Upaix

Upaix est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le village appartient à la série des villages perchés entourés de vallées arboricoles typiques de la vallée du Buëch (Ventavon, Le Poët, Lagrand…) qui ne sont pas sans rappeler l'image identitaire des villages de Haute-Provence.

Upaix

Upaix, vue du village.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais-Buëch
Maire
Mandat
Florent Martin
2020-2026
Code postal 05300
Code commune 05173
Démographie
Population
municipale
454 hab. (2018 )
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 19′ 07″ nord, 5° 52′ 32″ est
Altitude 720 m
Min. 494 m
Max. 757 m
Superficie 23,26 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Sisteron
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Laragne-Montéglin
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Upaix
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Upaix
Géolocalisation sur la carte : France
Upaix
Géolocalisation sur la carte : France
Upaix

    Géographie

    Localisation

    Le village se situe à proximité de l'axe routier Gap-Sisteron. Il se divise en nombreux hameaux, dont le principal est celui de Rourebeau. Ce dernier est sur l'ancien tracé de la route Napoléon. Il abrite également l'annexe de la mairie. Le village principal est perché sur une colline et offre un magnifique panorama sur l'ensemble de la vallée de la Durance.

    Sept communes, dont deux dans le département voisin des Alpes-de-Haute-Provence, sont limitrophes d'Upaix[1] :

    Communes limitrophes d’Upaix
    Lazer Ventavon
    Laragne-Montéglin Thèze, Sigoyer
    (Alpes-de-Haute-Provence)
    Mison
    (Alpes-de-Haute-Provence)
    Le Poët

    Climat

    Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, le glacier de la Durance connaît une grande extension. Le glacier de Riss recouvrait entièrement la commune ; celui de Würm est moins étendu : il recouvre la partie nord de la commune, mais se resserre entre Upaix et Thèze[2].

    Transports

    Le territoire communal est traversé par les routes départementales 22 (liaison de Laragne-Montéglin à Rourebeau), 51 (reliant Les Résolues, commune de Lazer, à Rourebeau), 151 (desservant le chef-lieu de la commune), 151 L, 251, 722 et 1085 (ancienne route nationale 85)[1].

    L'autoroute A51 passe à l'est de la commune et longe le canal EDF.

    Urbanisme

    Typologie

    Upaix est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait, en effet, partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (58,6 %), terres arables (11,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,1 %), forêts (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,4 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Opaga en l'an 739 sur le cartulaire de Saint-Hugues, Upsal en 1241[10], Castrum de Upaysio en 1262.

    Ce toponyme se retrouve sur une inscription latine ; "l'inscription de Ventavon", sous le nom de Pagus Epotius[10] (Pagus étant, dans l'Empire Romain, une circonscription territoriale d'une taille proche à celle de nos cantons). Le sens de l'adjectif epotius, d'où provient le nom actuel d'Upaix, est à rapprocher du nom de la déesse Epona. Ce dérivé suppose un substantif epos, epa, qui correspondait au celtique ech, employé alors pour désigner le cheval.

    L'archéologie a prouvé qu'un oppidum celte existait en ces lieux.

    Upaìs en provençal haut-alpin.

    Histoire

    Upaix est un ancien oppidum, ancienne ville gauloise nommée Upaga en 739. Upaix fut le chef-lieu judiciaire, militaire et administratif du Gapençais au XIIIe siècle (siège du bailliage delphinal du Gapençais).

    L’église Saint-Jacques dépendait de l’abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église[11].

    Un bac permettant de traverser la Durance est établi pour alimenter le moulin à eau, au XVIIIe siècle[12]. Un autre lui succède, de 1857 à 1874[13].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    maire en 1973  ? Lucien Roche PCF Agriculteur
    mars 2001 2014 Charles Aillaud    
    avril 2014 mai 2020 Abel Jouve[14]   Retraité salarié du secteur privé
    mai 2020 En cours Florent Martin[14],[15] DVD Commerçant

    Intercommunalité

    Upaix fait partie :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 454 habitants[Note 3], en augmentation de 3,42 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    700692839766747705715747693
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    685662684661634563547505474
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    454422516628585375360367329
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    324328331284359376400423456
    2018 - - - - - - - -
    454--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Upaix dépend de l'académie d'Aix-Marseille. Le hameau de Rourebeau possède une école primaire publique, où trente-neuf élèves sont scolarisés[20].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La commune possède quelques vieux cabanons. Dans son étude sur l'habitat rural, Fernand Benoit envisage à la fois le cas du pastoralisme et celui du sédentarisme. Dans le premier cas, ils prennent l'aspect d'un jas en pierre sèche ou d'une cabane édifiée en matériaux composites. Ce refuge servait à la fois d'abri et de laiterie. Pour le paysan sédentaire, il servait d'habitat aménagé près de son champ. Ils avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considérés comme « le signe de la propriété sur une terre qu'il entendait distinguer du communal »[21].
    • L'église de la Nativité (XIVe et XVIIe siècles) est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1941. Restauration achevée en 2001[22].
    • La chapelle des Pénitents datant de 1638 (restaurée en 1992) à utilisation culturelle (a notamment accueilli une démonstration de dentellières au fuseau pour le ). Sur son fronton, on peut admirer un cadran solaire dont la devise est : « Toi qui me regardes, écoute : accorde le rythme de ton cœur aux battements de mes instants. Comprends-tu maintenant comme il est temps d'aimer. »
    • Le porche en arc brisé datant du XIVe siècle, qui constitue l'entrée du bourg. Il fait partie de la demeure seigneuriale de la famille Amat, château racheté depuis par un particulier, avec une cage d'escalier ornée de gypseries[23].
    • La tour médiévale, située au sommet du village, qui permet d’avoir un panorama à 360° sur le Laragnais, le Val de la Durance et les montagnes environnantes.

    Personnalités liées à la commune

    • François Augustin Regnier de Jarjayes (1745-1822), maréchal de camp des armées de la Révolution y est né.
    • Roche Célestin : le poète mathématicien, né le à Upaix, décédé le à Embrun. Agent-voyer d'arrondissement à Embrun, il consacra ses loisirs à la littérature. Doué d'un véritable génie poétique, il fut un membre actif de l'Académie Flosalpine. Il lut à la séance solennelle du une ode Le génie des Alpes. Il correspondit avec Lamartine, Béranger entre autres. Certaines de ses poésies comme des travaux scientifiques ont été reprises dans le bulletin de la Société d'étude de 1888 à 1900.

    La place d'Embrun, où il résidait, porte son nom[24].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte d'Upaix sur Géoportail.
    2. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3), p. 33.
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 229 - (ISBN 2600028838).
    11. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (notice BnF no FRBNF35450017), carte 72
    12. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, (ISBN 2-906162-71-X), p. 55.
    13. Catherine Lonchambon, op. cit., p 56
    14. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « École primaire publique Rourebeau », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
    21. Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Avignon, Aubanel, 1992, p. 69.
    22. Notice no PA00080630, base Mérimée, ministère français de la Culture
    23. Notice no PA00080631, base Mérimée, ministère français de la Culture
    24. Avec l'aimable autorisation de M Georges Dioque : Dictionnaire Biographique des Hautes-Alpes, bibliographie, B1919 p. 257; AM 8-3-1991
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