Volume ! la revue des musiques populaires

Volume ! La revue des musiques populaires (ex Copyright Volume !) des Éditions Mélanie Seteun est une revue de recherche semestrielle française à comité de lecture classée par l'AERES, exclusivement consacrée depuis 2002 à l'analyse des musiques populaires. Elle publie des articles de chercheurs français et internationaux venant de tout le spectre des sciences humaines.

Pour les articles homonymes, voir Volume (homonymie).

Volume ! La revue des musiques populaires
ex Copyright Volume ! (2002-2008)

Pays France
Langue français & anglais
Périodicité semestrielle
Format 21 x 21 cm
Genre revue de recherche
Prix au numéro 12,5/15/19€
Diffusion 300 à 500 (papier) ex.
Fondateur Marie-Pierre Bonniol, Samuel Étienne, Gérôme Guibert
Date de fondation 2001
Éditeur Éditions Mélanie Seteun
Ville d’édition Guichen

Propriétaire Association Mélanie Seteun
Directeur de publication Samuel Etienne (2002-2008), Stéphane Dorin (2009), Gérôme Guibert (2010-2017), Emmanuel Parent (2017-2022)
ISSN 1634-5495
ISSN (version électronique) 1950-568X
OCLC 237795939
Site web www.cairn.info/revue-volume.htm et journals.openedition.org/volume/

Volume !

Naissance et principes

La revue fut créée en 2001 par Samuel Étienne, Gérôme Guibert[1] et Marie-Pierre Bonniol sous l'égide des Éditions Mélanie Seteun, structure associative fondée trois ans plus tôt par Étienne et Guibert[2], à l’époque jeunes doctorants désireux de proposer « des réflexions sérieuses sur les musiques populaires », selon la formule de Simon Frith[3].

Celles-ci étaient en effet généralement peu traitées en France par des approches universitaires, notamment depuis la disparition à la fin des années 1980 de la revue Vibrations. Musiques, médias, société, ou tout simplement sans l’attention qui accompagne habituellement la réflexion sur d'autres produits culturels jugés plus « légitimes », comme ont pu le remarquer des chercheurs tant français que britanniques[4]. La revue fut donc créée pour offrir en France un espace distinct des recherches de musicologie consacrées aux musiques savantes et d'ethnomusicologie consacrées aux musiques traditionnelles "du monde"[5], tout en étant ouverte à ces autres approches, dans la mesure où elles prennent pour objet les musiques populaires du XXe siècle. Pour le sociologue Bruno Péquignot, elle a contribué à faire des musiques populaires des "objets légitimes de la recherche", conquérant une place "dans le paysage intellectuel et notamment en sociologie des arts"[6], tandis que pour le politiste Denis-Constant Martin, elle est devenue un "foyer indispensable des débats sur les musiques populaires"[7].

Depuis sa création, la revue Volume ! n'est pas affiliée à une structure de recherche académique. Elle est publiée par l'association Mélanie Seteun qui déclare, par la voix de l'un de ses rédacteurs, travailler dans « un esprit de rigueur universitaire alliée à une éthique Do it yourself! »[8]. Une pause en 2009 fut faite afin de restructurer l'association et la revue : nouvelle équipe, nouvelle charte graphique, développement de la dimension internationale[9] (comité de lecture, contenu, communication), grâce au soutien du Réseau Aquitain des musiques actuelles (RAMA)[10].

Pendant le mouvement social contre la réforme des retraites et la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche, Volume ! fait partie des "revues en lutte"[11].

Équipe & Comités


Comité de rédaction La revue est dirigée par Emmanuel Parent, maître de conférence à l'Université Rennes 2, et administrée par Béatrice Ratréma. L'équipe de rédaction est composée de Catherine Guesde, Gérôme Guibert, Emmanuel Parent[12], Dario Rudy, Michael Spanu, Matthieu Saladin[13] et Jedediah Sklower. Volume ! compte parmi ses soutiens de grands noms français et internationaux des recherches portant sur les musiques populaires[14], dans des disciplines variées (sociologie, esthétique, musicologie, histoire culturelle, sciences politiques etc.)[15].

Comités de lecture

Diffusion

Après des années avec l'IRMA, la version papier de la revue est diffusée par Les Presses du réel depuis 2015[16].

