Brucella melitensis
Brucella melitensis, aussi connue sous le nom de Brucella abortus (synonyme nomenclatural), est une espèce de bactéries à Gram négatif appartenant au genre Brucella et à la famille des Brucellaceae, c'est un des agents responsables de la brucellose. Cette bactérie est parfois utilisée pour le bioterrorisme[2]. Cette bactérie pénètre dans les phagocytes qui envahissent les défenses qui, à leur tour, provoquent des maladies chroniques chez l'hôte. L'infection touche le foie et la rate. Les vétérinaires et les travailleurs agricoles sont les personnes qui ont le plus grand risque d'être infectées[3]. Les complications de la brucellose sont l'endocardite et l'abcès du foie[4]. La période d'incubation est de 2 semaines à 1 an. L'hôte est malade de 5 jours à 5 mois à partir de l'apparition des symptômes.
Règne | Bacteria |
---|---|
Sous-règne | Negibacteria |
Embranchement | Proteobacteria |
Classe | Alphaproteobacteria |
Ordre | Rhizobiales |
Famille | Brucellaceae |
Genre | Brucella |
Nom binominal
Épidémiologie
La bactérie est transmise par des animaux et rarement de façon interhumaine[5]. Une origine très fréquente d'infection est le fait d'avoir bu du lait non pasteurisé[6],[7].
Morphologie
Brucella abortus a une taille de 0,5 à 0,7 0,6 à 1,5 micromètres[8],[9] C'est un coccobacille gram négatif, aérobie strict, non flagellé, non encapsulé, non sporulé, immobile[10]. C'est une bactérie exigeante.
Structure
Structure du génome
Le génome de Brucella abortus contient 2 chromosomes d'ADN circulaires[11]. Le premier chromosome a une longueur de 2 124 241 nucléotides et code 2200 gènes. Le second chromosome a une longueur de 1 162 204 nucléotides et code 1156 gènes. Le génome a une teneur en GC de 57 % à 81 % du génome est une région codante. Ce pathogène est différent de plusieurs en ce qu'il ne contient aucun plasmide ou îlot génomique lié à la pathogénicité de son génome[12]. En plus de manquer de ces deux caractéristiques, le génome manque également de nombreux autres gènes codant des facteurs de virulence communs tels que capsules, fimbriae, exotoxines, cytolysines, formes de résistance, variation antigénique, plasmides ou phages lysogéniques[13]. Les gènes qui codent la virulence de Brucella abortus sont en cours d'examen, mais ils ne sont pas assez bien compris pour dire avec certitude quel est le mode de virulence de ce pathogène intracellulaire[11].
Structure cellulaire et métabolisme
Brucella abortus est une bactérie qui n'a pas de pili et elle ne crée pas de mucus de capsule[13]. Elle produit des endospores qui permettent la survie en cas de famine et de dessication à long terme[11]. Cette bactérie hétérotrophe pratique la respiration aérobie ou anaérobie parce qu'elle est une bactérie facultative[13]. Ainsi, les bactéries peuvent croître avec ou sans oxygène présent. Afin de cultiver Brucella abortus, un milieu complexe est nécessaire, car la bactérie est exigeante, exigeant que la plupart des éléments nutritifs essentiels soient importés dans la cellule par l'hôte[12]. Bien qu'il s'agisse d'une bactérie exigeante, Brucella abortus dispose de voies de biosynthèse majeures[12]. Chez l'hôte primaire, les bovins, la voie métabolique de la dégradation de l'érythritol est celle qui est la plus souhaitable, elle est même préférentiellement au glucose[12]. Ceci est un facteur possible dans la virulence des bactéries car l'érithrytol est présent dans le placenta bovin[12].
Habitat
Brucella abortus est retrouvée chez les animaux.
Écologie
Brucella abortus est une bactérie intracellulaire donc elle ne se réplique pas en dehors de l'organisme hôte[14]. Cette bactérie tant que pathogène intracellulaire pénètre dans les phagocytes tels que les macrophages chez l'homme et chez les vaches. Il s'attachent au réticulum endoplasmique de ces cellules. Ces bactéries lisses pénètre dans les macrophages et vivent ensuite dans des compartiments de l'espace vacuolaire le long de l'ER. Les quelques cellules qui parviennent à ces espaces vacuolaires régulent les gènes de l'apoptose au sein des macrophages et provoquent ainsi la résistance de la cellule à la mort et ces pathogènes deviennent résistants au sein de ces cellules du système immunitaire.
