Taureau (astrologie)

Le signe astrologique du Taureau, de symbole ♉︎, est lié aux personnes nées entre le 20 avril et le 21 mai[1] en astrologie tropicale. Il correspond pour celle-ci (la plus populaire en Occident) à un angle compris entre 30 et 60 degrés comptés sur l'écliptique (le cercle des signes du zodiaque) à partir du point vernal[2]. Il est associé à la constellation du même nom en astrologie sidérale.

Pour les articles homonymes, voir Taureau (homonymie).

Taureau
Représentation symbolique du signe Taureau.
Période Du 20 avril[1]
au 21 mai[1]
Place dans le zodiaque 2e signe
Élément Terre
Polarité Féminin
Mode Fixe
Maison associée Maison 2
Astre(s) gouvernant(s) Vénus et Lune
Opposé polaire Scorpion

Le signe du taureau est fixe et féminin, à l'image de son zodiaque en Vénus. Il est lié à l’élément classique de la Terre ; il partage cet élément avec la Vierge et le Capricorne[3]. Son opposé polaire est le Scorpion. L'astrologue Gustave Lambert Brahy synthétise le signe du taureau par les trois mots-clef suivants : attraction, prudence, acquisivité[4].

Claude Ptolémée dans son Tetrabiblos a rejeté les décans[5], mais les maîtres des décans d'après Teukros (Ier siècle apr. J.-C.) nous sont connus[6]: le 1er décan du signe du Taureau est gouverné par Mercure, le deuxième décan par la Lune, et le troisième décan par Saturne.

Histoire et mythologie

Dans la mythologie grecque, le taureau pourrait être :

  • soit le taureau blanc offert par Poséidon à Minos pour être sacrifié, mais qui fut épargné par Minos et dont Pasiphaé tomba amoureuse (elle conçut de lui le Minotaure) ;
  • soit celui dont Zeus prit la forme pour enlever Europe et l'amener en Crète.

Chez les Romains, c'est aussi le signe zodiacal de la déesse Vénus dont, par ailleurs, le nom a servi à baptiser la planète du même nom.

Illustrations

Représentation dans la fiction

Saint Seiya

Au sein de l'Ordre de la chevalerie d'Athéna, les chevaliers d'Or du Taureau ont la réputation d'être des modèles de droiture et de résistance. En effet, dans l'oeuvre d'origine, les héros auront beaucoup de difficultés contre Aldébaran, qui sera leur 1er adversaire de l'ascension du Sanctuaire. Doutant de la supposée traîtrise de leur part, il défiera Seiya de lui briser une corne de son casque, pour tester ses aptitudes et sa ténacité. Une fois cet exploit accompli, il en conclura que cette réussite est le signe que ses adversaires sont des êtres bien plus vertueux que ce que le Grand Pope veut faire croire, et laisse passer ces derniers. Aussi, dans "The Lost Canvas", Rasgado est le professeur attitré des apprentis chevaliers du Sanctuaire et constituera un modèle moral à suivre, pour ses élèves comme pour l'un de ses adversaires, le Spectre Kagaho.

L'auteur Masami Kurumada, a puisé dans l'imagerie la plus visible du signe : sa robustesse physique. Les chevaliers de ce signe sont ainsi très imposants, et leurs techniques peuvent revêtir des proportions cataclysmiques, semblables à des séismes. Rasgado est même considéré comme le Chevalier le plus rapide de sa génération.

De plus, le signe est aussi lié à la transmission et à l'enfance : Aldébaran a une admiratrice, une jeune fille du nom d'Europe ; et Rasgado a la charge d'éduquer les aspirants chevaliers.

Un autre élément intéressant du Taureau est la dangerosité de ces combattants, même par delà la Mort : Aldébaran[7], comme Rasgado, présentent la particularité de pouvoir préparer une attaque, pour la déployer en toute circonstance, même après leur trépas. Il se sacrifieront chacun pour vaincre de redoutables adversaires, et sauver leurs proches et congénères. Une hypothèse serait l'inspiration du côté de l'importance des Cultes du taureau dans l'Antiquité, et le caractère sacré de leur sacrifice, pour garantir prospérité ou santé dans la société, à l'instar du Taureau Céleste ou du culte de Mithra.

Pour reprendre l'exemple du Taureau Céleste, les légendes mésopotamiennes racontent qu'après avoir vaincu et tué le Taureau envoyé par Ishtar pour tuer Gilgamesh, son ami Enkidu a amputé une cuisse de l'animal et l'a envoyé aux pieds de la déesse pour la railler. Les dieux condamnèrent cet acte en faisant progressivement mourir de maladie Enkidu.

Fairy Tail

Dans ce manga où les signes du zodiaque sont des esprits invoqués via des clés d'or magiques, au nombre de 13 (Serpentaire inclus), le Taureau est est l'un des 3 esprits que la constellationiste Lucy Heartfillia possède dès le début du manga, car hérités de sa défunte mère, avec le Cancer et le Verseau.

