Ansac-sur-Vienne

Ansac-sur-Vienne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ansac-sur-Vienne

L'église d'Ansac vue du pont.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Fabrice Audoin
2020-2026
Code postal 16500
Code commune 16016
Démographie
Gentilé Ansacois
Population
municipale
827 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 59′ 38″ nord, 0° 38′ 52″ est
Altitude Min. 130 m
Max. 231 m
Superficie 30,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Confolens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charente-Vienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Ansac-sur-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Charente
Ansac-sur-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Ansac-sur-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Ansac-sur-Vienne

    Ses habitants sont appelés les Ansacois et les Ansacoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La commune d'Ansac-sur-Vienne est située dans la partie est du département de la Charente, souvent nommée le Confolentais ou encore la Charente limousine.

    Elle est située sur la rive gauche de la Vienne, à km au sud de Confolens et 53 km au nord-est d'Angoulême. La D 951, maillon de la route Centre-Europe Atlantique qui dévie maintenant Confolens, traverse toute la commune et passe au nord-ouest du bourg. L'ancienne route renommée D 952 passe toujours au bourg et dessert Confolens[2].

    Ansac est aussi au carrefour de la D 16, route de Montmoreau à Confolens et qui passe par Villebois-Lavalette, Montbron, La Péruse et Manot[2].

    Ansac est aussi à km au nord de Manot, à 14 km de Chabanais, à 17 km de Saint-Claud et à 13 km de Roumazières-Loubert où est la gare la plus proche, desservie par des TER entre Angoulême et Limoges[3].

    Hameaux et lieux-dits

    La commune comprend de nombreux hameaux : Vaine et Ris-Martin sur la route de Manot, le Poirier, les Prats, Maison Neuve, le Mas, Monvallier au sud-ouest, le Mansle, la Vergne, chez Ganet à l'ouest, etc. La Parlie et les Procureurs, au nord, sont les hameaux les plus importants. Il y a aussi de nombreuses fermes[2].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Ansac
    Alloue Hiesse Confolens
    Ambernac Saint-Maurice-des-Lions
    Manot

    Géologie et relief

    Comme toute cette partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.

    Le sous-sol de la commune d'Ansac est principalement de la diorite et gneiss pour une grande partie nord-est, granit pour la partie centrale et sud, et arènes argilo-sableuses pour la moitié occidentale, sur les plateaux. La vallée de la Vienne est occupée par des alluvions (argiles, sables, graviers, galets)[4],[5],[6].

    La commune occupe un plateau vallonné d'une altitude moyenne de 200 m, bordé à l'est par la vallée de la Vienne. Le territoire communal culmine à 231 m d'altitude, sur sa limite ouest ; le point le plus bas est 130 m en bord de Vienne, au nord-est en limite de la commune de Confolens. Le bourg est à environ 145 m d'altitude, au bord de la rivière[2].

    Hydrographie

    La Vienne.

    La commune d'Ansac est sur la rive gauche de la Vienne, en aval de Manot et en amont de Confolens.

    De petits ruisseaux affluents se jettent dans la Vienne. On trouve le ruisseau du Mas au sud, le ruisseau temporaire de Virat, le ruisseau de la Faye au nord du bourg, et celui de la Tulette en limite avec Confolens. Quelques petits étangs et retenues d'eau parsèment la commune[2].

    Climat

    Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.

    Urbanisme

    Typologie

    Ansac-sur-Vienne est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Confolens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,6 %), forêts (24,2 %), terres arables (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (3 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Ensiaco en 1293[13].

    L'origine du nom d'Ansac remonterait à un personnage gallo-roman Antiacum auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine d'Antiacum »[14],[15].

    Ansac est située dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et se nomme Ançac en occitan limousin[16].

    Histoire

    Époque romaine

    L'ancienne voie romaine d'Angoulême à Bourges par Argenton qui traversait la Vienne à Confolens passait au nord-ouest du bourg par la Vergne et le Maslinard[17].

    Une autre voie antique, de Périgueux à Poitiers par Charroux, qui passait par Manot et La Péruse, a été reconnue près du Bois de Lacaud[17].

    Moyen Âge

    Ansac était une vicairie de l'ancien diocèse de Poitiers unie à l'abbaye Notre-Dame de Nanteuil[18]. Ansac était aussi le siège de l'importante seigneurie de la Villatte au XVe siècle, au château du même nom autrefois plus important, qui a été rattachée au comté de Confolens au XVIe siècle[19].

