Énergie en Norvège

Depuis la découverte des vastes gisements pétroliers de la mer du Nord vers la fin des années 1960, l'énergie en Norvège constitue un secteur très important de l'économie de la Norvège, qui est en 2019 le 8e producteur et le 3e exportateur mondial de gaz naturel. Elle se classe au 15e rang mondial pour sa production de pétrole, qui est cependant en déclin.

Énergie en Norvège

Vue de la plate-forme pétrolière Statfjord A, détenue par Statoil en mer du Nord en 1982.
Bilan énergétique (2019)
Offre d'énergie primaire (TPES) 23,9 M tep
(999,8 PJ)
par agent énergétique électricité : 47 %
gaz naturel : 20,8 %
pétrole : 19,6 %
bois : 8,8 %
charbon : 3,4 %
Énergies renouvelables 55,7 %
Consommation totale (TFC) 18,3 M tep
(765,5 PJ)
par habitant 3,4 tep/hab.
(144,4 GJ/hab.)
par secteur ménages : 22,5 %
industrie : 33,4 %
transports : 25,2 %
services : 16,1 %
agriculture : 1,7 %
pêche : 0,8 %
Électricité (2019)
Production 134,64 TWh
par filière hydro : 93,4 %
éoliennes : 4,1 %
thermique : 1,9 %
biomasse/déchets : 0,3 %
autres : 0,3 %
Combustibles (2019 - Mtep)
Production pétrole : 81,45
gaz naturel : 100,55
charbon : 0,08
bois : 1,59
Commerce extérieur (2019 - Mtep)
Importations électricité : 1,06
pétrole : 8,30
charbon : 0,78
bois : 0,56
Exportations électricité : 1,06
pétrole : 84,68
gaz naturel : 95,59
charbon : 0,05
bois : 0,06
Sources
Agence internationale de l'énergie[1],[s 1]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend l'ensemble biomasse-déchets.

Avec l'arrivée du pic de production dans la mer du Nord, la décision de poursuivre la prospection dans la mer de Barents et dans l'Arctique donne lieu à un débat public lié aux préoccupations internationales au sujet du réchauffement climatique.

Le plateau continental norvégien recèle d'énormes réserves de charbon, qui ne sont pas exploitables dans les conditions économiques actuelles.

L'électricité norvégienne est presque uniquement produite par ses barrages hydroélectriques (93,4 % en 2019) ; le pays se classe au 7e rang mondial des producteurs d'hydroélectricité en 2018 et au premier rang en Europe, avec 3,2 % de la production hydroélectrique mondiale et 26 % de celle de l'Union européenne. La production éolienne progresse rapidement : en 2019, elle contribue pour 4,1 % à la production d'électricité du pays.

La consommation d'énergie primaire en Norvège est 2,8 fois supérieure à la moyenne mondiale et supérieure de 46 % à celle de la France, et la consommation d'électricité y est 7,4 fois plus élevée que la moyenne mondiale ; cela s'explique par la présence d'industrie électro-intensives telles que les usines d'aluminium, attirées par la disponibilité d'électricité à bas coût. La part de l'industrie dans la consommation d'électricité atteint 40,6 % en 2018 contre 18,1 % en France.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie en Norvège étaient en 2018 supérieures de 53 % à la moyenne mondiale et de 5 % à la moyenne européenne ; 61 % de ces émissions provenaient du pétrole et 28 % du gaz ; les secteurs émetteurs étaient surtout l'industrie des hydrocarbures (37 %) et les transports (35 %).

Vue d'ensemble

Énergie en Norvège[1]
Population[s 1] Consommation
énergie primaire
Production Exportation
nette
Consommation
électricité
Émissions
de CO2[s 1]
Année Million Mtep Mtep Mtep TWh Mt CO2éq
19904,221119969927
20004,52622820011232
20104,92920317312238
20145,12819516611936
20155,22820417412236
20165,22720818012436
20175,33021518512535
20185,32820717712836
variation
1990-2018
+26 %+34 %+73 %+85 %+29 %+33 %

Comparaisons internationales

La Norvège est un acteur mondial majeur du secteur des hydrocarbures et de celui de l'hydroélectricité, comme le montrent les statistiques de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) :

Place de la Norvège dans les classements mondiaux
Source d'énergie Indicateur Rang Année Quantité Unité  % monde Commentaires
Gaz naturel[s 2] Production 8e 2019p 119 Gm³ 2,9 % 1er : États-Unis (955 Gm3), 2e : Russie (750 Gm3)
Exportation nette 3e 2019p 113 Gm³ 10,7 % 1er : Russie (265 Gm3), 2e : Qatar (124 Gm3)
Hydroélectricité[s 3] Production 7e 2018 140 TWh 3,2 % 1er : Chine (1 232 TWh), 2e : Brésil (389 TWh), 3e : Canada (386 TWh)
Capacité installée 8e 2018 33 GW 2,5 % 1er : Chine (352 GW), 2e : Brésil (105 GW), 2e : États-Unis (103 GW)
% hydro/élec.* 1er 2018 95,0  % 2e : Brésil (64,7 %)
2019p = données provisoires 2019 ; * part de l'énergie hydroélectrique dans le total de la production électrique ; classement établi pour les 10 premiers producteurs mondiaux d'hydroélectricité uniquement.

