Ximo Puig

Joaquim Francesc Puig i Ferrer, dit Ximo Puig, est un homme politique espagnol né le à Morella (province de Castellón), membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Il est président de la Généralité valencienne depuis .

Ximo Puig

Ximo Puig, en 2017.
Fonctions
Président de la Généralité valencienne
En fonction depuis le
(6 ans, 2 mois et 16 jours)
Gouvernement Puig I et II
Législature IXe et Xe
Coalition PSOE-Compromís (2015-19)
PSOE-Compromís-Unides (2019-)
Prédécesseur Alberto Fabra
Député au Parlement valencien
En fonction depuis le
(6 ans, 3 mois et 1 jour)
Élection 24 mai 2015
Réélection 28 avril 2019
Circonscription Castellón
Législature IXe et Xe
Groupe politique Socialiste

(11 ans et 11 mois)
Élection 13 juin 1999
Réélection 25 mai 2003
27 mai 2007
Circonscription Castellón
Législature Ve, VIe et VIIe
Groupe politique Socialiste

(2 ans, 10 mois et 10 jours)
Élection 8 mai 1983
Circonscription Castellón
Législature Ire
Groupe politique Socialiste
Successeur Avelino Roca Albert
Secrétaire général du Parti socialiste du Pays valencien-PSOE
En fonction depuis le
(9 ans, 5 mois et 12 jours)
Président Teresa Sempere (es)
Juana Serna (ca)
Prédécesseur Jorge Alarte (es)
Député aux Cortes Generales

(3 ans, 5 mois et 21 jours)
Élection
Circonscription Castellón
Législature Xe
Groupe politique Socialiste
Successeur Josep Lluís Grau (es)
Second vice-président du Parlement valencien

(4 ans et 2 jours)
Président Julio de España
Législature VIe
Prédécesseur Antonio Moreno (ca)
Successeur Isabel Escudero (ca)
Porte-parole du groupe socialiste au Parlement valencien

(2 ans, 8 mois et 14 jours)
Législature Ve
Prédécesseur Antoni Asunción
Successeur Joan Ignasi Pla
Maire de Morella

(17 ans et 12 jours)
Prédécesseur Javier Fabregat Antolí
Successeur Rhamsés Ripollés (ca)
Biographie
Nom de naissance Joaquim Francesc Puig i Ferrer
Date de naissance
Lieu de naissance Morella (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Profession Journaliste


Présidents de la Généralité valencienne

Il est élu pour la première fois député de Castellón au Parlement valencien en , mais démissionne au bout de trois ans pour devenir haut fonctionnaire de la Généralité valencienne. Après avoir été directeur de cabinet du président Joan Lerma entre et , il devient maire de sa ville natale pendant 17 ans.

Il retrouve les bancs du Parlement territorial en , et y occupe les fonctions de porte-parole du groupe socialiste  alors dans l'opposition  de à . Ayant échoué en à être désigné secrétaire général du Parti socialiste du Pays valencien-PSOE (PSPV-PSOE), il quitte l'assemblée valencienne en pour entrer au Congrès des députés.

Il accède finalement au secrétariat général du PSPV-PSOE en et remporte deux ans plus tard les primaires ouvertes pour la désignation du chef de file aux élections valenciennes de 2015. À l'issue de ce scrutin, il est en capacité de former un gouvernement minoritaire de coalition avec la gauche nationaliste avec le soutien sans participation de la gauche radicale, devenant ainsi président de la Généralité valencienne. Il conserve son poste à l'issue des élection de 2019, au cours desquelles le PSPV-PSOE redevient la première force parlementaire.

Biographie

Un très jeune élu

Après avoir étudié les sciences de l'information, il travaille comme journaliste pour l'agence EFE ou la chaîne Antena 3.

À l'occasion des élections municipales et régionales du , il est élu à 24 ans député de la province de Castellón au Parlement valencien et au conseil municipal de Morella. Cela lui permet de faire son entrée à la députation provinciale de Castellón, où il est chargé de la culture.

