Yvonand

Yvonand est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Jura-Nord vaudois.

Yvonand

Vue de la commune, avec le lac de Neuchâtel et le massif du Jura en arrière-plan.

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Vaud
District Jura-Nord vaudois
Localité(s) La Mauguettaz, Niédens, Le Moulin, La Grand-Moille, Les Vursys.
Communes limitrophes Cheyres-Châbles, Rovray, Molondin, Donneloye, Cronay, Cuarny, Villars-Épeney, Cheseaux-Noréaz
Syndic Philippe Moser
NPA 1462
No OFS 5939
Démographie
Gentilé Tapa-Sabllia
Population
permanente
3 432 hab. (31 décembre 2019)
Densité 256 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 53″ nord, 6° 44′ 42″ est
Altitude 436 m
Superficie 13,39 km2
Divers
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Yvonand
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Yvonand
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Yvonand
Liens
Site web www.yvonand.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Géographie

    Localisation

    Yvonand se situe au bord du lac de Neuchâtel, à km au nord-est d'Yverdon-les-Bains. Le village, traversé par la Menthue, est situé près de l'embouchure de cette rivière.

    Histoire

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    Yvonand repose sur de la molasse[3] qui a commencé à se former il y a environ 30 millions d’années[4] ainsi que sur du sable déposé dès la fin de la dernière période glaciaire il y a environ 14 000 ans. Au maximum de la glaciation, le territoire d’Yvonand a été recouvert de 800 mètres de glace.

    À son retrait, les glaces laissèrent la place au grand lac de Soleure[5], recouvrant la région avec un maximum de 50 mètres d’eau. Son niveau baissant de siècle en siècle, il a formé les trois lacs : Neuchâtel, Bienne et Morat actuels.

    À ce moment, les derniers chasseurs cueilleurs du mésolithique, ont pu venir momentanément chasser dans la région (à l'abri de la Baume d'Ogens) dès environ 6785 ans avant notre ère.

    Dès 3500 av. J.-C. les premiers agriculteurs-éleveurs du Néolithique établirent leur village à l’abri sous roche du Vallon des Vaux et érigèrent des menhirs dont un à côté de l'église.

    Les premiers Celtes arrivent dès 750 et les Helvètes dès 450 av. J.-C.

    Aux environs de l'an 30, l'Helvétie est incorporée à l'Empire romain. Des routes sont construites, des villas laissant des vestiges, tels que la mosaïque d’Orphée de la Baumaz, et les fresques de Mordagne.

    Au Ve siècle, les Burgondes s'installent et le catholicisme l'emporte sur l'arianisme.

    Le Moyen Âge suivit avec son habitat troglodyte, de la Roche de la Baume semblable à l'habitat accroché à la falaise du Vallon des Vaux, vers 400-700 ap. J.-C.

    La première mention de la commune date de l'an 1010. Elle se trouve dans la charte de Rodolphe III rendant à son cousin, l'évêque de Lausanne, la moitié du village d'Evonant, pris autrefois par le seigneur Peudon.

    En 1011, il donna l'autre moitié à son épouse Hermengarde qui la redonna immédiatement à Dieu et à St Maurice de l'Église de Vienne en Isère.

    En 1310, le Seigneur de St-Martin du Chêne vendit une part de la dîme d'Yvonand lui appartenant depuis 1285 au seigneur d'Estavayer.

    En 1341, Humbert de Billens en vendit une autre partie à l'abbaye de Mont Ste – Marie, en France[6]. Par la suite, en 1478, les seigneurs de Combremont en furent les ayants droit.

    Au début du XIVe siècle, un faux monnayeur frappe de faux deniers dans la grotte de la roche de la Baume.

    En 1476, les Suisses s’emparèrent de la Baronnie[Quoi ?] de Grandson et par conséquent d’Yvonand, qui dépendit dès lors des gouvernements de Berne et de Fribourg.

