Theodor Körner (poète)

Theodor Körner, né le à Dresde et mort le près de Lützow (Mecklembourg), est un poète et dramaturge allemand, ainsi qu'un volontaire de l'Armée prussienne. Körner écrit des drames pour le Burgtheater de Vienne et des chants dans les guerres napoléoniennes. Après sa mort sur le champ de bataille, en tant que membre du Lützowsches Freikorps, il deviendra une figure d'identification patriotique.

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Biographie

Né à Dresde en Saxe, il était le fils de l'écrivain et juriste Christian Gottfried Körner (1756–1831) et de son épouse Minna, née Stock (1762–1843). Ses parents entretenaient des relations avec de nombreuses personnes de la vie sociale et artistique. Il a compté, entre autres, Dorothée de Courlande et Elisa von der Recke parmi ses marraines. Son père était un mécène de Schiller, la famille a entretenu des échanges avec Goethe, Heinrich von Kleist, Friedrich Nicolai, Wilhelm et Alexander von Humboldt et Novalis, ainsi que Auguste et Friedrich Schlegel. Körner a développé un intérêt précoce pour la musique, le dessin et la poésie. Plus tard, il chantait dans les chœurs de Zelter à Berlin et de Streicher à Vienne.

En 1808, il entame ses études à l'École des mines de Freiberg avec le géologue Abraham Gottlob Werner. En même temps, il a réalisé de nombreux voyages dans le massif gréseux de l'Elbe, les hauts-plateaux de Bohême centrale et les monts des Géants. En été 1810, il est passé à l'université de Leipzig pour faire des études d'histoire et de philosophie. Une déclaré ennemi de la coterie des nobles, il alla poursuivre ses études à l'université de Berlin où il écouta les leçons de Johann Gottlieb Fichte, Friedrich Schleiermacher et Barthold Georg Niebuhr. En plus, il pratiquait la gymnastique avec Friedrich Ludwig Jahn et Friedrich Friesen. Après un long un séjour balnéaire à Carlsbad, il se rendit à Vienne.

À la capitale autrichienne, il rencontre des connaissances de ses parents, dont Wilhelm von Humboldt, mais aussi Friedrich Schlegel, son épouse Dorothea et son beau-fils, le peintre Philipp Veit. Il a aussi été accueilli favorablement par la salonnière Fanny von Arnstein et sa fille Henriette ; il a fait ici la connaissance de la romancière Caroline von Pichler. Il avait déjà donné au Burgtheater de Vienne plusieurs pièces, lorsqu'il se fiance à l'actrice Antonie Adamberger, la fille du ténor Johann Valentin Adamberger. Sa carrière a été encouragée par le prince Joseph Franz von Lobkowitz de même que par Ludwig van Beethoven.

En 1813, la Prusse a mis fin à son alliance avec l'empereur Napoléon Ier. Au début de la campagne d'Allemagne, Körner s'enrôla dans le Lützowsches Freikorps à Breslau, une unité militaire de volontaires (corps franc) de l'Armée prussienne, pour repousser l'invasion française. Il y rencontra de nombreuses anciennes connaissances telles que Friedrich Ludwig Jahn et Friedrich Friesen. Sur son chemin de Vienne à Breslau, il a remarqué un aigle frontalier prussien dans la région de Neustadt, ce qui l'a inspiré à écrire un poème Der Grenzadler (Aigle Frontalier).[1]

Körner avec ses camarades Friedrich Friesen et Heinrich Hartmann, peinture de Georg Friedrich Kersting (1815).

Son régiment d'infanterie a pris son quartier à Zobten (Sobótka). Le corps a été beni à l'église de Rogau (Rogów) le  ; le jour suivant déjà, les troupes commençaient à marcher vers la Saxe. Körner composa dans les camps des poésies pleines de patriotisme, qui lui valurent le surnom de Tyrtée allemand. Il s'est déclaré profondément déçu par le fait que les forces n'étaient pas impliqueés dans des batailles majeures, lorsque l'armistice de Pleiswitz a été conclue le . Néanmoins, le à Kitzen près de Leipzig, son régiment se heurte à l'armée wurtembergeoise de Karl von Normann-Ehrenfels et a été confronté à une attaque violente menée par le général Fournier l’armistice pour tout le monde, excepté pour vous ! »). Gravement blessé, Körner s'est enfui vers Leipzig ; plus tard, il a récupéré à Carlsbad où il s'est entretenu avec sa marraine Elise von der Recke.

Dans son retour au champ de bataille, il a pu rencontrer Charles Henri de Stein, Ernst Moritz Arndt, Gebhard Leberecht von Blücher et August Neidhardt von Gneisenau. Il a passé la soirée du au manoir de Gottesgabe près de Schwerin en Mecklembourg ; le jour suivant, il fut tué en combattant dans la forêt de Rosenow, au nord du village de Lützow. Il est enterré par ses compagnons dans le cimetière de Wöbbelin, la pierre tombale a été créée par Gottlob Friedrich Thormeyer.

Œuvre

Ses poésies ont été recueillies, d'abord à Vienne en 1814 sous le titre La Lyre et l'Épée, puis à Berlin par Streokfuss et enfin à Leipzig, d'une manière tout à fait complète, par Ad. Wolti (1858).

Source

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Théodore Koernor » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)

Références

  1. (pl) Andrzej Dereń, « Tygodnik Prudnicki - Prusko-austriacki kamień graniczny z Lasu Trzebińskiego », sur tygodnikprudnicki.pl, (consulté le )

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