Le Forum économique mondial classe la Norvège au 2e rang mondial derrière la Suisse en 2014 selon son « indice de performance de l'architecture énergétique » fondé sur trois critères : contribution à la croissance économique, impact environnemental de l'approvisionnement et de la consommation énergétique et degré de sécurité, accessibilité et diversité de l'approvisionnement[2].

Énergies fossiles

L'extraction des énergies fossiles constitue l'épine dorsale de l'économie norvégienne. Selon l'AIE, le pétrole constituait en 2009 22 % du produit intérieur brut, 47 % de ses exportations, 26 % des investissements et 27 % des revenus du gouvernement[3].

En 2018, après vingt ans de déclin, la production norvégienne d'hydrocarbures s'apprête à retrouver les sommets du début des années 2000 ; pendant des décennies, l'État n'avait pas ouvert de nouvelles zones d'exploration ; en 2017, il a mis aux enchères 93 nouveaux lots, en particulier en mer de Barents. Le secteur emploie 160 000 Norvégiens, directement ou indirectement, soit 6 % de la population active. Il représente presque la moitié des exportations. La quasi-totalité (97 %) des recettes du pétrole sont mises en réserve dans le fonds souverain norvégien destiné à maintenir le niveau de vie très élevé de la population lorsqu'il n'y aura plus de pétrole ; il atteint 1 000 milliards de dollars, ce qui en fait le plus gros actionnaire du monde : il détient 1,5 % des actions mondiales. Il boycotte depuis 2015 les entreprises évoluant dans l'industrie charbonnière, les entreprises accusées de contribuer au réchauffement climatique et les fabricants d'armes, mais reste en revanche très investi dans l'industrie pétrolière, qui représente 40 milliards de dollars d'actifs, soit plus de 6 % de son portefeuille d'actions[4].

Réserves

Les réserves prouvées de pétrole[n 1] de la Norvège étaient estimées par BP à 1,1 milliard de tonnes fin 2019 (8,5 milliards de barils), soit 13,5 années de production au rythme de 2019. Ces réserves classaient la Norvège au 17e rang mondial avec 0,5 % du total mondial. Après avoir baissé de 35 % entre 1999 et 2009, elles ont remonté de 20 % entre 2009 et 2019[b 1]. Celles de gaz naturel étaient estimées à 1 500 milliards de m3 fin 2019 (54,1 trillions US de pieds cubes), soit 13,4 années de production au rythme de 2019. Ces réserves classaient la Norvège au 16e rang mondial avec 0,8 % du total mondial. Après avoir progressé de 67 % entre 1999 et 2009, elles ont reculé de 25 % entre 2009 et 2019[b 2].

Le gouvernement norvégien estimait en 2010 les réserves d'hydrocarbures sur le plateau continental à 84 milliards de barils (13,4 milliards de mètres cubes) d'équivalent pétrole, dont 40 % —principalement du pétrole— ont été extraites. Les réserves restantes sont constituées à 62 % de gaz naturel et de 38 % de pétrole. Environ 40 % des stocks sont constitués de ressources non découvertes[5].

Production

En 2019, la Norvège a produit 78,4 Mt (millions de tonnes) de pétrole, soit 1,73 Mb/j (millions de barils par jour), en baisse de 5,7 % par rapport à 2018 et de 28 % depuis 2009. Elle se classe au 15e rang mondial avec 1,7 % de la production mondiale[b 3]. Elle a également produit 114,4 milliards de m3 de gaz naturel, soit 4,12 EJ (exajoules), en baisse de 5,7 % en 2019 mais en progression de 10 % depuis 2009. Elle se classe au 8e rang mondial avec 2,9 % de la production mondiale[b 4].

Le pic de production de pétrole a été atteint en 2000, à 181,2 millions de mètres cubes[n 2]. Depuis son extraction décline mais est en partie compensée par l'augmentation de la production de gaz naturel et de ses dérivés (condensat et GNL). Ainsi entre 2000 et 2010, la production de gaz du pays a plus que doublé, atteignant 106,5 millions de mètres cubes d'équivalent pétrole[7].

L'évolution de la production d'hydrocarbures depuis les premiers barils extraits en 1971 est la suivante (en millions de mètres cubes d'équivalent pétrole)[7] :

50
100
150
200
250
300
1971
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
2011
2012
2013
  •   Pétrole
  •   Gaz naturel
  •   Condensat
  •   GNL

Exportations

En 2019, les exportations de gaz naturel de la Norvège par gazoduc ont atteint 109,1 Mds m3, destinées surtout à l'Allemagne : 27,8 Mds m3, au Royaume-Uni : 26,6 Mds m3, aux Pays-Bas : 25,3 Mds m3 et à la France : 19,3 Mds m3. Ses exportations par voie maritime sous forme de GNL ont atteint 6,6 Mds m3, destinées à une quinzaine de pays, dont 5,9 Mds m3 en Europe. Au total, ses 115,7 Mds m3 d'exportations le classent au 4e rang mondial avec 9,0 % des exportations mondiales, derrière la Russie : 256,6 Mds m3 (19,9 %), le Qatar : 128,6 Mds m3 (10,0 %) et les États-Unis : 122,9 Mds m3 (9,6 %)[b 5].