    En 1512, le pape Jules II envoya une bulle au curé d'Yvonand. Cette lettre d'indulgence mentionnait : que les évêques et les cardinaux de Rome disent aux fidèles de l'église St-Ours qu'ils doivent faire des dons pour maintenir leur église en état, de la vénérer et de s'y rendre à des dates précises. Ce document est conservé aux archives cantonales vaudoises.

    En 1531, lors de la réforme, la Vierge ouvrante du XIVe siècle d'Yvonand se « réfugie » dans l'église de Cheyres. En août 1532, la votation populaire est favorable aux réformés et un tilleul commémoratif est planté sur la place du village. Il figurera, avec la balance de la métralie, sur les armoiries de la commune jusqu'en 1921 .  

    De 1536 à 1798, Yvonand est administrée par deux gouverneurs, un Conseil des dix-sept et un Conseil des vingt-quatre relevant du bailli de Grandson, tantôt bernois tantôt fribourgeois. Avec les hameaux de Mordagne, La Mauguettaz et Niédens le village formait une métralie (circonscription essentiellement judiciaire rassemblant plusieurs villages) dépendante de Grandson ; elle possédait une cour de justice, composée d'un lieutenant, de 12 justiciers et d'un crucial, nommés par le bailli. Les terres dépendant de Berne et de Fribourg, mais aussi sur celles qui appartenaient à la seule ville de Berne ou au Seigneur de Vuissens dépendaient également de sa juridiction.

    Il existait à Yvonand, en 1590, une abbaye des Mousquetaires[7].

    En 1603, Yvonand a un conflit avec Fiez au sujet de bois pour brûler les sorciers.

    Au début du XVIIe siècle, le village (sauf le haut) est dévasté par une épidémie de peste.

    Dès 1618, un registre des baptêmes est tenu, un des mariages dès 1623 et des décès dès 1742.

    En 1748, avec des pierres provenant des ruines de la villa romaine de Mordagne, le temple est construit à la place de la vieille église de Saint-Ours ainsi que la cure.

    La ligne de chemin de fer Payerne-Yverdon est inaugurée le .

    Photo aérienne prise à 500 m par Walter Mittelholzer (1925).

    1878, la première correction des eaux du Jura abaissa le niveau du lac de 2,5 m. La commune ne subit plus d'inondations et gagna d'importantes surfaces de plages de sable, de zones de loisirs entourées de nature protégée riche en faune et flore. Cela permit également à la briqueterie Dutoit la construction de la route de la grève pour Yverdon.

    En 1927, la commune abandonne le tilleul de ses armoiries et le remplace par un chêne. Dix ans plus tard, le vieux tilleul, témoin du XVIe siècle, est abattu.

    1977, acceptation d’un plan d’affectation en vue d’une grande expansion transformant le « village ».

    1979, la dernière des tuileries-briqueteries au centre du village cesse ses activités, mettant ainsi fin à plusieurs siècles de tradition industrielle.

    2013, le dernier pêcheur professionnel cesse ses activités, mettant ainsi fin à une tradition de village de pêche de plusieurs milliers d'années, débutant au néolithique avec ses stations lacustres sur les rives du lac. Il y avait encore 6 pêcheurs vivant de leur pêche à la fin du XXe siècle.

    Les habitants portent le surnom franco-provençal de Tapa-Sabllia.

    L'étymologie d'Yvonand pourrait être Evo (nom germanique) et nant (ruisseau - vallée) : ruisseau d'Evo. Cependant, tout comme Yverdon a lentement dérivé de Eburodunum, Yvonand a probablement dérivé de la même manière d'un hypothétique Ebona, et plus probablement Epona, dont le ruisseau voisin, le rù de l'Epena pourrait être un vestige. Ainsi, Yvonand tirerait son nom de la déesse Epona, dont le culte était très largement répandu chez les Celtes.

    Politique

    Municipalité

    La municipalité est constituée de 7 membres issus des trois partis politiques : le Parti socialiste (PS), le Parti Libéral-Radical (PLR) et l'Union démocratique du centre (UDC).

