William Laurentz

William Hector Auguste Edmond Laurentz, né le à Paris 8e[1] et mort le à Paris[2], est un joueur de tennis français.

William Laurentz

William Laurentz en 1911.
Nationalité France
Naissance
Paris 8e
Décès (à 27 ans)
Paris 7e
Prise de raquette Droitier
Palmarès
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple - - 1/16 -
Double - - 1/8 -

Carrière

Fils de Maximilien Laurentz, journaliste, et Jeanne de Cock, de nationalité belge, William Laurentz est né à Paris et a toujours représenté la France en compétition. Il commence le tennis en 1908 à Monte-Carlo puis revient jouer dans la capitale. Le , à 16 ans, il se révèle en éliminant à la surprise générale le champion du monde Anthony Wilding en finale des championnat de France en salle au Tennis Club de Paris sur le score de 4-6, 4-6, 6-1, 13-11, 8-6 en 2 heures 12. Le champion néo-zélandais souligne sa précision, son jeu en revers et au filet[3]. L'année suivante, il s'incline dans le Challenge Round contre André Gobert, contraint à l'abandon dans le premier set. Voulant retourner un service puissant de Gobert, Laurentz toucha la balle avec le cadre de sa raquette qui rebondit sur son œil gauche. Il mit plusieurs mois à s'en remettre avant de retrouver les courts sans toutefois bénéficier de l'usage complet de son œil[4]. Joueur complet au service puissant « à l'américaine »[5] et adepte du contre-pied, il avait pour principal défaut une faible endurance. Il adopte par la suite un jeu offensif grâce à son aisance à la volée.

Vice-champion de France en 1912, il a remporté deux titres en double mixte avec Daisy Speranza en 1912 et 1913, et un en double messieurs avec André Gobert en 1921.

En 1920, il remporte les Championnats du monde sur terre battue à Saint-Cloud en simple contre André Gobert, en double avec ce dernier et enfin en double mixte avec Germaine Golding, puis atteint le 3e tour à Wimbledon. En 1921, il s'impose facilement sur les courts couverts de Copenhague contre Alfred Beamish sans perdre un seul set au cours du tournoi. Lors de la défense de son titre à Paris, il est battu en quart de finale par Erik Tegner après avoir écarté Manuel Alonso et le baron de Morpurgo[6]. Il se rattrape néanmoins en triomphant une nouvelle fois en double avec Gobert.

Sélectionné en Coupe Davis à cinq reprises en 1912 et de 1919 à 1921, il a fait partie du trio des grands champions de tennis français de l'époque avec André Gobert et Max Decugis[7].

Il se marie à Maria Baker en 1919, puis devient collaborateur de la revue La Vie au grand air où il tient la rubrique tennis. Son frère Robert est alors directeur du quotidien hippique Auteuil-Longchamp. Désigné n°1 français pour l'année 1922, il se rend fin février à Saint-Moritz afin d'y disputer les Championnats du monde sur courts couverts dont il est le tenant du titre. Souffrant d'une grippe pendant quelques jours, il rentre à Paris où son état semble s'améliorer jusqu'à ce qu'il décède subitement le matin du d'une septicémie[8]. Il est inhumé au Père-Lachaise.

Notes et références

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 8/329/1895
  2. Archives en ligne de Paris 7e, année 1922, acte de décès no 440, cote 7D 175, vue 28/31
  3. Un jeune joueur français bat Wilding, champion du monde, Le Journal, 19 avril 1911
  4. L'homme sportif du jour : William Laurentz, sur Le Miroir des sports, 24 mars 1921
  5. André Gobert, Les grandes raquettes - W. Laurentz, sur L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne, 29 novembre 1911
  6. William Hector Auguste Edmond Laurentz, sur Tennis Archives
  7. La carrière sportive d'un champion de tennis : William Laurentz, sur Le Miroir des sports, 16 février 1922
  8. Mort de W. Laurentz, sur Le Figaro, 8 mars 1922

Liens externes


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