20e corps d'armée (France)

Le 20e corps d'armée (20e CA) est un corps de l'armée française.

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20e corps d'armée
Création
Pays France
Branche Armée de Terre
Type Corps d'armée
Garnison Nancy (1906)
Surnom « Corps de fer »
Guerres 1870-1871
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Lorraine
1914 - Bataille de la trouée de Charmes
1914 - 1re Bataille de Picardie
1915 - 2e Bataille d'Artois
1915 - 2e Bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1918 - 2e bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais et de l'Ourcq)
(Bataille du Tardenois)
1918 - Poussée vers la position Hindenburg
1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne
1918 - Bataille de Saint-Thierry
1918 - Bataille de la Serre
1918 - 2e Bataille de Guise
1918 - Poussée vers la Meuse
Commandant historique Général Foch 1913-1914

En , il est mis sur pied par le vice-amiral Fourichon, délégué au ministère de la Marine et à celui de la Guerre par intérim, pour renforcer l'Armée de la Loire. En décembre, il est rattaché à l'Armée de l'Est.

Ce corps d'armée est recréé en 1898 à la suite de la création de la 20e région militaire, dont le quartier général était à Nancy. En cas de mobilisation, les unités de ce corps devaient couvrir (protéger) la concentration du reste de l'armée française en défendant le sud de la Meurthe-et-Moselle.

À la mobilisation de 1914, le 20e CA, recruté en Lorraine et à Paris, est rattaché à la 2e armée. Son chef, le général Foch, avait sous ses ordres les unités casernées à Toul (les 146e, 153e, le 156e, et 160e régiment d'infanterie), à Nancy (les 26e, 37e, 69e et 79e, ainsi que le 5e régiment de hussards), à Saint-Nicolas-de-Port et à Lunéville (4e et 2e bataillons de chasseurs à pied), auxquels se rajoutèrent les marsouins des 43e et 41e régiments d'infanterie coloniale.

Création et différentes dénominations

  • 20e corps d'armée
  •  : renommé groupement Balfourier
  •  : renommé 20e corps d'armée

Les chefs du 20e corps d'armée

Le général Pau, commandant le 20e corps d'armée, lors de la revue du .

1870-1871

Composition

1re division d'infanterie

  • 1re brigade :
50e de marche
55e mobiles du Jura
11e mobiles de Haute-Loire
  • 2e brigade :
67e mobiles de Haute-Loire
Un bataillon de mobiles de Saône-et-Loire
Francs-tireurs du Haut-Rhin
  • Artillerie :
Trois batteries de canons de 4
  • Génie :
une section
  • Cavalerie :
2e régiment de lanciers de marche

2e division d'infanterie

  • 1re brigade :
25e bataillon de chasseurs de marche
34e Mobiles (Deux-Sèvres)
Un bataillon de mobiles de la Savoie
  • 2e brigade :
3e zouaves de marche
68e mobiles (Haut-Rhin)
  • Artillerie :
Deux batteries de 4
  • Génie :
une section
  • Cavalerie :
7e régiment de chasseurs de marche

3e division d'infanterie

  • 1re brigade :
47e de marche
Mobiles de la Corse
Une compagnie d'éclaireurs
  • 2e brigade :
5 bataillons de mobiles (Pyrénées-Orientales, Vosges, Meurthe)
Deux compagnies de francs-tireurs
  • Artillerie :
Deux batteries de 4
  • Génie :
une compagnie (ouvriers volontaires de Tours)
  • Cavalerie :
6e régiment de cuirassiers de marche

Artillerie de réserve : Quatre batteries de 12, une batterie de mitrailleuses

Première Guerre mondiale

Les poilus du XXe corps, recueil de chansons.

Composition

  • Artillerie (rattachée au 20e CA) :
    • 60e régiment d'artillerie de campagne
      • 4 groupes de canons de 75 d' à août 1915
      • 2 groupes de 75, d' à novembre 1917
      • 3 groupes de 75, de à
      • 1 groupe de canons de 120 L de mars à novembre 1915
    • 120e régiment d'artillerie lourde
      • 1 groupe de 120 L de novembre 1915[1] à mars 1918
      • 1 groupe de canons de 105 L de février 1916 à
      • 1 groupe de 105 L de mars à (par transformation du groupe de 120 L)[1]
      • 1 groupe de canons de 155 L de mars à
  • Génie (rattaché au 20e CA) :
    • Compagnie 20/3 du 10e régiment du génie
    • Compagnie 20/4 du 10e régiment du génie
    • Compagnie 20/16 du 10e régiment du génie
    • Compagnie 20/21 du 10e régiment du génie (jusqu'à fin 1916)
    • Détachement de transmissions du 8e régiment du génie