Chez les bovins, les bactéries infectent également les cellules épithéliales des trophoblastes, qui sont les cellules qui fournissent la nutrition à l'embryon[15]. Après un certain nombre de cycles de réplications cellulaire dans le trophoblaste, les cellules se lysent, provoquant l'entrée de plus de cellules bactériennes dans le flux sanguin de l'embryon en développement[8]. Ces cellules dans la circulation sanguine continuent à coloniser le placenta et le fœtus chez les vaches femelles gravides, et vont induire l'avortement du fœtus.
Bien que Brucella abortus soit une bactérie intracellulaire, elle peut rester en vie en dehors de l'hôte sans se répliquer[14],[14]Cette bactérie peut reste dans les excréments des bovins et les fœtus avortés du bétail pendant un certain temps en fonction des conditions exactes: penser que le temps moyen est d'environ 30 jours[16]. En dehors de l'hôte, les cellules bactériennes sont affectés par la lumière directe du soleil; le pathogène peut être éliminé par pasteurisation et tué par des désinfectants.
Protéines bactériennes
La bactérie synthétise des protéines de choc septique, c'est la phase aiguë de la maladie[17]. La brucellose est donc avec état septicémique; des localisations viscérales ou ostéo-articulaire subséquentes sont possibles[18],[2].
Chez les bovins
Chez les bovins, la bactérie est responsable de la maladie de Bang[3]. Les bovins peuvent être infectés par la bactérie Brucella abortus bovis.
Pathogénie
La bactérie est fortement pathogène[4]. La maladie peut passer à la phase chronique. La maladie passe souvent par la phase aiguë durant laquelle les germes sont décelables dans le sang, les bactéries se logeant dans le système réticulo-endothélial (foie, rate, moelle osseuse, ganglions lymphatiques) où leur position intracellulaire dans les globules blancs les met relativement à l'abri des défenses naturelles et des défenses artificielles[7].
Histoire
Brucella abortus provoque une maladie appelée brucellose, on l'appelait la fièvre de Malt parce qu'elle a été isolée la première fois dans la rate de soldats qui vivaient sur l'île de Malt par le docteur David Bruce[19]. Le genre Brucella vient donc de Bruce.
Avant, la bactérie avait le nom Bacillus abortus mais le nom Brucella abortus a été établie qu'en 1917 par Alice Catherine Evans, bactériologiste américaine[9].
Voir aussi
Articles connexes
- Brucella
- Protéines
- Septicémie
- Brucellose
Notes et références
- ITIS, consulté le 12 mai 2018
- P. D. Mier et J. J. van den Hurk, « Lysosomal hydrolases of the epidermis. I. Glycosidases », The British Journal of Dermatology, vol. 93, no 1, , p. 1–10 (ISSN 0007-0963, PMID 30, lire en ligne)
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- (en) « microbewiki », sur microbewiki.kenyon.edu (consulté le 10 mai 2018)
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Références taxinomiques
Sous le nom Brucella melitensis
- (en) Référence Catalogue of Life : Brucella melitensis (Hughes, 1893) Meyer & Shaw, 1920 emend. Verger & al., 1985 (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Brucella melitensis (Hughes, 1893) Meyer & Shaw, 1920 emend. Verger & al., 1985 ( ) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Brucella melitensis "Micrococcus melitensis" (Hughes 1893) Bruce 1893 (consulté le )
- (en) Référence uBio : Brucella melitensis (Hughes) Meyer & Shaw 1920 (consulté le )
Sous le nom Brucella abortus
- (en) Référence Catalogue of Life : Brucella abortus (Schmidt, 1901) Meyer & Shaw, 1920 (Nom accepté: Brucella melitensis (Hughes, 1893) Meyer & Shaw, 1920 emend. Verger & al., 1985) Non Valide (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Brucella abortus (Schmidt, 1901) Meyer & Shaw, 1920 (Nom accepté: Brucella melitensis (Hughes, 1893) Meyer & Shaw, 1920 emend. Verger & al., 1985) Non valide ( ) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Brucella abortus "Bacillus of abortion" Bang 1897 (consulté le )
- (en) Référence uBio : Brucella abortus (Schmidt) Meyer & Shaw 1920 (consulté le )
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