passeuse

(1759) En lyonnais, passeuse d'eau, « celle qui conduit un bateau pour passer l’eau ». Du latin *passare.

passeuse \pa.søz\ féminin (équivalent masculin : passeur)

Une passeuse (sens 1)

1. Celle qui conduit un bac, un bateau pour passer l’eau.
   • « Une rivière ça se vit, c’est toute une vie ». Aux commandes de L’Adèle et Clarisse, l’homme explique ce drôle de nom. « On entend souvent dire qu’il n'y avait pas de batelière mais c'est faux. Adèle et Clarisse étaient deux passeuses du XX^e siècle. — (Rédaction La Montagne, « Alain Payrat, mémoire vivante du riche patrimoine de la Dordogne », La Montagne. Mis en ligne le 9 juin 2014, consulté le 3 avril 2018).
2. Celle qui fait passer clandestinement des personnes, des biens, d’un lieu à un autre.
   • Martie servait de passeuse. De temps à autre, elle se posait sur la piste de la base scientifique et emportait une boîte qu’elle livrait à Iqaluit. Martie s’interrompit dans son explication. — DeSouza m’avait dit que ce trafic de drogue finançait des recherches importantes.— (M.J. McGrath, Chaleur blanche, Paris, Place des éditeurs, 2011).
3. Dans un sport d’équipe, joueuse dont le rôle est de distribuer le jeu au moyen de passes.
   • Si c’est l’internationale française qui a inscrit les deux buts avant la pause, la star US fut à chaque fois sur l’action, d’abord passeuse (21^e), avant de se manquer, ce qui profitait néanmoins à sa coéquipière (27^e). — (Maïlis Destrée, « Alex Morgan passeuse face à Guingamp », L'Équipe. Mis en ligne le 14 janvier 2017, consulté le 3 avril 2018).
4. (Figuré) Celle qui fait l’intermédiaire, qui transmet un savoir, une tradition, des valeurs.
   • Comme la richesse et l’originalité de ses travaux en témoignent, ses propres qualités de « passeuse » ont largement nourri l’œuvre de Françoise Navez-Bouchanine. — (Agnès Deboulet et Michèle Jole, Les Mondes urbains. Le parcours engagé de Françoise Navez-Bouchanine, Paris, Karthala éditions, 2013).