Le , Volume ! a inauguré son nouveau site sur le portail internet OpenEdition Journals (anciennement Revues.org) du Centre pour l'édition électronique ouverte, suivi le par ses pages sur le site Cairn.info[17]. Tous les numéros sont disponibles en ligne, en accès libre (consultation en ligne et téléchargement du pdf) sur Revues.org et les quatre derniers en consultation payante sur Cairn.info. En 2016, la revue rejoint le portail RILM Abstracts with Full Text[18].

Volume ! est référencée sur diverses plateformes d'indexation, dont International Index to Music Periodicals (en)[19], le répertoire international de littérature musicale[20], le Music Index et Isidore[21].

Classement & soutiens

Volume ! est classée par l'AERES en 18e section "Arts" ().

Elle a bénéficié du Centre national du livre[22] et du Conseil régional d'Aquitaine. La revue a été soutenue par le CNRS[23] et le Conseil Régional des Pays de la Loire.

Dossiers

Les numéros de la revue ont été consacrés à toute une variété de thèmes :

Colloques coorganisés par Volume !

  • Colloque de l'International Society for Metal Music Studies. Colloque de l'association internationale d'études des musiques metal, en partenariat avec le Hellfest, l'université Paris 3 au Lieu unique à Nantes en [44].
  • Colloque "Rock et violences en Europe (1950-1990)", colloque international organisé par le GRHIS (université de Rouen) et le 106[45].
  • Colloque "Conçues pour durer. Perspectives francophones sur les musiques hip-hop" : colloque international avec l’unité Cultures et Sociétés Urbaines du CRESSPA Cnrs - université Paris 8 à la Maison des Métallos[46].
  • Colloque "Heavy metal et sciences sociales", coorganisé avec le programme pluridisciplinaire Valeur(s) et Utilités de la culture (MSH Ange Guépin et Région Pays de la Loire), l’International Society for Metal Music Studies, le GdR en sociologie de l’art OPuS (CNRS), l’Université d’Angers et l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, à Angers les 18 et [47].
  • Colloque "Philosophie des musiques populaires", dirigé par Marc Cerisuelo, Danièle Cohn, Catherine Guesde et Sandra Laugier[48], en collaboration avec l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (PhiCo) et sous l’égide du programme ANR « Pouvoir des Arts. Expérience esthétique : émotions, savoirs, comportements », les 17 et .
  • En collaboration avec l'Université de Strasbourg, l'association allemande ASPM[49] et la branche francophone de l'IASPM, elle organise les 7 et le colloque "Changing the Tune. Musiques populaires et politique au XXIe siècle."[50]
  • "En collaboration avec les laboratoires ADES du CNRS et CEAN de Sciences-Po Bordeaux, elle a organisé les 12 et à Bordeaux (au Conservatoire Jacques Thibaud) le colloque scientifique « Peut-on parler de musique noire ? »[51].
Volume ! no 8-1

GBH+support

GBH+support est un collectif de chercheurs en sciences humaines gravitant autour de Volume ! ayant proposé, entre 2004 et 2007, des conférences grand public sur les musiques populaires.

Paragraphe détaillé : Les tournées GBH+support.

Partenariats

Revue Vibrations

La revue Volume ! a entrepris avec Antoine Hennion et le portail Persée la numérisation intégrale et la mise à disposition du public en 2016 de la première revue française d'étude des musiques populaires, Vibrations. Musiques, médias, société et de l'ouvrage Rock, de l'histoire au mythe (dir. Antoine Hennion et Patrick Mignon)[52].

Partenariats scientifiques

Volume ! publie depuis 2010 l'article du lauréat du "Prix Jeune Chercheur" de la branche francophone de l'IASPM[53]. La revue participe depuis quelque temps à de nombreux événements, notamment des conférences, à la Cité de la musique[54], à la Philharmonie de Paris sur le punk ou les clips vidéo[55], au Musée du Quai Branly, toujours autour des "musiques noires"[56], à la Bibliothèque publique d'information du Centre Georges-Pompidou autour du rap[57].

Les Éditions Mélanie Seteun se sont associées deux fois avec l'éditeur britannique Ashgate (désormais la propriété de Routledge) pour la publication d'ouvrages : Stéréo, une sociologie comparée des musiques populaires françaises et britanniques[58],[59] et Countercultures and Popular Music[60], une version internationale des deux numéros consacrés aux contre-cultures.