L'Agence internationale de l'énergie classe la Norvège au 3e rang mondial en 2019 avec 113 Mds m3 derrière la Russie (265 Mds m3) et le Qatar (124 Mds m3)[s 2].

La Norvège occupait en 2009 le 7e rang des pays exportateurs de pétrole avec environ 2,1 millions de barils par jour[5]. Le pays est depuis sorti du classement des 10 premiers exportateurs de pétrole, du fait du déclin de sa production[s 4],[7].

Charbon

La Norvège est exportatrice nette de charbon. En 2008, elle en produisait approximativement trois fois plus qu'elle n'en consommait. Cette production provient exclusivement de deux mines situées sur le Spitzberg, l'île principale du Svalbard. La production annuelle totale s'élevait en 2010 à environ 2,5 Mt[8]. Le pays possède par ailleurs des réserves très importantes potentiellement exploitables situées sous le plateau continental norvégien : 3 000 milliards de tonnes[9],[10]. Si l'estimation de ces réserves difficilement accessibles s'avérait réelle, cela représenterait plus de trois fois les réserves totales mondiales prouvées : 892 milliards de tonnes. Dans les statistiques internationales, telles celles de BP, ces réserves ne sont cependant toujours pas prises en compte en 2019, car elles ne sont pas encore économiquement exploitables[b 6].

Hydrocarbures de la mer du Nord

Évolution de la production de pétrole en mer du Nord. Source: Bureau central de la statistique de la Norvège.
[[Fichier:North Sea relief location map.jpg|300px|{{#if:Carte de la mer du Nord avec des repères indiquant la position des principaux champs pétroliers norvégiens en mer du Nord.|Carte de la mer du Nord avec des repères indiquant la position des principaux champs pétroliers norvégiens en mer du Nord.|Énergie en Norvège est dans la page Mer du Nord.]]
Localisation des principaux champs pétroliers norvégiens en Mer du Nord[n 3]

La découverte d'un immense champ de gaz à Groningue aux Pays-Bas en 1959 est à l'origine de l'intérêt porté à la Mer du Nord comme zone pétrolifère. Après avoir rejeté une demande de Phillips Petroleum pour un bail d'exploration pour l'ensemble des eaux norvégiennes contre une compensation de 160 000 dollars par mois, le gouvernement d'Einar Gerhardsen exerce sa souveraineté sur les ressources naturelles sur le plateau continental norvégien en et introduit un régime de permis d'exploration et de production[12].

Après des négociations avec le Royaume-Uni et le Danemark, les trois pays s'entendent en sur un partage des eaux territoriales à la ligne médiane. Le , le gouvernement norvégien accorde 22 licences exclusives de prospection, de forage et de production à des groupes d'entreprises[12]. Le plateau continental norvégien de la mer du Nord couvre une surface de 142 000 km2[13].

Les travaux d'exploration débutent le , avec le forage d'un premier puits par la plateforme Ocean Traveller. Après trois ans de recherches infructueuses, la plateforme Ocean Viking a découvert un premier gisement le . Vers la fin de l'année, les travaux d'exploration ont démontré que le pays disposait d'une grande réserve de pétrole et de gaz naturel. Le premier gisement à être exploité, celui d'Ekofisk, a produit 427 442 barils de brut en 1980. Depuis, d'importantes réserves de gaz naturel ont été découvertes.

Dans la foulée du référendum norvégien de 1972 qui a rejeté l'adhésion de la Norvège à l'Union européenne, le ministère norvégien de l'Industrie, dirigé par Ola Skjåk Bræk publie une politique énergétique nationale, dans laquelle la Norvège décide de ne pas adhérer à l'OPEP, de maintenir ses prix de l'énergie aux niveaux mondiaux et d'investir ses recettes pétrolières dans un fonds souverain, le Fonds pétrolier de Norvège. Le gouvernement met sur pied une compagnie pétrolière nationale, Statoil, et accorde des droits de forage et de production à Norsk Hydro et à Saga Petroleum (en).

L'exploitation du pétrole de la mer du Nord présente plusieurs difficultés techniques de prospection et de production. Un certain nombre d'entreprises de génie et de construction du secteur de la construction navale se sont reconverties avec succès dans la banlieue ouest de la capitale Oslo et dans la région de Stavanger, qui s'est transformée en base pour l'industrie des forages.

Hydrocarbures de la mer de Norvège

Le plateau continental en mer de Norvège correspond à une surface de 287 000 km2. L'exploitation des hydrocarbures y a commencé plus tardivement, Draugen étant le premier champ pétrolier à avoir été exploité dans la région en 1993[13]. Le plus important gisement de pétrole, est Heidrun (183,3 millions de mètres cubes, suivi par Draugen (148,2 millions de mètres cubes) et Åsgard (102,4 millions de mètres cubes), qui est aussi le deuxième plus important gisement en termes de réserves gazières (206,7 milliards de mètres cubes)[n 4]. Il est précédé par Ormen Lange (314,6 milliards de mètres cubes de gaz), le champ gazier norvégien le plus important de la mer de Norvège[11].

