le 18 septembre, à la Citadelle de Besançon ;
- Jean-Luc Bouilleret (1953-), évêque de Besançon ;
- Jean-Paul Jeunet (1954-), grand chef cuisinier à Arbois (2 étoiles au Guide Michelin) ;
- Yves Gravel (-), peintre.
Personnalités extérieures ayant résidé à Arbois
- Jean-Baptiste Patrauld (1751-1817), né à Ray-sur-Saône et mort à Villemoutiers, frère minime à Arbois, professeur de mathématiques de Napoléon Ier et de Jean-Charles Pichegru à l’École Royale militaire de Brienne-le-Château.
- Louis Pasteur (1822-1895), chimiste, physicien, microbiologiste. Il grandit et réside à Arbois. Il éprouve cet amour du pays qu’il communique à son épouse et ses enfants. Pour preuve, la description faite par Jean-Baptiste Pasteur à son ami René Vallery-Radot en 1879, quelques mois avant son mariage avec sa sœur Marie-Louise : « […] Nos allées ombreuses sont les chemins de tout le monde, nos coins de verdure sont les bois des montagnes d'alentour, nos bancs de mousse n'existent que dans ton imagination, les ruisseaux roucoulant se réduisent à un torrent qui traverse Arbois sous le nom de la Cuisance, et notre castel n'est autre que la plus modeste des habitations situé en pleine petite ville, sans le moindre jardinet ni devant ni derrière. C'est ici que mon père a passé toute son enfance et cette maison, en partie habitée par la sœur de mon père et sa famille, il a toujours tenu à la revoir, à s'y retrouver chaque année avec nous, à la garder, par un sentiment de pitié pour la mémoire vénérée du grand-père Pasteur. Viens donc, mon cher René, et viens vite, tu ne verras ni parc, ni tourelles, mais tu trouveras dans un pays superbe, au milieu d'une famille qui t'adore, une hospitalité à laquelle tu dois bien t’attendre […] »[33].
- René Garoz, maquisard originaire de Lons-le-Saunier, ayant participé à un attentat contre des policiers allemands, le 14 mars 1944, à Arbois, arrêté le 26 mars, condamné à mort le 30 mai et exécuté le 1er juin, à la Citadelle de Besançon.
- Joseph Nechvatal (1951-), peintre, docteur en philosophie de l'art et en nouvelles technologies, professeur à la School of Visual Arts de New York. Il développe un programme de virus informatiques, à la maison Pasteur, lors de son séjour à Arbois, de 1990 à 1993.
- Jean-Claude Pirotte (1939-2014), écrivain et poète.
- Joël Bagage (1929-2016), érudit, linguiste et figure locale.
Héraldique
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Les Armoiries d'Arbois se blasonnent ainsi : D'azur au pélican d'argent becquetant sa poitrine gouttelée de gueules pour ses petits aussi d'argent, le tout posé sur un nid d'or[34]. |
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Symboles
Armoiries d'Arbois : le symbole d'Arbois est le pélican héraldique, dit pélican de piété, nourrissant ses petits en se perçant le cœur de son bec. Il s'agit là d'un symbole christique et accompagné de la devise de la ville est Sic his quos diligo (Ainsi je fais pour ceux que j'aime en latin). La fanfare d'Arbois, qui joue lors de la fête du Biou, s'appelle le Pélican en référence à cet animal symbolique. Il existe aussi une guggenmusik appelée la Biou'Z'Musik[35].
Le blasonnement est décrit selon les sources et les représentations « d'azur à un pélican d'argent avec sa piété dans une aire d'or », ou encore « de sable, au pélican d'or avec sa piété dans une aire du même », ce dernier utilisant les couleurs de la ville. Les couleurs d'Arbois sont en effet le jaune (or) et le noir (sable), dans lesquels on peut voir une allusion au vin jaune et à la forêt.
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Chaudat. Les mondes du vin. Ethnologie des vignerons d’Arbois (Jura), Paris, l’Harmattan, coll. Connaissance des hommes (préface de Jean-Pierre Warnier), 2004.
- Ernest Girard. Chroniques arboisiennes, 1906. Réimpr. en 2003 par Le Livre d'histoire.
- Georges Grand. Histoire d'Arbois, 1959. Réimpr. en 1996 par Le Livre d'histoire.
- Emmanuel Bousson De Mairet. Annales historiques et chronologiques de la ville d'Arbois, 1856. En ligne sur Google Books. Réimpr. en 2003 par Le Livre d'histoire sous le titre Histoire d'Arbois.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Sur le rebord de la reculée des Planches.
- Besançon est tombée le 22 mai et Dole le 7 juin. Salins capitulera le 21 juin et Sainte-Anne, dernière place comtoise, le 10 juillet.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Ancien couvent des Ursulines, actuel Hôtel de Ville et tribunal », notice no PA00125400, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ancien couvent des Ursulines, actuel Hôtel de Ville et tribunal », notice no PA00125400, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Arbois », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- VERNUS Michel, "La Révolution de 1848 à Salins et Arbois. La présence du fouriérisme dans le mouvement démocratique", Cahiers Charles Fourier, n° 10, décembre 1999, pp. 77-90
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Saint-Just (XIIe-XVIe-XVIIIe s) », notice no PA00101801, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison des consords Brand (XIIIe s) », notice no PA00101804, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château Bontemps (XVIe s) », notice no PA00102058, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château Pécauld (XVIe s) », notice no PA00101800, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Tour Gloriette (XVIe s) », notice no PA00101805, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Couvent des Ursulines (Hôtel de ville) (XVIIIe s) », notice no PA00125400, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison Delort (XVIIIe s) », notice no PA39000069, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulins Béchet (XVIIIe s) », notice no IA39000100, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Demeure de la rue de Verreux (XVIIIe s) », notice no PA39000017, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison Pasteur (XVIIIe s) », notice no PA00101803, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fruitière vinicole (XIXe s) », notice no IA39000131, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Hôtel de Broissia (XIXe s) », notice no PA00101802, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Centrale hydroélectrique (XXe s) », notice no IA39000102, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Pasteur à Arbois thèse 05-064 année 2005 présentée et soutenue publiquement par le Docteur Philippe Bruniaux le 21 octobre 2005
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