Tony Jaa
Panom Yeerum (thaï : พนม ยีรัมย์, khmer : Cha Phnom Yiram ចាភ្នំ យីរុាំ) ou Tatchakorn Yeerum (thaï: ทัชชกร ยีรัมย์; RTGS: Thatchakon Yiram; API : tʰát.t͡ɕʰā.kɔ̄ːn jīː.rām) , connu en Occident sous le nom de Tony Jaa[2] et en Thaïlande sous le nom de Jaa Phanom (thaï: จา พนม; RTGS: Cha Phanom; API : t͡ɕāː pʰā.nōm), est un acteur thaïlandais Khmer Surin d'arts martiaux.
Nom de naissance | Panhom Yeerum |
---|---|
Surnom | Tony Jaa |
Naissance |
[1] Province de Surin, Isan, Thaïlande |
Nationalité | Thaïlandaise |
Profession | ActeurCascadeurRéalisateur |
Films notables | saga Ong-BakL'Honneur du dragon 1 et 2 Fast and Furious 7 |
Site internet | www.iamtonyjaa.com |
C'est aussi un chorégraphe spécialisé en Muay Boran et Taekwondo, en Aïkido, en Jiu-jitsu brésilien et en saut ainsi que dans le maniement d'épées et en gymnastique (mais il n'a jamais fait de carrière de boxeur professionnel).
Tony Jaa est avec Mitr Chaibancha (มิตร ชัยบัญชา), Sombat Metanee (สมบัติ เมทะนี) et Sorapong Chatree (สรพงษ์ ชาตรี) l'un des plus populaires acteurs de cinéma en Thaïlande.
Biographie
Tony Jaa est né le à Kok Sung dans la province de Surin (Isan, nord-est de la Thaïlande). Tony Jaa est un Khmer Surin (un Thaïlandais d'origine khmère) car tout le Sud, puis l'Est de la Thaïlande, dont la province de Surin, ont fait partie de l'Empire khmer du Ier au XIVe siècle.
À 15 ans, Tony Jaa devient l'élève de Panna Rittikrai qui dirige une équipe de cascadeurs nommée Muay Thai Stunt (une équipe dans laquelle s'entraînent aussi Dan Chupong et Kawee Sirikhanaerat). Jaa débute à l'âge de 16 ans dans le film Singh Siam (สิงห์ สยาม) (1992) et fait diverses apparitions dans ses très nombreux films.
Ensuite, il étudie au Maha Sarakham College of Physical Education et s'entraîne en divers sports et dans de multiples arts martiaux.
Il continue à travailler en tant que cascadeur et est un des doubleurs des acteurs en 1997 dans le film Mortal Kombat : Destruction finale (Mortal Kombat: Annihilation).
Son premier grand film, dans lequel il tient le rôle principal de Ting, est Ong-bak, film coréalisé en 2003 avec Panna Rittikrai. Ce film récolte un succès mondial auprès d'un public spécialisé dans les arts martiaux. Les gens retrouvent peut-être avec Tony Jaa dans la muay thaï ce qu'ils avaient perdu au niveau du kung-fu avec la disparition de Bruce Lee et le vieillissement de Jet Li dans la sphère chinoise[3]. Tony Jaa s'est patiemment entraîné des années durant pour ce film[4] et il y effectue toutes les cascades sans assistance technique ou effets spéciaux[5]. Ensuite, il a de nouveau le rôle principal dans un autre film : Tom-Yum-Goong (The Protector aux États-Unis).
Il déclare avoir été influencé dès sa jeunesse par les stars chinoises de films d'actions : Bruce Lee, Jet Li et Jackie Chan[6], bien que son style de combat dans Ong-Bak soit fidèle à ses racines thaïlandaises.