1914

À partir du 19, transport par V.F. de la région de Toul dans celle Grandvilliers et de Conty, puis mouvement vers la région est de Boves.
À partir du , combats vers Hébuterne, Gommecourt, Berles-au-Bois, Hannescamps. Puis stabilisation du front dans la région sud d'Hébuterne.
 : combats vers la ferme Toutvent.
28 -  : attaques françaises vers Monchy-au-Bois.
  • 2 -  : retrait du front, puis transport, par V.F. et par camions vers la région de Poperinge.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région d'Ypres, d'abord au sud de Wijtschate, puis vers Poelkapelle, Kortekeer Cabaret.
 : extension du front à droite, jusqu'à Wallemolen.
 : combat de Weidendreft.
 : extension du front, à droite, jusqu'à la voie ferrée d'Ypres, Roulers.
 : extension du front, à gauche, jusqu'à Steenstrate.
 : attaque française vers Wallemolen.
17 -  : attaques françaises sur Kortekeer Cabaret et bois triangulaire.
 : extension du front, à gauche, jusqu'au pont de Knocke, et, le , réduction au-delà de la maison du Passeur.
 : extension, à droite, jusqu'au bois du Polygone.
 : réduction, à gauche, jusqu'à Steenstrate.

1915

14 -  : extension du front à gauche jusqu'au nord de la Targette.
 : offensive, puis organisation des positions conquises.
Le 9e régiment de zouaves de la 153e DI du 20e CA reçoit son drapeau des mains du président Poincaré en août 1915 près de Saint-Nicolas-de-Port.
  • -  : retrait du front et stationnement dans la région de Lucheux. À partir du , transport par V.F. de la région d'Abbeville dans celle de Lunéville et de Rosières-aux-Salines ; repos et instruction.
  • -  : transport par V.F. dans la région de Blesmes. À partir du , occupation d'un secteur vers l'ouest de Massiges et la cote 196 ; travaux offensifs.
  • 25 septembre - 26 décembre : engagé dans la seconde bataille de Champagne, enlèvement de la crête de Maisons de Champagne. Attaques de l'ouvrage de la Défaite. Puis à partir du , organisation et occupation du terrain conquis.
  • -  : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Vézelise, puis mouvement vers la région de Moyen ; repos.

1916

Le 20e derrière le général Balfourier en 1916.
 : attaque allemande sur le fort de Douaumont (prise du fort) et sur Bezonvaux.
 : attaque allemande sur Louvemont, le village de Douaumont et l'ouvrage d'Hardaumont.
 : réduction du front à gauche qui est jalonné par le village de Douaumont, le fort de Vaux, Eix.
2, 3,  : combats violents aux abords du village de Douaumont.
  • 8 -  : retrait du front ; repos dans la région de Fains et travaux sur la rive gauche de la Meuse.
  • -  : mouvement vers la région de Verdun, engagé à nouveau dans la bataille de Verdun à partir du dans la région Béthincourt, Malancourt.
 : perte de Malancourt.
 : perte d'Haucourt.
6, 7 et  : violentes attaques allemandes, perte de Béthincourt.
  • -  : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Breteuil ; repos.
  • 11 -  : mouvement vers la région de Poix ; repos.
  • -  : mouvement vers le front et à partir du , occupation d'un secteur dans la région Somme, Maricourt. À partir du 1er juillet, engagé dans la bataille de la Somme.
 : prise de Hem.
 : attaque et prise d'Hardecourt-aux-Bois.
20 et  : attaques françaises sur Maurepas.
 : secteur réduit à droite, jusque vers le bois de Hem.
 : attaque française sur le bois de Hem [n 3].
10, 11, 13, 16 et  : attaques françaises dans la région de Maurepas.
  • -  : retrait du front et transport dans la région du Tréport ; repos.
  • -  : mouvement vers la région d'Amiens ; instruction.
  • -  : mouvement vers le front, et à partir du , occupation d'un secteur vers Sailly-Saillisel et le nord-est de Rancourt.
  • -  : retrait du front (relève par l'armée britannique) et transport par V.F. dans la région de Bayon. Repos et instruction dans la région de Bayon, camp de Saffais.

1917

  • 18 -  : transport par V.F. dans la région de Château-Thierry ; repos.
  • 25 -  : occupation d'un secteur vers Troyon, Moussy-sur-Aisne.
  • -  : retrait du front ; instruction et travaux en vue de l'offensive.
  • -  : occupation d'un secteur vers Troyon, Moussy-sur-Aisne (éléments en secteur, dès le , sous la direction du général commandant le 20e CA). Le , engagement dans la bataille du Chemin des Dames, prise de Braye-en-Laonnois.
5 -  : attaque et progression sur le Chemin des Dames. Puis organisation des positions conquises.
 : extension du front, à gauche jusqu'à l'Épine de Chevregny et réduction, à droite jusque vers Courtecon.
18, et  : attaques et contre-attaques particulièrement violentes.
 : réduction du front à gauche jusque vers Limey.
 : réduction à droite jusque vers Chenicourt.
  • -  : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Toul et travaux de seconde position.

