Williers

Williers est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Villiers.

Williers

L'église Saint-Barthélemy.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Sedan
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Luxembourg
Maire
Mandat
Marie-Françoise Collin
2020-2026
Code postal 08110
Code commune 08501
Démographie
Population
municipale
41 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 40′ 07″ nord, 5° 18′ 39″ est
Superficie 2,26 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Carignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Williers
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Williers
Géolocalisation sur la carte : France
Williers
Géolocalisation sur la carte : France
Williers

    Géographie

    Communes limitrophes de Williers
    Florenville Belgique
    Mogues
    Puilly-et-Charbeaux

    Williers, village assez isolé, situé aux confins du canton de Carignan, a été construit sur un éperon barré. Le ruisseau du fond de Nanty forme la frontière avec la Belgique.

    Urbanisme

    Typologie

    Williers est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,2 %), forêts (40,6 %), terres arables (15,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Ce toponyme se retrouve dans les Archives Vaticanes en l'an 788 sous le nom latin Parrochia Villa germanicii . Cela nous laisse envisager l'existence d'une villa gallo-romaine en ce lieux. Des fouilles approfondies de la région les dévoileraient sans doute. La paroisse est alors placée sous la protection de Sancta Palladia - Sainte Pallade.

    Histoire

    Le nom de la localité n’apparait qu’à la fin du Moyen Âge. Mais le hameau campé sur une crête que gravit la voie romaine qui reliaient Trèves et Reims, les capitales des deux provinces de la Gaule belgique, devait selon l’archéologue belge Joseph Mertens[8] qui a fouillé systématiquement le relais romain de Chameleux situé en Belgique et en contrebas, avoir été au Bas-Empire un site stratégique de premier ordre. À l’entrée du village, les vestiges d’un mur épais devant lequel passait la voie formaient un éperon barré caractéristique. De très nombreuses pièces romaines, principalement du IIIe siècle, furent trouvées sur le site. Récemment, on a trouvé un solidus d'or de Constantin II monté en médaille. L'histoire de Williers au Moyen Âge est mal connue. Au XVIe siècle, le village a été ruiné par les guerres et Williers « nouvelle ville » ne compte que trois feux ou familles en 1531. À cette époque, les habitants n'ont pas d'église et doivent se rendre à Mogues. Une nouvelle église est construite en 1628. Pendant la guerre de Trente Ans, le site est transformé en fort et les Français s'en emparent en 1641. Le fort et le village sont rasés et Williers est désert au dénombrement de 1656. Trois ans plus tard, Williers devient français avec le reste de la prévôté d'Yvois. En 1753, le curé Pierre-François Thiedericq est accusé d'ivrognerie et de concubinage et l'archevêque de Trèves lui interdit d'exercer son ministère. Peu avant 1940, une maison forte est construite à Williers. Ses restes ont été intégrés dans un châlet.

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la bataille de France, Williers est prise le par les Allemands de la 36. Infanterie-Division[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Marie-Françoise Collin[10],[11],[12]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    (RPR en 2001)  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 41 habitants[Note 2], en diminution de 19,61 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    183135166213176234244246255
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    210200202208224236217216182
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    16314412510110885827353
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 -
    4640343844514241-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Héraldique

    Les armes de Williers se blasonnent ainsi :

    de sinople à la barre d’argent accompagnée, en chef d’une tour d’or ouverte et ajourée du champ et en pointe d’un besant du même[17].

    Lieux et monuments

    Ce village frontalier a été édifié sur un éperon rocheux fermé par un mur très ancien. Un magnifique point de vue, derrière la chapelle St Barthélémy, offre un panorama sur la vallée de Chameleux (Belgique). La chapelle date du XVIIIe siècle. On y trouve un maître-autel en bois peint et des retables latéraux de la même époque. Quelques pierres tombales anciennes devant l'église. Du côté belge, vestiges du relais établi sur la voie romaine de Reims à Trèves.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Joseph Mertens, Le Relais romain de Chameleux, Bruxelles, 1968
    9. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers, tome I, p. 177, Heimdal, 2009
    10. Michel Petit, "L'échec des Belges majoritaires", Le Soir, 12 mars 2001
    11. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Banque du Blason

    Liens externes

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