Ueli Maurer

Ulrich Maurer, dit Ueli Maurer, né le à Wetzikon (originaire d'Hinwil et d'Adelboden), est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC).

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Ueli Maurer

Portrait d'Ueli Maurer (2016).
Fonctions
111e conseiller fédéral
En fonction depuis le
(12 ans, 8 mois et 15 jours)
Élection 10 décembre 2008
Réélection 14 décembre 2011
9 décembre 2015
11 décembre 2019
Prédécesseur Samuel Schmid
Chef du DFF
En fonction depuis le
(5 ans, 8 mois et 15 jours)
Prédécesseur Eveline Widmer-Schlumpf
Président de la Confédération suisse

(1 an)
Réélection 5 décembre 2018
Prédécesseur Alain Berset
Successeur Simonetta Sommaruga

(1 an)
Élection 5 décembre 2012
Prédécesseur Eveline Widmer-Schlumpf
Successeur Didier Burkhalter
Chef du DDPS

(7 ans)
Prédécesseur Samuel Schmid
Successeur Guy Parmelin
Président de l'UDC

(12 ans, 1 mois et 3 jours)
Prédécesseur Hans Uhlmann
Successeur Toni Brunner
Conseiller national

(17 ans, 1 mois et 6 jours)
Législature 44e, 45e, 46e, 47e, 48e
Successeur Ulrich Schlüer
Député au Grand Conseil du canton de Zurich

(8 ans et 7 mois)
Législature 1983-1987
1987-1991
1991-1995
Biographie
Nom de naissance Ulrich Maurer
Date de naissance
Lieu de naissance Wetzikon (Suisse)
Origine Hinwil (ZH)
Nationalité Suisse
Parti politique UDC
Profession Agriculteur
Comptable

Conseillers fédéraux de Suisse
Présidents de la Confédération suisse

Ancien député du canton de Zurich au Conseil national et président de l'UDC, il est conseiller fédéral depuis le , à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DPPS) de 2009 à 2016 et du Département fédéral des finances (DFF) depuis 2016. Il est président de la Confédération en 2013 et 2019.

Biographie

Ueli Maurer naît le à Wetzikon, dans le canton de Zurich. Il est originaire d'une autre commune zurichoise, Hinwil, et d'une commune bernoise, Adelboden[1].

Fils d'un agriculteur de l'Oberland zurichois[2],[3], il obtient un diplôme fédéral de comptable après un apprentissage commercial. Directeur de l'association des agriculteurs zurichois de 1994 à 2008, il préside l'Union maraîchère suisse (Schweizer Gemüsebauer) et l'association Maschinenring Schweiz.

Résidant à Hinwil dans le canton de Zurich, il est marié et père de six enfants.

Il a le grade de major à l'armée[1].

Parcours politique

Carrière cantonale

De 1978 à 1986, Ueli Maurer est membre du gouvernement communal d'Hinwil. Il est élu au parlement cantonal zurichois en 1983 et le préside en 1991. Cette année-là, il perd l'élection au gouvernement cantonal au profit de Moritz Leuenberger ; ses opposants décrivent la campagne d'Ueli Maurer comme inepte et le candidat comme un passionné naïf de l'homme fort de son parti, Christoph Blocher[3]. Toutefois, il est élu la même année au Conseil national.

Carrière fédérale

En 1996, alors que Christoph Blocher est au faîte de sa popularité[3], Ueli Maurer est élu à la présidence de l'UDC. Pas pris au sérieux dans un premier temps[4],[3], il est parodié par le comédien de télévision Viktor Giacobbo comme un zélateur servile de Christoph Blocher[3],[5], à tel point qu'Ueli Maurer rapporte que ses enfants revenaient régulièrement de l'école en pleurs[5]. Pourtant, sa présidence voit le parti doubler sa base électorale, s'établir en Suisse romande et devenir le premier parti du pays[2]. Ces succès sont largement crédités au leadership d'Ueli Maurer, qui parvient à compenser son manque de charisme par son travail acharné[5], l'imposition d'une stricte discipline dans le parti, un sens aiguisé de la promotion de thèmes populistes (comme l'opposition à l'intégration européenne, aux immigrés et au politiquement correct)[3] ainsi qu'un penchant pour les phrases chocs, comme l'atteste l'une de ses déclarations : « Solange ich Neger sage, bleibt die Kamera bei mir » (Aussi longtemps que je parle de nègres, la caméra reste sur moi)[6].

