Antoni Asunción

Antoni Asunción Hernández, né le à Manises et mort le à Valence, est un homme d'État espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Antoni Asunción

Antoni Asunción (2015)
Fonctions
Ministre espagnol de l'Intérieur

(5 mois et 11 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Gouvernement González IV
Prédécesseur José Luis Corcuera
Successeur Juan Alberto Belloch
Député aux Cortes Generales

(2 ans, 9 mois et 2 jours)
Élection 6 juin 1993
Législature Ve
Groupe politique Socialiste
Président de la députation provinciale de Valence

(5 ans, 3 mois et 1 jour)
Coalition PSOE
Prédécesseur Manuel Girona Rubio
Successeur Francisco Blasco Castany
Biographie
Nom de naissance Antonio Asunción Hernández
Date de naissance
Lieu de naissance Manises (Espagne)
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès Valence (Espagne)
Nature du décès Cancer
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômé de Université de Valence
Profession Ingénieur industriel

Ministres de l'Intérieur d'Espagne
Présidents de la députation de Valence

Ingénieur industriel formé à l'université de Valence, il devient à 27 ans maire socialiste de sa ville natale de Manises. Il n'effectue qu'un mandat et prend en 1983 la présidence de la députation provinciale de Valence.

Il en démissionne en 1988, lorsqu'il est appelé aux fonctions de directeur général des Institutions pénitentiaires du gouvernement espagnol. Il est promu secrétaire général en 1991 avec les mêmes responsabilités. Élu député de Valence aux élections législatives de juin 1993, il est ensuite nommé secrétaire d'État aux Affaires pénitentiaires, puis ministre de l'Intérieur. Il démissionne au bout de cinq mois et se place au second plan de la vie politique.

En 1999, il mène sans succès les socialistes valenciens lors des élections au parlement de la communauté autonome. Incapable de prendre trois mois plus tard la direction du PSOE dans la Communauté valencienne, il se retire de la vie politique. Il tente un retour pour les élections régionales de 2011, qui tourne court.

Biographie

Formation et débuts en politique

Après avoir suivi des études supérieures de génie industriel à l'université de Valence, il se lance en politique comme tête de liste du PSOE aux élections municipales de 1979, dans sa ville natale de Manises.

Ascension, de Valence à Madrid

Il renonce à se présenter pour un second mandat municipal aux élections de 1983, afin de prendre la présidence de la Députation provinciale de Valence. Il est reconduit en 1987, mais doit démissionner un an plus tard, à la suite de sa nomination comme directeur général des Institutions pénitentiaires du ministère de la Justice, sous l'autorité d'Enrique Múgica[1]. Il est promu au rang administratif supérieur trois ans plus tard, avec le titre de secrétaire général aux Affaires pénitentiaires[2].

Pour les élections législatives anticipées du 6 juin 1993, il est investi en troisième position sur la liste emmenée par Ciprià Ciscar dans la province de Valence et parvient à se faire élire au Congrès des députés. Le , il devient secrétaire d'État aux Affaires pénitentiaires du ministère de la Justice, désormais dirigé par le magistrat Juan Alberto Belloch[3].

Éphémère ministre de l'Intérieur

Le , quatre mois seulement après la formation du gouvernement, Antoni Asunción est nommé ministre de l'Intérieur par Felipe González. Le choix du président du gouvernement se porte sur lui après une proposition en ce sens de José Luis Corcuera[4], ministre démissionnaire depuis une semaine du fait de l'annulation d'une partie des dispositions de la polémique loi relative à la sécurité publique (LSC)[5].

À peine six mois plus tard, le , il annonce sa démission en réaction à la fuite hors d'Espagne de Luis Roldán, ancien directeur général de la Garde civile accusé de détournement de fonds[6]. Bien que le président du gouvernement lui demande de retarder son départ jusqu'à la capture du fugitif, il confirme deux jours plus tard sa volonté de se démettre[7]. Il est officiellement relevé de ses fonctions le [8] et son ministère fusionne alors avec celui de la Justice, sous l'autorité de Juan Alberto Belloch.

