Monceaux-le-Comte

Monceaux-le-Comte (nivernais Moncio) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Monceaux (homonymie) et Monceau.

Monceaux-le-Comte

La mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny
Maire
Mandat
Françoise Corbeau -Mougne
2020-2026
Code postal 58190
Code commune 58170
Démographie
Population
municipale
121 hab. (2018 )
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 47″ nord, 3° 39′ 44″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 242 m
Superficie 3,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Monceaux-le-Comte
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Monceaux-le-Comte
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Monceaux-le-Comte
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Monceaux-le-Comte

    Géographie

    Le village de Monceaux-Le-Comte est situé en bordure du massif du Morvan (à l'ouest), sur les rives de l'Yonne.

    Géologie

    Les sols de la commune sont propices aux herbages et des statistiques du XIXe siècle disent que la vigne y était présente car elle couvrait près de 5 ha du territoire comme en témoignent encore l'architecture locale.

    Communes limitrophes

    Vignol
    Dirol N Saizy
    O    Monceaux-le-Comte    E
    S
    Ruages

    Urbanisme

    Typologie

    Monceaux-le-Comte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,5 %), forêts (17,1 %), terres arables (8,7 %), zones urbanisées (5,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    • L’origine du nom de ce village est monticellu diminutif du latin mons, montagne, le Comte étant l’ancien génitif signifiant du comte. Il porte le nom de Monceaux en 1793 et prend le nom de Monceaux-sur-Yonne pendant la Révolution. Son territoire s’étend sur 328 ha et ses habitants s’appellent les Moncelliens. Sa population forte de 453 habitants en 1846 n’a cessé de régressé pour atteindre 131 habitants au recensement de 2016.
    • La découverte d’un piédestal situé sous l’autel de l’église paroissiale Saint-Symphorien et gravé du IIIe siècle laisse à penser que le village était occupé dès l’époque gallo-romaine. Le domaine de Monceaux est reconnu dès le Ve siècle par le don fait au monastère de Saint-Cosme par saint Germain d’Auxerre en 418. Appelé Sanctus-Georgius-de-Moncellis, Monceaux-le-Comte relève de l’évêché d’Autun mais la cure dépend du prieur de Saint-Étienne de Nevers. Plusieurs chapelles s’y trouvent dès le XIe siècle. En 1090, dans sa charte de dotation du prieuré de Saint-Étienne, le comte de Nevers Guillaume II déclare abandonner aux religieux les chapelles de Monceaux et tout ce qui leur appartient. Les prieurs de Saint-Étienne de Nevers conserveront jusqu’à la Révolution tous les anciens droits sur la chapelle devenue paroisse, et en style monastique le prieuré de Saint-Georges de Monceaux. Une autre chapelle devenue aussi paroissiale était dédiée à saint Symphorien. Elle s’élevait au pied des murailles du château. L’évêque d’Autun la visitera le 14 octobre 1671. Complètement rasée, ses débris ont servi dans la construction de la nouvelle église. La dernière chapelle est la chapelle du vieux château des comtes de Nevers. Elle est dédiée à saint Potentien.[8]

    La châtellenie de Monceaux-le-Comte possédait au XVIIe siècle la terre de Saizy en partage avec Neuffontaines.

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Monceaux-sur-Yonne[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2014 en cours Françoise Corbeau-Mougne UMP Retraitée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Les maires précédents ont été Messieurs Patrice Peneveyre (2008-2014) et Edouard Grosjean (5 décennies).[10]

    Pour l'année 2019, le budget annuel de la commune s'élève à 112 000 euros de produits de fonctionnement, soit 857 euros par habitant. Le budget d'investissement atteint 65 000 euros, (87% pour les équipements, 13% pour le remboursement de la dette). L'encourt de la dette représente 65 000 euros. En 2015, le budget annuel de la commune était de 129 000 euros de produits de fonctionnement, soit 875 euros par habitant. Le budget d'investissement s'élevait à 39 000 euros. L'encourt de la dette représentait 102 000 euros. [11]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 121 habitants[Note 2], en diminution de 6,2 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    422392427373430442448453415
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    345353359337379360348346336
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    346347312302277251260254219
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    181203198168158132151154157
    2013 2018 - - - - - - -
    129121-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    L'église Saint Georges depuis la restauration de 2020

