Vignol

Vignol (nivernais Veuniou) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour d'autre communes françaises, voir Vignolles et Vignols.

Vignol

Vignol, vu de Vaux.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny
Maire
Mandat
Hervé Guenot
2020-2026
Code postal 58190
Code commune 58308
Démographie
Gentilé Vignolais
Population
municipale
62 hab. (2018 )
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 21′ 47″ nord, 3° 40′ 24″ est
Altitude Min. 168 m
Max. 323 m
Superficie 8,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clamecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Vignol
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Vignol
Géolocalisation sur la carte : France
Vignol
Géolocalisation sur la carte : France
Vignol

    Géographie

    La commune s'étend sur les pentes de la vallée de l'Yonne, rivière dont elle est riveraine. Elle culmine au bois du Berceau (prononcer « de Beurchau »). Le bourg est à mi-pente, dominant la source de la Grande Fontaine. Le paysage, très vallonné, est dominé par le bocage - parsemé de bois - entre l'Yonne et le bourg et par l'openfield au-dessus, jusqu'au « sommet » couvert de forêt.

    Le sous-sol est calcaire avec des intercalations marneuses (Jurassique inférieur). Les pierres extraites jadis sur place sont gélives.

    La commune regroupe le bourg et des écarts : les fermes de Lallemande et de Chassy, le moulin de Raveton, et les hameaux de Gobillot, Prémaison, Poray et le Mazeau.

    communes limitrophes

    Les agglomérations plus importantes les plus proches sont Tannay (chef-lieu de canton, à km), Vézelay et Corbigny (15 km) et Clamecy (20 km).

    Vignol est desservi par le chemin de fer (ligne Paris-Bercy - Corbigny) et par le canal du Nivernais : gare de Flez-Cuzy-Tannay (à km).

    Urbanisme

    Typologie

    Vignol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55 %), terres arables (27,5 %), forêts (17,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le nom de Vignoles, diminutif de vigne, est attesté en 1397. Chassy, ferme-château, a un nom qui remonte à l'époque gallo-romaine : « chez Cassius ».

    Lallemande, autre ferme-château, fut une seigneurie propriété dès le XIe siècle des chevaliers de l'ordre teutonique de Jérusalem, dépendante des châtellenies de Neuffontaines et de Monceaux-le-Comte. On l'appelle parfois Chassy-le-Haut. la paroisse, après avoir dépendu de l'abbaye du Réconfort (sur le territoire actuel de Saizy), sera rattachée à Vézelay.

    Vauban indique, dans sa Description géographique de l'élection de Vézelay [...] (1697) : « Pays de vignoble, qui rapporte du vin assez commun et du blé. Le commerce consiste dans ses vins ».

    À cette époque, Vignol dépend de la paroisse de Teigny. En 1790, la commune de Teigny-Vignol fait partie du canton de Monceaux-le-Comte, qui sera démantelé.

    Un incident survient en 1840, les Vignolais refusent de participer aux réparations de l'église de Teigny et demandent la séparation des deux paroisses - qui sera réalisée en 1877. Aux XVIIIe et XIXe siècles, jusqu'à la catastrophe du phylloxéra, le village vit surtout de la vigne. Il est localement réputé pour son huile de noix. L'hiver 1879 sera fatal aux noyers.

    L'église de Vignol

    Activités économiques et culturelles

    L'agriculture occupe la plus grande part de la superficie de la commune. 7 exploitations sont en activité, pratiquant la polyculture élevage : céréales/colza et élevage allaitant de bovins (broutards vendus à 1 an).

    Sur quelques parcelles résiduelles (moins de 1 ha en tout), on produit un vin à usage familial.

    Vignol compte trois gîtes et chambres d'hôtes (à Poray, Prémaison et au bourg) et un atelier d'artiste peintre.

    La forge a fermé en 1974 au décès du dernier maréchal-ferrant. L'école (à classe unique), l'épicerie et l'hôtel ont fermé à la fin des années 1930.

    Une sous-station électrique et des lignes moyenne tension procurent des revenus essentiels à la commune, complétés par ceux tirés de l'exploitation des bois communaux.

    La population se compose d'agriculteurs, de retraités, de sans emploi, de résidents secondaires et d'actifs qui travaillent à Saizy (maison de repos du Réconfort), à Corbigny, Clamecy ou Avallon.

    La revue Insectes est en partie réalisée à Vignol.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
        Philibert Michel    
             
    1965 janvier 2008 Paul Lantier ... Agriculteur retraité
    mars 2008 2020 Daniel Stucki ... Agriculteur retraité
    2020 "en cours" Hervé Guenot    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Vignol a compté autour de 450 habitants au début du XIXe siècle. Le déclin, constant depuis, a été accéléré par la crise viticole du Phylloxera puis par la Première Guerre mondiale.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].

    En 2018, la commune comptait 62 habitants[Note 3], en diminution de 11,43 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    473480450455431428459440420
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    400380355362355310319302268
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    241229200172157145135137129
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    118109112967983726262
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'éolienne et le lavoir.

    Éolienne de 1910 et lavoir

    La municipalité décide en 1900 l'implantation d'une éolienne pour élever l'eau captée à la Fontaine de Chésamps, proche de la source de la Grande Fontaine. Le devis de l'ingénieur Lebert pour une éolienne Bollée est approuvé en août 1909 : pylône de 24 m de haut et roue pivotante de m de diamètre) décidés en 1900. L'inauguration, par le maire Philibert Michel, a lieu en 1910. L'eau est pompée jusqu'à un réservoir enterré au-dessus du bourg et redistribuée vers des fontaines (il reste un spécimen devant la mairie).

    L'adduction d'eau sera généralisée dans les étables puis dans les maisons dans les années 1950.

    La pompe entraînée par la roue a reçu le renfort d'un moteur électrique (pour pallier l'absence de vent) puis le mécanisme éolien a été abandonné, la roue bloquée. L'eau est actuellement distribuée via un réseau intercommunal.

    L'éolienne et le lavoir proche (de construction antérieure) sont classés à l'inventaire des monuments historiques[12].

    Église Saint-Nazaire et Saint-Celse

    Sise en bordure du bourg, elle est entourée du cimetière d'où l'on jouit d'une vue très étendue sur les paysages des vaux d'Yonne.

    La première église du XIIe siècle a été reconstruite à la fin du XVe siècle. Elle sera restaurée et agrandie dans les années 1870 : remaniement des voûtes, construction du clocher-porche et de la sacristie.

    Ce bâtiment, ravalé et aux vitraux refaits en 2005, n'est pas inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

    Fermes et maisons

    Le bâtiment le plus ancien est daté du XVIe siècle. Il subsiste des fermes et des maisons de vigneron anciennes mais plus tardives. Les fermes-châteaux de Lallemande et de Chassy ont été profondément remaniées au milieu du XIXe siècle. La mairie-école est de cette époque, le presbytère de 1886.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clamecy », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    12. Notice no PA58000003, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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