L'esprit, nommé Taurus, est un Minotaure tâcheté de blanc et de noir, possédant la plus grande force physique parmi les Esprits : il peut rivaliser avec des créatures plus imposantes que lui, et sa Hache à deux mains lui permet de fracasser le sol. Son courage et sa loyauté contrastent avec son extrême sensibilité à l'anatomie et au charme féminins. Ainsi, la simple idée qu'on cherche à rabaisser ou blesser le corps de Lucy lui est insupportable ! De plus, certains adversaires n'hésiteront pas à exploiter cette faiblesse contre lui, ou sinon à le posséder mentalement.

Le mangaka Hiro MASHIMA semble ici s'être inspiré de la symbolique entre le Taureau et la fertilité pour développer son caractère obsédé, ainsi que du lien habituel fait entre l'animal, son physique robuste et l'élément Terre pour développer ses capacités. Enfin, le lien avec le Minotaure est fortement visible, car la culture crétoise accordait une grande importance aux Haches, armes symboliquement ramenées à l'animal bovin ; un autre exemple est visible dans la nouvelle "La Demeure d'Astérion" de Borgès (cf. L'aleph).

Final fantasy XII : The Zodiac Age

Le Zodiaque est ici représenté par les 13 Invocations du jeu, les Éons (ou Espers en VO), des demi-dieux s'étant révoltés contre leurs créateurs, et condamnés à servir les humains qui les vaincraient et les posséderaient. Parmi eux, Chaos l’Intemporel[8] (ou "Walker of the Wheel" en VO) avait la charge de protéger les Cristaux magiques conçus par les Dieux. Afin d'être toujours présent pour accomplir cette tâche, on lui conféra le capacité à se réincarner éternellement dans le cycle du Temps. Mais se souvenant toujours des ses vies antérieures, il en vint à haïr ses Créateurs pour cette "malédiction", et se joignit à la rébellion de ses congénères. Cependant, des Mages "Nu Mou" (race d'hommes canidés), aidés par les Dieux, enfermèrent son enveloppe physique dans une Nécropole dont il ne pouvait plus s'extirper, le temps d'attendre le jour où des combattants assez vaillants le vaincraient définitivement. Depuis, il médite pour apaiser son cœur et son esprit, et être prêt pour ses futurs combats. Les héros l'affrontent dans la nécropole de Nabudis, lors d'une quête facultative.

Son apparence est celle d'un homme à tête de taureau, assis en posture méditative sur un autel en lévitation (le Piédestal d'Uneh), et entouré de quatre épées. Il est capable de diminuer les réserves de Magie de ses ennemis ou de leur infliger une forte confusion. Son élément est le Vent, son ultime attaque est donc un Ouragan qu'il provoque en plantant ses quatre épées dans la Terre, tout autour de sa cible, qu'il a auparavant emporté dans une autre dimension.

De nombreux aspects de l’Éon se basent sur la mystique bouddhiste et hindouiste (culture où les bovins sont des animaux sacrés), comme les inscriptions qui accompagnent ses attaques, ou son histoire, qui rappelle le samsara, le cycle des réincarnations. Les développeurs ont donc lié les principes indo-bouddhiques des liens entre l'Homme et le Temps, avec les notions grecques de Chaos et de Vide.

Son nom et son apparence sont inspirés du tout 1er boss final de la saga Final Fantasy, l'homonyme Chaos[9], qui dispose de cornes de taureau et dont les origines sont liées à un paradoxe temporel. De plus, ses quatre épées représentent les 4 autres grands boss du 1er opus de la licence vidéo-ludique.

Notes et références

  1. La date exacte variant d'année en année, il est nécessaire de consulter la position du Soleil dans les éphémérides pour le jour-frontière.
  2. André Barbault, Traité pratique d'astrologie, ed. Seuil, 1961, (ISBN 2-02-001899-3), p. 23 et 26
  3. André Barbault, Traité pratique d'astrologie, ed. Seuil, 1961, (ISBN 2-02-001899-3), p. 84
  4. Gustave Lambert Brahy, Soyez vous aussi astrologue, Coll. La Roue Céleste, Éd. Dervy-Livres, 1982, p. 81.
  5. W.E. Peuckert, L'astrologie, Petite Bibliothèque Payot, 1980, p. 100.
  6. tels qu'ils sont rapportés par W.E. Peuckert dans l'opus déjà cité, à la page 103.
  7. « Aldébaran du Taureau », sur Wiki Saint Seiya (consulté le )
  8. (en) « Chaos (Final Fantasy XII) », sur Final Fantasy Wiki (consulté le )
  9. « Final Fantasy (jeu vidéo) », dans Wikipédia, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • André Barbault, Astrologie : Symboliques : Calculs : Interprétations, éditions Seuil, , 767 p. (ISBN 978-2-02-068021-9)

Articles connexes

  • Portail des religions et croyances
  • Portail sur l'astrologie
  • Portail du scepticisme rationnel
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.