Des régionales de 1999 au retrait de la vie politique

En 1999, il est proclamé candidat du PSPV-PSOE à la présidence de la Généralité valencienne aux élections régionales du contre le président conservateur sortant, Eduardo Zaplana. Le jour du scrutin, il remporte 34,5 % des voix et 35 députés sur 89, soit trois sièges de mieux que Joan Lerma en 1995, sans parvenir à empêcher Zaplana d'obtenir la majorité absolue des sièges.

Il devient ensuite porte-parole du groupe socialiste au Parlement valencien, avant de décider de se présenter au secrétariat général des socialistes valenciens lors du congrès extraordinaire de . Opposé au secrétaire à l'Organisation du PSOE, Ciprià Ciscar[9], il parvient initialement à un accord avec le député national rénovateur Joan Ignasi Pla, lui-même soutenu par l'ancien secrétaire général, Joan Lerma. Toutefois, ce dernier, face aux divisions internes, propose une liste dans laquelle Pla serait secrétaire général et Asunción son adjoint, ce que ce dernier refuse, préférant retirer sa candidature, permettant l'élection de son ancien allié[10].

Il se retire alors de la vie politique le , au lendemain de l'échec de sa candidature[11].

Le retour avorté de 2010

En , il tente un retour à la vie politique en proposant sa candidature à l'investiture socialiste pour les régionales de 2011 dans la Communauté valencienne, contre le secrétaire général du PSPV-PSOE, Jorge Alarte[12]. Toutefois, une partie de ses parrainages est invalidée par la commission des garanties électorales, empêchant sa candidature et donc la tenue d'élections primaires[13].

Décès

Malade d'un cancer détecté en , il meurt à l'âge de 64 ans à l'Institut Valencien d'oncologie le suivant. Sa dépouille est exposée au public pendant une journée au funérarium, avant d'être incinérée au cimetière général de Valence[14]. Sur le réseau social Twitter, le secrétaire général du PSOE Pedro Sánchez, le PSPV-PSOE, la présidente du Parti populaire de la Communauté valencienne Isabel Bonig, le président de Ciudadanos Albert Rivera, le député européen Esteban González Pons ou encore la chef de l'opposition en Catalogne Inés Arrimadas expriment leurs tristesses et leurs condoléances[15].

Notes et références

  1. (es) « Real Decreto 864/1988, de 29 de julio, por el que se nombra Director general de Instituciones Penitenciarias a don Antonio Asunción Hernández. », publié au Bulletin officiel de l'État le
  2. (es) « Real Decreto 138/1991, de 8 de febrero, por el que se nombra a don Antoni Asunción Hernández Secretario general de Asuntos Penitenciarios. », publié au Bulletin officiel de l'État le
  3. (es) « Real Decreto 1242/1993, de 23 de julio, por el que se nombra a don Antoni Asunción Hernández Secretario de Estado de Asuntos Penitenciarios. », publié au Bulletin officiel de l'État le
  4. (es) « Asunción será el nuevo ministro del Interior », El País, le
  5. (es) « Corcuera comunica a González su decisión de dimitir », El País, le
  6. (es) « La fuga de Roldán obliga a Asunción a dimitir », El País, le
  7. (es) « La dimisión de Asunción es irrevocable y arrastrará a altos cargos de Interior », El País, le
  8. (es) « Real Decreto 909/1994, de 5 de mayo, por el que se dispone el cese de don Antoni Asunción Hernández como Ministro del Interior. », publié au Bulletin officiel de l'État le
  9. (es) « Ciscar acude hoy al congreso del PSPV sin mayoría asegurada para ser secretario general », El País, le
  10. (es) « La elección de nuevo líder agrava la crisis del socialismo valenciano », El País, le
  11. (es) « Asunción dimite como líder de la oposición en Valencia », El País, le
  12. (es) « El PSOE pone en marcha primarias en cinco autonomías », Público, le
  13. (es) « El PSOE no celebrará primarias en Valencia », Público, le
  14. (es) « Muere Antoni Asunción, exministro socialista del Interior, a los 64 años », , El País, le
  15. (es) « Muere el ex ministro del Interior socialista Antonio Asunción », El Mundo, le

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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