Villes et urbanisation de la Charente-Maritime

La Charente-Maritime est un département moyennement urbanisé avec un taux urbain inférieur à 60 %. Cette proportion demeure nettement inférieure à la moyenne nationale qui est de 75 %. Mais la tendance actuelle est à la fois à l’accélération de l’urbanisation et à la confirmation de la rurbanisation qui est très importante dans ce département.

Une urbanisation encore moyenne mais qui se renforce

La Charente-Maritime est un département moyennement urbanisé. Son taux d’urbanisation est de 58,1 % en 2007, alors qu’il est de plus de 77 % en France.

Le nouveau quartier des Minimes à La Rochelle, symbole de l'urbanisation moderne de la ville au début du XXIe siècle.

Mais il existe une distorsion frappante dans le peuplement urbain entre le littoral et l’arrière-pays charentais. Ainsi, sur les dix premières agglomérations urbaines du département, six sont situées sur la façade maritime ou sur les estuaires des fleuves (La Rochelle, Rochefort, Royan, La Tremblade, Marennes et Saint-Pierre-d'Oléron).

À côté des quatre principales agglomérations urbaines qui sont La Rochelle (168 033 habitants), Rochefort (39 161 habitants), Royan (34 918 habitants) et Saintes (30 086 habitants), un réseau de villes secondaires est en place depuis longtemps et joue efficacement un rôle de relais entre le monde rural et les villes importantes du département. Cette situation particulière est due au fait qu’il n’existe pas de grande ville ou de métropole régionale qui polarise à elle seule tout l’espace géographique du département.

Si la Charente-Maritime ne compte pas de grande ville à proprement parler[N 1], seule l’agglomération urbaine de La Rochelle dépasse les 100 000 habitants, avec 127 033 habitants en 2007[1]. La Rochelle fait partie des agglomérations urbaines de la région qui dépassent les 100 000 habitants et elle a franchi ce cap en 1975. Elle devance Angoulême qui avec son agglomération occupe le troisième rang régional et rassemble 109 009 habitants en 2007.

Trois autres agglomérations urbaines moyennes, de taille relativement comparable, font partie de l’armature urbaine majeure du département : Rochefort (39 161 habitants), Royan (34 918 habitants) et Saintes (30 086 habitants).

Les villes principales

Les quatre villes principales du département sont La Rochelle et Rochefort qui forment un bipôle urbain, Saintes et Royan.

Le bipôle La Rochelle-Rochefort

Le bipôle La Rochelle-Rochefort est dominé par La Rochelle, principale ville du département de la Charente-Maritime et par Rochefort, deuxième unité urbaine du département. Cet ensemble urbain et interurbain est appelé à exercer un rôle de plus en plus important mais exerce déjà une forte influence sur tout le nord-ouest de la Charente-Maritime, généralement connu sous le nom de son ancienne province de l’Aunis.

Saintes

Deuxième ville de la Charente-Maritime avec 26 401 habitants en 2007, Saintes est au cœur de la deuxième aire urbaine du département qui, en 2007, s'élève à 56 053 habitants.

Royan

Sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde, se situe Royan qui est au cœur d’un arc urbain parmi l’un des plus attractifs de la Charente-Maritime. Forte de ses 18 424 habitants en 2007, la quatrième ville de Charente-Maritime rayonne au cœur d'une aire urbaine de 44 758 habitants.

Les petites villes

Les villes de la vallée de la Seudre : Marennes, La Tremblade et Saujon

Marennes, située sur la rive droite de la Seudre, compte 5 315 habitants en 2007.

La Tremblade, située sur la rive gauche de la Seudre, est avant tout le principal centre de production et de commercialisation des huîtres du bassin de Marennes-Oléron. La Tremblade commande une agglomération en continuelle expansion démographique qui dépasse désormais les 10 000 habitants (11 023 habitants en 2007) et qui la classe au cinquième rang en Charente-Maritime.

Saujon avec 6 404 habitants est aujourd'hui la dixième ville de la Charente-Maritime et elle occupe le deuxième rang parmi les 31 communes de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique à laquelle elle adhère.

