Samson et Dalila

Samson et Dalila est un opéra français composé par Camille Saint-Saëns sur un livret de Ferdinand Lemaire. Il s'apparente également à l'oratorio sur son plan dramaturgique et musical[1]. L'œuvre ayant été interdite en France par la IIIe République naissante dans le contexte de l'anticléricalisme, la première (en allemand et sur l'initiative de Liszt) a eu lieu au Théâtre de la Cour grand-ducale de Weimar, le [2] sous la direction d'Eduard Lassen.

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Samson et Dalila
Gerard van Honthorst, 1615

Fondé sur l'épisode biblique de la séduction de Samson par Dalila[3], c'est le seul opéra de Saint-Saëns actuellement inscrit au répertoire. Les douze autres chefs d'œuvre lyriques du compositeur restent pour la plupart très rarement joués et enregistrés, voire complètement oubliés[4]. En revanche, des scènes étrangères donnent régulièrement Samson et Dalila, notamment le Metropolitan Opera de New York.

À propos du récit biblique

L’intrigue de l’opéra est tirée du Livre des Juges, chapitres 13 à 16. Après l’Exode hors d’Égypte, à l’époque de Josué, le peuple d'Israël avait immigré en Palestine. Au mépris du premier commandement, il céda à nouveau au polythéisme et vénéra, outre Yahvé, les dieux cananéens. En guise de châtiment, il tomba sous le joug des Philistins.

L’apparition du légendaire Samson marque un tournant. Samson avait été promis à sa mère inféconde par un ange et annoncé comme un libérateur du peuple et un être consacré à Dieu qui n’avait pas le droit de se couper les cheveux. Samson, en combattant solitaire, fut souvent inscrit dans la tradition des héros de la mythologie grecque et, au même titre qu’Héraclès, possédait des pouvoirs surhumains. Son caractère était considéré comme impulsif et violent. Selon le Livre des Juges, son adversaire et séductrice Dalila, qui lui arracha son secret, provoquant ainsi sa chute, était une femme cupide qui agissait pour le compte des princes des Philistins.

Après l’époque de Samson, le peuple d’Israël continua à être en guerre contre les Philistins, qui, selon la Bible, ne furent vaincus que sous le roi David.

Rôles

  • Dalila (mezzo-soprano)
  • Samson (ténor)
  • Le Grand-Prêtre de Dagon (baryton)
  • Abimélech, satrape de Gaza (basse)
  • Un messager philistin (ténor)
  • Un vieillard hébreu (basse)
  • Premier Philistin (ténor)
  • Deuxième Philistin (basse)

Discographie sélective

CD :

DVD :

Autres Premières

Représentation de Samson et Dalila au Théâtre du Capitole de Toulouse en 1971.
Représentation de Samson et Dalila par H. Lombard à Agen

Autres

  • Le groupe de rock britannique Muse s'est inspiré de cet opéra pour la chanson I Belong to You/Mon cœur s'ouvre à ta voix de l'album The Resistance. On peut y entendre « Ah! Réponds à ma tendresse, verse-moi l'ivresse », extrait de cet opéra (Acte II Scène 3).
  • Klaus Nomi a également chanté cette aria de Samson and Delilah, dans son album Klaus Nomi.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Huebner, Steven, « 1877. La création de Samson et Dalila : entre opéra et oratorio », Nouvelle Histoire de la Musique en France (1870-1950), sous la direction de l’équipe « Musique en France aux XIXe et XXe siècles : discours et idéologies », (lire en ligne)
  2. François-René Tranchefort, L'Opéra, Paris, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 285
  3. Jg 16,4-31
  4. « Le Timbre d’argent », Opéra Comique, (lire en ligne, consulté le )
  5. Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 973
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