Le talent de Tony Jaa en tant qu'acteur expert en arts martiaux, notamment sa performance dans Ong-bak, impressionne de nombreux spectateurs. Le nombre de ses admirateurs croît à travers le monde. Son extrême popularité parmi les adolescents d'Amérique du Nord (mais aussi parmi toutes les tranches d'âge) pourrait s'expliquer par la similarité entre ses mouvements et ceux des combattants de jeux d'arts martiaux. Nombre de ses mouvements semblent en effet impossible à réaliser physiquement, et ressemblent à ceux utilisés dans les jeux vidéo.
Le , il décide de se retirer dans un temple de la province de Surin et de devenir moine bouddhiste[7]. C'est une pratique courante dans la vie des hommes thaïlandais, qui deviennent souvent bonzes pour une durée indéterminée[8]. Des rumeurs disent que ce choix de se retirer du monde du cinéma et de rejoindre temporairement le monde des bonzes serait du à un désaccord avec sa société de production avec laquelle il a un contrat sur plusieurs années[9] ; d'autres rumeurs affirment qu'une grave blessure menaçait alors sa carrière. Au début de l'année 2011, on raconte que Tony Jaa n'est maintenant plus bonze.
En mai 2012, Tony Jaa se marie[10] avec sa petite amie de longue date, Piyarat Chotiwattananont[11]. Un mariage symbolisant probablement la fin de sa période monastique. Le , Tony Jaa devient père d'une petite fille[12].
Le site "Cinema Teaser" rapporte que l'acteur est impliqué dans deux projets cinématographiques[13]. Cela signe son retour dans le cinéma d'action.
En 2013, il joue dans Fast and Furious 7 réalisé par James Wan aux côtés de Paul Walker et Vin Diesel. À la suite d'un conflit avec sa société de production Sahamangkol Film, la projection du film Fast and Furious 7 est suspendue en Thaïlande[14].
En , Tony Jaa et le joueur et entraîneur de football thaïlandais Kiatisak Senamuang soutiennent la campagne contre le commerce de l'ivoire menée par le WWF de Thaïlande[15]. En , il affiche de nouveau son militantisme pour l'écologie en participant au nettoyage de la plage de Ban Krut à Bang Saphan[16].
Tony Jaa continue malgré ses déboires judiciaires de jouer régulièrement dans des films d'action (Skin Trade, Master Z : Ip Man Legacy, Triple Threat etc.).
Filmographie
- 1992 : Singh Siam (สิงห์ สยาม)
- 1994 : Spirit Warrior
- 1996 : Puen hode
- 1996 : Battle Warrior
- 2001 : Muay Thai Assassin, Le Sang du dragon
- 2003 : Ong-bak : Ting
- 2004 : Bodyguard : Combattant supermarché
- 2005 : L'Honneur du dragon : Kham
- 2007 : The Bodyguard 2 : Vendeur d'éléphant
- 2009 : Ong-bak 2 : La Naissance du dragon : Tien
- 2010 : Ong-bak 3 : L'Ultime Combat : Tien
- 2013 : L'Honneur du dragon 2 : Kham
- 2015 : Fast and Furious 7 : Louie Kiet
- 2015 : Skin Trade : Tony Vitayakul
- 2015 : SPL 2 : A Time for Consequences : Chatchai
- 2016 : Never Back Down: No Surrender : lui-même
- 2017 : XXX: Reactivated de D. J. Caruso : Talon
- 2017 : Paradox : Tak
- 2018 : Master Z: Ip Man Legacy (Chinois : 葉問外傳:張天志) : Sadi, the warrior
- 2019 : Triple Threat de Jesse V. Johnson : Payu
- 2020 : Monster Hunter de Paul W. S. Anderson : le chasseur
- 2020 : Jiu Jitsu de Dimitri Logothetis
- 2022 : Expendables 4 (The Expendables 4) de Scott Waugh
Voix françaises
- Stéphane Marais dans :
- Antoni Lo Presti dans :
- et aussi
- Yannick Blivet dans Spirit Warrior
- Adrien Solis dans Puen hode
- Fabrice Josso dans L'Honneur du dragon
- Fabrice Colombero dans Ong-bak 3 : L'Ultime Combat
- Philippe Chaine dans Jiu Jitsu
- Anatole Yun dans Monster Hunter
Postérité
Les films thaïlandais les plus connus en France et dans le monde sont deux films réalisés par Prachya Pinkaew avec pour acteur principal Tony Jaa : Ong-bak et L'Honneur du dragon (Tom yum goong / The protector) ; ainsi que Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures de Apichatpong Weerasethakul (Palme d'or au festival de Cannes 2010).
