Vendeuvre-sur-Barse

Vendeuvre-sur-Barse est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est. Les gentilés sont "Vendeuvrois" et "Vendeuvroise".

Pour les articles homonymes, voir Vendeuvre (homonymie).

Vendeuvre-sur-Barse

La Barse à Vendeuvre-sur-Barse.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Bar-sur-Aube
Intercommunalité Communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines
Maire
Mandat
Marielle Chevallier
2020-2026
Code postal 10140
Code commune 10401
Démographie
Gentilé Vendeuvrois, Vendeuvroises
Population
municipale
2 315 hab. (2018 )
Densité 45 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 21″ nord, 4° 28′ 07″ est
Altitude Min. 144 m
Max. 233 m
Superficie 51,94 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vendeuvre-sur-Barse
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vendeuvre-sur-Barse
Géolocalisation sur la carte : Aube
Vendeuvre-sur-Barse
Géolocalisation sur la carte : France
Vendeuvre-sur-Barse
Géolocalisation sur la carte : France
Vendeuvre-sur-Barse
Liens
Site web vendeuvre-sur-barse.fr

    Géographie

    Vendeuvre-sur-Barse est un bourg de la Champagne humide située sur le cours de la Barse, un petit affluent de la Seine. Le château a été construit au-dessus des sources de la Barse. La commune fait partie du parc naturel régional de la Forêt d'Orient.

    Urbanisme

    Typologie

    Vendeuvre-sur-Barse est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vendeuvre-sur-Barse, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 317 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,3 %), terres arables (42,9 %), prairies (4,2 %), zones urbanisées (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Vindovera à l'époque mérovingienne, Vendopera en 861 et 862.

    D'Arbois de Jubainville propose : composé du gaulois vindo- (« blanc ») et -ó-briga, briga signifiant « mont » ou « forteresse » mais aussi que Vindos était un nom d'homme[11].

    Lieu-dit et écarts : l'Arclais, la Bécassière, Belle-Guise, Bizerne, Bourgetet, Bricquerne, Brochot, le Buisson-Joli, les Carreaux, Chaffaut, le Chalet, Châtillon[12], Durnay, ancien fief du XIIIe siècle qui fin XIVe siècle n'avait qu'une maison sans grand caractère avec fossés. Mais aussi Chignat, le Clos-Fleury, Cornée-Genette, le moulin de Cornet, celui de Coupel, le Crot de deux fosses, le Cuvot, Danrot, le Der ou Grand-Der, le Cuveau, Danrot, les Grandes et Petites Epoisses, l'Ermitage, les étangs : Alichamp, Neuf, du milieu, Michel, sire-Regnaut, de la Porte ; Ormoy[13], Ousotte, Ombrois, le Pavillon, le Petit-Temple, la Pisserotte, Poguières, Potelet, Profonde-Fosse, la Reclais, le Reculon, la Routelle, les Routes, le ru-à-l'Huile, le Rû-aux-Pigeons, la Tuilerie, les Usages, Val-Suzenay, Varennes, Vau-Girard, la forêt de Vendeuvre, Verpie, la Ville-au-Bois, la Voie-de-Vienne.

    Histoire

    Monument aux morts et chapelle funéraires des seigneurs de Vendeuvre Bourlon de Sarty et Pavée de Vendeuvre.

    Des traces d'habitation romaine sont attestées lors de la découverte d'un cimetière et un atelier de potier[14]. Un certain Chrodoaldus ayant installé son atelier monétaire au château primitif de Vendeuvre-sur-Barse (le château actuel est construit sur ses ruines) au VIe siècle, frappait monnaie dans ce village mentionné sous la forme Vindovera à la même époque.

    C'était un fief qui dépendait de la châtellenie de Troyes et formait une baronnie de Champagne qui fut réuni à celle de La Villeneuve-au-Chêne pour ériger le marquisat de Villeneuve-Mesgrigny en 1646.

    En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de CHâlons, de l'élection de Bar-sur-Aube et du bailliage de Troyes.

    Le Val-Suzenais

    C'était un fief qui possédait son château et son église au XIIe siècle et relevait de Vendeuvre pour la suzeraineté. Il est cité en 1244 par la vente faite par Eudes de Broyes à son beau-frère Gérard de Durnay.

    La paroisse était du doyenné de Bar-sur-Seine et était à présentation du prieur de Vendeuvre et de l'église de la Nativité de la Sainte-Vierge. Il n'en reste qu'un sanctuaire carré remontant au XIIe siècle.

    Jusqu'en 1769 le village relevait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Bar-sur-Aube et du bailliage de Troyes, puis relevait de La Ville-au-Bois. De 1790 à l'An VI, c'était une commune du canton de Vendeuvre.

    Prieuré Saint-Georges

    Il dépendait de l'abbaye de Cluny et a été fondé en 1080 par Hugues de Vendeuvre, selon l'abbé Roussel. En 1119, le prieur avait en collation les cures d'Amance, de Beurey, Longpré, Magny-Fouchard, Valsuzenais, Vauchonvilliers, La Villeneuve-au-CHêne[15].

    Les prieurs avaient depuis 1407 droit de justice sur les forains, les femmes et les hommes dans l'enceinte du prieuré a la suite d'un accord avec Jean III de Noyers. Cela comprenait aussi la maison dite Courtil. Nous avons une liste de prieurs jusqu'en 1791.

