Apichatpong Weerasethakul

Apichatpong Weerasethakul (en thaï : อภิชาติพงศ์ วีระเศรษฐกุล, [ʔàpʰítɕʰâːtpʰōŋ wīːrásèːttʰàkūn][1]), né le à Bangkok, est un réalisateur, scénariste, producteur et artiste contemporain thaïlandais[2].

Apichatpong Weerasethakul
Apichatpong Weerasethakul en 2012.
Naissance
Bangkok (Thaïlande)
Nationalité thaïlandais
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Blissfully Yours,
Tropical Malady,
Syndromes and a Century,
Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures
Site internet www.kickthemachine.com

Apichatpong Weerasethakul est l'un des principaux réalisateurs de la (seconde) nouvelle vague du cinéma thaïlandais qui commence à partir de 1997[3] (et qui inclut Pen-ek Ratanaruang, Nonzee Nimibutr et Wisit Sasanatieng et quelques autres)[4].

Biographie

Apichatpong Weerasethakul grandit ses vingt-quatre premières années à la campagne, à Khon Kaen dans le nord-est de la Thaïlande, où ses parents sont médecins dans un hôpital[5].

Enfant, il va régulièrement voir des films dans les très nombreuses salles de cinémas de Khon Kaen (le cinéma Rama, le Raja, le Prince, le Kaen Kham etc.), en particulier pour écouter le plus célèbre doubleur d'Isan, Somsak Songwonsuk (surnommé "Konchanat" ou "Monsieur Konjanard"[6]) qui fait les voix, les dialogues et les bruitages en direct des films projetés qui n'ont pas de bande son[7].

Il étudie à l'université de Khon Kaen et obtient un diplôme en architecture en 1994, ce qu'il dit l'avoir influencé par la suite. Ensuite, il part à 24 ans de chez parents pour étudier aux États-Unis et il obtient un master en beaux-arts de l'Art Institute de Chicago en 1997[8].

Il a commencé à réaliser des courts métrages dès 1993. Depuis le début des années 1990, il tourne des films documentaires ou expérimentaux centrés principalement sur des habitants et des régions modestes de la Thaïlande.

En 1999, Weerasethakul fonde Kick the Machine pour développer et promouvoir ses propres projets et ceux d'autres réalisateurs thaïlandais indépendants[9].

En 2000, son premier long métrage Dokfa nai meuman (Mysterious Object at Noon) mêle des images documentaires et des passages narratifs improvisés. Le film est basé sur le principe du cadavre exquis inventé par les surréalistes.

Entre 2002 et 2006, il réalise trois longs métrages formant une trilogie sur ce qui lui tient à cœur : Blissfully Yours sur sa passion pour le cinéma, Tropical Malady sur sa sexualité et ses peurs, et Syndromes and a Century sur ses parents médecins[5]. Les deux premiers sont présentés au Festival de Cannes en 2002 et 2004[10], et le troisième à la Mostra de Venise en 2006.

En plus de ses projets en tant que cinéaste, Apichatpong travaille également sur des courts métrages, des projets vidéo et des installations. Pour le Festival international du film de Jeonju, il a été commissionné dans le projet Three Digital Short Films, qu'il a partagé avec deux autres réalisateurs asiatiques. Son film était intitulé Wordly Desires. Shin'ya Tsukamoto du Japon a réalisé Haze et Song Il-gon de Corée du Sud a créé Magicien(s).

En 2005, Apichatpong a été consultant pour le projet Tsunami Digital Short Films, 13 films commissionnés par le Bureau pour l'Art contemporain et la Culture du ministère de la Culture thaïlandais. Ces films devaient rendre hommage aux victimes du tsunami et permettre aux artistes de réinterpréter ce tragique événement. Le film d'Apichatpong s'intitulait Ghost of Asia, réalisé en collaboration avec l'artiste cinéaste française Christelle Lheureux.

En 2009, Primitive Project[11]présentée parallèlement au musée d'art moderne de la ville de Paris et à Liverpool se remémore les affrontements sanglants à Nabua qui ont opposé civils et forces de l'ordre lors de la Guerre Froide, quand on tentait d'éradiquer toute trace de communisme chez les villageois.

Dans les années 2000, il milite également contre la censure du cinéma en Thaïlande[5],[12]. Il s'est même déclaré en 2011 en faveur du téléchargement illégal : la seule alternative pour contourner la censure qu'exercent les autorités de son pays[13]. Des scènes en apparences anodines, comme celles de bonzes jouant de la guitare ou d'un docteur et d'une doctoresse buvant de l'alcool[14] et s'embrassant sont impitoyablement amputées par les ciseaux de la censure[15]. Après plusieurs vives discussion avec les censeurs, le cinéaste Apichatpong a d'ailleurs préféré renoncer à projeter certains de ces films en Thaïlande plutôt que d'en montrer des versions incomplètes[16]...