Curieusement, le film de Tony Jaa qui a connu le plus de succès en Thaïlande n'est pas Ong-bak : c'est L'Honneur du dragon que l'on trouve dans le top 10 du box office des films thaïlandais[17].
Voir aussi
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat Id
- WorldCat
- (en) Tony Jaa sur l’Internet Movie Database
- (en) Suicide Girls Interview
- Tony Jaa sur le site du Festival du film asiatique de Deauville (2011)
- Portrait de Tony Jaa, le nouveau dragon sur asiexpo.fr le par Bastian Meiresonne
- Interview de Tony Jaa, l'honneur du Dragon sur asiexpo.fr le par Gaelle Thomas
Notes et références
- « Tony Jaa - Biography », Internet Movie Database
- (en) « Tony Jaa (Musée Madame Tussauds de Bangkok) », sur madametussauds.com.
- Sous la direction d'Adrien Gombeaud, Dictionnaire du cinéma asiatique, Paris, nouveau monde (éditions), , 640 p. (ISBN 978-2-84736-359-3), Article Thaïlande pages 520, 521 et 522.
- (fr + en) Bastian Meiresonne (sous la direction de), Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, , 256 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5), Panorama du cinéma d'action thaï depuis les années 1970 par Alongkorn Klysrikhew (Pulp Magazine n°25 de Juillet 2005) page 60 à 78 (page 66).
- « Plongée au cœur du cinéma thaïlandais sur Canal + », sur lemonde.fr, Le Monde, .
- « Tony Jaa interview », sur YouTube, vidéo ajoutée le 14 juin 2007.
- (en) Todd Brown, « ONG BAK Star Tony Jaa Joins The Monkhood », sur twitchfilm.com, .
- Bhikkhu...les vœux perpétuels n’existent pas, en respect du principe de non-permanence et de liberté individuelle de choix. Si le processus d’ordination est complexe, dans ses conditions et son déroulement, le retour à l’état laïc est une formalité relativement simple. Il est possible de quitter la Communauté et d’y revenir à tout moment, certains effectuant cet aller-retour plusieurs fois. Dans les pays d’obédience theravada, la population monastique est très élevée en raison des nombreuses ordinations temporaires ou "de circonstance" ; c’est une pratique courante pour les hommes que de passer un certain temps comme novice ou moine, le plus souvent entre la fin des études et l’entrée dans la vie professionnelle. Ils choisissent en général la période de la retraite de la saison des pluies, approximativement de juillet à octobre ou novembre.
- (en) Nattha Thepbamrung, « Spat with star adds extra spice to "Tom Yum Goong 2" », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, .
- « Tony Jaa got married », sur YouTube, vidéo ajoutée le 16 mai 2012.
- Thomas Janua, « Que devient Tony Jaa, la star de Ong Bak ? », sur telestar.fr, .
- (en) « The making of an icon », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, .
- Emmanuelle Spadacenta, « Tony Jaa et Jean-Claude Van Damme collaborent », cinemateaser.com, 28 janvier 2013
- (en) « "Fast and Furious 7" screening stopped in Thailand », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, .
- (en) « Tony Jaa, Thai national football team call on Thais to go "Ivory Free" », sur nationthailand.com, The Nation (Thailand), .
- (en) Terry Fredrickson, « Bang Saphan beach cleanup gets action star help from Tony Jaa ».
- (en) Collectif, Thailand at Random, Didier Millet, , 160 p. (ISBN 978-981-4385-26-8, lire en ligne), Top 10 local film blockbusters of all-time page 9
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