Un partenariat a été mis en place avec le site La vie des idées, pour la publication d'essais et de recensions d'ouvrages consacrés aux musiques populaires[61].

Festivals et rencontres

Elle participe également à des festivals, comme le Humanist S.K. Festival, consacré aux musiques expérimentales[62], aux rencontres PopMind 2014 organisées par les professionnels des musiques actuelles en France (Fedurok, Ferarok, RIF, Agi-Son…)[63], ou encore au festival Hip-Hop session, autour des musiques noires[64]. Elle organise occasionnellement des concerts, comme la soirée « Reprends-moi fort » consacrée aux « reprises »[65], ou encore des conférences à la Gaîté Lyrique[66], par exemple dans le cadre du festival F.A.M.E[67], au Centre musical Fleury Goutte d'Or-Barbara sur les musiques noires[68] ou les contre-cultures[69], au Point Éphémère, autour du punk[70]..

Médias

L'équipe de la revue Volume ! a tenu entre et une chronique bi-hebdomadaire dans l'émission "Francosonik" de François Saltiel sur Le Mouv'[71]. Deux de ses membres furent également invités pour discuter musiques populaires à la Radio télévision suisse, dans l'émission "Histoire Vivante", en [72]. Volume ! s'est alliée à Audimat en 2018 : les deux revues proposent un abonnement annuel couplé.

