Véronique Cayla

Véronique Cayla, née Véronique Desaint[1] le à Saint-Cloud (France), est une responsable d'institutions culturelles française.

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Diplômée d'un DESS de l'Institut d'études politiques de Paris en urbanisme, aménagement et développement local, elle intègre en 1973 le ministère de la Culture et, de 1974 à 1981, est chargée de diverses missions sous le septennat du président Valéry Giscard d'Estaing. De 1982 à 1992, sous différentes fonctions, elle administre la Vidéothèque de Paris, et de 1992 à 1999, devient la numéro 2 de la sociėtė cinėmatographique MK2.

Après avoir été nominée au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) en , elle intègre fin 2000 le trio à la tête du Festival de Cannes comme directrice générale et préside ensuite le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) de 2005 à 2010.

De 2011 à 2015, elle préside la chaîne de télévision franco-allemande Arte GEIE et, de 2011 à 2020, le directoire d'Arte France.

Le , elle est nommée présidente de la nouvelle administration des César du cinéma avec le cinéaste Éric Toledano au poste de vice-président.

Biographie

Fille de polytechnicien[2], Véronique Cayla est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1971), et diplômée d'études supérieures spécialisées en urbanisme, aménagement et développement local (1972)[3].

Elle intègre en 1973 le ministère de la Culture. Débutant comme chargée de mission au Fonds d'intervention culturelle, elle entre au cabinet du secrétaire d'État à la Culture Michel Guy en 1974[4], puis travaille au Service juridique et technique de l'information entre 1976 et 1978.

Elle retrouve les bureaux du ministère en 1978, comme conseillère technique chargée du cinéma de Jean-Philippe Lecat, jusqu'à la fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing. Remerciée lors de l'alternance de 1981, elle est nommée directrice adjointe de la Vidéothèque de Paris en 1982, et en devient l'année suivante directrice, puis directrice générale en 1989[4],[5].

En 1992, elle quitte l'institution publique pour devenir la numéro 2 de la société de production, de distribution et de ventes internationales de films et d’exploitation de salles de cinémas MK2[4] et PDG de LMK-Images SA, jusqu'à sa nomination au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) en .

Fin 2000, elle intègre le trio à la tête du Festival de Cannes, comme directrice générale[6], en tandem avec Thierry Frémaux, délégué artistique, sous la présidence de Gilles Jacob. Le , elle succède à Catherine Colonna à la tête du Centre national de la cinématographie (CNC)[4], institution qu'elle quittera en 2010 pour être nommée présidente du Comité de gérance d'Arte GEIE à compter du par son assemblée générale en remplacement de l'allemand Gottfried Langenstein[7].

Le , elle est nommée par le conseil de surveillance au poste de présidente du directoire d'Arte France à compter du [8]. C'est sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy[9] qu'elle avait été choisie par les actionnaires dès le lors du conseil de surveillance d'Arte France pour succéder à Jérôme Clément. Le directoire, nommé pour cinq ans, est également composé d'Anne Durupty et de Fabrice Rebois, respectivement directrice générale et directeur général adjoint d'Arte France. À ce poste, elle participe à faire progresser les audiences de 33 % (de 1,5 en 2011 à 2 % en 2013) et à rendre la chaîne moins « excluante » auprès du public[4].

Véronique Cayla est reconduite pour un second mandat de cinq ans par le conseil de surveillance de la chaîne, réuni le [10],[11]. Par ailleurs, conformément aux statuts de la chaîne imposant une alternance entre la France et l'Allemagne tous les cinq ans, Véronique Cayla quitte la présidence du comité de gérance d'Arte GEIE au profit de Peter Boudgoust, à compter du . Elle cède également à Anne Durupty, par ailleurs directrice générale d'Arte France et germanophone, la fonction de vice-présidente du comité de gérance à laquelle son titre de présidente du directoire d'Arte France lui permettait pourtant de prétendre. « Cette nouvelle répartition des rôles au sein d'Arte permettra d'apporter un deuxième souffle au groupe » affirme-t-elle dans un communiqué[12].

Le , elle est remplacée à la tête d'Arte France par Bruno Patino et, le de la même année, est nommée présidente de la nouvelle administration des César du cinéma avec le cinéaste Éric Toledano au poste de vice-président[13].

Vie personnelle

Véronique Cayla est l'épouse de Philippe Cayla, ancien président du directoire d'Euronews.

Distinctions

Décorations

Récompenses

Notes et références

  1. LesBiographies.com, extrait de la fiche de Mme Véronique Cayla
  2. « 7 choses à savoir sur Véronique Cayla, la nouvelle présidente de l’Académie des César - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
  3. http://www.sciences-po.asso.fr/profil/veronique.cayla71_1.
  4. Anne Fulda, « Véronique Cayla, exception télévisuelle », Le Figaro, encart « Culture », mardi 6 mai 2014, page 36.
  5. Archives conservées aux Archives nationales et instrument de recherche disponible dans la salle des inventaires virtuelle.
  6. « Du sang neuf à Cannes », Studio, no 161, , p. 58
  7. « Arte : après Jérôme Clément, c'est Véronique Cayla », sur Libération,
  8. Actualités professionnelles artepro.
  9. Renaud Revel, « Nicolas Sarkozy choisit Véronique Cayla pour la présidence d’Arte », sur Le Point,
  10. « Véronique Cayla reconduite à la tête d'Arte pour 5 ans », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  11. Renaud Revel, « Arte : Hollande et Valls ont voté Cayla. », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  12. « Un nouveau président pour Arte », sur tvmag.lefigaro.fr, (consulté le ).
  13. Cinéma : Véronique Cayla et Eric Toledano élus pour prendre les rênes des « Césars », Le Monde avec AFP, 29 septembre 2020.
  14. « Véronique Cayla recevra le Prix Fabienne Vonier 2019 », sur Institut Lumière (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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