Hydrocarbures de la mer de Barents

Le plateau continental norvégien de la mer de Barents est de loin le plus important des trois, avec une surface de 772 000 km2[13]. La région est considérée comme une zone frontière, les connaissances sur sa géologie étant limitées, l'exploitation représentant potentiellement un défi technologique et de nouvelles infrastructures étant requises[14]. Un moratoire mis en place en 2001 pour empêcher les travaux de prospection dans le secteur norvégien, imposé pour répondre à des préoccupations environnementales, a été levé en 2005 avec l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement[15]. Un port méthanier et une installation de liquéfaction du gaz naturel sont en construction en 2009 à Hammerfest pour traiter le gaz du champ de Snøhvit. La ville pourrait devenir une plaque tournante de la prospection dans le grand nord, rendue possible en raison de la fonte des glaciers polaires dans l'Arctique[16].

En 2014, malgré des explorations vieilles de plus de 30 ans, le seul gisement en exploitation de la zone est celui de Snøhvit, mis en service en 2007[13] et contenant exclusivement du gaz, à hauteur de 225,1 milliards de mètres cubes[11].

Raffinage

Le complexe industriel de Mongstad où est situé la raffinerie de Statoil.

La Norvège possède deux raffineries de pétrole. La raffinerie de Mongstad située dans la kommune de Lindås est la plus importante avec une capacité de raffinage de près de 240 000 barils par jour en 2014, après plusieurs extensions successives au cours des décennies précédentes[17]. La raffinerie est détenue à 100 % par Statoil[17], après rachat des parts (21 %) détenues auparavant par Shell[18].

La seconde raffinerie norvégienne, la raffinerie de Slagen, est située au sud d'Oslo. Ouverte en 1961, elle est détenue par ExxonMobil et possède une capacité de 120 000 barils par jour[19].

En 2010, environ 30 % de la production de ces raffineries était destinée à la consommation locale, le reste étant exporté[18].

Consommation

La consommation d'énergie primaire par habitant en Norvège a été en 2018 de 5,33 tep (tonne équivalent pétrole), soit 2,8 fois la moyenne mondiale (1,88 tep) et 1,46 fois la consommation française (3,66 tep)[s 1].

La consommation annuelle d'énergie finale a évolué comme suit depuis 1990 (en ktep)[1] :

5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
1990
1995
2000
2005
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
  •   Charbon
  •   Produits pétroliers
  •   Gaz naturel
  •   Biomasse et déchets
  •   Électricité
  •   Chaleur

Entre 1990 et 2010, année de son pic à 21,31 Mtep, la consommation d'énergie a augmenté de 22,5 %, soit sensiblement plus que la population qui s'est dans le même temps accrue de 15,3 %. Depuis 2010 la consommation s'est légèrement rétractée : -2,3 %, à 20,82 Mtep en 2018, dont 43,6 % de combustibles fossiles (pétrole 36,5 %, gaz naturel 4,3 %, charbon 2,9 %), 6,1 % de biomasse et déchets, 47,9 % d'électricité et 2,4 % de chaleur de réseau[1]. La part de l'électricité est exceptionnellement élevée : en France elle est de 25 % et en Allemagne de 20,5 %.

Les données par secteur placent l'industrie en tête en 2018 avec 29,4 % du total, suivie par les transports (22,1 %), le secteur résidentiel (19,8 %) et le secteur tertiaire (14,2 %). L'évolution depuis 1990 montre la stabilité de la consommation du secteur industriel (+1,4 %), avec un poids déclinant (de 34,6 % en 1990 à 29,4 % en 2018) et le poids de plus en plus important des transports (+35,2 %) et du secteur tertiaire (+44,3 %) dans la consommation finale ; la consommation du secteur résidentiel progresse moins (+14,3 %) et sa part recule de 20,7 % à 19,8 %[1]. Ces mêmes tendances de fond se retrouvent aussi au sein des pays de l'Union européenne[20].

Évolution de la consommation d'énergie finale par secteur depuis 1990[1].
1990 2000 2018
  • Industrie (34,6 %)
  • Transport (19,6 %)
  • Résidentiel (20,7 %)
  • Tertiaire (11,7 %)
  • Agriculture, pêche et forêt (2,9 %)
  • Usages non-énergétiques (10,6 %)
  • Industrie (34,7 %)
  • Transport (20,5 %)
  • Résidentiel (19,3 %)
  • Tertiaire (10,7 %)
  • Agriculture, pêche et forêt (3,9 %)
  • Usages non-énergétiques (10,9 %)
  • Industrie (29,4 %)
  • Transport (22,1 %)
  • Résidentiel (19,8 %)
  • Tertiaire (14,2 %)
  • Agriculture, pêche et forêt (2,1 %)
  • Usages non-énergétiques (12,2 %)
  • Autres (0,2 %)

Transports

Le gouvernement a mis en place une politique incitative afin de favoriser l'entrée sur le marché des véhicules électriques. En 2015, 22 % des nouvelles immatriculations correspondaient à des véhicules électriques (voiture électrique ou hybride rechargeable)[21].