Comme président de l'UDC, il participe grandement à la mise en place des campagnes populistes et agressives du parti, qui attirent les critiques des autres partis politiques et des observateurs étrangers[7], et à celle des affiches de campagnes attaquant la gauche, les immigrés et autres personnes jugées indésirables par le parti[6]. En contradiction avec l'étiquette politique suisse, il n'hésite pas à lancer des attaques personnelles contre ses adversaires, décrivant les radicaux comme des « poltrons », les électeurs socialistes comme « dérangés » et les conseillers fédéraux UDC Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf comme « des appendices enflammés » nécessitant une ablation[5]. Il parvient néanmoins à préserver son personnage public et la perception qu'ont de lui ses collègues parlementaires. Au Conseil national, sa stature gagne en importance durant son mandat et même ses opposants politiques lui reconnaissent son intégrité personnelle, son attitude collégiale et sa solide compréhension des questions politiques[6]. Ses bonnes relations professionnelles avec les représentantes socialistes sont relevées par des observateurs politiques perplexes[5].

Alors que sa popularité et celle de son parti augmentent, ses relations avec son mentor Christoph Blocher se sont progressivement refroidies[5] même si les deux hommes restent de solides alliés en public. Christoph Blocher, habitué à l'exercice autoritaire du pouvoir en tant que leader incontesté du parti, n'approuve pas le fait qu'Ueli Maurer questionne certaines de ses approches stratégiques ; il exerce donc progressivement son pouvoir au travers d'un cercle restreint d'adeptes au lieu de passer par Ueli Maurer et le secrétariat du parti[5]. En , après que le parti a remporté la plus grande victoire électorale de son histoire aux élections fédérales, Ueli Maurer démissionne de la présidence du parti[2] ; la NZZ considère à cette occasion qu'il a dignement rempli son mandat, alors qu'il est élu en 1996 « faute de mieux »[8]. Il est remplacé contre son gré[5] par Toni Brunner, l'un des proches confidents de Christoph Blocher, le [9]. Après avoir perdu une élection pour un siège au Conseil des États contre Verena Diener[10], Ueli Maurer se contente de la présidence de la section zurichoise de l'UDC[11].

Élection

Prestation de serment d'Ueli Maurer en 2008.

Le , le groupe parlementaire de l'UDC choisit unanimement Ueli Maurer et Christoph Blocher comme candidats pour succéder à Samuel Schmid au Conseil fédéral[12]. Alors que Christoph Blocher — ancien conseiller fédéral non réélu le au profit d'Eveline Widmer-Schlumpf — est considéré comme non éligible par tous les autres partis[12], des médias suisses dont la Neue Zürcher Zeitung considèrent Ueli Maurer comme favori, même avant sa nomination[5]. Le , l'Assemblée fédérale l'élit au Conseil fédéral au terme du troisième tour de scrutin par 122 voix contre 121 à son collègue de parti Hansjörg Walter, soutenu malgré son refus d'accepter une éventuelle élection[13]. Ulrich Schlüer, non réélu en 2007, récupère le poste de conseiller national d'Ueli Maurer après l'accession de celui-ci au Conseil fédéral[14].

Il est réélu le 14 décembre 2011, le 9 décembre 2015 et le 11 décembre 2019.

Président de la Confédération

Il est élu le président de la Confédération pour l'année 2013.

