embrasure

Français

Étymologie

Mot [1] dérivé de embraser avec le suffixe -ure, littéralement « ce qui rend une pièce plus lumineuse, qui « embrase » la pièce » → voir ébrasure et ébraser.

Nom commun

SingulierPluriel
embrasure embrasures
\ɑ̃.bʁa.zyʁ\

embrasure \ɑ̃.bʁa.zyʁ\ féminin

  1. Ouverture pratiquée dans l’épaisseur des murs d’une maison, d’un appartement, pour y placer une porte, une fenêtre.
    • Eh ! bien, mon petit ange, dit le père à sa fille dans l’embrasure d’une fenêtre, avoue que papa pense à tout.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Pendant que Sophie était assise auprès de madame Necker, son tuteur causait debout avec le comte de Morvelle, dans l’embrasure d’une croisée.  (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
    • Le vent fait battre sa porte disjointe, l’herbe encombre le seuil ; il y a des nids aux angles de l’autel et dans l’embrasure des hautes croisées dont les vitraux coloriés ont disparu depuis longtemps.  (Alphonse Daudet, Les trois messes basses, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 202.)
    • La porte s'est à peine entrebâillée et, dans l'embrasure un homme est apparu, torse nu.  (David Goudreault, La bête à sa mère, Stanké, 2015, p. 176.)
  2. Biais qu’on donne à l’épaisseur des murs à l’endroit des fenêtres.
    • Les côtés de cette fenêtre n’ont pas assez d’embrasure.
  3. (Par extension) Vide laissé dans l'épaisseur de mur par la baie à l'extérieur mais aussi à l’intérieur, utilisé à la place de l'ébrasement ou de l'abat-jour de fenêtre en mur épais évasé vers l'intérieur.
  4. Ouverture pratiquée dans un parapet de bastion pour pointer et tirer du canon, entre deux merlons.
    • Ce n’était qu’un balcon isolé, garanti comme à l’ordinaire par un parapet, avec des embrasures près desquelles quelques archers pouvaient se placer pour défendre la tourelle.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Comme elle est calme et majestueuse la citadelle blanche, sur l'Oder, tandis que de toutes les embrasures les canons aboient contre la ville et le camp.  (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Pendant ce temps, le pauvre homme, pressé contre sa vache, regardait avec effarement les embrasures des canons.  (Alphonse Daudet, Les paysans à Paris, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 74.)

Traductions

Références

  • [1] « embrasure », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (embrasure), mais l’article a pu être modifié depuis.

Anglais

Étymologie

Du français embrasure.

Nom commun

SingulierPluriel
embrasure
\Prononciation ?\
embrasures
\Prononciation ?\

embrasure \Prononciation ?\

  1. Embrasure.
  2. Créneau.
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