Secteur électrique

La centrale de Rånåsfoss (98 MW) sur le fleuve Glomma. La Norvège compte 1 166 centrales hydroélectriques, qui produisent entre 98 et 99 % de l'énergie électrique du pays.

Production d'électricité

L'électricité en Norvège est presque entièrement produite au moyen de l'énergie hydroélectrique. En fonction de la pluviométrie annuelle, elle peut représenter jusqu'à 99 % de l'électricité du pays.

En 2019, selon les estimations de BP, la Norvège a produit 134,8 TWh d'électricité, en baisse de 8,3 % en 2019 mais en hausse de 2 % depuis 2009, soit 0,5 % de la production mondiale[b 7]. La production d'électricité éolienne est estimée à 5,5 TWh (4,1 %), celle du solaire à 0,1 TWh (0,1 %), celle tirée de la biomasse et des déchets à 0,3 TWh (0,2 %)[b 8].

En 2019, la production totale a atteint 134,6 TWh (146,9 TWh en 2018), dont 93,4 % provenant de l'hydroélectricité. La production de l'éolien s'est placée en deuxième position avec une production de 5,5 TWh (4,1 %), celle du thermique à la troisième place avec 2,5 TWh (1,9 %), presque uniquement à base de gaz naturel. La consommation d'électricité du pays atteignait 115,9 TWh en 2018, le solde exportateur étant de 10,15 TWh (0,04 TWh en 2019) et les pertes et consommations propres du secteur électrique de 19,9 TWh[22].

Fin 2009, la capacité électrique totale installée en Norvège s'élevait à 31 257 MW, dont 29 626 MW de capacité hydraulique, 1 200 MW de thermique et 431 MW de capacité éolienne[23].

La production d'électricité a évolué comme suit depuis 1950 (en TWh)[22],[24],[25] :

25
50
75
100
125
150
1950
1960
1973
1990
1995
2000
2005
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
  •   Hydraulique
  •   Charbon
  •   Fioul
  •   Gaz naturel
  •   Déchets
  •   Biomasse
  •   Éolien
  •   Autres

Les moyens de production installés sont historiquement essentiellement des barrages hydroélectriques, suivis par des moyens de production thermique. Depuis le milieu des années 2000 l'éolien a commencé à se développer de manière rapide.

Évolution de la capacité installée (MW)[26],[27]
Source 1974 1980 1990 2000 2005 2010 2015 2016 2017
Hydraulique16 08019 77626 88328 12628 54929 69331 37231 81731 912
Thermique1612362502242841 5701 5981 1081 108
Éolien---132654258678831207
Total16 24120 01227 13328 36329 09831 68832 83733 80834 227

Thermique

Les centrales thermiques représentent depuis toujours la deuxième source de production d'électricité en Norvège. En 2011, la production d'énergie thermique s'est répartie entre les centrales au gaz naturel (4 059 GWh, 85 %), les centrales à biomasse (256 GWh, 6 %), diverses autres centrales (251 GWh, 5 %) et les centrales d'incinération (206 GWh, 4 %)[28].

Évolution de la production d'origine thermique (GWh)[26],[24].
Année 1955 1960 1970 1980 1990 2000 2005 2010 2015 2016 2017
Production02063451374664968605 5993 5463 4563 436

Éolien

Production d'électricité éolienne en Norvège.

En 2019, la Norvège a installé 780 MW d'éoliennes, portant la puissance installée de son parc éolien à 2 444 MW, dont MW en mer. La part de l'éolien dans la production électrique atteint 4 % en 2019[29].

Avec 705 MW de puissance installée fin 2012, la Norvège est un acteur mineur du secteur éolien dans le monde, représentant moins de 0,25 % de la capacité mondiale totale installée[30]. Les premières éoliennes furent installées au début des années 1990, puis à partir du milieu des années 2000, le nombre d'éoliennes a fortement augmenté (+ 266 % de puissance installée entre 2005 et 2012)[24].

Évolution de la production éolienne (GWh)[26],[24].
Année 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2016 2017
Production010314998792 5152 1162 854

Hydroliennes

La Norvège fait figure de pionnière dans le développement commercial des hydroliennes. Un prototype de turbine sous-marine a été mis en service en septembre 2003 dans le Kvalsund, au sud de la ville de Hammerfest[31].

Réseau électrique

Le réseau électrique norvégien est exploité par la société publique Statnett. Il est interconnecté aux réseaux des autres pays scandinaves. Depuis le , les réseaux électriques norvégien et néerlandais sont reliés par NorNed, un câble sous-marin à courant continu de 580 km, ce qui en fait à son inauguration le plus long câble électrique sous-marin au monde. Construit au coût de 600 millions d'euros, le câble de ±450 kV possède une capacité maximale de 700 MW[32].

Réseau de distribution

Le réseau électrique haute tension norvégien est composé en de 2 900 km de lignes à 420 kV, 5 100 km de lignes à 300 kV et 570 km de lignes à 220 kV. Ce réseau est détenu à 90 % par Statnett, le reste étant réparti entre 25 autres entreprises[33].

