distinction

Français

Étymologie

(Siècle à préciser) Du latin distinctio.

Nom commun

SingulierPluriel
distinction distinctions
\dis.tɛ̃k.sjɔ̃\

distinction \dis.tɛ̃k.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de séparer nettement une chose d’une autre.
    • Que le nombre important de naissances illégitimes soit une marque d'immoralité, je le veux bien ; encore est-il qu'il faut faire des distinctions et examiner si ce n'est pas plutôt un signe d'irrégularité que d'immoralité.  (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • La distinction que l'on fait entre un astéroïde et une planète est purement arbitraire puisque fondée uniquement sur la dimension.  (Barry Williams (traduit par Claude Lafleur), L'astrologie confrontée aux progrès de l'astronomie, dans Le Québec sceptique, n°24, p.41, décembre 1992)
  2. (En particulier) Indication, séparation des divers sens qu’une proposition peut recevoir.
    • La casuistique dont Pascal s'est tant moqué n'était pas plus subtile et plus absurde que celle que l'on retrouve dans les polémiques entre ce qu'on nomme les écoles socialistes : Escobar aurait eu quelque peine à se reconnaître au milieu des distinctions de Jaurès ; […].  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, La décadence bourgeoise et la violence, 1908)
    • Il y a ici une distinction importante à faire.
    • Il se tira d’affaire par une distinction subtile.
  3. Opération de l’esprit par laquelle on distingue une chose d'une autre.
    • La distinction des pensées ou connoissances, en médiates & immédiates prouve encore moins la prétendue imperceptibilité des pensées.  (Règles du Bon Sens, dans les Œuvres de Messire Antoine Arnauld, tome 40, page 175, 1780)
    • En outre, la distinction opérable / inopérable se complique, certains cancers inopérables peuvent devenir accessibles à l’exérèse si celle-ci est couplée à la radiothérapie.  (Patrice Pinell, Naissance d'un fléau: histoire de la lutte contre le cancer en France (1890-1940), Éditions Métailié, 1992, page 321)
  4. Action de mettre une différence entre des personnes ou des choses, ou d’avoir égard à la différence qui est entre elles.
    • Supprimé en 1870, rétabli par l'Assemblée nationale, le cautionnement est de nouveau supprimé pour tous les journaux sans distinction, par la loi de 1881.  (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, p.198, note de bas de page)
    • Faire distinction de l’ami et de l’ennemi.
    • Je fais grande distinction entre l’un et l’autre.
  5. Ce qui établit ou indique une différence entre des personnes ou des choses.
    • La distinction des rangs.
    • Les distinctions sociales.
    • Toutes ces distinctions disparurent.
  6. Prérogative, honneur ou marque de préférence, d’estime ou d’égard.
    • Il aime les distinctions très flatteuses.
    • Traiter quelqu’un avec distinction.
  7. Bon ton, élégance ou dignité des manières.
    • Un air de distinction.
    • Il a beaucoup de distinction.
    • Il manque de distinction.

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « distinction [dis.tɛ̃k.sjɔ̃] »
  • France (Lyon) : écouter « distinction »

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (distinction), mais l’article a pu être modifié depuis.

Anglais

Étymologie

(Siècle à préciser) Du latin distinctio.

Nom commun

SingulierPluriel
distinction
\dɪˈst.ɪŋk.ʃən\
distinctions
\dɪˈst.ɪŋk.ʃənz\

distinction

  1. Distinction, élégance.

Prononciation

Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.