Tramont-Saint-André

Tramont-Saint-André est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Tramont-Émy et Tramont-Lassus.

Tramont-Saint-André

L'église Saint-André.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois
Maire
Mandat
Cyril Sanders
2020-2026
Code postal 54115
Code commune 54531
Démographie
Population
municipale
56 hab. (2018 )
Densité 8,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 29″ nord, 5° 55′ 33″ est
Altitude Min. 352 m
Max. 466 m
Superficie 6,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Tramont-Saint-André
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Tramont-Saint-André
Géolocalisation sur la carte : France
Tramont-Saint-André
Géolocalisation sur la carte : France
Tramont-Saint-André

    Géographie

    Les 3 villages de Tramont sont implantés dans la vallée de la rivière de l'Aroffe, qui s'étire juste après sa source à Beuveuzin (Tramont-Lassus), jusqu'à sa confluence à Aroffe, après Tramont-Saint-André.

    Tramont, Saint-André, Emy et Lassus  (Ban communal)

    Cette vallée appartient à un plateau relief qui la ceinture et configure l'hydrologie locale des différents ruisseaux , le territoire des 3 communes est essentiellement arrosé par l'Aroffe, sauf Tramont-Emy qui reçoit les eaux du ruisseau du Grand-Pré[1].

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal des trois bourgs de 1 672 hectares comprend en 2011, plus de  50 % de terres arables et de prairies, près de 43 % de forêt et  8 % de surfaces agricoles diverses[2] :

    Relevé des types d'occupation du sol d'après les données CLC.
    Village Surface (ha) Forêt (en%) Surface Agriculture (en%) Surface Terres arables (en%) Surface Prairies (en%) Surface
    Tramont-Saint-André 701 48,6      341 17,9 125 16,6      116 15,7      110
    Tramont-Émy 398 53,7      214 0,5        20 45,8      182
    Tramont-Lassus 573 27,4      157 23,6      135 49      281
    totaux 1672 43%      711 8% 125 16%      271 34%      573
    Communes limitrophes de Tramont-Saint-André
    Favières
    Aroffe
    Vosges
    Tramont-Émy
    Soncourt
    Vosges
    Vicherey
    Vosges

    Urbanisme

    Typologie

    Tramont-Saint-André est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), terres arables (16,7 %), prairies (15,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Attestée sous les formes Tramons ad fontem en 1235 ou 1335, Tramons-Lajux en 1352.

    Ce toponyme signifie « au-delà de la montagne / colline ». Le complément de ce village a varié dans le temps, mais aussi bien ad fontem (la fontaine) que le complément actuel de Saint-André font référence à une fontaine dédiée à saint André se trouvant sur le territoire de la commune.

    Les graphies recensées par le dictionnaire topographique de Meurthe sont pour les trois communes[10] :

    Tramont (la vallée de l'Aroffe dans son relief).

    TRAMONT-ÉMY : Tramont-Enmey, (1402) - Tramon, (1408) - Tramont-en-Meix, (1550) - Tramont-Enmy, (1719)

    TRAMONT-LASSUS : Tramons-Lassus, (1374) - Tramont-Lasus, (1719) - Tramont-la-Sus, (1756)

    TRAMONT-SAINT-ANDRÉ : Tramons adfontem, (1335) - Tramont-Lajux, (1352) - Tramont-la-Fonteinne, (1402) - Tramant-la-Jus ou Saint-André, (1756)

    L'examen du relief dans la zone des 3 communes actuelles montre que cette implantation au creux d'une vallée encaissée (env. 350-400 m d'altitude) ceinturée par un plateau (altitude env. 450 m) avec des sommets autour de 480 à 495 m, explique facilement le nom commun aux trois villages TRAMONT. Celui-ci aurait pu signifier le "Bourg entre des monts" (comme pour Trémont, dans la Meuse), ou encore le "Village à travers les Monts" ou bien enfin "Par delà les Monts".