Interconnexions avec les pays voisins

La Norvège est reliée à la Suède, au Danemark, à la Finlande, aux Pays-Bas et à la Russie. Il est prévu que certaines de ces lignes soient renforcées et de nouvelles interconnexions sont en cours de mise en service en 2021 avec le Royaume-Uni et l'Allemagne[33].

En 2014, le rôle de « batterie verte » joué par la Norvège en Europe a gagné en importance avec l’annonce de plans visant à installer une ligne de transport sous-marine directe vers le Royaume-Uni s’ajoutant aux liens Norvège-Allemagne déjà prévu et Norvège-Danemark existant[34].

Interconnexions électriques entre la Norvège et ses pays voisins, statut en 2010[33].
Pays Interconnexion Capacité imports [MW] Capacité imports [MW] Statut
AllemagneNordGer (de)1 4001 400En projet
NordLink[35],[36]1 4001 400inauguré le 27 mai 2021[37].
DanemarkSkagerrak 1,2 et 31 0001 000En service
Skagerrak 4700700En service depuis
Finlande ?80120En service
Pays-BasNorNed700700En service depuis 2008[32]
NorNed 2700700En projet, planifiée pour 2016
Royaume-UniNorth Sea Network[38]1 4001 400chantier terminé en juin 2021, inauguration prévue en octobre[39]
Russie ?5656En service
Suède ?2 0952 145En service
 ?1 000600En service
 ?700800En service
Syd-Vest linken1 2001 200En projet, planifiée pour 2016

Consommation

La consommation d'électricité par habitant en Norvège a été en 2018 de 24 047 kWh, soit 7,4 fois la moyenne mondiale (3 260 kWh) et 3,4 fois la consommation française (7 141 kWh)[s 1]. Cette consommation très élevée s'explique par la présence d'industrie électro-intensives telles que les usines d'aluminium, attirées par la disponibilité d'électricité à bas coût. La part de l'industrie dans la consommation d'électricité était en 2017 de 40,5 %, celle du secteur résidentiel de 34,9 %, celle du tertiaire de 22 %, celle de l'agriculture de 1,6 % et celle du transport de 0,8 % ; tous les secteurs ont connu une progression à deux chiffres depuis 1990, sauf l'industrie qui stagne à un niveau très élevé en comparaison des autres pays (France : 18,1 %)[22].

L'évolution de la consommation électrique finale en Norvège depuis 1973 est la suivante[22],[25],[n 5] :

En 2014, les immatriculations de véhicules électriques en Europe ont atteint 65 199 unités, dont un tiers en Norvège et un sixième en France. En Norvège, les voitures électriques ont représenté 12,5 % du total des immatriculations, grâce à des mesures incitatives particulièrement fortes : exemption de la taxe la taxe à l’immatriculation (autour de 11 500 ) et de TVA, gratuité des péages, du stationnement, du ferry, de la recharge sur les parkings publics. Plus de la moitié des propriétaires disent avoir choisi l'électrique d'abord pour des raisons financières, les motivations environnementales venant en second lieu (l'électricité norvégienne est produite à 99 % par l'hydraulique)[40]. En 2017, les immatriculations de véhicules électriques en Norvège ont atteint 33 791 unités, soit 17,2 % des immatriculations[41].

Importations et exportations

Depuis 1955, les échanges d'électricité aux frontières ont évolué ainsi (en GWh)[24] :

5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
1955
1960
1970
1980
1990
2000
2005
2010
2015
2016
2017
  •   Imports
  •   Exports

En 2014, 2016, 2017 et 2018, les échanges se sont répartis comme suit :

Échanges physiques extérieurs d'électricité de la Norvège (GWh)
2014[42]2016[43]2017[44]2018[45]
Pays Import Export Solde Import Export Solde Import Export Solde Import Export Solde
Suède4 44811 253-6 8053 48410 245-6 7613 2779 927-6 6505 0718 787-3 716
Finlande13256+7651198-14740286-24672188-116
Danemark1 4614 108-2 6471 7426 826-5 0842 3945 463-3 0692 6055 036-2 431
Pays-Bas1075 462-5 3552744 268-3 9941135 154-5 0413223 943-3 621
Total6 14820 879-14 7315 61121 537-15 9265 90420 830-14 9268 08517 954-9 869
soldes : + = importateur ; - = exportateur

Acteurs

Logo de Statoil, entreprise détenue en majorité par l’État et plus gros producteur d'hydrocarbures en Norvège[46].

En ce qui concerne le secteur du pétrole et du gaz, plus de 50 entreprises sont en 2013 actives de l'amont à l'aval de la chaîne de production. En termes de volumes produits, Statoil est la première entreprise présente sur le plateau continental norvégien. Suivent ensuite la plupart des supermajors, dont ExxonMobil, Total, Shell et ConocoPhillips[46].