    Le prieuré avait une église du XIIe siècle, de m de long par 5,2 m de largeur et 6,5 m de hauteur[16].

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    parti : au 1) palé d’or et de gueules de six pièces, au 2) fascé d’argent et d’azur de dix pièces, aux trois chevrons de gueules brochant, le premier écimé ; au chef d’azur soutenu d’une divise d’argent et chargé d’un vase d’or accosté de deux roues dentées aussi d’argent.

    Activités

    Le nom de Vendeuvre était autrefois associé aux tracteurs agricoles fabriqués dans la ville.

    De 1842, date de sa création, à la fermeture définitive en 1962, la manufacture de statues religieuses La Sainterie, dirigée d'abord par Léon Moynet (1818-1892), fondateur statuaire et philanthrope, puis par la famille Nicot, qui diversifia la production en y intégrant des objets d'art profane, attira de nombreux peintres et sculpteurs à Vendeuvre et Léon Moynet y créa successivement une école de sculpture, une école de peinture puis une école de musique. Parmi les créateurs actifs à La Sainterie devenus célèbres, figurent Paul Dubois (1829-1905), Ernest Toussaint (1843-1904)[17], Florentin Meffroy (1854-1927), décédé à Vendeuvre, Auguste Suchetet (1854-1932), né à Vendeuvre, et Ernest Legrand (1872-1912)[18]. Les statues religieuses de style saint-sulpicien (Notre-Dame, Sainte-Thérèse, Jeanne d'Arc, etc.) produites à la manufacture de La Sainterieornent de nombreuses églises en France, voire à l'étranger et en outre-mer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1965 1995 Pierre Micaux UDF-AD Député, conseiller général
    1995 2014 Claude Ruelle[19] UMP Conseiller général
    2014 mai 2020 Jean-Baptiste Rota DVD Retraité
    mai 2020 En cours Marielle Chevallier [20]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (23,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 49,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,1 %, 15 à 29 ans = 21 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 20,7 %, plus de 60 ans = 19 %) ;
    • 50,7 % de femmes (0 à 14 ans = 17,4 %, 15 à 29 ans = 17,1 %, 30 à 44 ans = 19,1 %, 45 à 59 ans = 21,1 %, plus de 60 ans = 25,2 %).
    Pyramide des âges à Vendeuvre-sur-Barse en 2008 en pourcentage[21]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    0,9 
    6,0 
    75 à 89 ans
    9,9 
    12,5 
    60 à 74 ans
    14,4 
    20,7 
    45 à 59 ans
    21,1 
    19,2 
    30 à 44 ans
    19,1 
    21,0 
    15 à 29 ans
    17,1 
    20,1 
    0 à 14 ans
    17,4 
    Pyramide des âges du département de l'Aube en 2008 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    1,3 
    6,5 
    75 à 89 ans
    10,3 
    13,7 
    60 à 74 ans
    14,3 
    21,2 
    45 à 59 ans
    20,6 
    20,2 
    30 à 44 ans
    19,1 
    19,0 
    15 à 29 ans
    17,1 
    19,1 
    0 à 14 ans
    17,3 

    Lieux et monuments

    Le château

    Construit sur les sources de la Barse, il remonte au moins au XIIe siècle. De 1450 à 1550 il appartient à la famille d'Amboise. Après 1550, les Luxembourg l'achètent à la succession de Charles Ier d'Amboise, gouverneur de Champagne, et le conservent jusqu'au XVIIe siècle. En 1638, le fief est cédé à Jean de Mesgrigny, gouverneur de Champagne, qui le transforme et crée le grand escalier. Il passe ensuite au marquis de Boutillier puis à Gabriel Pavée de Vendeuvre, conseiller du roi. Ce dernier réaménage le parc et fait de nombreuses transformations qui donnent au château son aspect actuel.

    En 1903, le domaine passe à Paul de Sarty. Il est occupé en 1940 par les troupes allemandes qui pillent le château.

    En 1980, René de Sarty fait donation du château et d'une partie du parc à la commune de Vendeuvre-sur-Barse et au département de l'Aube[23]. Des travaux conservatoires sont entrepris dans les années suivantes. Le château est actuellement inutilisé. En 1986 est créé Vindovera, un spectacle Son et lumière retraçant l'histoire de Vendeuvre-sur-Barse et de son château et auquel participent chaque année trois cents figurants de la commune.

    Autres monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Vendeuvre-sur-Barse », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Recherches sur la propriété foncière, pXIII.
    12. La Cour-de-Chatillon était un fief qui se trouvait rue du Bourg et comprenait maison grange étable sur un arpent de terre.
    13. Ancien fief du nom des Pourpris-d'Ormoy.
    14. Arbois de Jubainville, Rep. Archéo., 57.
    15. Arch. nat., J259, Cluny, no 9
    16. Henri d'Arbois de Jubainville, Répertoire archéo., 58.
    17. Ernest Toussaint fut élève de Léon Moynet et employé à temps complèt à La Sainterie
    18. Léon Moynet-Nicot ou la saga de la Sainterie, L'Est éclair, 23 mai 2013
    19. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    20. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599224
    21. « Évolution et structure de la population à Vendeuvre-sur-Barse en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    22. « Résultats du recensement de la population de l'Aube en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. Xavier du Crest de Villeneuve, Chemin de Damas... à Vendeuvre : hommages, témoignages. Paris : Pour Mémoire, 2009.

    Articles connexes

    Liens externes

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