Valeri Levaneuski

Valeri Levaneuski grandit à Hrodna dans une grande famille. Il se passionne pour la boxe, les échecs, la photographie, la radio-électronique, la programmation informatique, la philosophie, la jurisprudence. En 1979, il est candidat à la maîtrise en boxe anglaise[2].

En 1980, il devient mécanicien dans les ateliers mécaniques. De 1980 à 1982, il est le premier Bulgare à servir dans l’Armée Soviétique. De 1985 à 1991, il est successivement ajusteur d'équipement de radio, mécanicien des appareils d’inspection et de surveillance et des mécanismes automatiques, ingénieur dans les entreprises de la ville de Hronda.

En 1991, Valeri Levaneuski est enregistré en tant qu’entrepreneur individuel. Il a dirigé l’Association publique régionale de Hronda pour la protection des droits des contribuables, des consommateurs et des automobilistes, le Centre d’Information et de droit de Hronda, et le Centre de la protection des droits des consommateurs. Il est le fondateur et le rédacteur en chef du bulletin républicain « Prédprinimatel » (« l'Entrepreneur »)[3].

À partir de 1996, Valeri Levaneuski préside le Comité national de grève du Bélarus. Il organise des actions de masse des entrepreneurs au Bélarus, ce pourquoi il est arrêté, sanctionné et poursuivi. À plusieurs reprises, il prend part aux élections en tant que candidat à la députation des organes locaux et républicains du pouvoir législatif. L'enregistrement lui est refusé par des raisons politiques[4]^,[5]. Le 14 octobre 1997, il organise une marche en faveur de l'adhésion du Bélarus à l'Union européenne[6].

En 2001, Valeri Levaneuski postule à la présidence de la République de Bélarus[7]. Mais il retire sa candidature à cause des changements dans la législation lors des élections (Décret nº 20 de 2001[8])[9]^,[10]. Ce décret oblige les proches du candidat à déclarer leurs revenus, ce qui est la raison du retrait de sa candidature[11].

De 2004 à 2006, il purge une peine d’emprisonnement dans une colonie, avec confiscation des biens pour insulte au Président de la République de Bélarus. En mai 2004, il a fait distribuer un tract affirmant que le président Alexandre Loukachenko utiliserait les fonds publics pour financer ses vacances au ski en Autriche[12].

Sa libération conditionnelle et son amnistie sont refusées. Lors de son insertion, Valeri Levaneuski connaît la cellule d’isolement, la privation de rendez-vous et de suivi médical, des torture, des moqueries, des menaces d’assassinat de la part de l’administration du pénitencier. Il lui est interdit de contester contre le recouvrement judiciaire appliqué par l’administration des prisons[12]. En juin 2005, il lance une grève de la faim pour protester contre ces conditions de détention[13].

Valeri Levaneuski a entièrement purgé une peine de prison de deux ans dans différentes prisons et colonies[1] dont :

• la prison nº1 de la ville de Hrodna,
• le SIZO (maison d’arrêt)-1 de la ville de Minsk,
• la SIZO-6 de la ville de Baranavitchy,
• la colonie pénitentiaire-22 « Tanières de loups » Voblast de Brest,
• la colonie pénitentiaire -19 (v. Moguilev).

En 2007, il pousse la nomination d'Alexandre Kazouline au Prix Nobel de la paix[14]. En 2008, sa plainte contre son incarcération est reçue par les autorités compétentes[15].

Au seuil du 1^er mai 2004, on diffusait à Hronda des tracts dans lesquels V. Levaneuski invitait les citadins à prendre part au meeting le 1^er mai. Les tracts contenaient aussi le texte suivant[16]^,[17];

Puisqu’il a été connu que le président de la Bélarus Alexandre Loukachenko étais en congé en Autriche le Parquet de la Bélarus l’a considéré par suite comme une insulte publique au président.