Apichatpong Weerasethakul est considéré comme un réalisateur majeur du début du XXIe siècle : les Cahiers du cinéma classent Tropical Malady troisième film le plus important des années 2000-2009[17], la cinémathèque de Toronto considère que Syndromes and a Century est le meilleur film de la décennie (Tropical Malady et Blissfully Yours obtenant respectivement les sixième et treizième places)[18].

Au festival de Cannes 2008, il fait partie du jury présidé par Sean Penn.

Après avoir reçu le prix Un certain regard en 2002 pour Blissfully Yours et le prix du jury pour Tropical Malady en 2004, le cinéaste obtient la Palme d'or du Festival de Cannes 2010 pour son film Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures. Il obtient de nouveau le prix du jury pour Memoria au Festival de Cannes 2021.

Philosophie

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Apichatpong Weerasethakul au Festival international du film de Fribourg (Suisse) en 2007

Apichatpong Weerasethakul mêle dans ses vidéos une large palette de références, de pensée bouddhiste et de culture populaire[19].

Le cinéaste travaille la mémoire comme une matière fluide, hantée par les problématiques et le désir qui nous habitent tous[20].

Au-delà de l'aspect plastique de ses œuvres, il y expose souvent une vision critique de la société thaïlandaise actuelle.

Dans ses films, Weerasethakul respecte peu une succession chronologique de l'action. L'intrigue se répète à partir du milieu du film dans un contexte complètement bouleversé : de la société humaine à la jungle dans Tropical Malady, d'un hôpital ancien à un autre très moderne dans Syndromes and a Century. En effet, l'on retrouve dans son travail une conception binaire: elles sont montées en deux parties qui se répondent de façon quasi symétrique.

Ses œuvres aiment partir d'une histoire évoquant un quotidien banal pour basculer à mi-chemin dans une imagerie poétique, onirique et mythologique. Le cinéaste cultive le goût du mystère et de la lenteur dans un style contemplatif inclassable qui confronte souvent le moderne à l'archaïque. Son cinéma illustre en réalité la part irrationnelle du désir, les vies multiples de l'homme et le voyage des âmes.

De plus, le cinéaste laisse, dans ses vidéos, une grande place à la nature, à la jungle[21]. On le ressent aussi bien par l'image que par le son. Par exemple, on peut remarquer le brouhaha sonore apporté par la nature au début de Tropical Malady obscurcissant la voix des acteurs, de coutume mise au premier plan.

Actuellement, en 2020 et 2021, les revendications et manifestations des jeunes et des étudiants en Thaïlande sont une source importante d'inspiration pour Apichatpong Weerasethakul[22].

Filmographie partielle

Longs métrages

Apichatpong Weerasethakul et l'affiche d'Oncle Boonmee (Viennale, le 21 octobre 2010)

