Uriage-les-Bains

Uriage-les-Bains (ou Uriage) est une station thermale située à 414 m d'altitude, rattachée aux communes de Saint-Martin-d'Uriage et de Vaulnaveys-le-Haut, située dans le département français de l'Isère au pied de la station de Chamrousse. Ses habitants sont appelés les Uriageois(es). Cette station bénéficie d'une eau thermale particulière.

Uriage-les-Bains

Vue aérienne du complexe thermal et du casino d'Uriage.
Présentation
Création 1823
Nombre d'établissements 1
Site internet centre-thermal.uriage.com
Géographie
Pays France
Région française Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Commune Saint-Martin-d'Uriage

Vaulnaveys-le-Haut

Coordonnées 45° 08′ 15″ nord, 5° 49′ 32″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère

Située à huit kilomètres de Grenoble, elle est desservie par la route départementale 524, qui est l'ancienne route nationale 524 menant de Grenoble à Vizille par Gières.

Histoire

Antiquité

Le village fut créé durant l'Empire romain. Les Romains édifièrent des thermes pour profiter des vertus anti-rhumatismales de son eau de source jaillissant à 28 °C[1]. Ils s'aventurèrent jusqu'à la croix de Chamrousse, au pied de laquelle furent trouvées, en 1856, huit médailles romaines en bronze.

Le XIXe siècle et la construction de la station thermale

Les tramways VFD à Uriage.
L'ex-gare des VFD, aujourd'hui devenue office du tourisme de la ville.

Après la Révolution française, les Dauphinois redécouvrent l'eau thermale d'Uriage et aménagent le village en y construisant une station thermale. Celle-ci est la première du Dauphiné.

Peu à peu, le village s'agrandit et accueille commerces, hôtels (de style néo-classique), tout au long du XIXe siècle. À partir de 1890, voient le jour un casino et une station de tramway (1894) avec une liaison des Voies ferrées du Dauphiné (VFD) qui relie Grenoble à Vizille et au Bourg-d'Oisans.

D'autres activités se développent avec la construction d'un hippodrome, d'un terrain de golf et de courts de tennis.

Uriage est alors un lieu touristique fréquenté, dont le renommée est nationale, voire internationale ; en témoigne par exemple une affiche de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée mettant en avant ce lieu de villégiature.

Première moitié du XXe siècle : succès et déclin

Uriage est une station thermale très à la mode durant les années 1920, mais la crise économique qui touche la France dans les années 1930, puis la Seconde Guerre mondiale mettent un terme à ce succès. Au lendemain de la guerre, la plupart des hôtels de luxe sont revendus pour y réaliser des appartements ; la mode du thermalisme s'estompe, entraînant le village dans une crise.

Seconde Guerre mondiale

Plaque commémorative de la Résistance à Uriage durant la Seconde Guerre mondiale, près de la fontaine de la déesse Hygie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Uriage a joué un rôle pour la politique de collaboration et la résistance françaises, avec l'École des cadres d'Uriage (dont fit partie Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde). Cette école s'installa dans le Château d'Uriage, qui surplombe le village.

Seconde moitié du XXe siècle : Renaissance du site

Laissé à l'abandon pendant trente années, le village renaît grâce à la construction d'un hôpital thermal à proximité de la station, cela grâce aux efforts des deux communes du Syndicat intercommunal de gestion d'Uriage. Le village retrouve son charme d'antan, sous la direction de monsieur Assouly, PDG des Établissements thermaux du Grand Hôtel restaurant Les Terrasses ainsi que de l'eau thermale d'Uriage[2].

Claude Bensoussan contribue a redonner à la station thermale ses lettres de noblesse en redevenant l’endroit à la mode des années 1990 avec un parc thermal pour de longues promenades, des activités sportives (golf, tennis) et la réouverture du Grand Hôtel restaurant Les Terrasses[3] relancé par Stéphane Cano, directeur pendant plus de 25 ans. Le restaurant obtient sous les commandes de Philippe Bouissou en 1992 les Clefs d’or de la gastronomie du guide Gault et Millau. En 1997, le chef obtient la note de 17/20 toujours au Gault et Millau. En 2000, viennent la 1re étoile au Guide Michelin et, en 2002, la consécration pour Philippe Bouissou et Stéphane Cano avec la 2e étoile du Guide Michelin. En 2007, c'est le second de cuisine Christophe Aribert qui en devient le chef.

Indication thérapeutique

L'eau thermale d'Uriage est sulfurée[4], chlorurée sodique[4], et a une concentration moléculaire semblable à celle du sérum sanguin humain[5], ce qui est unique au monde et permettait de les administrer directement en injections intramusculaires[réf. nécessaire].

De nos jours, elle est indiquée pour soigner les affections suivantes :

Les techniques de cure sont diverses : douches, bains, hydromassages, applications de boues, douches filiformes, aérosols…

Lieux et monuments

Les différents monuments et activités de la station sont: un casino du groupe Joa, un hôtel 4 étoiles, un grand restaurant (classé deux étoiles au Guide Michelin), une boîte de nuit (La Mare au Diable), le château médiéval d'Uriage, le parc thermal où se déroule en septembre le festival Uriage en voix[6], cinq terrains de tennis en terre battue traditionnelle.

La fontaine de la déesse grecque guérisseuse Hygie est un monument positionné dans l'axe de l'entrée de l'établissement thermal réalisé en 1847 par le sculpteur grenoblois Victor Sappey.

En outre, la station d'Uriage est positionnée à proximité de la réserve naturelle nationale du lac Luitel et à sept kilomètres du musée de la Révolution française à Vizille.

Personnalités liées à la commune

Accès

Uriage (et Vaulnaveys-le-Haut), vus de la terrasse du château d'Uriage.

La station est desservie par la ligne 23 de la TAG.

Les bus Transisère 6050, 6051 et 6010 desservent également plusieurs arrêts sur la commune, jusqu'à Chamrousse[7].

Notes et références

  1. « Plusieurs investissements d’envergure chez Uriage » sur ledauphine.com du 21 septembre 2016.
  2. Voir sur uriage.com.
  3. Site du Grand Hôtel.
  4. M. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus et al., La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 20, Paris, H. Lamirault, 1885-1902 (lire en ligne), p. 990.
  5. « Les curistes retrouvent les eaux des Thermes d'Uriage-les-Bains » sur france3-regions.francetvinfo.fr du 16 juin 2016.
  6. Uriage en voix sur placegrenet.fr.
  7. Voir sur transisere.fr.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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