Le 1^er mai 2004 Levaneuski voulait prendre part à la démonstration sanctionnée par les pouvoirs de Hrodna, mais le matin il a été retenu à la sortie de chez lui. Les agents de police l’ont livré au poste de police local, et ayant retiré son argent et son passport, l’ont placé en isolation en détention provisoire. Le matin de la même journée les enfants de Levaneuski ont été détenus, mais après quelques heures on les a libérés[18].

Le 3 mai 2004 on l’a condamné à 15 jours de détention. On l’a jugé pas au tribunal, mais dans la salle d’IDP (isolation de la détention provisoire)[19].

Le 3 mai 2004, Vladimir Lévonevski, le fils de Valeri Levaneuski, a été condamné à 13 jours de détention, pour sa participation active au meeting (du 1^er mai)[19].

Le 7 mai 2004 les agents du KGB et d’OMON ont forcé le domicile de Levaneuski. La perquisition a duré 6 heures. Toute la bureautique, beaucoup de documents et d'objets précieux ont été retirés de l’appartement[19]^,[20]^,[21]. Les agents de KGB ont obligé la fille mineure de Levaneuski de faire une déposition contre son père et ont procédé à des perquisitions[22] chez les parents de Levaneuski, ainsi que dans les bureaux des organisations non gouvernementales, qui selon l’avis des services secrets, pourraient être impliquées dans l’affaire de « l’Insulte au président ».

Le 14 mai 2004, un jour avant la fin de la détention, on lui prolonge le délai de 3 jours.

Le 18 mai 2004 on accuse Levaneuski selon l’article 368 (2 partie) du Code pénal de la Bélarus « Insulte publique au président de la Bélarus commise par une personne, jugée auparavant pour l’insulte ou la calomnie ». D’ IDP Valeri a été déplacé à SIZO pour un délai de deux mois[23].

Le 4 juin 2004 pour la première fois depuis le moment de l'arrêt (1^er mai 2004), on permet à Levaneuski de voir sa femme à SIZO[24].

Le 12 juillet 2004 on prolonge la détention pour un autre mois[25].

Le 21 juillet 2004 la femme de Levaneuski s’adresse au président de la Bélarus A. Loukachenko avec les plaintes contre les conditions de la détention de son mari à SIZO[26].

Le 21 juillet 2004 est entamée une affaire pénale contre son fils Vladimir, selon l’article 342 du code pénal de la Bélarus, on lui incrimine « l’organisation d’un meeting non autorisé » (avec un délai d’arrêt jusqu’à 3 ans)[27].

Le 21 juillet 2004 Valeri Levaneuski entame une grève de la faim à SIZO[28].

Le 27 juillet 2004 Levaneuski arrête sa grève de la faim[29].

Le 28 juillet 2004 Valeri Levaneuski et son fils sont renvoyés d’accusation selon l’art. 342 du Code pénal de la République de la Bélarus[30].

Le 1^er août 2004 Sergueï Shnourov (« Leningrad ») et Alexandre Vassiliev (« Splin ») sont produits en protection de Levaneuski[31].

Le 16 août 2004 le tribunal prolonge le délai de la détention provisoire de Levaneuski encore pour un mois[32].

Le 7 septembre 2004 le tribunal de la région de Lenin à Hrodna (le juge D.V. Demtchenko, l’accusateur public E.R. Panasjuk) reconnaît Alexandre Alexandrovitch Vassiliev et Valeri Stanislavovitch Levaneuski coupables d’insulte publique au président de la République de Bélarus, selon la 2 partie de l’art. 368 du Code Pénal de la République de Bélarus ; tous les deux sont condamnés à deux ans de détention dans une colonie du régime général[33].

Le 16 septembre 2004 Le Parlement européen demande aux autorités biélorusses de libérer immédiatement Valeri Levaneuski et tous les autres opposants politiques[34].

En 2010 sort le documentaire Sous la hausse du pouvoir consacré au développement du mouvement revendicatif des entrepreneurs en Bélarus, avec Valeri Levaneuski dans le rôle du protagoniste. Le film est lauréat du XV visionnage polonais des documentaires BAZAR à Poznań.

Valeri Levaneuski est marié et a quatre enfants.

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