Un cadre de la Généralité valencienne

Il est nommé directeur général des Relations informatives et de la Communication auprès de la présidence de la Généralité valencienne en , à seulement 27 ans. Il doit alors renoncer à ses mandats électoraux.

À peine sept mois plus tard, il est promu directeur de cabinet du président de la Généralité valencienne Joan Lerma. Il est reconduit dans ses fonctions après les scrutins de et .

Retour dans les assemblées élues

Lors des élections municipales du , il est tête de liste à Morella, où il remporte 1 057 voix, soit 52,5 % des suffrages et 6 élus sur 11 au conseil municipal. Il est désigné maire le et relevé de ses fonctions à la Généralité – désormais dirigée par le Parti populaire (PP) – le . Il est en outre réélu à la députation provinciale de Castellón et y devient porte-parole du groupe socialiste, qui se trouve renvoyé dans l'opposition.

Une personnalité du Parlement valencien

Candidat à un nouveau mandat municipal aux élections du , il se présente à nouveau au Parlement valencien dans la province de Castellón. Il est ainsi réélu maire et député régional, obtenant le poste de porte-parole suppléant, sous l'autorité d'Antoni Asunción.

Le , après qu'Asunción s'est retiré de la vie politique du fait de son échec au congrès du PSPV-PSOE, il est promu porte-parole du groupe socialiste, première force de l'opposition.

Au cours des élections du , il conserve sa mairie et son mandat parlementaire. À l'ouverture de la législature le , le secrétaire général régional socialiste Joan Ignasi Pla le remplace dans ses fonctions au groupe parlementaire ; il devient alors deuxième vice-président du Parlement.

Mise en retrait

Il remporte un nouveau mandat municipal et régional le . Quinze mois plus tard, le , il se présente au secrétariat général du Parti socialiste du Pays valencien-PSOE, en concurrence avec le maire de Alaquàs Jorge Alarte. Il est défait par 282 voix contre 262, alors que son adversaire disposait du soutien de la direction nationale du parti[1].

Il annonce le qu'il apporte son soutien à Alarte comme chef de file à l'élection régionale du 22 mai 2011, renonçant ainsi à l'affronter au cours de primaires militantes[2].

Il se représente à la mairie de Morella le , mais pas au Parlement valencien, qu'il abandonne de nouveau après douze années de mandat. Cependant, il est choisi par le PSOE comme tête de liste dans la province de Castellón pour les élections législatives anticipées du 20 novembre 2011. Élu au Congrès des députés, il devient porte-parole socialiste à la commission de l'Industrie, membre de la commission des Budgets et de la commission de l'Équipement.

Secrétaire général du PSPV-PSOE

Lors du XIIe congrès du PSPV-PSOE, il se présente de nouveau au secrétariat général, contre Alarte. Ximo Puig est élu le par 321 voix sur 525, soit une large victoire de 61 % des suffrages exprimés, en réunissant l'ensemble des oppositions au titulaire sortant ; dans son discours d'investiture il rend hommage aux dirigeants historique de la fédération, Joan Lerma et Ciprià Ciscar[3]. Il démissionne de son mandat municipal le suivant.

Le , il se présente aux primaires ouvertes pour la désignation du candidat du PSPV-PSOE à la présidence de la Généralité. Au cours de ce scrutin – le premier de ce type pour le Parti socialiste ouvrier espagnol et qui mobilise 50 000 électeurs et 16 400 adhérents – il remporte 37 843 voix, soit 68,8 % des suffrages, loin devant le maire de Faura Toni Gaspar[4]. Il est officiellement proclamé candidat par le comité national du parti vingt jours plus tard, prononçant à cette occasion un discours mettant l'accent sur les politiques sociales et les défavorisés[5].

Il devient le suivant secrétaire aux Réformes démocratiques du PSOE, dans la commission exécutive fédérale formée par le nouveau secrétaire général du parti Pedro Sánchez.