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Georges, en plan de croix date du XIIe siècle, elle est inscrite depuis 1903 à l'inventaire général du patrimoine culturel des monuments historiques. Ses modifications, aménagements et réhabilitations ont été pléthore jusqu’au 17 octobre 2020[16], date de l’inauguration de sa dernière restauration. Après un an de travaux, l'église paroissiale, en phase de laïcisation, vient de bénéficier de la restauration de sa toiture grâce à la Fondation du Patrimoine[17], les abords, les contreforts et les murs ont suivi avec le soutien des collectivités territoriales. L'intérieur de l'église dont l'autel date de 1960, dispose de trois sculptures remarquables : [18]
      L'église Saint-Georges avant les restaurations de 2020
      • Vierge de Miséricorde en pierre polychrome du XVIe siècle d'une hauteur de 1,25 mètre et  Classé MH (1907). Cette Vierge prend ici le nom de : Notre-Dame-de-Réconfort, et exemplaire unique dans la Nièvre. Les sculptures de la Vierge auxiliatrice sont rares en Bourgogne, deux en Saône-et-Loire, sept en Côte-d'Or et une dans l'Yonne[19] ;
      • Vierge allaitant l'Enfant, marbre du dernier quart du XIVe siècle  Classé MH (1903)[20] ;
      • Saint Antoine, statue en pierre qui a perdu ses mains datée du XVIe siècle, elle provient de la chapelle nord de l'ancienne église qui était située au pied du château des comtes de Nevers. La boucle de sa ceinture comporte une cavité pour recevoir une relique. Elle est  Classé MH (1922)[21].
    • Le lavoir édifié en 1835, est situé sur la rive droite de l'Yonne, quai du Moulin le long d'un chemin de promenade publique. Avec sa toiture en tuiles plates de Bourgogne et sa margelle en pierre de taille, il reflète bien l'architecture vernaculaire du XIXe siècle.
    • Le moulin, propriété privée, visible depuis le quai du Moulin, est situé entre deux bras de l'Yonne, dispose d'un joli jardin, dont il reste seulement le passage de la roue.
    • Le manoir de Sermizelles, propriété privée, est visible depuis la grille d'accès à l'angle de la rue de Vignol et du chemin de Sermizelles. Il subsiste encore une tour octogonale et un joli parc.
    • Le calvaire de Sermizelles, devant le manoir, indique par ses anciennes écritures gravées le lien avec le dernier héritier de la Châtellenie de Monceaux le Comte Barthélémy Olivier Guillaume Sermizelles et de Neuffontaines disparu en 1834.
    • Les puits publics se découvrent au hasard des déambulations dans le village, rue du Champs de Foire, rue Carnot, Grand Rue. Ils révèlent la faible profondeur des nappes phréatiques, tandis que leurs margelles faites d'un seul tenant, évoquent la qualité des pierres de taille dont les carrières sont situées à proximité.
    • L'ancien château-fort a laissé quelques vestiges, la muraille et des anciennes édifications sont visibles à partir de la ruelle du Vieux Château, ou encore quai du Moulin. Subsistent également des tours de l'époque des remparts, une tour le long de l'Yonne, accessible par la ruelle du Pavé à partir de la rue de l’Abreuvoir, une autre est située dans l'impasse dite Grande Cour.
    • Les maisons de vignerons typiques de l'architecture vernaculaire sont encore visibles rue de l'Abreuvoir, avec leur escalier situé au-dessus de l'entrée des caves, car dans le passé Monceaux-le-Comte disposait de 10 hectares de vignes.[22]
    • Un jardin public est situé dans l'ancien cimetière, il est ombragé, accessible par la rue Saint Symphorien.

    Activités culturelles

    • Association Hostellerie de la Tour[23],[24] organise NATURE EN LIVRES - Une écopoétique de villages, en pays nivernais[25],[26]
    • La Palette de Monceaux[27],[28] dispense des ateliers et stages de peinture et d'aquarelle
    • Le Comité des fêtes gère le vide-grenier de l'Ascension et les festivités du 14 juillet
    • Les Livreurs et Bookson proposent les Heures festives[29],[30]
    • Le Musée du Son[31]est ouvert en été

    Personnalités liées à la commune

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Monceaux le Comte — Wiki58 », sur www.gennievre.net (consulté le ).
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Monceaux-le-Comte », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    10. « Les anciens maires de la commune de Monceaux-le-Comte - Mairie de Monceaux-le-Comte et son village », sur www.annuaire-mairie.fr (consulté le ).
    11. Ministère de l'action et des comptes publics, « Monceaux-le-Comte fiche détaillée », sur www.impots.gouv.fr, .
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Après un an de travaux, l'église de Monceaux-le-Comte est presque comme neuve
    17. « Les projets/ Eglise Saint Georges Monceaux le Comte ».
    18. Comte de Soultrait, « Patrimoine des communes de la Nièvre ».
    19. Fabrice Cario, Trésors cachés des églises de la Nièvre, La Camosine, 1990, notice n°9, p.23/160.p.
    20. Fabrice Cario, Trésors cachés des églises de la Nièvre, La Camosine, 1990, notice n°12, p.27/160.p.
    21. Fabrice Cario, Trésors cachés des églises de la Nièvre, La Camosine, 1990, notice n°34, p.53/160.p.
    22. Atlas des paysages de la Nièvre, François BONNEAUD (Paysagiste dplg), Stéphane BERTIN (Paysagiste dplg), Marc VERDIER (Architecte-urbaniste), Jacques VERTES (Sigiste), Thomas SCHMUTZ (Agronome) - Septembre 2011, Atlas des paysages de la Nièvre.
    23. « Création d’une association littéraire dans la Nièvre – Quartiers d'Art » (consulté le ).
    24. « Des Résidences d’écrivains – Hostellerie de la Tour » (consulté le ).
    25. fédération nationale des maisons d'écrivain et des patrimoines littéraires, « Le Cercle écopoétique de l’Hostellerie de la Tour en Nivernais », Bulletin n° 44, , p. 22, 23 (lire en ligne).
    26. luc, « Nature en livres », sur Nature en livres,
    27. « Atelier "La Palette de Monceaux" », sur Nièvre Tourisme (consulté le ).
    28. https://www.artactif.com/fr/artist/melens
    29. « Les Heures Festives • Les Livreurs », sur Les Livreurs, (consulté le ).
    30. Centre France, « Festival - Les Heures festives, à Monceaux-le-Comte, promettent des découvertes théâtrales », sur www.lejdc.fr, (consulté le ).
    31. Le journal du Centre, « Le musée du son réveille les sens », Journal du centre, , https://www.lejdc.fr/monceaux-le-comte-58190/loisirs/le-musee-du-son-reveille-les-sens_1664852/.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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