1918

  • -  : transport par V.F. vers Ligny-en-Barrois. À partir du , occupation d'un secteur vers la ferme de Mormont et la région est de Béthincourt.
 : extension du secteur à droite jusqu'au bois le Chaume.
 : extension à gauche jusqu'à la route Esnes, Montfaucon.
 : réduction à droite jusque vers la cote 344.
  • -  : retrait du front, mouvement vers Triaucourt. À partir du , transport par V.F. vers Crépy-en-Valois.
  • -  : mouvement vers la région de Beauvais ; repos. À partir du , mouvement vers Amiens et Hornoy en vue d'une intervention éventuelle (en liaison avec le front britannique).
  • -  : mouvement vers Doullens, puis le 1er juin vers Picquigny.
  • Officiers du 20e corps, avec au centre le général Berdoulat, au château de Montgobert en juillet 1918.
    -  : transport par V.F. de la région de Conty dans celle de Bonneuil-en-Valois. À partir du , occupation d'un secteur aux lisières est de la forêt de Villers-Cotterêts, vers Corcy, Cœuvres-et-Valsery, réduit le à droite à la ferme Chavigny. Du 12 au , résistance à l'offensive allemande vers Cœuvres-et-Valsery et Saint-Pierre-Aigle. Puis organisation des positions atteintes.
 : extension du front à gauche jusque vers Ambleny.
28 -  : offensive locale entre Ambleny et Saint-Pierre-Aigle.
 : réduction du front à droite jusque vers Saint-Pierre-Aigle.
 : réduction à gauche jusque vers Laversine.
 : extension à droite jusqu'à la ferme Chavigny.
 : l'Aisne et la Vesle sont atteintes. À partir du , organisation des positions conquises vers Vasseny, Venizel.
 : extension du secteur à droite jusque vers Braine. À partir de la fin août, engagé dans la poussée vers la position Hindenburg. Combats au nord de Soissons, vers le fort de Condé.
 : progression jusqu'à Vailly. Puis organisation des positions conquises vers Presles et Jouy.
18, 19 et du 25 -  : progression jusqu'à la route Guise, Laon à l'est de Landifay. Puis organisation des positions conquises.
  • 1er -  : engagé dans la deuxième bataille de Guise, combat dans la région d'Audigny.
  • 5 -  : engagé dans la poussée vers la Meuse, poursuite sur l'axe Audigny, Froidestrées.
  • 9 -  : retrait du front ; mouvement vers Villequier-Aumont.

Rattachement

Le général Ferry, commandant la 11e DI, sortant de chez le général Gérard, commandant le détachement d'armée de Lorraine auquel est rattaché le 20e CA. Saint-Nicolas-de-Port, septembre 1915.
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  • Groupement Pétain
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Seconde Guerre mondiale

Composition

Grandes unités

Cavalerie

  • 15e groupe de reconnaissance de corps d'armée

Artillerie

  • 120e régiment d'artillerie lourde hippomobile

Génie

  • 620e régiment de pionniers

Personnalités ayant servi au sein de l'unité

Notes et références

Notes

  1. La 153e DI est créée au corps d'armée en avril 1915.
  2. La 168e DI est créée au corps d'armée en décembre 1916.
  3. En août, le 3e bataillon et la 6e compagnie du 418e régiment d'infanterie prennent le « point d'appui des batteries », une charnière importante du dispositif défensif allemand. Ils seront cités à l'ordre du 20e corps d'armée pour cette action.

Références

  1. Historique du 2e groupe de sa formation au 11 novembre 1918 : 20e corps d'armée, 120e régiment d'artillerie lourde, Troyes, Paton, 16 p. (lire en ligne), p. 3-4
  2. « François Auguste Logerot », sur military-photos.com

Bibliographie

  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (notice BnF no FRBNF41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
  • Général H. Colin, La Division de fer (1914-1918), préface du général Weygand, Paris, Payot, 1930.
  • Général H. Colin, Le Grand-Couronné de Nancy, 1914, préface du général de Castelnau, Paris, Payot, 1936
  • À propos de Général Colin et du 20e Ca Voir claude chanteloube sur Provence14-18.org/
  • Commandant Delmas, Mes hommes au feu : avec la division de fer, à Morhange, sur l'Yser, en Artois (1914-1915), Paris, Payot, 1931
  • La Grande Guerre 1er Volume

Articles connexes

Liens externes

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