Notes et références

  1. Gérôme Guibert sur le site de l'IRMA.
  2. Interview de Samuel Étienne en 2006 et cette présentation sur le site d'Ent'revues.
  3. Simon Frith, Taking Popular Music Seriously, Ashgate, 2007, 343 p. Cf. également cet entretien de Philip Tagg.
  4. Cf. les remarques de l'universitaire britannique David Looseley sur le champ français de l'étude des musiques populaires, lors du colloque de 2007 de l'IASPM branche francophone, ainsi que les réflexions du sociologue Philippe Le Guern : "En décembre 2004, […] j’avais été invité à présenter un état des lieux de la recherche sur les musiques actuelles en France : je notais alors la relative rareté des travaux publiés dans les revues identifiées ainsi que le nombre réduit de thèses, en comparaison avec les autres domaines de la culture." Il dit en effet à l'occasion de cette présentation que "[…] la sociologie de la musique, et notamment la sociologie des formes les plus "contemporaines" de la production musicale, semble avoir été négligée en France." (Le Guern, 2007, p. 17). Cf. également Le Guern 2003, p. 7-8 ; Prévost-Thomas, 2010, p. 404.
  5. Stéphane Lucido, "Copyright Volume ! Musiques actuelles et problématiques plastiques", Ent'revues. Le journal des revues culturelles, no 32, 2002, p. 101-103.
  6. Bruno Péquignot, « Volume ! La revue de recherche sur les musiques populaires, 10 ans », La Revue des revues, 2013/1 (N° 49), p. 90, en ligne : § 5.
  7. Denis-Constant Martin, "Plus que de la musique…" Musiques, sociétés et politique. Caraïbes, États-Unis, Afrique du Sud, L'Esturmel, Mélanie Seteun, 2020, p. 7.
  8. Ortéga Floriane, « Trois questions à Emmanuel Parent » sur le site du RAMA, 13 novembre 2009.
  9. Cf. l'edito du dernier numéro de la revue.
  10. Le site du RAMA.
  11. Liste des revues sur le site de l'université ouverte.
  12. Sa page sur le site de l'IRMA.
  13. Sa page sur le site de l'IRMA.
  14. Cf. le site de Place des Revues.
  15. Liste complète des membres des comités et des universités où ils enseignent.
  16. Cf. le site des Presses du Réel.
  17. Cf. la page d'accueil sur Cairn, et celle sur Revues.org.
  18. Cf. leur site.
  19. Liste des revues indexées par l'IIMP.
  20. RILM Abstracts of Music Literature - Serials Source List.
  21. Volume ! sur Isidore.
  22. Rapport 2009 du CNL
  23. Subvention du CNRS.
  24. Le rap dans les médias généralistes : enfin légitimé ? Ce qu'en disent les sciences sociales, Rap en France, 8 janvier 2021.
  25. Cf. cet entretien avec le directeur du dossier, sur France Culture.
  26. Cf. la présentation sur le site des presses du réel.
  27. Cf. cet entretien avec les directeurs, sur France Inter, ou celui-ci sur France Culture.
  28. Cf. cet entretien d'Olivier Julien dans l'émission "Continent Musiques" sur France Culture, celui-ci dans l'émission "Diagonale Sonore", cette présentation sur le site de l'IREMUS, ou encore avec Matthieu Garrigou-Lagrange dans l'émission "La Compagnie des œuvres" toujours sur France Culture.
  29. Charline Lecarpentier, "De la diversité dans la variété", Libération, 26 janvier 2016.
  30. « Volume ! sur Cairn », sur cairn.info
  31. Raphaël Bourgois, "Le pouvoir nostalgique de la musique", France Culture, "La Grande Table", 5 mars 2015.
  32. « Souvenirs, souvenirs : musique pop et nostalgie », sur Gaîté lyrique
  33. « Volume ! sur Cairn », sur cairn.info
  34. « De la Namibie au Mali : entre mémoire et oubli », sur France Culture
  35. Sommaire.
  36. Cf. cette présentation sur le site de l'IRMA.
  37. Une version internationale anglaise a été publiée en juin 2014 par l'éditeur Ashgate (cf. plus bas, "partenariats".
  38. Cf. Frédéric Sylvanise, « Y a-t-il une musique noire ? », La Vie des idées, 29 octobre 2012. (ISSN 2105-3030).
  39. Cf. cet article de Sud Ouest, l'entretien de Franck Freitas sur Mondomix
  40. Cf. cette recension sur Citizen Jazz.
  41. Cf. l'introduction par Matthieu Saladin. Une présentation des deux numéros fut également faite à La Médiathèque de la Communauté française de Belgique, le 29 octobre 2010 (cf. le numéro 13 de la Sélec, et l'edito de P. Hemptinne et M. Saladin. Recensions sur France Culture ici, le site Néosphères, celui du Rama. Une soirée spéciale "reprises" - cf. le site des voûtes - fut organisée par Vert Pituite la belle avec Charlie O., The Nightcrawler, Jean-Louis Costes, Jaune Sous-Marin et Quentin Dubost
  42. Cf. des recensions sur le site Néosphères ou du Monde diplomatique. Cf. le sommaire du no 6-1&2.
  43. Cf. le sommaire du no 2-2.
  44. Voir la page du site.
  45. Programme du colloque.
  46. Cf. la présentation du colloque.
  47. Appel à contributions.
  48. Programme du colloque.
  49. Site de l'ASPM.
  50. Cf. cet article de Rue89, ce compte-rendu dans la revue Le Temps des médias, ainsi que le programme.
  51. Présentation du colloque sur le site de Calenda ; cf. cet article du journal Sud-Ouest.
  52. Cf. Vibrations. Musiques, médias, société sur Persée.
  53. Cf. le site de l'IASPM-bfe.
  54. La conférence "Pop Music. Pop Musée. Un nouveau défi patrimonial" - cf. le site de la Cité de la Musique.
  55. Les colloques "La scène punk en France", "watching music.
  56. Cf. le [tt_news]=3501 site du musée.
  57. Cf. De Ligne en ligne no 9, octobre 2012.
  58. Cf. la page de présentation de l'ouvrage sur le site d'Ashgate.
  59. Cf. cette page.
  60. Cf. cette page.
  61. Cf. la recension par Martin Kaltenecker de l'ouvrage Reason and Resonance de Veit Erlmann consultable ici, ou l'essai "Dancing with the devil. Panorama des 'metal studies'", 5 novembre 2013, consultable ici.
  62. Cf. ici et ici pour l'édition 2014, ou le site de Volume ! / ici pour l'édition 2014.
  63. Cf. ici pour la liste des participants.
  64. Cf. l'agenda du festival.
  65. Cf. ici.
  66. Cf. cette conférence autour du numéro "Souvenirs, Souvenirs".
  67. Cf. cette conférence sur le hip-hop, ou cette série sur "blackness et queerness", musiques populaires et teenagers et la fabrique des tubes.
  68. Cf. ici.
  69. Cf. le programme.
  70. Cf. le site du Point Éphémère
  71. Cf. par exemple l'émission sur le rock et les musées, celle sur la contre-culture en France.
  72. Cf. cette émission et celle-ci.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

Articles connexes

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