Courts et moyens métrages, installations vidéo et contributions artistiques

Apichatpong Weerasethakul (2010)
  • Bullet (1993)
  • 0116643225059 (1994)[29]
  • Cuisine et Chambre à coucher (1994)
  • Like the Relentless Fury of the Pounding Waves (1996)[30]
  • Rice Artist Michael Shaowanasai's Performance (1996)
  • 100 ans de Cinéma thaïlandais (pour la Thai Cinema Foundation, 1997)
  • thirdworld (1998)
  • The Lungara Eating Jell-O (pour Les artistes du Monde pour le Tibet, 1998)
  • Windows (1999)
  • Malee and the Boy (1999)
  • Boys at Noon (2000)
  • Boys at Noon / Girls at Night (2000)
  • Haunted Houses Project: Thailand (pour la Biennale d'Istanbul, 2001)
  • Secret Love Affair (pour Tirana) (2001)
  • Narratives: Masumi Is a PC Operator / Fumiyo Is a Designer / I Was Sketching / Swan's Blood (pour Intercross Creative Center, 2001)
  • Second Love in Hong Kong, coréalisé avec Christelle Lheureux (2002)
  • Golden Ship (pour Memlingmuseum, 2002)
  • This and Million More Lights (pour 46664, 2003)
  • GRAF: Tong / Love Song / Tone (2004)
  • It Is Possible That Only Your Heart Is Not Enough to Find You a True Love: True Love in Green / True Love in White (pour la Biennale de Busan, 2004)
  • Worldly Desires (pour le Festival international du film de Jeonju, 2004)
  • Ghost of Asia, coréalisé avec Christelle Lheureux (pour le Project de Films Courts Tsunami, 2005)[31]
  • Waterfall (pour Solar Cinematic Art Gallery/Festival international du film de Curtas Vila do Conde, 2006)
  • Faith (de FACT/Biennale de Liverpool, 2006)
  • The Anthem (pour LUX[Lequel ?]/Frieze Art Fair, 2006)
  • Unknown Forces (pour REDCAT, 2007)
  • Luminous People (dans L'État du monde, 2007)
  • Because (2007)
  • My Mother's Garden (pour Christian Dior, 2007)
  • Meteorites (pour les films courts pour le 80e anniversaire du roi Bhumibol Adulyadej, 2007)
  • The Palace (pour le Museum du Palais National, 2007)
  • Emerald (2007)
  • Life on Mars (pour le Carnegie International, 2008)
  • Mobile Men (pour le film collectif Stories on Human Rights (en), 2008)[32]
  • Vampire (pour Louis Vuitton, 2008)
  • Phantoms of Nabua (pour le Festival international du film de Toronto, 2009)
  • Primitive (projet multiplateformes pour le musée d'Art moderne de Paris, 2009)[33]
  • A letter to Uncle Boonmee (2009)[34]
  • Dreamworld (texte pour l'ouvrage photographique de Léo Fabrizio, Editions JRP-Ringier, 2010)
  • Fever Room[35], 2016, Théâtre Nanterre-Amandiers[36] (France)[37]
  • Sleepcinemahotel, 2017, (Rotterdam)[38]
  • Blue[39], 2018[40], 3e scène de l'Opéra de Paris[41]
  • Periphery of the night, 2021[42], Institut d'art contemporain de Villeurbanne[43]

Distinctions

Décoration

Apichatpong Weerasethakul a été décoré Chevalier des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture français[44].