    Histoire

    Jules Beaupré cite Olry dans son répertoire archéologique en indiquant la découverte d'artéfacts des époques gallo-romaines, voire ultérieures (Mérovingiens) sur le territoire des 3 communes de Tramont :

    «Olry mentionne quelques tumuli sur la côte du Châtelet, et des vestiges de constructions gallo-romaines. Nombreuses sépultures au Tombois, dans des carrières. Au lieudit Côte de Vicheray, beaucoup de débris de tuiles et de pierres calcinées ; au Nord-Ouest, longues jetées de pierres.»[11]

    Les sources historiques concernant ces bourgs sont plutôt rare et Henri Lepage en a fait un résumé assez synthétique dan son ouvrage sur la Meurthe vers 1850 :

    «Les trois villages de Tramont faisaient partie du domaine temporel du chapitre de la cathédrale de Toul, lequel y possédait des droits seigneuriaux , Tramont-Emy est mentionné dans plusieurs livres du XIVe siècle ; (actes de vente, de peu d'importance). Le nom de Tramont-Lassus , ne se trouve dans aucun ancien document.  Quant à Tramont-Saint-André, anciennement Tramont-la-Jus, et en latin Trasmons ad fontem, il en est parlé dans une charte du mois d', par laquelle Roger de Marcey, évêque de Toul, déclare que Milon, chevalier de Battigny, a vendu au chapitre de la cathédrale ce qu'il avait à Tramant-la-Jus (quidquit habebat apud Trasmons ad fontem).  Un autre titre, de 1362, fait mention du droit de morte-main auquel étaient soumis les habitants de ce village. On trouve, enfin, à la date du , une lettre par laquelle Antoine de Lorraine, comte de Vaudémont, affranchit un nommé Jean Poiré, de Tramont (sans autre indication), et sa femme, venant demeurer à Houdreville, de tous traits, tailles et servitudes, moyennant une pinte de cire pesant trois livres, payable à la recette du comté..»[12]

    Le 1870, l'état major du maréchal De Mac-Mahon est à Tramont-Lassus et sa brigade à Tramont-Emy[13].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Xavier Flament    
    mars 2008 mai 2020 Jacky Thomas    
    mai 2020 En cours Cyril Sanders [14]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 56 habitants[Note 3], en diminution de 1,75 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    264300278254294325296300314
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    294305295291282255260242228
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2082081601491301111229494
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    766853504251565956
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    H Lepage donne dans sa notice sur les 3 bourgs, quelques indications sur l'activité économique avant la première guerre mondiale, en précisant les surfaces concernées reprises dans le tableau ci-après :

    « L'hectare semé en blé et seigle peut rapporter 7 hectol., en orge et avoine 9. Poulains, veaux et moutons. Deux moulins à grains.. »[19]

    Village (en 1843) Surface

    totale (ha)

    Labours Près Bois Vignes
    Tramont-Émy 391 167 21 177 0
    Tramont-Lassus 575 364 52 0 159
    Tramont-Saint-André 907 558 18 330 1
    totaux 1873 890 91 507 160

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[20]), les 3 communes de Tramont (Emy, Lassus et St-André) était majoritairement orientées [Note 4] sur la production de bovins (pour le lait ou la viande) et la production porcine (auparavant sensiblement la même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 388 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en nette diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est nettement réduit de 1110 à 701 entre 1988 et 2010. Il y avait encore 8 (27 en 1988) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 11 unité(s) de travail[Note 6], (jusqu'à 28 auparavant) ce qui plaçait la commune parmi les rares dont l'activité agricole s'était resserrée mais maintenue.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église XIXe : retable.
    • Vestiges de l'ancienne fontaine de dévotion Saint-André.
    • Chêne de la Vierge, 700 ans.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Détails

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Ruisseau du grand pre [B2000350] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
    2. « Fiche ma commune », sur http://sigesrm.brgm.fr/ : « Pour les communes 54529,530 et 531 ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
    11. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 136.
    12. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, vol. 2, (lire en ligne), p. 591.
    13. La guerre de 1870-71.... 11, 1901-1914 (lire en ligne).
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 578.
    20. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
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