    Pour la législature 2021-2026 elle est constituée des membres suivant :

    • Philippe Moser, Syndic (PLR) ;
    • Gabriel David (PLR) ;
    • Christelle Fresneau (UDC) ;
    • Romano Dalla Piazza (PS) ;
    • Alexandre Lecourtier (PS) ;
    • Martin Schnorf (PS) ;
    • Guy-Daniel Beney (UDC).

    Les membres de la municipalité sont élus au système majoritaire à deux tours.

    Conseil Communal

    Le conseil communal est composé de 50 conseillers et conseillères. Pour la législature 2021-2026, il regroupe les membres issus de trois partis présents sur le territoire communal :

    • le Parti Socialise (PS) : 17 sièges ;
    • le Parti Libéral-Radical (PLR) : 15 sièges ;
    • l'Union démocratique du centre (UDC) : 15 sièges ;

    Les membres du Conseil communal sont élus au système proportionnel.

    Liste des syndics

    • 1890-1909 : Constant Vonnez.
    • 1910-1911 : Henri Delay, Parti radical-démocratique (PRD).
    • 1911-1933 : Fritz Payot, Parti libéral puis Parti des paysans, artisans et indépendants (PAI).
    • 1934-1946 : Ernest Dutoit, Parti radical-démocratique (PRD).
    • 1947-1954 : Louis Durussel, Parti libéral.
    • 1954-1957 : Edouard Débétaz, Parti radical-démocratique (PRD)
    • 1958-1969 : Edmond Delay, Parti radical-démocratique (PRD).
    • 1970-1989 : André Jaccard, Parti radical-démocratique (PRD)
    • 1990-1997 : Georges Corday, Parti radical-démocratique (PRD).
    • 1998-2004 : Elisabeth Delay, Parti radical-démocratique (PRD).
    • 2004-2009 : Bernard Michoud, Parti radical-démocratique (PRD).
    • 2010- actuellement : Philippe Moser, Parti radical-démocratique (PRD), puis Parti libéral-radical (PLR).

    Tourisme

    Yvonand est situé sur la rive sud du Lac de Neuchâtel, une région parsemée de réserves naturelles, vous pourrez y observer des cygnes, foulques, différentes espèces de canards, mouettes et autres oiseaux d'eau.

    Yvonand possède un port de plaisance avec un restaurant, deux plages et une école de voile. Des régates y sont organisées chaque année par le club CNTY. Plusieurs autres plages publiques se trouvent sur le territoire de la commune.

    Le camping de la Menthue se situe sur la rive gauche de la rivière du même nom, et un autre camping, le VD8, est situé à proximité d'Yvonand.

    Transports

    Yvonand se trouve sur la ligne régionale des CFF : Yverdon - Payerne - Fribourg.

    La ligne de CarPostal 650 qui relie la région de Champtauroz à Yverdon-les-Bains dessert le centre-ville d'Yvonand et le village de La Mauguettaz, du lundi au vendredi.

    Sport[8]

    Le basket-ball, la pétanque, le tennis de table, le football, la gymnastique, le kitesurf, le tir, l'hippisme, le tennis, le twirling et le wakeboard peuvent être pratiqués dans un club à Yvonand. En outre, le badminton peut être pratiqué pour le plaisir au sein d'un amicale. Enfin, il existe une salle de fitness pour pratiquer des exercices cardiovasculaires et de musculation.

    Références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    2. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    3. (fr)+(de) [PDF] Confédération Suisse, « Mentue - Yvonand, La MauguettazSituation géologique et hydrogéologique », sur hydrodaten.admin.ch (consulté le )
    4. (fr) Office fédéral de l'environnement OFEV, « Aquaterra 2/2002: Cartographie géologique. Les roches racontent l'histoire de la Terre. », sur bafu.admin.ch, (consulté le )
    5. (fr) « La correction des eaux du Jura : contexte géologique et historique », sur laureundtom.ch (consulté le )
    6. (fr) « Histoire résumée de Cessay », sur frasne.net (consulté le )
    7. (fr) « Histoire de l'abbaye des Écharpes bleues », sur echarpesbleues.ch (consulté le )
    8. « Sociétés locales », (consulté le )

    Voir aussi

    Article connexe

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