Thomas Barnardo

Thomas John Barnardo, né à Dublin, ( - ) est un philanthrope irlandais, fondateur et directeur d'asiles pour enfants déshérités. Entre la fondation de son premier asile, en 1870, et sa mort, près de 60 000 enfants furent sauvés, élevés et intégrés dans la société. Son œuvre est poursuivie aujourd'hui par l'institution charitable britannique Barnardo's.

Biographie

Jeunesse

Son père était un juif sépharade, sa mère une anglaise membre des Frères de Plymouth (auxquels il se convertit le ). Barnardo était un chrétien évangélique[1]. Il quitta Dublin en 1866, dans l'intention de se former en médecine missionnaire, et de travailler en Chine avec la Mission à l'intérieur de la Chine récemment formée. Il vécut avec la famille de Hudson Taylor pendant qu'il étudiait la médecine à l'Hôpital royal de Londres. Il poursuivit ensuite ses études à Édimbourg. C'est aussi à cette époque qu'il rencontra Jim Jarvis, un enfant sans domicile, âgé d'environ 8 ans, qui lui fit connaître d'autres enfants abandonnés.

Asile du Dr Barnardo

Son travail médical dans l'East End de Londres durant l'épidémie de choléra de 1866 fut le début de sa prise de conscience du grand nombre d'enfants abandonnés et déshérités dans les villes d'Angleterre. Encouragé par le soutien du septième Comte de Shaftesbury et du premier Comte Cairns, il abandonna ses ambitions initiales de travail missionnaire à l'étranger, et commença à se consacrer à ce qui devait se révéler l'œuvre de sa vie. La première des « Maisons du Dr Barnardo » ouvrit en 1870, au 18, Stepney Causeway, à Londres. À partir de ce moment, l'ampleur de son travail ne cessa de croître, au point qu'à sa mort, en 1905, 112 « Maisons » de district avaient été fondées, en plus des branches missionnaires, à travers tout le Royaume-Uni.

Ces institutions furent créées dans le but de rechercher et recevoir les enfants des rues abandonnés, de les nourrir, les vêtir et les éduquer. Le système employé pour gérer l'institution fut, en gros, le suivant : les nourrissons et les jeunes garçons et filles sont principalement embarqués dans des districts ruraux ; les filles de plus de quatorze ans sont envoyées dans des maisons d'éducation industrielle, où on leur enseigne d'utiles connaissances ménagères ; les garçons de plus de dix-sept ans sont d'abord testés dans des ateliers, puis employés sur place, envoyés en mer ou en émigration ; les garçons entre treize et dix-sept ans sont éduqués aux diverses tâches auxquelles ils sont mentalement ou physiquement aptes. Outre les différentes annexes nécessaires pour le travail en cours, il y avait aussi, entre autres, les institutions suivantes : un asile pour les filles en péril grave, une maison de convalescence en bord de mer et un hôpital pour les plus malades.

Barnardo et sa femme Syrie reçurent, en présent de mariage, une maison à Barkingside, dans l'Essex. Là, Bernardo fonda un village de 24 hectares, dans le but de recréer, pour les enfants pauvres, une vie ressemblant à celle d'un village[2]. Le , la Maison de Village des Filles, avec 12 cottages, fut inaugurée officiellement par Lord Cairns. La même année, une blanchisserie à vapeur moderne fut ouverte. Au cours des ans, le nombre de cottages s'éleva jusqu'à 66 en 1906, hébergeant quelque 1 300 filles. Il y avait alors trois Villages près de Mossford Lodge à Barkingside, Ilford, Essex. Une Église des Enfants multiconfessionnelle fut consacrée en 1894. L'Asile du village des Filles était alors devenu une vraie "cité-jardin". C'est là que le Dr Barnardo fut enterré, en face de Cairns House. De nombreux personnes assistèrent à ses funérailles. Le village est maintenant la direction de la fondation charitable Barnardo's pour les enfants[2].

En 1899, les diverses institutions et organisations furent légalement fusionnées sous l'intitulé de « L'Association nationale pour la réhabilitation des enfants pauvres abandonnés », mais l'institution fut toujours familièrement nommée « Asiles du Dr Barnardo ».

Controverses

Les difficultés financières des orphelinats amenèrent Barnado à vendre 18 000 enfants au Canada et à l’Australie[3]. Certains de ces enfants étaient placés dans des fernes où ils bénéficaient de moinds de droits - et d'affection - que les enfants des fermiers[4].

La promotion de ses orphelinats qui exposaient des photos des enfants « avant » et « après » leur acquisition a aussi fait l'objet de critiques[5].

Références

Lien externe

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