Président de la Généralité valencienne

Après les élections au Parlement valencien du , le PSPV-PSOE, la Coalition Compromís et Podemos s'accordent pour soutenir sa candidature à la présidence de la Généralité. Le , à l'issue d'un débat parlementaire au cours duquel il annonce la création d'un bureau anti-fraude et anti-corruption et la réouverture de la télévision publique régionale, Ximo Puig est investi président de la Généralité valencienne par 50 voix pour, 44 contre et 5 abstentions, bénéficiant comme prévu du soutien de Compromís et de Podemos, qui n'intègre pas le gouvernement régional. Sa nomination est effective le [6]. Il est le deuxième socialiste à occuper cette fonction, vingt ans après la défaite de Joan Lerma.

Le , Puig annonce avoir prononcé la dissolution du Parlement et convoqué des élections anticipées pour le , malgré l'opposition exprimée par Compromís et sa vice-présidente Mónica Oltra. Il cherche ainsi à améliorer la visibilité politique du territoire valencien en séparant ce scrutin du renouvellement des autres assemblées régionales prévu pour le , et à accroître la participation en couplant les élections valenciennes avec les élections générales[7]. Le scrutin voit la victoire du PSPV-PSOE avec 24 % des voix et 27 députés, arrivant en tête pour la première fois depuis 1991, tandis que de son ensemble la majorité qui le soutenait totalise 52 députés, contre 47 aux trois partis de droite : les socialistes sont les seuls à progresser, gagnant quatre sièges tandis que Compromís en perd un et Unides Podem en abandonne cinq[8].

Les trois partis de gauche s'accordent le pour entamer des négociations en vue de constituer une nouvelle coalition et approuvent cinq jours plus tard la répartition entre eux des postes du bureau du Parlement, s'assurant d'en contrôler trois contre deux à l'opposition[9],[10]. Les discussions pour la constitution du nouvel exécutif démarrent le [11] et se concluent le , à quelques minutes du début du débat d'investiture de Puig. Le « deuxième pacte du Jardin botanique » est présenté dans l'après-midi au château de Santa Barbara, à Alicante[12]. Il reçoit le lendemain l'investiture du Parlement valencien, faisant le plein de sa majorité avec 52 voix favorables, contre 46 oppositions[13]. Du fait de la perte du gouvernement andalou six mois plus tôt, sa confirmation au pouvoir en fait le plus important des « barons » du PSOE[14].

Notes et références

  1. (es) « Los socialistas valencianos eligen por la mínima a su nuevo líder », El País, le
  2. (es) « Puig se suma a Alarte », El País, le
  3. (es) « Puig aglutina el frente contra Alarte y se convierte en líder del PSPV », El País, le
  4. (es) « Puig: “Las primarias reflejan la voluntad de cambio de la sociedad valenciana” », El País, le
  5. (es) « Puig: “Necesitamos un presidente que no calle si nos niegan la deuda histórica” », El País, le
  6. (es) « Real Decreto 581/2015, de 26 de junio, por el que se nombra President de la Generalitat Valenciana a don Ximo Puig i Ferrer. », Bulletin officiel de l'État, publié le 27 juin 2015
  7. (es) Ferran Bono et Ignacio Zafra, « Ximo Puig adelanta las elecciones de la Comunidad Valenciana al 28 de abril », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Ferran Bono, Ignacio Zafra, Cristina Vázquez et Manuel Gómez, « Puig gana y la izquierda suma para revalidar el Gobierno valenciano », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Puig, Oltra y Dalmau coinciden en pactar un Gobierno “fuerte y unido” », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Ferran Bono, « Primer acuerdo del nuevo Botànic: Morera volverá a presidir las Cortes Valencianas », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « PSPV, Compromís y Podem destacan el mestizaje del Botànic I en la primera reunión para reeditarlo », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Rafa Burgos, « Puig, Oltra y Dalmau firman en Alicante la renovación del Botànic », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Laura Martínez, « Ximo Puig es reelegido presidente de la Generalitat Valenciana con advertencias de Mónica Oltra sobre la lealtad entre socios », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Ferran Bono, « Puig consolida su peso como barón del PSOE al ser reelegido presidente », El País, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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