Yvette Chassagne

Yvette Chassagne, née Yvette Brunetière le à Bordeaux et morte le à Narbonne, est une résistante et haute fonctionnaire française. Elle est la première femme à exercer la fonction de préfet en France.

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Biographie

Yvette Brunetière est, pendant la Seconde Guerre mondiale, rédactrice auxiliaire à la préfecture de Bordeaux, entre 1943 et 1944, et est recrutée dans un réseau de la Résistance par Daniel Mayer. À ce titre, en 1998, elle témoignera au procès de Maurice Papon. Son nom est cité parmi ceux des personnes ayant prévenu des familles juives avant des rafles.

En 1946, elle épouse Fernand Chassagne et prend le nom d'usage d'Yvette Chassagne. En 1948, elle est une des trois premières femmes reçues à l'ENA (Promotion Jean Moulin). Elle sort administrateur civil au ministère des Armées. Puis elle rejoint la direction des assurances au ministère des finances, où elle devient spécialiste de la coopération technique avec les jeunes États francophones d'Afrique noire. Elle y devient la première femme sous-directrice.

Elle est successivement la première femme « sous-directeur » au ministère des Finances, en 1979 première « conseiller maître » à la Cour des comptes.

Membre du Parti socialiste, elle est nommée en juillet 1981 première femme préfet en France par le ministre de l'Intérieur Gaston Defferre, après l'arrivée à l'Élysée de François Mitterrand.

Elle devient présidente de l'Union des assurances de Paris (UAP) en 1983, poste auquel lui succède en 1987 Jean Dromer. En 1989, elle devient présidente de La Prévention routière.

Elle devient conseillère de Gilbert Trigano, PDG du Club Méditerranée. Elle a écrit un livre sur son expérience à l'UAP, Fonctionnaire et patron : les préjugés renversés (Lattès, 1988).

Toujours adhérente socialiste, elle est, à son décès à 85 ans en 2007, conseillère municipale de la liste de l'opposition PS, PCF et Verts à Narbonne.

Distinctions

Hommage

Une voie privée de la ville de Nantes porte son nom[1].

Notes et références

  1. « Nom de rues, place aux femmes », sur nantes.fr (consulté le )

Sources

Annexes

Liens externes

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