William Friedkin

William Friedkin [ˈwɪljəm ˈfɹiːdkɪn][1], né le à Chicago (Illinois), est un réalisateur, un scénariste et un producteur américain de film.

William Friedkin
William Friedkin au Festival international du film de Catalogne en 2017 .
Naissance
Chicago (Illinois)
Nationalité Américain
Profession Réalisateur
Scénariste
Producteur
Films notables French Connection
L'Exorciste
Le Convoi de la peur
La Chasse
Police fédérale Los Angeles
Bug
Killer Joe

Plusieurs de ses films comme L'Exorciste ou French Connection sont considérés comme des classiques du cinéma américain.

Il a reçu notamment l'Oscar du meilleur réalisateur pour French Connection.

Biographie

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William Friedkin naît aux États-Unis de parents, Raechael et Louis Friedkin, immigrants juifs d'Ukraine. La plus grande partie de sa famille a fui ce pays à la suite de pogroms en 1903. Sa mère est infirmière de bloc opératoire, son père, ancien de la marine marchande, est semi-professionnel de softball et travaille dans un magasin de vêtements[2]. La famille est pauvre[2]. Le jeune William a une grande admiration pour sa mère et il estimera par la suite que c'est elle qui l'a empêché de mal tourner[2].

Scolarisé à l'école Senn High School, il se fait apprécier bien plus pour ses qualités au basketball que pour son assiduité. Après avoir vu Citizen Kane d'Orson Welles, Friedkin se découvre une vocation pour le cinéma et plus précisément pour la réalisation[2], mais ses parents ne peuvent lui payer des études et il devient coursier pour la chaîne WGN-TV[2]. Beaucoup de chaînes locales se créant à cette époque, William Friedkin parvient à devenir réalisateur d'émissions en direct, puis de documentaires[3]. Il se fait souvent renvoyer des chaînes où il travaille mais n'a pas de difficultés à trouver un autre emploi[3].

En 1965, il produit et réalise le documentaire The People vs. Paul Crump, sur un condamné à mort en attente de son exécution. Le film, qui tente de mettre en lumière les défaillances de l’enquête policière, entraine une réévaluation du dossier et le héros, Paul Crump, voit sa sentence commuée en prison à vie.[réf. nécessaire] Le film gagne le Golden Gate award au Festival international du film de San Francisco en 1962[3]. Friedkin décide en 1965 de quitter Chicago et devient réalisateur pour la série Alfred Hitchcock présente[3].

William Friedkin vers 1970.

En 1967, Friedkin réalise son premier film pour le cinéma, Good Times, une comédie musicale mettant en vedette le tandem Sonny and Cher. Suivent, en 1968, L'Anniversaire d’après la pièce de Harold Pinter et, en 1970, Les Garçons de la bande, un des rares films de l’époque à traiter d’homosexualité. Friedkin réalise ensuite coup sur coup deux très gros succès commerciaux, maintenant considérés comme des classiques du cinéma américain : le drame policier French Connection en 1971 et le drame fantastique L'Exorciste en 1973.

La suite de sa filmographie sera moins riche en succès en box-office, mais pas en réussites artistiques, telles Le Convoi de la peur, son plus gros échec à Hollywood, remake étonnant du Salaire de la peur d'Henri-Georges Clouzot, La Chasse (Cruising) avec Al Pacino qui fait scandale pour sa description très crue des milieux homosexuels S.M., Police fédérale Los Angeles, le plus gros succès de Friedkin des années 80, polar halluciné autour d'un personnage de flic antipathique et suicidaire, ou le plus récent Bug, plongée cauchemardesque au cœur de la schizophrénie. En 2012, Friedkin renouera avec la critique avec son film Killer Joe, adaptation a l'écran de la pièce antonyme de Tracy Letts. Friedkin révèle d’ailleurs en 2016 qu'il travaille sur une adaptation de son film en série télévisée, avec Nicolas Cage dans le rôle de Joe.

Friedkin est un cinéaste des excès, du malaise et de la violence. Souvent stigmatisé pour son caractère difficile et ses lubies sur certains tournages houleux, cet enfant prodige du Nouvel Hollywood demeure une référence dans le cinéma d'action contemporain.