Dans le secteur électrique, fin 2009, environ 90 % des capacités de production sont détenues par des entités publiques. Au total, 64 entreprises se partagent la possession des moyens de production. Parmi elles Statkraft, propriétaire de 36 % de la capacité installée, est la seule entité qui détienne plus de 10 % de la capacité totale[33]. Du côté transport, le gestionnaire de réseau est Statnett, une entité elle aussi publique. Afin de dégrouper ces deux activités Statkraft et Statnett sont depuis 2002 gérées par deux Ministères différents[33].

Impact environnemental

Émissions de gaz à effet de serre

Depuis 1980, les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Norvège sont les suivantes :

Émissions de GES en Norvège par secteur (millions de tonnes d'équivalent CO2)[47].
Année 1980 1987 1990 1995 2000 2005 2010 2016 2017 2018 2019
Extraction pétrolière et gazière3,45,47,79,712,613,913,914,814,414,314,0
Industries manufacturières et minières13,520,619,116,417,115,112,011,612,012,011,6
Approvisionnement énergétique0,20,30,30,40,50,62,31,71,81,81,6
Chauffage (résidentiel et industries)5,23,92,62,21,81,91,91,01,00,91,0
Transports routiers5,77,77,88,28,59,710,19,79,09,28,5
Aviation, navigation, pêche, etc.5,36,15,66,06,36,37,27,37,07,26,9
Agriculture5,25,25,05,05,04,94,54,54,54,54,4
Autres1,52,02,22,22,22,12,42,82,82,32,3
Émissions totales40,051,250,450,254,154,554,353,652,152,250,3

Le tableau indique que les émissions liées à l'énergie représentent la large majorité des émissions totales. En 2018, le premier poste d'émissions était l'exploitation pétrolière et gazière, avec 28 % des émissions totales, devant les activités industrielles et minières (23 %) et les transports routiers (17 %). On remarque la baisse continue des émissions du chauffage, obtenue par l'utilisation très majoritaire de l'électricité par les consommateurs résidentiels (83 %) et tertiaires (76 %) ainsi que par la généralisation du chauffage urbain à base de biomasse (22,2 % en 2019) et déchets (39,4 %)[1], et la baisse des émissions du transport routier depuis 2016 grâce à la montée en puissance de la mobilité électrique.

L'AIE comptabilisait quant à elle 36,0 Mt d'émissions (CO2 uniquement) liées à la combustion de combustibles fossiles en 2018, soit 6,78 tCO2/habitant, niveau supérieur de 53 % à la moyenne mondiale : 4,42 tCO2/hab, de 50 % à celle de la France : 4,51 tCO2/hab[s 1] et de 5,3 % à la moyenne des pays de l'Union européenne : 6,14 tCO2/hab[h 1], 61 % provenant de la consommation de pétrole[h 2], 28 % du gaz naturel[h 3] et 11 % du charbon[h 4] ; les secteurs émetteurs étaient surtout l'industrie énergétique (surtout celle des hydrocarbures) hors électricité (37 %), et le transport (35 %) ; le reste de l'industrie n'a qu'une part de 19 %, le secteur résidentiel 2 % et le tertiaire 5 %[h 5]. Les émissions liées à la production d'électricité étaient quant à elle extrêmement basses : seulement 5 %[h 6], soit (5 gCO2/kWh, à comparer à la moyenne de l'OCDE : 443 gCO2/kWh), dû à l'importance de l'hydroélectricité dans le bouquet électrique du pays[48]. Ce bilan de l'AIE ne détaille pas dans quelle mesure les activités d'exploitation des hydrocarbures sont comptabilisées.

Sur les 13,7 Mt émises en 2012 par ce secteur, 80 % provenaient de la combustion de gaz naturel dans des turbines et 10 % de son torchage[49]. Afin de limiter les rejets de ce secteur, la Norvège a été en 1996 le premier pays au monde à mettre en place la séquestration à échelle industrielle de CO2 dans des couches géologiques situées sous le fond marin, au champ gazier de Sleipner. En 2012, un total de 1,7 Mt de CO2 ont été stockées, à Sleipner et Snøhvit[49].

En tant que pays ayant ratifié le protocole de Kyoto, la Norvège s'est engagée à réduire ses émissions de GES. En 2008, le Parlement a voté un accord sur le climat visant à réduire de 30 % les émissions du pays en 2020 par rapport aux niveaux de 1990, et à atteindre la neutralité carbone au maximum d'ici 2050[48].

Rejets en mer

Entre 1990 et 2012, les rejets de produits chimiques en mer liés à l'exploitation des hydrocarbures sont estimés entre 100 000 et 200 000 tonnes par an, en fonction des années. Sur ce total, la grande majorité (70 % en 2012) est liée aux actions de forage[49].

Les activités d'extraction sont aussi responsables de déversements pétroliers. Sur les 40 premières années de l'exploitation pétrolière norvégienne, un total de 16,3 m3 de rejets de pétrole ont été recensés. Il est estimé qu'environ 5 % des rejets pétroliers en mer du Nord sont liés aux activités d'extraction de la Norvège[49].