Récompenses

Notes et références

  1. Prononciation en thaï retranscrite selon la norme API.
  2. (fr + en) Collectif, Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Lyon, Asiaexpo Edition, , 255 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5, notice BnF no FRBNF40951196), p. La révolution tranquille de Apichatpong Weerasethakul / The Quiet Revolution by Apichatpong Weerasethakul (par Kong Rithdee) pages 197 à 203
  3. Brice Pedroletti, « Des réalisateurs thaïs dans la vague asiatique », sur lemonde.fr, Le Monde,
  4. « Le temps du cinéma thaïlandais (par Valérie Cadet) », sur lemonde.fr, Le Monde,
  5. Entretien avec le réalisateur par Jean-Luc Douin, intitulé "Il est temps de réfléchir à notre loi sur la censure" publié dans Le Monde daté du .
  6. Collectif, Trafic 76, P.O.L., , 144 p. (ISBN 978-2-8180-0656-6), Esprits dans l'obscurité pages 12 à 21 par Apichatpong Weerasethakul (texte du livre "Sat Vikal / Des forces inconnues, traduit du thaï par Mathieu Ly)
  7. Aliosha Herrera, « Les voix de l'ancien cinéma thaïlandais », Les Cahiers du cinéma, , p. 88
  8. (en) « Blissfully Yours », sur biff.kr, festival international du film de busan (2002)
  9. Philippe Azoury, « Je vois ces fantômes, le passé ne meurt jamais (interview) », sur next.liberation.fr, Libération,
  10. Gérard Fouquet, « Introduction au cinéma thaïlandais : deux ou trois choses que je sais de lui (le cinéma thaïlandais) », sur cinematheque.fr, 20 septembre au 1er octobre 2006
  11. « Primitive de Apichatpong Weerasethakul », sur asiexpo.fr,
  12. Apichatpong Weerasethakul (traduction Jean-Michel Frodon), « Pour la libération du cinéma thaïlandais », Cahier du cinéma n°623, , p. 57 (ISSN 0008-011X)
  13. Romain Blondeau, « Apichatpong Weerasethakul défend le piratage sur Internet », sur lesinrocks.com, Les Inrockuptibles,
  14. (en) Usnisa Sukhsvati, « Bling and blitz », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  15. « Thaïlande. Le dernier film d'Apichaptong Weerasethakul frappé par la censure », sur courrierinternational.com, Courrier International,
  16. Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN 978-2-7071-5866-6, notice BnF no FRBNF42390258), p. La palette de saveurs d'un cinéma créatif et impertinent page 205
  17. Cahiers du Cinéma, « Top 10 des années 2000 », sur www.cahiersducinema.com (consulté le )
  18. http://cinemathequeontario.ca/newsrelease_detail.aspx?Id=678
  19. Dominique Widemann, « Apichatpong Weerasethakul "Je tiens beaucoup à l'idée de la réincarnation au cinéma" », sur humanite.fr, L'Humanité,
  20. « Entretien entre le réalisateur et Quentin Jagorel », sur www.profondeurdechamps.com
  21. Laurent Rigoulet, « Apichatpong Weerasethakul, le cinéaste de la jungle », sur telerama.fr, Télérama, 03 septembre 2010 (mis à jour le 01 février 2018)
  22. Christine Chaumeau, « Apichatpong Weerasethakul : “Je ne pense pas que la pandémie va détruire le cinéma” » (Entretien), sur telerama.fr, Télérama,
  23. « I-San Special », sur asiexpo.fr,
  24. (en) « Ten Years Thailand », sur biff.kr, festival international du film de busan 2018
  25. (th) « คนมองหนัง : ทำความรู้จัก “Ten Years Thailand” “หนังไทยเรื่องเดียว” ในคานส์ 2018 », sur matichonweekly.com, Matichon Weekly, 11-17 mai 2018
  26. (en) Donsaron Kovitvanitcha, « Visions of Another Day », sur nationthailand.com, The Nation (Thailand),
  27. Serge Kaganski, « Cannes 2018 : "10 years in Thaïlande", une dystopie chorale cosignée par Apichatpong Weerasethakul », sur lesinrocks.com, Les Inrockuptibles,
  28. AFP, « Le cinéaste thaïlandais Apichatpong transpose ses fantômes en Colombie », sur lepetitjournal.com, Le Petit Journal de Bangkok, 23 novembre 2018 (mis à jour le 26 novembre 2018)
  29. (en) Anchalee Chaiworaporn, « A Perceiver of Sense - Apichatpong Weerasethakul », sur thaicinema.org, Catalogue du 11ème Hong Kong Independant Short Film and Video Awards,
  30. Sous la direction d'Adrien Gombeaud, Dictionnaire du cinéma asiatique, nouveau monde édition, , 640 p. (ISBN 978-2-84736-359-3), Apichatpong WEERASETHAKUL pages 563 et 564 (par Bastian Meiresonne)
  31. « Kung-fu et compagnie », sur elwatan.com, El Watan,
  32. « Stories on Human Rights : Full Cast & Crew », sur Imdb (consulté le )
  33. Isabelle Regnier, « Apichatpong Weerasethakul joue avec le feu, puissance de joie et de destruction », sur lemonde.fr, Le Monde,
  34. (en) « A letter to Uncle Boonmee », sur biff.kr, Festival du film international de Busan (BIFF),
  35. Fabienne Arvers, « Avec "Fever Room", Apichatpong Weerasethakul élargit le cinéma aux dimensions du théâtre », sur lesinrock.com, Les Inrockuptibles,
  36. Hugo Boursier, « "Fever Room" d'Apichatpong Weerasethakul : un théâtre d'écran et de fumée », sur blogs.mediapart.fr,
  37. Mathilde Serrell et Martin Quenehen, « Apichatpong Weerasethakul & Noémie Goudal (Ping Pong audio 56 minutes) », sur franceculture.fr,
  38. Isabelle Regnier, « Un rêve de cinéma », sur lemonde.fr, Le Monde,
  39. Thomas Baurez, « Blue, un film inflammable d'Apichatpong Weerasethakul », sur premiere.fr, Première (magazine de cinéma),
  40. (en) « Blue », sur tiff.net, Festival international du film de Toronto,
  41. « Blue », sur unifrance.org,
  42. Chrystel Chabert, « Palme d'or à Cannes, ce cinéaste thaïlandais explore le monde des rêves à Villeurbanne », sur francetvinfo.fr,
  43. Institut d'art contemporain de Villeurbanne, « Apichatpong Weerasethakul : Periphery of The Night », sur i-ac.eu (consulté le )
  44. (en) Kaona Pongpipat, « Pichet conferred with French decoration », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  45. « Deauville : Lotus d'Or pour "Syndromes and a century" », sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur,
  46. Festival de Cannes, « Tout le palmarès du 74e Festival de Cannes », sur festival-cannes.com, (consulté le )
  47. (th) « เจ้ย อภิชาติพงศ์ ฝากข้อความถึงรัฐบาลไทย กลางเวทีรางวัลเมืองคานส์ จงลุกขึ้นมาเพื่อทำงานเพื่อประชาชน », sur khoasod.co.th, Khaosod,

Liens externes

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