    Administration

    La mairie.

    Ansac est devenue Ansac-sur-Vienne en 1924.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1977 mars 2001 Marcel Dupont    
    mars 2001 mars 2008 Jean-Michel Froin    
    mars 2008 avril 2014 Serge Boudesseul SE Intérimaire de l'industrie
    avril 2014 En cours Fabrice Audoin PCF  

    Aire urbaine

    Depuis 2010, l'aire urbaine de Confolens regroupe les communes d'Ansac-sur-Vienne, Confolens, Esse et Lessac.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2018, la commune comptait 827 habitants[Note 4], en diminution de 3,39 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    900856803904900918916975986
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    8989159549511 0931 0541 0031 0191 002
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 024921782772728738769760740
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    738752854936852822830830827
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Ansac-sur-Vienne en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,7 
    9,4 
    75 à 89 ans
    14,9 
    18,8 
    60 à 74 ans
    17,5 
    23,0 
    45 à 59 ans
    25,9 
    21,2 
    30 à 44 ans
    17,5 
    15,8 
    15 à 29 ans
    8,6 
    11,6 
    0 à 14 ans
    14,9 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    La proximité de la ville de Confolens peut être une des causes de la relative stabilité de la population durant les deux derniers siècles.

    Économie

    La distillerie d'alcool à betterave et à vin dite Société Auxiliaire Métallurgique construite vers 1940, transformée en distillerie à vin en continu vers 1950 est devenue dans les années 1960 un atelier de tôlerie durant une dizaine d'années[26].

    Équipements, services et vie locale

    Place et fontaine en face de la mairie.

    Enseignement

    L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Ansac et Manot. Ansac accueille une école primaire (élémentaire et maternelle), Ratier-Lacouture, et Manot une école élémentaire[27].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église paroissiale Saint-Benoît dont l'origine remonte au XIe siècle a été reconstruite à partir de la fin du XIIe siècle, et réparée en 1578, puis entre 1878 et 1905. Un décor peint a été réalisé en 1886 par Alexandre-Félix Périn[Note 5],[28]. L'église, et le décor peint ont été inscrits monument historique le [29].

    La chapelle Notre-Dame.

    La chapelle Notre-Dame[30] (ou chapelle Saint-Jean[28],[Note 6]) est située à côté de l'église, dans le centre du bourg et surplombant comme elle la vallée de la Vienne. C'était l'ancienne église paroissiale à la fin du XVe siècle dont il reste la chapelle nord. Elle présente deux gisants sous enfeu, des Pontbriant portant l'inscription « A JESUS MARIA » autour du cou datant de la fin du XVe siècle et classés au titre objet en 1941[31]. Une vierge de Pitié du XVe siècle a été classée au titre objet en 1973[32]. Elle est inscrite monument historique en 1996[30].

    Patrimoine civil

    Le logis de la Villatte est un manoir datant du XVIe siècle avec escalier en vis situé à l'angle des ailes nord et ouest. Il a été inscrit monument historique par arrêté du ainsi que la chapelle avec son plafond à caissons est située dans l'aile ouest du logis[33].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. Aussi orthographié Félix Alexandre Perrin.
    6. Sa façade est cependant surmontée d'une statuette de la Vierge.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 178
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 16.
    16. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    17. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 125
    18. Jean George, Les églises de France, Charente, Letouzey et Ané, , 307 p. (présentation en ligne), p. 17
    19. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 58
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Evolution et structure de la population à Ansac-sur-Vienne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Ancienne distillerie », notice no IA00066131, base Mérimée, ministère français de la Culture
    27. Site de l'inspection académique de la Charente
    28. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 45-46
    29. « Église paroissiale », notice no PA16000002, base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. « Chapelle Notre-Dame », notice no PA16000001, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. « Enfeu de la chapelle Notre-Dame », notice no PM16000049, base Palissy, ministère français de la Culture
    32. « Vierge de Pitié de la chapelle Notre-Dame », notice no PM16000050, base Palissy, ministère français de la Culture
    33. « Logis de la Villatte », notice no PA00104560, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Dujardin V., Moineau É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, no 243, Geste éditions, 2007.

    Articles connexes

    Liens externes

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