Politique énergétique

La présence importante de ressources énergétiques fossiles en Arctique combinée à une fonte rapide de la banquise en fait une priorité géopolitique d'importance pour la Norvège. Selon une étude de l'Agence d'Information sur l'Énergie datant de 2008, l'Arctique contient 13 % des réserves mondiales de pétrole et 30 % des réserves de gaz[50]. La Norvège étant l'un des 5 États frontaliers de l'Arctique (avec le Canada, le Danemark, les États-Unis et la Russie), elle y renforce sa présence militaire et stratégique afin de faire valoir ses intérêts[50],[51]. Un programme important d'investissements pour le « Grand Nord » existe depuis le milieu des années 2000[52]. En 2011, 214 millions de dollars ont ainsi été alloués à divers projets dans le Grand Nord[53]. Jonas Gahr Støre, alors Ministre des Affaires étrangères déclarait à cette occasion : « Le Grand Nord est la priorité stratégique de la politique étrangère norvégienne. [...] C'est pourquoi le Gouvernement donne la priorité à des projets importants dans le Grand Nord, et nous mettons à disposition les fonds permettant d'atteindre cet objectif[53]. »

Afin de renforcer la gouvernance de cette région stratégique, la Norvège a ratifié divers conventions et traités internationaux et rejoint notamment le Conseil de l'Arctique[54]. La CNUDM est historiquement la première convention cadre internationale (1982) au sujet de l'Arctique, à laquelle la Norvège est partie prenante[54]. En 2011 est entré en vigueur un traité entre la Norvège et la Russie définissant une frontière maritime dans la région entre les deux pays et autorisant la prospection d'hydrocarbures dans les zones de souveraineté respectives[50],[51]. Malgré ce traité, certaines parties de l'Arctique font encore l'objet de disputes non résolues, notamment la dorsale de Lomonossov revendiquée par le Canada, le Danemark, la Norvège et la Russie pour ses réserves potentielles en hydrocarbures[51].

En 2015, l'intérêt pour la zone n'est pas démenti, avec l'attribution de 57 nouvelles zones de prospection en mer de Barents[55].

En 2021, quelques partis politiques font campagne pour « sortir des hydrocarbures ». Ces partis « anti-pétrole » représentent environ 16 % de l'électorat, d'après les sondages, voire 19 % en comptant un petit parti libéral à la fibre écologique ; ils pourraient peser sur la politique du prochain gouvernement. Les plus radicaux sur le dossier climatique sont les Verts (MDG), crédités d'environ 5 % des intentions de vote, qui revendiquent la suppression de l'enseignement des technologies pétrolières dans les lycées professionnels et à l'université et accusent le Premier ministre de porter une part de « responsabilité personnelle » dans les inondations et les vagues de chaleur observées durant l'été sur la planète. Norog, le lobby pétrolier norvégien, assure que les compagnies pétrolières et gazières « contribuent à la réalisation des objectifs climatiques globaux de la Norvège » en lançant, avec le soutien de l'État, un vaste projet de capture et de stockage de carbone dans les fonds marins baptisé « Langskip » ; les compagnies se sont engagées à réduire leurs émissions de CO2 en amont de 40 % d'ici à 2030 et à se rapprocher de zéro d'ici à 2050[56].

Notes et références

Notes

  1. y compris condensats et liquides de gaz naturel.
  2. En termes de volume, 1 m3 de pétrole équivaut à 6,29 barils. En termes de contenu énergétique, 1 m3 de pétrole correspond à environ 35 500 MJ[6].
  3. Les champs pétrolifères de mer du Nord dont les réserves initiales sont supérieures à 100 millions de mètres cubes selon les informations du Ministère du Pétrole et de l’Énergie sont indiqués ici[11].
  4. En termes de contenu énergétique, 1 m3 de gaz correspond à environ 40 MJ[6].
  5. Les chiffres correspondent à la production brute + importations - exportations - pertes.

Références

  1. p. 60-69
  2. p. 15
  3. p. 21
  4. p. 13
  1. tab.CO2-POP
  2. tab.CO2 FC-Oil
  3. tab.CO2 FC-Gas
  4. tab.CO2 FC-Coal
  5. tab.SECTOREH
  6. tab.SECTOR
  1. p. 14
  2. p. 32
  3. p. 16-17
  4. p. 34-35
  5. p. 42-43
  6. p. 44
  7. p. 59
  8. p. 55
  • Autres
  1. (en)Data and statistics : Norway - Balances 2019, Agence internationale de l'énergie, 12 septembre 2020.
  2. (en)Global Energy Architecture Performance Index Report 2015, Forum économique mondial, décembre 2014 (voir pages 7 et 8).
  3. AIE 2011, Energy Policies of IEA Countries - Norway 2011 Review, p. 13.
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  49. Conley 2012, A New Security Architecture for the Arctic, p. 1-6.
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  51. (en) Ministère norvégien des Affaires étrangères, « The High North », sur www.regjeringen.no, n/a (consulté le ).
  52. Conley 2012, A New Security Architecture for the Arctic, p. 19.
  53. Conley 2012, A New Security Architecture for the Arctic, p. 13-16.
  54. Simon Roger, « La Norvège veut redessiner la banquise arctique pour faciliter les prospections pétrolières », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  55. La Norvège en plein dilemme pétrolier, Les Échos, 13 septembre 2021.

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

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