écuyer

Français

Étymologie

(1080) De l’ancien français escuier, du latin scūtarius, de scūtumécu, bouclier »).

Nom commun

Singulier Pluriel
Masculin écuyer
\e.kɥi.je\
écuyers
\e.kɥi.je\
Féminin écuyère
\e.kɥi.jɛʁ\
écuyères
\e.kɥi.jɛʁ\

écuyer \e.kɥi.je\ masculin

  1. (Histoire) Gentilhomme qui suivait et accompagnait un chevalier, qui portait son écu et l’aidait à prendre ses armes et armure, et à se désarmer.
    • La cour était pleine d’écuyers, de valets, de chevaux et de litières, car, ainsi que nous l’avons dit, il y avait fête à Godesberg.  (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Un second écuyer tenait droite la lance de son maître, à l’extrémité de laquelle flottait une petite banderole.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    1. (Histoire) Titre que portaient anciennement les jeunes nobles, jusqu’à leur adoubement.
    2. (Histoire) Titre que portaient autrefois, en France, les gentilshommes et les anoblis. Cette qualification est encore usitée en Angleterre (squire).
    3. (Histoire) Celui qui donnait la main à une reine, une princesse ou une grande dame pour la mener.
  2. (1265) (Histoire) Celui qui avait la charge, l’intendance de l’écurie d’un prince, d’un grand seigneur ou du roi.
    • Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l'époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat.  (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l'élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
  3. Celui, celle qui enseigne à monter à cheval, qui dresse les chevaux au manège.
    • Enguerrand Lorien, l'ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l'ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l'épée, à l'équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, […].  (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)
  4. Celui, celle qui fait des exercices équestres dans un spectacle public.
    • Déguisé en écuyer du cirque Fernando il fit la cour à une noble étrangère qu’il savait au mieux avec les anarchistes du temps.  (Touchatout, Mémoires d’un préfet de police, 1885)
    • …et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l'ensemble l'allure d'un écuyer de cirque.  (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • L’écuyère est folle d'amour
      Pour un jongleur doux et charmant
      Qui ne remarque pas sa cour
      Et jongle avec ses sentiments.
       (François Morel, Le cirque, 2006)
  5. (Serrurerie) Appui rampant ou console qui supporte une main courante le long d'un mur d'escalier.

Dérivés

  • botte à l’écuyère (haute botte souple, à revers)
  • écurie
  • écuyer de bouche
  • écuyer de cuisine (maître cuisinier d’un prince ou d’un grand seigneur)
  • écuyer tranchant (officier qui coupait les viandes à la table des rois et des princes)
  • écuyère
  • être bon écuyer (bien monter à cheval)

Traductions

Prononciation

  • France (Toulouse) : écouter « écuyer »

Voir aussi

  • écuyer sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • « écuyer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (écuyer), mais l’article a pu être modifié depuis.
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