Au milieu des années 1990, Friedkin se met à la mise en scène d’opéra ; en 1998, à l’instigation du chef Zubin Mehta, il monte Wozzeck d'Alban Berg dans le cadre d’un festival d’art lyrique à Florence. Par la suite, il dirige notamment Ariane à Naxos de Richard Strauss à Los Angeles, Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns en Israël, et Aïda de Verdi en Italie.

Vie privée

William Friedkin et sa femme Sherry Lansing en 2008.

Pendant le tournage de L'Exorciste, il fait la rencontre de la danseuse Jennifer Nairn-Smith (en) avec qui il entame une liaison[4]. Il déclarera par la suite avoir éprouvé une forte attirance physique pour elle, mais n'en avoir jamais été réellement amoureux[5]. Grâce aux recettes de L'Exorciste ils s'installent ensemble dans une superbe demeure que le réalisateur achète à Los Angeles, dans le quartier de Bel Air[6]. Jennifer Nairn-Smith rejoindra Friedkin sur le tournage du Convoi de la peur pour lui annoncer qu'elle est enceinte et désire l'épouser, ce qu'il refusera[5]. L'enfant, Cedric, nait en [7]. William Friedkin commence par refuser de croire qu'il en soit le père, mais après que Walon Green, scénariste sur Le Convoi de la peur, lui a affirmé que l'enfant est « son portrait craché », il fait un test sanguin pour s'assurer de cette paternité, reconnait l'enfant et accepte de s'en occuper[7].

Il a été brièvement (de 1977 à 1979) l'époux de Jeanne Moreau.

Un matin d'automne 1980, alors qu'il se rend en voiture à son bureau de Warner Bros, William Friedkin est victime d'une crise cardiaque. Il parvient à rouler jusqu'au studio mais s'effondre à l'entrée du bâtiment. Il est sauvé in extremis[8].

Filmographie

Cinéma

Documentaires

Téléfilms

Clips et courts métrages

  • 1984 : Laura Branigan: Self Control (5 min)
  • 1985 : Wang Chung: To Live and Die in LA (4 min)
  • 2007 : The Painter's Voice, documentaire (29 min)

Scénariste

Producteur

Distinctions

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Biskind 2006, p. 211.
  3. Biskind 2006, p. 212.
  4. Biskind 2006, p. 231-232.
  5. Biskind 2006, p. 331.
  6. Biskind 2006, p. 329-330.
  7. Biskind 2006, p. 333.
  8. Friedkin Connection, les mémoires d'un cinéaste de légende, 2013.

Annexes

Livres

  • William Friedkin (trad. Florent Loulendo), Friedkin Connection : Les Mémoires d'un cinéaste de légende, La Martinière, , 640 p. (ISBN 978-2-7324-6601-9 et 2-7324-6601-8, lire en ligne)
  • Peter Biskind (trad. de l'anglais), Le Nouvel Hollywood : Coppola, Lucas, Scorsese, Spielberg, Paris, Le Cherche Midi (réédité en Points), , 692 p. (ISBN 978-2-7578-0427-8)
  • Gilles Boulenger, Le Petit Livre de William Friedkin, La Courneuve, Le Cinéphage, , 144 p. (ISBN 2-9510947-0-1)
  • Jean-Baptiste Thoret, Le Cinéma américain des années 70, Cahiers du cinéma, , 395 p. (ISBN 2-86642-565-0)
  • Franck Buioni, Absolute Directors, Camion Blanc, , 1006 p. (ISBN 978-2-35779-446-7 et 2-35779-446-1, lire en ligne)
  • William Friedkin (trad. Nicolas Ragonneau), Dans les pas de Marcel Proust, Éditions La Pionnière, 2019, (ISBN 978-2-902233-02-1)

Entretiens

  • Entretien avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud dans la revue Les Inrockuptibles;
  • Entretien avec Laurent Vachaud dans la revue Positif,
  • Dossier William Friedkin dans la Revue Panic, juillet/
  • Entretien avec Laurent Vachaud dans la revue Positif, juillet/

Liens externes

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