Saint-Pierre-d'Oléron, centre géographique de l'île d'Oléron

Centre géographique de l'île d'Oléron, Saint-Pierre-d'Oléron avec 6 957 habitants (2015) et 7213 habitants avec son agglomération est la ville principale de l'île d'Oléron.

La Flotte-Saint-Martin de Ré, agglomération bicéphale de l'ile de Ré

La Flotte forme avec Saint-Martin-de-Ré la principale agglomération urbaine de l'île de Ré rassemblant 5 511 habitants en 2007, soit le tiers de la population de l'île.

Surgères, principale ville de la plaine de l'Aunis

Située à l'est de la plaine de l'Aunis et baignée par les eaux de la Gères, Surgères est une dynamique cité de 6 446 habitants

Saint-Jean-d'Angély, principale ville de la Saintonge du Nord

Au nord de Saintes et de plus en plus dépendante de cette dernière se trouve Saint-Jean-d'Angély, ville de 7 463 habitants - 8 689 habitants dans son unité urbaine en 2007 - exerçant le rôle de sous-préfecture.

Les villes de la vallée de la Seugne : Pons et Jonzac

Deux villes dominent la vallée de la Seugne en Haute Saintonge.

Pons est une petite ville qui commande l'une des plus petites intercommunalités de Charente-Maritime, la Communauté de communes de la Région de Pons, peuplée de 8 444 habitants.

Jonzac, baignée par la Seugne, est la première agglomération urbaine du Pays de Haute-Saintonge regroupant 5 183 habitants,

Liste des 20 premières villes de la Charente-Maritime en 2018

Chiffres de population municipale au recensement de l'INSEE de 2018
Commune Population
La Rochelle 76 114 hab.
Saintes 25 148 hab.
Rochefort 23 583 hab.
Royan 18 499 hab.
Aytré 9 205 hab.
Périgny 8 575 hab.
Tonnay-Charente 8 048 hab.
Saujon 7 146 hab.
Lagord 7 130 hab.
Saint-Jean-d'Angély 6 886 hab.
Surgères 6 797 hab.
Saint-Pierre-d'Oléron 6 683 hab.
Puilboreau 6 369 hab.
Marennes 6 250 hab.
Châtelaillon-Plage 5 871 hab.
Nieul-sur-Mer 5 720 hab.
Dompierre-sur-Mer 5 560 hab.
Saint-Georges-de-Didonne 5 340 hab.
Marans 4 489 hab.
La Tremblade 4 340 hab.

Par ailleurs, 45 autres communes comptent plus de 2 000 habitants en 2011, soit 1 commune sur 7 en Charente-Maritime[N 2].

Articles connexes

Repères bibliographiques

  • Roger Béteille et Jean Soumagne (ouvrage collectif sous la coordination de), La Charente-Maritime - Milieu - Économie - Aménagement, Publication de l'Université Francophone d'Été de Jonzac, 1987. (Ouvrage de référence bien qu'un peu vieilli, l'édition datant de 1987)).
  • Bonneton (Christine) (ouvrage collectif sous la direction de), Charente-Maritime, Encyclopédie Bonneton, Paris, 2001. (Chapitre Population et armature urbaine par Bernard Guesnier, p.p.278/286).
  • Jean Combe et Jacques Daury, Guides des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, 1985. (Chapitre Les villes et les paysages urbains par Jean Pitié, p.p.16/19.).
  • Jacques Pinard, Les industries du Poitou et des Charentes - Étude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes, S.F.I.L. & Imprimerie Marc Texier, Poitiers, 1972. (Monographies urbaines traitées dans la Troisième partie : Les types régionaux d'industrialisation, p.321/470). (Thèse universitaire vieillie mais qui a encore gardé toute sa pertinence).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. c'est-à-dire ne figurant pas sur la liste de l'UNESCO des villes de plus de 100 000 habitants
  2. Voir la liste complète dans l'article détaillé Démographie de la Charente-Maritime.

Sources et références

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