Le , il est réélu président de la Confédération pour l'année 2019 par l'Assemblée fédérale par 201 voix sur 209 valables.

Rencontres internationales

En tant que ministre des Finances, il assiste au sommet du G20 de Hambourg en 2017, devenant ainsi le premier conseiller fédéral à assister au sommet du G20[15],[16],[17].

Ueli Maurer avec le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche

Le , lors de sa visite en Chine, il signe un protocole d'accord dans le cadre de l'Initiative pour la ceinture et la route[18],[19].

Le , il rencontre le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche, devenant ainsi le premier président suisse à être reçu à la Maison-Blanche[20],[21], à l'exception de René Felber qui avait été reçu en sa fonction de président du comité des ministres du Conseil de l'Europe. Les discussions ont notamment portée sur l'Iran et un éventuel accord de libre-échange[22],[23],[24].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ueli Maurer » (voir la liste des auteurs).
  1. « Biographie de Ueli Maurer », sur le site web de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. (en) « Main parties undergo shake-up after elections », sur Swissinfo, (consulté le )
  3. (de) Verena Vonarburg, « Vom Unterhund zum Wolf im Schafspelz », sur Tages Anzeiger, (consulté le )
  4. (de) « Ueli Maurer - Unterwegs im Dienste der Partei », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  5. (de) Francesco Benini, « Der Favorit. Ueli Maurer ist erster Anwärter für die Nachfolge Schmids im Bundesrat », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
  6. (de) Gieri Cavelty et Gaby Szöllösy, « Maurer: Der Scharfmacher kann durchaus angenehm sein », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  7. (en) Frank Jordans, « Swiss Expulsion Proposal Draws Criticism », sur Associated Press, (consulté le )
  8. (de) Monika Rosenberg, « Der Meistunterschätzte », Neue Zürcher Zeitung, , p. 17 (ISSN 0376-6829).
  9. (en) « People's Party elects new leader », sur Swissinfo, (consulté le )
  10. (en) « Rightwing party unable to consolidate gains », sur Swissinfo, (consulté le )
  11. (de) « Wir sind die einzige noch verbleibende bürgerliche Partei », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
  12. « Blocher et Maurer en course pour le gouvernement », sur Swissinfo (consulté le )
  13. « Ueli Maurer succède à Samuel Schmid », sur Radio suisse romande (consulté le )
  14. « Ulrich Schluer remplacera Ueli Maurer », sur 20 minutes (consulté le )
  15. https: //www.swissinfo.ch/eng/business/major-economies_swiss-at-table-in-g20-finance-talks/43313786/
  16. http: //www.luzernerzeitung.ch/nachrichten/schweiz/ueli-maurer-am-g20-gipfel; art46447,1057293/
  17. « PLR.Les Libéraux-Radicaux - Comité directeur - Parti politique – Suisse », sur PLR.Les Libéraux-Radicaux (consulté le ).
  18. swissinfo.ch, « Swiss president strengthens economic ties with China », sur Swissinfo.ch, (consulté le ).
  19. https: //www.swissinfo.ch/eng/politics/belt-and-road-initiative-ueli-maurer-china-xi-jinping/44922120
  20. https: //www.srf.ch/news/schweiz/ueberraschendes-treffen-maurer-wird-heute-von-trump-empfangen
  21. https: //www.swissinfo.ch/eng/ueli-maurer_trump-to-receive-swiss-president-in-white-house/44967076
  22. https: //www.reuters.com/article/us-usa-switzerland/trump-open-to-talks-on-u-s-swiss-free-trade-deal-swiss-president-idUSKCN1SM2RH
  23. https: //www.swissinfo.ch/eng/landmark-visit_trump-discusses-economic-relations-and--good-offices--with-swiss-president/44969068
  24. https: //www.thelocal.ch/20190517/swiss-president-on-trump-you-could-get-along-with-him

Annexes

Liens externes

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